Bonsoir,
Je fus stoppé vers la 5e minute de cette vidéo,
https://www.youtube.com/watch?v=1YrbUBSo4Os
qui, si elle est bien expliquée par un Youtubeur très sympathique et qualifié, fait l'exposé d'une théorie qui va à l'encontre de la (on va dire ma) raison.
Prenons ainsi l'expérience de l'Hôtel de Hilbert :
si on peut déplacer les personnes de l'hôtel, ou un nombre, vers la droite, c'est bien qu'il restait des cases vides, donc que le nombre d'occupants (ou nombres considérés) n'était pas infini au départ.
Si pour un cardinal # existe un nombre, alors aucun nombre ne peut y être ajouté du côté non borné.
Ainsi dans N, la borne à gauche étant 0 (tradition francophone), on peut effectivement tracer une suite où chaque élément serait représenté par un nombre. Bien que cet ensemble de nombres soit infini vers la droite, il ne l'est pas vers la gauche. Il s'agit d'un ensemble nécessairement plus fini qu'un autre non-borné ni à droite ni à gauche.
On pourra ainsi mettre autant de nombres que l'on veut à droite pour N, mais 2 fois plus pour Z (à une unité près si on prend le système francophone, puisqu'il comprend le 0 qui n'a pas de doublon).
Ce genre de théorie sera acceptée peut-être éternellement, car elle dépend uniquement des qualités de théoriciens, et ne pourra être réfutée puisque inapplicable dans le monde physique, et donc irréfutable expérimentalement.
Mais on pourrait imaginer un univers physique infini "à droite" (borné d'un côté mais pas de l'autre où il s'étendrait à l'infini), et un autre qu'on pourrait juxtaposer sur celui-ci mais qui s'étendrait à l'infini "des deux côtés", on trouverait toujours des théoriciens pour nous dire qu'il sont de même grandeur. Personnellement je n'adhère pas, quel que soit le prestige et la qualité intellectuelle des intervenants dans d'autres domaines.
Voici où cela coince : on considère, dans la théorie en cours, avoir dénombré les nombres 1 à 1 (malgré le fait qu'on considère l'ensemble infini comme indénombrable), puisque, pour prétendre pouvoir "déplacer" les nombres vers la droite, il faut que l'énumération de l'ensemble soit finie, arrêtée. En effet pour qu'un nombre soit "déplacé d'un rang", ou en d'autres termes que x devienne x+1, il faut que x soit défini dans son cardinal. En d'autres terme que tout x de l'ensemble soit défini, pour que puisse commencer la nouvelle attribution des cardinaux. Ainsi x devient x+1, X+1 devient x+2, etc. pour chacun des nombres de l'ensemble. Cette attribution généralisée ne pouvant se faire que si tous les cardinaux sont attribués, ou, que chaque x soit dénombré.
Si tout élément de l'ensemble n'a pas été attribué, à aucun moment ne peut être attribué de nouveau cardinal à un nombre non dénombré.
Ce qui amène à un constat : les ensembles infinis ne sont pas dénombrables de manière statique, au contraire des ensembles finis. Ainsi pour tout cardinal d'un ensemble fini peut être attribué un nombre, de manière statique, déterminée. Alors que les ensembles infinis sont, au choix, indénombrables statiquement, ou dénombrables dynamiquement.
En effet, le dénombrement des ensembles infinis ne se fait pas "une fois pour toutes", mais "autant que l'on veut", ce dénombrement se poursuivant de manière non bornée. Entre ainsi en jeu la notion temporelle dans le dénombrement des ensembles infinis, avec dénombrement infini en durée.
C'est pourquoi, lorsqu'on dénombre l'ensemble des nombres dans N, commençant par la borne à gauche (0 ou 1), on a affaire à un dénombrement infini vers la droite.
Mais lorsqu'on dénombre un ensemble (disons E) qui comprend l'ensemble N plus le nombre -1, la borne à gauche, moins restrictive d'un nombre (ou de deux), fait entamer l'énumération d'une unité ou cardinal supplémentaire concernant E. Commençant ainsi l'énumération des ensembles respectifs E et N, le premier ensemble (E) comprendra toujours un ou deux cardinaux de plus que N.
Il est ainsi effectivement supérieur à N.
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