Bonjour a tous,
Est ce que vous auriez une méthode assez simple pour calculer des puissance de 10 du style "10^1,3" "10^1,4" etc.., sa serait très gentil de votre part de me la faire partager . Merci
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Bonjour a tous,
Est ce que vous auriez une méthode assez simple pour calculer des puissance de 10 du style "10^1,3" "10^1,4" etc.., sa serait très gentil de votre part de me la faire partager . Merci
Bonjour.
J'ai fait ça sans calculette puisqu'à l'époque où j'étais étudiant, elles n'existaient pas. Mais on utilisait des tables de logarithmes, ce qui revient au même. Sans ça, le travail était colossal, personne ne s'y amusait (sauf les créateurs de nouvelles tables).
Cordialement.
ok merci a toi
Une méthode est de penser que a^m.a^n=a^(m+n) et que 10^0,1 vaut à peu près 1,25
10^1,3= 10*1,25*1,25*1,25=19,5 (au lieu de 19,95)
10^1,4= 10*1,25*1,25*1,25*1,25=24,4 (au lieu de 25,1)
...
10^1,9=... =74,5 (au lieu de 79,43)
Pas très pratique ni très précis ni très généralisable, mais comme 1,25 c'est 5/4 cela permet de s'en sortir de tête... ne construit pas des ponts avec ça
et surtout ne dit pas à ta copine que tu as un truc pour compter de tête les puissances fractionnaires de 10...
Bonjour.
Dans ce cas, il vaut mieux utiliser l'approximation qui permet des calculs assez rapides.
Cordialement.
ah oé pa mal la technique, je t'en remercie
"et surtout ne dit pas à ta copine que tu as un truc pour compter de tête les puissances fractionnaires de 10..." y'a pas de risque j'en ai pas xD
Le pire serait de mentionner que tu approximes 10^1,9 par 10*(5/4)^9 au lieu de 100*4/5
Bonsoir
En ce qui me concerne, à l'époque où j'en avais encore besoin, le calcul approché des puissances de 10 tenait à la mémorisation de quelques informations clés, à savoir que :
- 100,5 = √10 ≈ 3,16 (il est intéressant de retenir les principales racines carrées)
- 100,3 ≈ 2 (déjà indiqué par gg0)
- 100,1 ≈ 1,26 (et non pas 1,25 ; moyen mnémotechnique : 12=2×6)
Ainsi, par une rapide déduction et un simple calcul de tête, on peut retrouver :
- 100,1 ≈ 1,26 (au lieu de 1,2589 → +0,9‰)
- 100,2 = 10(0,5-0,3) = √10/100,3 ≈ 3,16/2 = 1,58 (au lieu de 1,5879 → -3,1‰)
- 100,3 ≈ 2 (au lieu de 1,9953 → +2,4‰)
- 100,4 = 10(1-0,3-0,3) = 10/100,3/100,3 ≈ 10/2/2 = 2,5 (au lieu de 2,5119 → -4,8‰)
- 100,5 = √10 ≈ 3,16 (au lieu de 3,1623 → -0,7‰)
- 100,6 = 10(0,3+0,3) = 100,3×100,3 ≈ 2×2 = 4 (au lieu de 3,9811 → +4,7‰)
- 100,7 = 10(1-0,3) = 10/100,3 ≈ 10/2 = 5 (au lieu de 5,0119 → -2,4‰)
- 100,8 = 10(1+0,1-0,3) = 10×100,1/100,3 ≈ 10×1,26/2 = 6,3 (au lieu de 6,3096 → -1,5‰)
- 100,9 = 10(1+0,5-0,3-0,3) = 10×√10/100,3/100,3 ≈ 10×3,16/2/2 = 7,9 (au lieu de 7,9433 → -5,5‰)
Dans les pires des cas, les calculs consistent à partir d'un nombre remarquable à 3 chiffres et à multiplier ou diviser par 2 ou par 10, ce qui n'est finalement pas trop compliqué à faire de tête.
