Public et privé pour bonnes prépas

[inviteabebd9a5]

Bonjour.

Comme beaucoup de parents, nos commençons à stresser pour les études de nos enfants (alors qu'ils abordent à peine le collège). Une question à laquelle nous n'arrivons pas à trouver de réponse: s'ils sont dans un lycée privé, perdent-ils des chances d'accès à de bonnes prépas, et donc à de bonnes écoles supérieures?

Je ne sais pas où l'on en est aujourd'hui des querelles public/privé, mais je me souviens très bien du temps où la directrice d'un lycée répondait à ma mère qu'elle ne voulait pas des déchets du privé (moi en l'occurence). Je suis donc un peu méfiant, nos enfants étant dans le privé àl'heure actuelle.

Yves.
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[invitec90578d3]

Normalement le fait d'être dans un lycée privé ne joue pas lors de la candidature en classe prépa. (la différence, c'est qu'avant la bac, au lycée, une grande part -mais pas tous, encore heureux- des élèves passant du privé au public le font parce que poussés dehors par leur lycée privé ; du coup, les lycées publics ont parfois l'impression d'être un peu des poubelles...)

Par contre, là où c'est différent, c'est avec du privé HORS CONTRAT. Dans ce cas là, les dossiers sont très difficiles à lire, et il n'est pas impossible que les candidatures soient rejetées d'office.
Mais en sortant d'un lycée privé sous contrat, il n'y a pas de grosse différence. Tout dépend du lycée... Certains sont assez sévères dans leurs appréciations, d'autres au contraire ont tendance à "pousser" un peu trop leurs élèves (ce qui se retourne contre eux une fois que les prépas du coin ont repéré le manège). Mais normalement un élève qui a les capacités pour faire une prépa sera pris, qu'il sorte du privé (sous contrat) ou du public.

[invited50bd39f]

Furanohana a bien résumé la chose je pense.
Personnellement, ça a été compliqué en post-bac car j'étais dans un lycée privé qui était sévère (que ce soit dans la notation ou dans les dossiers), à tel point d'ailleurs que la responsable pédagogique a été dégagée et donc, j'ai eu un dossier mauvais. Certains qui avaient largement le niveau d'aller en prépa avaient donc des avis défavorables.

Enfin, du moins, si c'était à refaire, je pense que je serais allé dans un lycée public.

[invite8bf2d1fd]

Bonjour à vous,

Actuellement étudiant au lycée en terminale, je vais vous faire part de mon expérience, notamment grâce au fait que j'ai connu les deux systèmes: le public en 6ème, le privé (sous contrat) de 5ème à 1èr, puis de nouveau le public en terminale (je vous rassure, je ne me suis pas fait virer, mais l'établissement public dans lequel j'étais depuis des années n'était vraiment pas en harmonie avec ma mentalité et avec mon éducation. Je suis actuellement en terminale S spécialité mathématiques, et je postule pour différentes prépas parisiennes l'année prochaine).

En premier lieu, inscrire un enfant dans un collège/lycée HORS CONTRAT, comme il l'est dit dans le message précédent, est extrêmement dangereux, étant donné que les professeurs de ce genre d'établissement ne sont pas dans l'obligation de suivre le programme de l'éducation nationale (bien que celui-ci ne soit pas toujours fameux, mais bon, c'est un autre débat ).

En tous cas, je peux vous assurer que le fait de faire sa scolarité en établissement privé ne ferme en rien les portes aux "grandes prépas". De nombreux établissements privés, comme celui où j'ai passé le plus clair de ma scolarité, affichent 98, 99 voir 100% de réussite au baccalauréat, et sont plus ou moins renommés dans l'enseignement supérieur (ce qui PEUT, je dis bien PEUT apporter un plus à un dossier). L'année dernière, dans ce même lycée privé, 3 personnes ont intégrés Sainte Genevieve, 2 Henri IV et une Louis-le-Grand. Sans parler de nombreuses autres qui ont intégrées Chaptal, Carnot, Montaigne, Saint Jean de Passy...
Malgré cela, les lycées publiques, comme celui ou je fais ma scolarité ne sont pas en reste : 1 à Henri IV l'année dernière, 1 à Louis-le-Grand, à Carnot, Saint Louis.
Je tiens tout de même à dire que l'établissement privé où j'étais accueillait 500 élèves, contre 300 dans le lycée public où je suis actuellement.

