Bonjour.
Je m'excuse par avance si la question a déja été débattue. Et cela ne m'étonnerait pas, mais je n'en ai pas trouvé de trace.
La question est simple: j'entends partout autour de moi que lorsque l'on part en vacances, il est plus rentable de laisser le chauffage car "sinon, en rentrant, le chauffage va cracher à fond pour rattraper la température".
En cherchant sur google, je vois qu'il est plus rentable de baisser vers 14-16 °C plutôt que de le couper, car en dessous, de la même façon, "ca va être énergivore de rattraper la température de consigne".
Mais je ne comprends pas trop ces arguments. J'ai l’impression en réfléchissant que dans tous les cas, il vaut mieux le couper, quelle que soit la température extérieure, quelle que soit la durée de l'absence. Je m'explique: si on ne considère pas l’énergie qui sort du chauffage, mais celle qui sort de la maison: c'est bien la même non ? Celle qui sort de la maison est celle que l'on consomme, donc celle que l'on paye. C'est celle qui en premier lieu est sorti du chauffage. Donc si on compte l’énergie qui sort de la maison (murs, portes, fenêtres, VMC, etc), on constate que la déperdition dépend, selon la fameuse loi de Newton, de la différence de température. Si on coupe tout pour une semaine de vacance. Alors la température intérieure va chuter en forme d'exponentielle inverse pour converger vers la Textérieur. On a donc le flux thermique de l'intérieur vers l'extérieur qui va décroitre en exponentiel inverse. Et donc, lorsque l'on remet le chauffage, il va cracher très fort pour retrouver sa température de consigne, et la Delta T va augmenter, le flux thermique également. Si l'on considère en comparaison le scénario où l'on ne coupe pas le chauffage: alors le flux thermique allant à l'extérieur est constant dans le temps.
Si on considère donc un graphique de la puissance allant de l’intérieur vers l'extérieur en ordonnée, et le temps en abscisse, avec t-départ l'instant du départ en vacances et t-retour l'instant du retour, alors dans le scénario où l'on coupe le chauffage, la courbe a un "trou" entre t-départ et t-retour, un trou qu'on ne retrouve pas dans le scénario où l'on ne coupe rien. C'est bienla surface de ce trou qui correspond à l'économie d'énergie fait en coupant le chauffage par rapport à un scénario où l'on ne coupe rien.
Ce raisonnement qualitatif de coin de table n'a pas la prétention de révolutionner ce qu'il se dit depuis longtemps, mais je ne vois pas ce qui ne va pas dans ce raisonnement. Je ne vois pas ce qui manque qui justifie ce qu'il se dit sur les sites: à savoir qu'il est plus rentable de laisser son chauffage à 16 °C. Je ne vois pas, dans mon raisonnement, ce qui ferait apparaître une température seuil en dessous de laquelle il est moins rentable de mettre sa maison avant de partir en vacances.
Si vous avez des éléments de réponses, ça éclairerait ma curiosité ! Je vous remercie à l'avance !
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