@Tio : ben alors, t'as calé à la lecture des définitions du Larousse?
La respiration, c'est un sac (poumons) qui se gonfle d'air frais et se dégonfle en relarguant de l'air vicié. Ca ne fait pas trop mur de maison, n'est-ce pas?
La perspiration, c'est la sueur qui s'évapore (ou qui coule quand il y en a trop!). Là, la transposition à nos histoires de mur n'est pas déconnante du tout. Mébon, c'est même terme pour la respiration par les pores des plantes = air frais entrant, air vicié sortant = erroné pour nos histoires de flux de vapeur d'eau dans les murs.
Une tentative pédagogique plutôt loupée
1) masse volumique apparente du schiste : 1,6 à 2,9t/m3. On va supposer 2t/m3
Epaisseur ? On va dire 25cm.
-> masse surfacique 2000*0,25 = 500kg/m²
2) on considère 1/10e de cette masse, soit 50kg
3) Capacitance thermique de ce m² de mur en schiste : 1500J/kg/°C * 50kg = 7500J/kg
4) Masse d'eau de même capacitance : 75000 / 2000 = 37.5kg
5) L'ordre de grandeur du flux de vapeur d'eau pour un mur en dur, c'est 1g/m²/jour.
Pour s'en convaincre, on peut utiliser ma feuille de calcul bilan_hygrothermique.ods, ou tout autre outil qui calcule un diagramme de Glaser.
Brèfle, sur 6 mois, on a à la louche un ordre de grandeur de 180g/m². Probablement moins pour le schiste.
Pour s'en convaincre définitivement, la simu dynamique d'un mur non isolé et a priori plus ouvert que le schiste donne un flux annuel de 240g/m². Où est-ce qu'on trouve cette info? Dans les archives du forum, pardi!
http://forums.futura-sciences.com/ha...ml#post1104106
Conclusion : c'est 2 bons ordres de grandeur sous notre seuil de 37,5kg!
==> Est-ce que la perspiration du mur en dur diminue son "inertie"? Ou l'inverse?
Comme dirait Doc à la fin du film Retour vers le futur : "ben, je m'suis dit, on s'en balance!"
Ca ne veut pas dire qu'on s'en balance totalement, du flux de vapeur. Faut le gérer à la fois pour la durabilité du mur en dur (teneur en eau, comportement au gel, comportement en cas d'imprévu ou autres sources de flotte), et pour la durabilité et la performance de l'isolant. Et, il faut garder à l'esprit que plus c'est de la pierre taillée étanche, plus la vapeur va contourner la pierre + passer par ses failles d'étanchéïté.
Là, on cause ITE, isolant bien ouvert à la vapeur d'eau, finition bardage ventilé. En partie courante, et en supposant une mise en oeuvre normale, ça se régulera sans souci pour un peu n'importe quel mur en dur. (*) C'est un plus si on ménage des exutoires à la vapeur qui va essentiellement passer par le jointoiement et autres infractuosités, mais c'est pas une nécessité. En effet, au pire le crépi ciment fera monter un peu la teneur en eau du mur en dur. Mais comme le mur en dur est côté chaud de l'isolant et que le climat intérieur est supposé avec une humidité normale (sans excès), pas de problème de gel.
Reste les points singuliers, en particulier les ouvertures. Faut casser les gros ponts thermiques en restant si possible sur un principe d'ITE, sinon (mais ça devrait pas arriver, n'est-ce pas?) il faut gérer plus finement.
Reste l'autre source normale de flotte dans un mur : le sol. C'est à dire les éventuelles remontées capillaires, et surtout le rejaillissement (la pluie qui tombe au sol et éclabousse le pied du mur). Bucéphale a piqué le crépi ciment sur 3m de haut. Ca fait un bel exutoire pour le mur, pas de souci.
On parachève avec une ITE enduite adaptée en pied de mur, et voilà.
(*) Je prends une précaution oratoire, d'ici à ce que quelqu'un me sorte une composition de mur un peu tordue et/ou des conditions climatiques françaises usuelles.
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