Ecole normale et professorat.
Affichage des résultats 1 à 9 sur 9

Ecole normale et professorat.



  1. #1
    Turgon

    Ecole normale et professorat.


    ------

    Bonjour.

    Est-il aujourd'hui en France, comme on me l'a dit, indispensable pour avoir une chance de faire le métier d'enseignant et/ou de chercheur à l'université, d'être diplômé d'une école normale supérieur, lorsque la filière d'enseignement est une filière scientifique.

    J'aimerais bien, quel que soit la réponse à cette question, avoir des chiffres du genre le pourcentage d'enseignant et/ou chercheur à l'université issus des écoles normales supérieurs (ou celui de ceux issus de la faculté, peu importe).

    Si effectivement on m'a bien renseigné, je voudrais savoir à quoi le doctorat/agrégation obtenu en passant par l'université peu mener comme genre de métier si ce n'est ni enseignant ni chercheur.

    Merci d'avance de vos réponses.

    -----

  2. #2
    Guillaume69

    Re : Ecole normale et professorat.

    Bonjour,

    Il y a déjà eu plusieurs discussions là dessus que tu dois pouvoir retrouver.
    Ca dépend vraiment du domaine.
    Pour un enseignant-chercheur en Bio par exemple, avoir l'agreg de SVT est inutile, et l'endroit où on a fait son master n'a aucune importance... A moins que le candidat postule dans son ancienne université et soit donc connu d'au moins une partie du comité de sélection, mais ceci n'est pas spécifique à l'ENS.
    Ce sont les publications, le réseau et les expériences d'enseignement qui comptent, pas le fait d'être passé à l'ENS et/ou d'avoir l'agrégation.

    Par contre je crois que dans certains domaines où le nombre de postes est très limité (maths fondamentales, physique théorique, ...) l'agrégation est vraiment un plus. C'est ce que j'avais lu dans les précédentes discussions sur le sujet.

  3. #3
    Gwyddon

    Re : Ecole normale et professorat.

    Bonjour,

    La question de l'agrégation est délicate car c'est dans certains cas un pré-requis officieux (donc stupide..)

    Pour parler de ce que je sais,


    Citation Envoyé par Guillaume69 Voir le message
    Par contre je crois que dans certains domaines où le nombre de postes est très limité (maths fondamentales, physique théorique, ...) l'agrégation est vraiment un plus. C'est ce que j'avais lu dans les précédentes discussions sur le sujet.
    En physique théorique l'agrégation ne sert strictement à rien. D'ailleurs un grand nombre de physiciens théoriciens n'ont pas l'agrégation (j'en fait partie par exemple - mais je n'ai pas encore de poste de titulaire..).

    Ce qui compte avant tout, comme l'a dit Guillaume69, c'est les publis, les publis, et les publis. Ensuite l'insertion dans un réseau international (collaborations), le type de conférences où ont été présentés les résultats de recherche, l'expérience d'enseignement pour être enseignant-chercheur en université, ainsi que la connaissance des institutions (être élu à un queconque conseil interne de l'université, par exemple, est un énorme plus pour être enseignant-chercheur...)


    Enfin pour finir, tous les normaliens (loin de là) ne finissent pas enseignants-chercheurs.. Donc il est évident qu'il n'est pas indispensable d'être normalien pour faire de la recherche (heureusement !)

    Cordialement,

    G.
    A quitté FuturaSciences. Merci de ne PAS me contacter par MP.

  4. #4
    Turgon

    Re : Ecole normale et professorat.

    Merci de vos réponses.

    Quelqu'un aurait une idée d'un site où je pourrais trouver les chiffres que je demande?

    J'ai effectivement lu d'autre discussions concernant l'agrégation et le doctorat, mais ma question était plus centrée sur les chances d'exercer le métier d'enseignant et/ou chercheur à l'université sans passer par une école normale supérieur (le tout en France et pour les matières scientifiques).

    Cordialement.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    furanohana

    Re : Ecole normale et professorat.

