Depuis Gödel on sait que les théories mathématiques cohérentes et contenant l'arithmétique sont nécessairement incomplètes.
Une assertion peut donc être exclusivement
(1) un théorème (vraie et démontrable),
(2) fausse,
(3) indécidable (ni vraie ni fausse)
(4) vraie mais non démontrable
Concernant la conjecture de Goldbach, j'aurais tendance à penser qu'elle est soit vraie soit fausse, puisqu'elle repose sur l'existence ou non d'au moins un entier pair qui ne peut s'écrire comme la somme de deux nombres premiers.
Mais la conjecture pourrait-elle être indécidable ? ça serait finalement au moins aussi surprenant que l'indécidabilité de l'hypothèse du continu non ?
Quant à la quatrième possibilité, cela serait équivalent à l'indécidabilité à l'exception qu'une théorie plus puissante du point de vue des axiomes est capable d'établir une démonstration de la véracité de l'assertion. Ce serait tout aussi déconcertant non ?
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