Pour ma part, je ne fais plus tous ces calculs depuis longtemps, car j'ai fini par apprendre par cœur toutes ces valeurs approchées du fait de leur utilisation régulière dans les échelles logarithmiques, et notamment pour l'expression des gains et atténuations en décibels (dB) dans divers domaines techniques (acoustique, électronique, etc.).
Bravo PASCAL ! Digne descendant (?) de Blaise
On devrait apprendre aux jeunes générations à appréhender les ordres de grandeur au lieu d'appuyer bêtement sur des calculettes qui les induisent parfois en erreur ! On éviterait ainsi des résultats (authentiques) comme : un repas à 25 euros auquel on ajoute 10 % de service revient à 2525 euros.
On trouve des chercheurs qui cherchent ; on cherche des chercheurs qui trouvent !
On devrait entraîner les vieux à appréhender les ordinateurs au lieu d'appuyer bêtement sur des crayons qui les induisent parfois en erreur ! On éviterait ainsi des résultats (authentiques) comme : un ticket de spectacle à 25 euros qu'il faut acheter en ligne et on raye l'écran plutôt que d'appuyer sur des touches.
moi qui navigue entre deux âaageuhs
Mouais...On devrait entraîner les vieux à appréhender les ordinateurs au lieu d'appuyer bêtement sur des crayons qui les induisent parfois en erreur ! On éviterait ainsi des résultats (authentiques) comme : un ticket de spectacle à 25 euros qu'il faut acheter en ligne et on raye l'écran plutôt que d'appuyer sur des touches.
On devrait plutôt recommencer à apprendre aux jeunes à savoir réellement exploiter un ordinateur (et pas seulement les utiliser servilement), à savoir évaluer et analyser de façon critique les résultats qu'il produit (afin éventuellement de les remettre en cause), et même finalement à pouvoir s'en passer dans la majorité des cas.
La possibilité de déléguer son intelligence et sa mémoire à des machines ou à des tiers constitue en quelque sorte des béquilles intellectuelles qui, si l'on en abuse (et je pense qu'on le fait, à grande échelle), finissent par créer de vrais handicaps en empêchant le développement de capacités personnelles essentielles. Cela a des effets pervers catastrophiques pour l'intéressé (qu'il ne perçoit pas toujours), mais également pour son entourage (notamment professionnel), et finalement aussi pour toute la communauté.
Il est totalement aberrant qu'aujourd'hui un individu, soi-disant qualifié, redevienne un parfait incompétent dès lors qu'il oublie sa machine (portable/smartphone/tablette/calculatrice...), que celle-ci tombe en panne de batterie, que sa connexion à Internet est coupée, ou encore que les logiciels qu'il utilise boguent ou s'avèrent ne pas avoir été prévus pour le cas de figure qu'il doit traiter. C'est malheureusement trop souvent ce que je constate ... et ce que je dois supporter.
Je ne peux donc que me réjouir du sujet proposé ici par Keusss, qui me laisse espérer que tout n'est finalement pas encore perdu.
Soutiens-tu réellement que l'utilisation des ordinateurs était bien mieux enseigné de ton temps, ou du temps de qui que ce soit?
Visiblement ce n'est pas passé, mais mon poste se voulait une façon humouristique de faire remarquer le caractère agiste de la remarque précédente. Il n'est pas évident à priori que les vieux maîtrisent mieux les ordres de grandeurs que les jeunes, ne serait-ce que parce que ces derniers ont en moyenne bénéficié d'un accès à l'éducation très supérieur à celui de leurs vénérables ancêtres.
Je suis prêt à relever un défi....Soutiens-tu réellement que l'utilisation des ordinateurs était bien mieux enseigné de ton temps, ou du temps de qui que ce soit?
Visiblement ce n'est pas passé, mais mon poste se voulait une façon humouristique de faire remarquer le caractère agiste de la remarque précédente. Il n'est pas évident à priori que les vieux maîtrisent mieux les ordres de grandeurs que les jeunes, ne serait-ce que parce que ces derniers ont en moyenne bénéficié d'un accès à l'éducation très supérieur à celui de leurs vénérables ancêtres.