    Bien entendu il est parfaitement possible d'être enseignant-chercheur sans être normalien ! C'est même le cas de la très grande majorité des enseignants-chercheurs.

    Si on prends l'ensemble biologie-géologie, par exemple, les normaliens ne représentent jamais qu'environ 70 personnes par an. Dans ce groupe, certains vont faire de la recherche mais en rentrant (par exemple) au CNRS, donc en recherche "pure", d'autres vont aller enseigner dans le secondaire (et éventuellement en prépa) ou en université en tant que PRAG, d'autres vont partir dans les corps d'état (eaux et forêt pour les biologistes essentiellement), d'autres encore vont partir dans le privé, et seulement une partie ira candidater sur les postes de maîtres de conférence.
    L'essentiel des maîtres de conférence sont donc des non-normaliens. Je pense (mais je n'ai pas de chiffres) que la proportion de normaliens dépend du domaine précis. Par exemple en maths pures, les normaliens sont surement en forte proportions.

    Pour devenir enseignant-chercheur, il faut faire une thèse, enchainer sur un post-doc, et pendant ce temps :
    - publier au mieux possible (= le plus possible et dans les meilleures revues possibles)
    - tisser son réseau de connaissance, se faire connaître
    Et à un moment ou un autre, avoir le petit coup de chance qui permettra d'obtenir un poste.
    (cas très rare, mais existant : certains postes de maître de conférence sont ciblés sur un profil "enseignement" où une éventuelle agrégation et l'expérience d'enseignement en thèse et après seront décisifs ; dans ce cas là, effectivement un parcours de type normalien avantage. mais je le répète, ces situations sont rarissimes...)

  7. #6
    Ragalorion

    Re : Ecole normale et professorat.

    Ben écoute, je vais te parler de ce que je connais, la chimie.
    Je suis moi-même passé par la fac (Avignon, Montpellier et Lyon), et durant tout mon cursus de L1 à M2, je n'ai eu qu'un seul normalien en prof (un très bon prof certes, avec en prime l'agrégation, mais je ne pense pas que c'est le fait d'être normalien agrégé qui ait fait de lui un excellent prof, il aimait ce qu'il nous enseignait et arrivait à nous faire partager son engouement).

    Maintenant, je suis en thèse à L'ENS de Lyon et sur toute l'équipe enseignante, il n'y a que quatre anciens élèves des ENS (deux cachannais et deux ulmiens), tous les autres sont des universitaires (et à mon avis il n'y a que dans une ENS que tu trouveras une telle concentration de normaliens dans le corps-enseignant d'un département de chimie).

    Alors si même dans une ENS il recrute des non-normaliens non agrégés, je ne pense pas qu'il soit impératif de l'être, même si ça peut peut-être t'aider un peu (j'ai eu des échos de chefs d'équipes eux-mêmes normaliens qui ne voulaient recruter que d'autres normaliens, mais bon je pense que cela ne t'empéchera pas d'avoir un bon poste, la recherche et les études sont deux choses reliées mais différentes, si tu fais une super thèse et un super post-doc, tu trouveras un poste après quel que soit ton parcours antérieure, ça c'est sur...)
    To Think Is To Practice Brain Chemistry

  8. #7
    GLaG

    Re : Ecole normale et professorat.

    Citation Envoyé par furanohana Voir le message
    Par exemple en maths pures, les normaliens sont surement en forte proportions.
    Plus forte que dans beaucoup d'autres domaines, oui, mais même en maths pures je pense qu'ils sont loin d'être majoritaires parmi l'ensemble des enseignants-chercheurs.

  9. #8
    furanohana

    Re : Ecole normale et professorat.

