Bonjour,
Dans le cadre de notre TIPE sur l'apprentissage de mouvements rythmique nous étudions les propriétés statistique d'événements localisés dans le temps. En pratique ce sont des frappes de batteurs enregistrées avec des capteurs de chocs dans les baguettes.
Le but est d'extraire les fluctuations du rythme pour montrer la présence de corrélations à long terme avec l'algorithme detrended fluctuation analysis (DFA) (pour faire un parallèle avec les étude du rythme de la marche) . Cette méthode d'approximation de l'exposant de Hurst est relativement simple pour les rythmes isochroniques comme ceux de la marche, des battements cardiaques, etc. Mais l'adaptation à des rythmes musicaux nous complique énormément la tâche.
Ces événements sont périodiques avec omissions, c'est a dire qu'une noire est composé de deux croches dont le seconde n'est pas frappée. Les intervalles de temps sont quantifiés par une horloge interne : la pulsation, de période T. Ce sont les fluctuations de cette horloge interne que nous souhaitons extraire.
Une première approche est de quantifier les intervalles par la pulsation : on note xi les temps des frappes successives :
( [] désigne l'arrondis à l'entier le plus proche) On obtient une nouvelle série de temps yi avec des intervalles quantifiés. Ainsi, donne la somme cumulée des erreurs.
Le problème provient principalement des erreurs d'arrondis qui s'accumulent, et ce d'autant plus que T est petit. Pour prendre en compte les intervalles ternaires dans un rythme principalement binaire, la période T doit être réduite (par exemple une croche pointée vaut 3 doubles croches donc T = double croche).
De plus les fluctuations de la pulsation sont obtenues seulement pour les "pulses" frappés. Je ne sais pas comment l'interpoler pour les autres (linéaire ? puisque la DFA-1 utilise un redressement (detrend) linéaire ?).
Les autres approches sont basées sur des représentations fréquentielles du rythme vu comme signal :
Leigh Smith propose une représentation multi-échelle du rythme, capable de rendre compte de la majeure partie des accentuations d'un point de vue perceptif. C'est une transformée en ondelettes du signal s(t) avec une ondelette analytique de Morlet. La transformée d'une somme de diracs s'exprime simplement :
Cependant sont approche est d'avantage musicale que biologique et il ne s'intéresse que brièvement à la comparaison entre rythme joué et rythme écrit.
Nous avons un peu avancé sur cette piste en traçant les transformées de nos enregistrements, mais je ne sais toujours pas comment les exploiter. Pour l'instant on arrive à extraire la phase locale à l'échelle (ou période) de la pulsation (a=T), qui semble représenter les fluctuations. Mais j'ai de gros doute sur la rigueur mathématique du procédé.
J'ai fait une image pour expliquer le principe et résumer quelques propriétés :
Puis une comparaison entre le rythme joué et le rythme quantifié : ( Attention : grandes images)
C'est bien joli, mais est-ce que c'est exploitable dans le cadre de mon problème ?
Il y a doute plus simple, enfin j'espère, puisque ce genres de choses dépassent largement mon niveau de math de prépa bio. Je souhaiterais aussi éviter que notre TIPE de biologie parte en grand délire mathématique...
Je ne cherche pas une solution détaillée, la moindre suggestion est bienvenue.
Merci d'avance.
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