On trouve des chercheurs qui cherchent ; on cherche des chercheurs qui trouvent !
Ok. Quel est l'ordre de grandeur pour.... (roulement de tambour)
-le nombre de vieux et de jeune qu'il faut recruter pour trouver au moins un vieux et un jeune qui ne confondent pas leurs performances personnelles avec celles de leur groupe en moyenne. Top chrono!
Pour le nombre de vieux (merci pour eux), je ne sais pas, mais pour le nombre de jeune, c'est facile : 1 !
En effet il faut au moins un jeune, et il n'y a pas de "s" à jeune dans l'énoncé donc il ne peut y en avoir qu'un seul, CQFD.
Je suis Charlie.
J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse
Je peux soutenir que l'approche était différente (et c'est bien naturel), mais surtout qu'elle était certainement mieux adaptée aux possibilités relativement maigres de l'époque, si on les compare à celles de maintenant.
Aujourd'hui, il n'y a plus grand monde pour s'apercevoir qu'une majorité d'entre nous (dans nos pays industrialisés en tout cas) a dans la poche une machine plus puissante que le plus gros des super-ordinateurs d'il y a trente ans. Malgré cela et malgré des besoins en automatisation qui n'ont fait que progresser, il n'y a plus non plus grand monde pour en tirer partie autant qu'on le faisait (toutes proportions gardées) avec nos petites calculatrices programmables à cette même époque.
L'usage des outils informatiques n'a fait que s'embourber dans des pratiques de plus en plus restrictives, à l'inverse de ce que les capacités techniques auraient justement pu permettre. C'est ce que je suggère dans cette partie de ma remarque... partie qui n'est d'ailleurs pas l'essentiel de mon propos, qui figure en gras.
Ben... fais gaffe quand tu te lances dans ce genre de considérations, parce qu'à 35 ans tu es déjà considéré comme un «vieux con» par une partie de la population. N'ouvre pas la boîte de Pandore !
Mon expérience personnelle me dit justement que le niveau d'éducation en la matière a été d'autant plus élevé que les intéressés sont plus âgés aujourd'hui. Le sens pratique et la capacité à se passer des « béquilles » que j'ai évoquées plus haut sont justement des choses qui se perdent depuis quelques décennies déjà.
Ne jamais discuter avec des formaliste.
Si tu veux, de même qu'on peut soutenir que l'éducation au paléolithique permettait de mieux s'en sortir en cas de panne d'électricité majeure. Est-ce un mal si l'éducation s'adapte aux besoins de l'époque?
Pas de soucis, je suis à l'age où l'étiquette de jeune et vieux en dit plus sur l'age de celui qui me la pose que sur le mien.
Je ne nie pas ton expérience, mais disons qu'il y a un biais d'échantillonnage évident -un peu comme au Québec les gens qui critiquent l'orthographe des jeunes, scolarisés à 99%, en la comparant à l'orthographe des 10% de gens âgés qui ont eu accès à l'éducation dans leur temps.Mon expérience personnelle me dit justement que le niveau d'éducation en la matière a été d'autant plus élevé que les intéressés sont plus âgés aujourd'hui. Le sens pratique et la capacité à se passer des « béquilles » que j'ai évoqués au-dessus sont justement des choses qui se perdent depuis quelques décennies déjà.
Ce que je constate justement, c'est que cette éducation n'est pas si bien adaptée aux besoins de notre époque. Je travaille régulièrement avec des gens qui ne savent ni compter ni écrire correctement, et qui cessent de savoir travailler dès que leur ordinateur est éteint. Et dans leur vie privée c'est guère mieux.
Leur éducation ne leur permettrait pas de survivre au paléolithique, mais force est de constater que bien souvent elle ne leur permet pas vraiment de s'en sortir dans notre monde moderne, qui exige toujours des capacités d'analyse, de réaction et production acquises, ... et qui connaît aussi ses prédateurs.