    Citation Envoyé par Ragalorion Voir le message
    (j'ai eu des échos de chefs d'équipes eux-mêmes normaliens qui ne voulaient recruter que d'autres normaliens, mais bon je pense que cela ne t'empéchera pas d'avoir un bon poste, la recherche et les études sont deux choses reliées mais différentes, si tu fais une super thèse et un super post-doc, tu trouveras un poste après quel que soit ton parcours antérieure, ça c'est sur...)
    Effectivement. En temps normal, le fait d'être normalien ou pas ne jouera aucun rôle dans le recrutement en tant qu'enseignant-chercheur. Mais, comme partout, il y a des c... Et des deux côtés...

    Deux exemples perso :
    - catégorie "anti-normalien" : un prof (qui venait nous faire cours à l'ENS !!) qui nous a expliqué pendant une demi-heure, au début de son premier cours, que les normaliens étaient tous des cons et que lui était fier de ne pas être normalien, que les normaliens étaient des petits salauds privilégiés, etc. A mon avis, le jour où il a le choix entre un recruter un normalien et un non-normalien, il choisira le non-normalien.
    - un copain de l'ENS, avec un "super-dossier" (= classements de tueur aux concours d'entrée, dans les 3 ENS) qui visite un labo. Le directeur du labo lui présente tout le monde ("lui c'est un X, lui un normalien d'Ulm, lui de Cachan, là un autre X" etc.) et conclue (sans le connaître ni lui avoir posé aucune question) : "vous êtes très doué, ici vous allez très bien travailler et avoir d'excellents résultats". Alors, OK, pour lui clairement "pas de salut en dehors des normaliens et des X". Le copain a fuit en courant et est parti ailleurs faire son stage.

  10. #9
    olivier-np30

    Re : Ecole normale et professorat.

    Salut Turgon,

    Les chiffres ne t'apporteront rien car ils évoluent chaque année.

    Dans certains domaines, c'est possible d'être prof d'université à 35 ans et sans passer par normale sup.

    Tous les cas sont possibles. Le plus important est la régularité et le travail puis au fil des ans la passion l'emporte sur le travail càd que tu travailles sans t'en rendre compte.

    La masterisation en maths créera à terme une pénurie d'enseignants dans le secondaire, les jeunes préféreront faire autre chose, en Lettres les normaliens font science pô en parallèle, voire commerce afin de trouver des portes de sortie : les postes attractifs étant devenus rares et le collège ne les attirant pas spécialement.

    Bref côté enseignement dans le secondaire, des besoins il y en aura et côté fac, pour être chercheur, tout le monde a vraiment sa chance : on ne privilégie pas spécialement les normaliens : on prendra le moment venu celui qui correspond au besoin.

    Après la difficulté d'être recruté est liée au domaine : en maths pures moins de postes, et des thèses en moyenne 1 an plus longue donc c'est chaud.

    Cela étant agrégé en maths + thèse qui enseigne en prepa ce n'est pas la fin du monde et la spéciale c'est assez excitant. De plus pour la prepa la thèse est un plus considérable pour le recrutement (aujourd'hui en prepa).

    A+

Discussions similaires

  1. IUT , Ecole d'ingénieur, Fac de sciences, Ecole d'ergothérapeute, Ecole d'infirmières
    Par invite0d4adc02 dans le forum Orientation après le BAC
    Réponses: 18
    Dernier message: 29/09/2010, 02h26
  2. Professorat mais en quelle matière ?
    Par kurdty dans le forum Orientation après le BAC
    Réponses: 7
    Dernier message: 22/03/2008, 18h30
  3. IUT , Ecole d'ingénieur, Fac de sciences, Ecole d'ergothérapeute, Ecole d'infirmières
    Par invite0d4adc02 dans le forum Orientation après le BAC
    Réponses: 3
    Dernier message: 17/01/2008, 21h40
  4. Ecole normale Supérieure de Pise
    Par Bloud dans le forum Orientation après le BAC
    Réponses: 6
    Dernier message: 05/09/2007, 18h26
  5. Professorat, quelle voie suivre, et puis-je le faire ?
    Par invitebfb542ee dans le forum Orientation après le BAC
    Réponses: 3
    Dernier message: 04/02/2006, 14h07