Isolation maison en pierre 1870

[nicko466]

Bonjour à tous,

On débute dans la rénovation, et on est en train de rénover une vieille ferme en Savoie précédemment habitée. Mur en pierre de 60-75 cm d'épaisseur voir plus au rez-de-chaussée. Enduit béton sur toutes les faces. Dans certaines pièces, du lambris au plafond avec laine de verre entre poutre et dans d'autres du bacula au plafond.
Combles non habités. Toiture un peu vieille et non isolée. Au niveau des murs intérieurs, il y a une épaisse couche de plâtre d'au moins 1-2 cm sur lequel est posé du papier peint. Pas de traces d'humidités à l'intérieur, quelques petites fissures à l'extérieur.

Je suis en train de refaire les pièces et on se demande comment isoler. Après réflexion, on veut isoler par l'intérieur de façon à pouvoir rendre les pierres apparentes à l'extérieur. On a commencé à enlever le plâtre accroché à la pierre, l'enduit s'en va facilement. Concernant l'isolation des murs, le DTU 20.1 indique dans un cas la mis en place d'une lame d'air immobile et dans l'autre de poser l'isolant directement sur la pierre.
Dans le cas où l'on souhaite rendre les pierres apparentes je pense qu'il faut mettre en place cette lame d'air. Que pensez-vous de cette solution cf le pdf en pj ubakus mur_wanted (3).pdf Y voyez vous une amélioration ? suggestion ? On pensait passer les cables électriques via cette lame immobile.

En vous remerciant, excellente journée.
-----

[cornychon]

Bonjour,

Rien à dire sur les calculs. Les valeurs prises dans les hypothèses sont ce que j’appelle normées.

Une seule chose me gêne, c’est la lame d’air immobile de 24 mm

Cette lame d’air est prisonnière entre l’isolant et le mur non isolé. En périodes froides, -5°C ext et +20°C int, la différence de température entre les deux faces est de l’ordre de 3°C.
En conséquence, Il y a inévitablement des courants de convection qui se mettent en place.

L’air monte coté chaud, et redescend coté froid. Ce brassage est pris en compte dans les calculs, au niveau de la conduction thermique.
Dans les calculs, la conduction thermique retenue est de 0.131 W/m*K, alors que l’air calme (immobile) est de 0.0262, soit 5 fois moins.

Rien à reprocher aux calculs, mais l’air appelé immobile, circule sous l’effet des variations de températures des parois.

Nous savons qu’à température égale, l’air sec est plus lourd que l’air humide.
A 0°C et 76 cm de mercure, la vapeur d’eau pèse 0,808 gr/litre, et l’air pur pèse 1.293 g/l

En conséquence, l’air qui circule à la partie supérieure de l’air dit immobile, peut se trouver proche de 100% d’humidité relative. A 100% de HR, l’air se débarrasse d’une partie de son surplus d’humidité contre les parois. C’est une condensation qui peut être dévastatrice.

Ma conclusion :

La lame d’air dite immobile, est soumise à un brassage d’air du aux courants de convection.
Ce brassage d’air :
- Diminue la résistance thermique,
- Augmente notablement les risques de condensation
- pour moi, il est préférable de placer directement l’isolant contre le mur.

[lucienpel]

Bonjour

si le mur est sain (absence de traces d'humidité ) je ne vois pas non plus l'intérêt
d'une lame d'air.

Cdt