En France ça fait 52 ans que l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans (14 ans avant, mais il y a eu la guerre). Cette éducation du « sens pratique » concerne donc bien près de 100% de la population, des jeunes jusqu'à chez nos jeunes retraités. Les plus âgés n'ayant pas non plus usé leur culotte sur les bancs de l'école avant la loi Ferry de 1882, on peut également considérer qu'une majorité d'entre eux fait également partie de la population échantillonnée. Par ailleurs mon « échantillonnage*» a été permanent, et sur la durée il a touché vraiment toutes les couches sociales (car je suis loin d'être casanier ou sectaire). Ma remarque est bien d'ordre générale, et ne concerne pas seulement un nombre limité d'individus parmi ceux que j'ai rencontrés.
Alors je ne vois vraiment pas comment tu peux suggérer un « biais évident » dans mon propos.
Je te ferai tout de même remarquer que la critique québécoise dont tu parles est parfaitement recevable. En toute logique, on aurait dû s'attendre à trouver chez les 99% de jeunes un niveau d'éducation pas excessivement différent de celui des 10% de vieux.
N'est-ce pas avant tout parce que les exigences sont très volatiles? Les besoins maintenant, les besoins il y a dix ans, c'est très différent (en informatique à tout le moins).
Ce n'est pas une critique personnelle, c'est un problème au sens épidémiologique. Le biais "évident" est que les aînés ayant accès à l'ordinateur n'ont tout simplement pas le même profil sociologique que les jeunes ayant accès à l'ordinateur, de même que les (québecois alphabètes fonctionnels) de plus de 65 ans ne comportent pas la même diversité socioculturelle que les (québecois alphabètes fonctionnels) de moins de 25 ans. Alors non, on ne peut s'attendre à ce que les performances soient comparables, notamment parce qu'il y a (sur les résultats moyens) un effet important d'avoir des parents aisés et éduqués.
L'informatique n'est pas un but en soi, c'est seulement un outil. Quand je parlais de besoins, c'était ceux des humains dans l'ensemble de leurs activités.
Il y a forcément des différences entre les générations. Mais concernant les bases de l'enseignement, il est plus question de réussite ou d'échec du système éducatif que d'un "niveau" de performance. Par exemple le calcul et l'orthographe ne supportent pas d'approximation et de demi-mesure. Si une classe d'âge n'a pas acquis dans sa quasi-totalité la capacité de compter et de communiquer sans difficulté à la sortie de sa scolarité obligatoire, alors c'est que le système a failli. Qu'importent les raisons (prédispositions ou difficultés socioculturelles, ou autres), ce ne sont que des explications ... ou des excuses, certainement mauvaises d'après mon expérience. Car face aux besoins, seuls les résultats comptent, et pour les atteindre on se doit d'y mettre les moyens adéquats. On ne peut pas accepter une situation globale déplorable sous prétexte que le but était conjoncturellement plus difficile à atteindre.
De ce point de vue, les résultats des 10% de vieux privilégiés peuvent parfaitement être mis en balance avec ceux des 99% de jeunes moins favorisés, car c'est la pertinence des systèmes éducatifs (différents dans les deux cas) qui est mise en question au travers de leur capacité à répondre aux besoins de la société.
Pour l'enseignement de l'utilisation de l'outil informatique que j'évoquais plus haut, il en est de même. Qu'importe que l'outil ait évolué, la comparaison sur la performance des enseignements le concernant est toujours pertinente. Et comme je l'indiquais, les progrès de l'outil vont plutôt à l'encontre de la dégénérescence de ses usages par le plus grand nombre.
Quant au "sens pratique", la question est encore plus simple, parce qu'il n'a pas vraiment évolué.
