Pensée et unicité
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Pensée et unicité



  1. #1
    jojo17

    Pensée et unicité


    ------

    bonjour,
    Ma question première est relativement simple...la pensée a t-elle un caractère d'unicité?
    Pense t-on toujours à la "même personne"?
    La faculté d'empathie résulte-telle d'une ambivalence?
    Question plus "pratique"...Quelles-sont les avis psychiatriques sur les "voix" qu'entendent certaines personnes?

    Merci de votre attention.

    Bonne année.

    -----
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  2. #2
    invite1ab59cc3

    Re : Pensée et unicité

    La question est de savoir si nous avons une identité propre...Notre moi est-il une donnée déterminée, qui conditionne notre pensée. Où cette idée d'un moi inhérent est-il un épiphénomène plus ou moins stable ?

    Je dirais que le "moi" n'est pas une donnée fixe, il est en construction/destruction permanente, avec certains aspects relativement stables qui nous donnent l'illusion d'une identité propre,
    mais ce sentiment relève de l'illusion.

    Par conséquent ce n'est jamais tout à fait la même personne qui pense. La pensé relève aussi bien de ce que nous sommes à l'instant (t) que des circonstances dans lesquelles nous sommes immergés, et tout cela constitue une dynamique irréductible.

    Cordialement,
    Mumyo

  3. #3
    Bounoume

    Re : Pensée et unicité

    salut.. avant de déballer pêle mêle quelques unes de mes idées, je commence par une question: quelle est ta définition de la pensée?
    Si c' est ce que tu exprimes par le langage des mots, si je la réduits à la conscience verbale, au 'cogito ergo sum' que tu peux communiquer verbalement ou par écrit à tes copains, alors je crois que c' est un fil unique: quant tu dis quelque chose, nécessairement tu ne peux pas dire 2 choses à la fois, mais les unes après les autres
    Ce fil de la pensée 'verbale' me semble .... habituellement, unique.
    quand tu parles, tu es 'un et un seul', temporellement.
    De même quand tu écris, même si tu chattes successivement avec plusieurs interlocuteurs.
    Ceci dit, tes 2 propositions successives peuvent bien se contredire, ce qui, me fait dire que comme Mumyo que tu peux être inconstante) dans cette acception de la pensée
    D' ailleurs, quand tu marches dans la rue ou que tu te grattes le nez tu es aussi un seul dans l' action.
    Ton cerveau se débrouille (+- bien) pour coordonner ton action et pas celle de ton copain.


    Mais tu parles des hallucinations type 'voix'....
    donc (de façon réductrice) de chaînes de paroles que ton cerveau a fabriquées, et qui prennent (+-) le canal des perceptions et vont se présenter à 'toi' comme réelles.
    et tu demandes si on pense toujours à la même personne?
    Ben non!
    Suivant l' environnement et les individus je n' évaluerai pas une situation prétendue analogue de la même manière. Je ne présumerai pas des intentions d' un individu, et je n' adopterai pas la même stratégie
    envers lui selon ce que j' en ai appris. Avec mes chevaux j' aurai un comportement très 'animal' (tactile et gestuel') alors qu' avec les gens il y a des distances et des conventions à respecter.
    ET ceci est tout à fait instinctif et automatique, et j' ai bien l' impression que c' est moi dans les 2 cas.

    L' 'empathie' me semble la faculté d' "émuler" -comme on dit en informatique- cad de se construire dans son esprit, une image, une réplique interactive de l' autre.
    Cette réplique (construite empiriquement et le + souvent hors raisonnsmsnt verbal formel) ^prend en entrée ce que j' ai peçcu et perçois de l' autre, et les signaux (demandes, ordres, gestes...) ou même que je voudrais lui envoyer,
    et elle me renvoie le comportement probable de mon interlocuteur.



    Pour être très terre à terre, cette empathie' est très nécessaire avec mes chevaux: ce sont de très grosses bêtes, qui peuvent facilement
    m' écraser ou m' assommer: c' est grâce à l' empathie (concept qui suppose aussi d' ailleurs une motivation de type affectif -autrement en l' espèce il faudrait utiliser un autre mot)
    que j' arrive à éviter autant que possible les ennuis, à me faire comprendre, et à les diriger sans conflits sérieux.


    Ce n' est pas parce que je dispose d' un mécanisme qui me permet de 'prédire' l' autre, même sous forme de sensations perçues par le 'moi'.... d' ailleurs perçues comme 'imaginaires'
    ou 'possibles' que je suis double.....

    Si je sais plus que ces sensations (-et même ces paroles, si le processus empathique englobe des discours- )..... sont une simple hypothèse fabriquée, alors je me mets à croire que c' est une perception réelle.....
    cela devient une Hallucination.
    Cette hallucination est donc une construction du cerveau, perçue ... et mémorisée ... comme réelle.
    Une fois mémorisée, tu peux éventuellement 'la critiquer' cad en analyser la vraisemblance, au vu de tes connaissances sur le monde réel.
    Et si tes facultés de jugement sont intactes, tu vas décider à juste titre que c' était du bidon, que tu avais rêvé..

    Si je suis incapable de critiquer mes sensations/inventions imaginaires,
    Et si mon émulation des chevaux (ou de l' épopée de Napoléon!) n' est plus perçue comme telle, et que toutes mes sensations réelles -il y en aura aussi quand même- sont analysées (et détournées ) par ce canal, alors je me prends pour cet 'autre'... et je délire à plein tubes!!!


    note. attention: je te décris là le processus de traitement de l' information; mais ce processus a un substratum anatomique (le cerveau) et, curieusement, ses étapes sont localisées dans des zones différentes... et même plus vicieux: effectuées par des médiateurs chimiques différents: dopamine, sérotonine, GABA, adrénaline, endorphines etc...)
    ce qui fait que des anomalies du cerveau peuvent perturber ces circuits et produire ces troubles (entre autres..)
    De même des substances chimiques peuvent les produire (LSD par exemple) et d' autre les arrêter (neuroleptiques)


    Et puisqu' on est dans l' unicité de l' individu, est-ce que tu penses à "Dr Jekyll et Mr Hyde"?
    Un type qui par périodes a 1 comportement et par périodes un autre très différent et contradictoires....

    2 cas: ou c' est 1 trouble de l' humeur :là encore il y a des médiateurs chimiques en cause, que leurs changement d' activité soit cause oui conséquence, le fait est que des médicaments permettent pas trop mal de rétablir l' équilibre.

    ou ce sont les valeurs, les règles de conduite de l' individu qui semblent alterner....
    .... ou coexister avec des basculements imprévisibles....
    Si mes souvenirs sont exacts, Si il y a coexistence des contraires, et désorganisation des règles, et des perceptions? ce serait peut être une des caractéristiques de la schizophrénie
    (psychose dissociative de Bleuler, anciennement). Là effectivement l' unicité disparaîtrait...

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