Allez, on va essayer de finir le job.
Mais lorsque le gouvernement fédéral vise la combustion de 50 millions de m³ par an d'ici 2020, alors que l'Allemagne peut au maximum produire 78 millions de m³ par an, cela n'a plus rien à voir avec la protection de l'environnement.
Je viens de donner le chiffre : la croissance naturelle est de 107 millions de m3. Donc dans l'acception générale du terme "durable", on peut prélever 107 millions de m3 sans "diminuer" la forêt existante. En sachant qu'historiquement, au maximum de l'extension des terres cultivées au début du 20ème siècle, elle était beaucoup plus petitres (j'avais mis les chiffres pour la France).
Ajoutons peut-être encore un chiffre : l'agence fédérale de l'environnement a calculé que d'ici à 2025 on pourrait économiser 25% d'énergie primaire sans perte de confort. Si au lieu d'économiser ces 25%, on les remplace par de la bioénergie, alors l'ensemble de la production de bois de l'Europe va y passer.
Bien évidemment, tout le monde a compris qu'il faut faire les deux !
Nous le répétons régulièrement ici.
Et en France par ex, les plans "biomasses" n'ont en rien empêché le gouvernement d'imposer la RT2012 et a toujours pour objectif de monter les exigences au niveau "passif" à l'horizon 2020 (bon, ça, on ne sait pas ; mais la RT2012 = basse consommation est entrée ne vigueur. Donc ce "au lieu" est stupide ! Il faut économiser et il faut valoriser la biomasse, toute la biomasse, dans le cadre d'une gestion durable.
[Au passage, ce qu'il faudrait critiquer, c'est le désengagement de l'Etat d'une gestion "quasi-militaire" des forêts - le forestier en uniforme - au profit d'une gestion par des techniciens, au sein, en France, d'un ONF de plus en plus "privatisé". Là, je suis 100 % d'accord avec Wohlleben. Mais vont me tomber dessus tous les ayatollahs du "trop de charge", "trop d'impôts", "trop de fonctionnaires"...
Oui, la dérive d'une forêt maltraitée et surexploitée (là où c'est le plus facille, le plus rentable) existe. Mais c'est celle généralisée de l'argent-roi, du profit comme seule motivation, du PIB comme suel indicateur, de la libéralisation de l'économie, de l'appropriation de la nature (ou de ressources qui étaient naturelles - l'eau -), de la malbouffe (car "rentable", car "moins cher")... En somme la banale réalité du monde tel qu'il nous entourre aujourd'hui !
Mais ces critiques ne m'amènent pas, dans une sorte de confusion mentale, à mettre en cause les pellets, vous le savez !]
-----