Bonsoir,
il est évident que c'est le cas car à mon époque encore plus ancienne que celle de Pa5cal nous ne disposions que de règle à calcul et de tables de log ou de fonctions trigo (Bouvard et Ratinet)pour effectuer les calculs, donc au mieux nous ne disposions que de la mantisse pour l'exposant il fallait effectivement maitriser les ordres de grandeurs; Coup de chance pour nous ces moyens ne donnaient au mieux que quelques décimales (surtout la règle, le millième était atteint avec des règles d'1m de long) ce qui nous évitait de donner des résultats aberrant avec 6 chiffres derrière la virgule pour une valeur de résistance (si si çà c'est du vécu professionnel), mais on nous apprenait aussi à faire des calculs d'incertitudes ce qui semble être tombé en désuétude.
Et pour ce qui est de l'usage des ordinateurs il ne faut pas oublier que c'est notre génération qui l' a, non pas inventé mais rendu accessible, c'est encore ce qui m'alimente .
JR
Dernière modification par jiherve ; 18/05/2012 à 21h30.
l'électronique c'est pas du vaudou!
Bonsoir,
Je ne pense pas que l'apprentissage de l'informatique ait été délaissé. Il a plutôt été relégué au niveau master, et ce pour la bonne raison que l'informatique a effectivement énormément progressé. Certes les opérations de base que sont les conditions et les boucles sont toujours employés par les langages avancés comme le C++ ou le Java, mais ces derniers offrent tellement plus de possibilités que leurs prédécesseurs (basic, pascal) qu'il n'est plus possible de demander à un élève de lycée (ordinaire) de les comprendre... Et ils n'en ont pas besoin dans la grande majorité! De plus là où les vieux (puisqu'il faut les appeler ainsi) devaient déjà être de bons élèves pour rester scolarisés jusqu'au baccalauréat, les jeunes qui sont (presque) tous scolarisés n'ont pas dans l'ensemble le besoin/le goût/la motivation pour aller comprendre le fonctionnement maintenant complexe d'une calculatrice ou d'un ordinateur.
A nouveau les ordinateurs actuels sont beaucoup trop complexes pour qu'on demande à la majorité des usagers de savoir s'en servir de manière approfondie. Qui plus est les vieux qui se mettent à l'informatique de nos jours ne savent pas mieux voire moins bien utiliser un ordinateur que les jeunes. Je ne trouve rien de choquant à ce qu'on se serve des outils disponibles sans chercher à savoir faire autrement. Le jour où la batterie de la calculatrice est à plat, il n'y a qu'à la changer. Tout comme le jour où la voiture tombe en panne, on ne soulève plus le capot, on râle un coup et on appelle le dépanneur. C'est le progrès!
J'ajoute même un bémol à ta réflexion : qui a postulé qu'un ordinateur ne devait servir exclusivement qu'à faire du calcul? La dégénérescences des usages de l'outil informatique a justement permis son accessibilité, et a suscité son intérêt pour le grand public. En ce sens, son utilisation par le plus grand nombre ne va pas à l'encontre de son progrès : les deux vont dans le même sens. Le langage C++ par exemple est le langage le plus utilisé dans le développement de jeux vidéos. L’essor de l'internet courant (messagerie, flux audios et vidéos, transfert de fichiers, moteurs de recherche, achats en lignes) a alimenté le besoin en nouveaux algorithmes et méthodes de cryptage.
Justement, puisque vos outils ne vous offraient pas la même précision que les outils actuels, comment prétendre que vous maîtrisiez mieux les ordres de grandeur auxquels vous n'aviez pas accès? Un élève qui voit s'afficher un résultat précis à 10-7 sur sa calculatrice le recopie aussi bêtement qu'un élève qui lisait un résultat à 10-3 sur sa règle, non?Coup de chance pour nous ces moyens ne donnaient au mieux que quelques décimales (surtout la règle, le millième était atteint avec des règles d'1m de long) ce qui nous évitait de donner des résultats aberrant avec 6 chiffres derrière la virgule pour une valeur de résistance (si si çà c'est du vécu professionnel), mais on nous apprenait aussi à faire des calculs d'incertitudes ce qui semble être tombé en désuétude.
Et le calcul d'incertitudes est toujours enseigné dans le supérieur. Les étudiants (scientifiques) se doivent d'accompagner leurs résultats de l'erreur associée. Par contre je ne suis pas sûr qu'il soit bien assimilé.
Le prof : quand vous faites une mesure, elle est entachée d'erreur. L'élève (moi en l’occurrence) : nan, moi je fais des bonnes manips!
L'apprentissage de l'informatique consiste malheureusement, même jusqu'à un niveau relativement élevé, à reproduire des schémas souvent assez simples (simplistes ?) résultant d'une longue et lente uniformisation par le vide de l'héritage technologique dans ce domaine.
Faire de l'informatique n'est bien souvent plus présenté que comme l'exploitation très cadrée des quelques architectures, langages et protocoles issus de ce conformisme et souvent modelées par des visées mercantiles successives. Et pour beaucoup, à l'école, au travail ou à la maison, ça se résume juste à l'utilisation d'une petite poignée de logiciels standards.
Or, l'informatique ne se résume pas à Word, Excel, GMail, Facebook et WoW (je caricature à peine)... pas plus qu'à coder du PHP, ADA, Java et C++ sur des machines x86 ou ARM. Et pour ceux qui l'auraient oublié, elle ne se limite même pas à faire de la programmation descriptive pour des architectures de von Neumann ! Il suffit d'avoir vu quelques-unes les myriades d'innovations tuées dans l'œuf ces dernières décennies pour comprendre qu'on est, malgré les apparences, très près du niveau zéro des possibilités que nous offrent réellement les technologies de l'information.
J'indiquerai au passage que jamais je n'ai prétendu qu'un ordinateur ne servait qu'à faire du calcul, et que c'est justement la dégénérescence des usages de l'outil informatique qui a causé la disparition pour le grand public d'un très grand nombre de débouchés alternatifs.
Par ailleurs, il n'est pas besoin de devoir comprendre la complexité des constituants d'un système informatique pour pouvoir en tirer parti (il ne faut pas confondre électronique et informatique, ni conception et utilisation), ni forcément de devenir un puits de science avant de commencer à le modeler au gré de ses besoins.
En effet, l'informatique contient en elle-même les éléments permettant de simplifier son exploitation, la mettant ainsi en grande partie à la portée des moins érudits... ainsi, nul besoin de connaître un algorithme d'extraction de racine pour utiliser une calculatrice, ni de connaître le fonctionnement d'un multiplicateur câblé pour déflouter une image, ni de savoir ce qu'est une logique de branchement prédictif pour développer et alimenter un système expert personnel...
Mais encore faudrait-il que les utilisateurs potentiels soient au moins informés des immenses possibilités que leur offre leur machine, et soient également instruits des outils existants (ou ayant existé et transposables), afin d'en exploiter facilement certaines et d'en développer d'autres pour leurs besoins personnels.
Et c'est justement là qu'à mon sens se pose notamment le problème des lacunes du système éducatif.
Comment préjuger des besoins, de l'intérêt et de capacités des élèves (et des gens en général) à exploiter cette informatique alors qu'on les maintient dans une relative ignorance (laquelle est très souvent partagée par les enseignants, malheureusement) ? Pour se convaincre qu'on fait une erreur de ne pas les leur reconnaître, il suffit par exemple de considérer les collégiens qu'on initie, ici sur nos forums et ailleurs, aux systèmes à micro-contrôleurs ou à la programmation d'applicatifs sur PC : ils arrivent à comprendre ce qu'on leur explique, à montrer une grande motivation, et finalement à faire preuve d'une innovation surprenante... pas trop mal pour des gamins qui n'ont pas même fini de passer leur B2I, hein !? Et ce n'est qu'un modeste début... imaginons ce que ce serait si l'on pouvait contrecarrer les effets de la dégénérescence que j'ai évoquée plus haut.