Quoi qu'il en soit, ces personnes qui ont intégrées ce genre de CPGE ont poursuivit une très bonne scolarité, avec travail et envie. Je me permets de donner un conseil, malgré mon jeune âge et le fait que je respecte tout a fait l'éducation que vous donnez et donnerez à votre enfant: ne forcez jamais un enfant à intégrer une formation que ce soit une filière au lycée où dans le supérieur. La TOTALITE des camarades que je connais qui ont étés forcés par leurs parents d'aller en 1ère S parce que "c'est l'élite" ou encore les amis qui ont étés propulsés par l'autorité paternelle/maternelle en classe prépa "parce que c'est les meilleurs" se sont lamentablement crashés (certains amis se mordaient les doigts, étaient découragés d'avoir 3 en maths en première S et 2 en physiques, alors qu'ils aimaient les langues et l'histoire géo).
On est bon dans ce qu'on aime faire, pas forcément dans ce que vos parents aimeraient que vous fassiez.

J'espère vous avoir aidé, mon dernier paragraphe étant bien évidemment à titre indicatif (bien que solidement fondée sur mon expérience personnelle, avec mes profs, mes camarades, mes frères et sœurs). Et ce n'est, une fois encore, pas l'établissement qui fait l'élève, qu'il soit dans le privé ou dans le public, avec de la motivation, de l'envie, et surtout du travail, il arrivera forcément à faire ce qu'il veut faire.

[A voir en vidéo sur Futura]

[inviteabebd9a5]

Merci de ces réponses.

C'est vrai que je ne l'ai pas précisé, mais je parle bien du privé sous contrat, pas d'écoles hors normes dont j'avais quasiment oublié l'existence. Il s'agit donc d'écoles privées cathos parisiennes, banales, dans lesquelles mes enfants sont car nous habitons en ZEP (sans vouloir déclencher de polémique).

Les guéguerres dont je parle datent d'assez longtemps (j'ai 50 ans à présent), d'une époque où certains voulaient supprimer l'école privée, attitude dictée par l'idéologie donc, et vocabulaire (déchets) aussi. Mes parents ont eu assez de mal à me faire passer dans le public en 1ère, cela ne m'a permis que l'accès à une prépa moyenne, je ne tenais à m'assurer que cela ne se reproduirait pas.

En tous cas Akator, chapeau pour la qualité de votre expression. Aujourd'hui j'embauche des ingénieurs, si tous pouvaient s'exprimer aussi bien ce serait le rêve...

Yves

[invite5391707b]

Je ne pense pas que ça soit un mauvais point de venir du privé, en tout cas, ce n'est pas "éliminatoire", je suis en prépa, j'ai fait toute ma scolarité dans le privé avant la prépa, nous sommes deux de ma classe de terminale, deux autres élèves viennent d'un autre lycée privé. Après je ne sais pas pour tout le monde. Le seul point négatif, comme ça a été dit, pourrait être une notation "trop" ou "pas assez" sévère dans le privé, mais ce genre de chose existe aussi parfois dans le public alors...
Si vos enfants ont le niveau, je ne pense pas que ça posera de problèmes. (Après je suis en province, peut-être la "guerre" est-elle encore présente en région parisienne)

[invite92660b98]

Il faut quand même savoir que dans des grandes prépas publiques , le fait d'avoir été dans le privé de désavantage pas MAIS n'apporte en aucun cas un avantage . Les 99 ou 100% de réussite au bac des établissements privés ayant la plupart du temps comme raison que les élèves qui n'allaient pas réussir ce bac ont été mis dehors avant , ils ne veulent RIEN dire . De plus , à dossier égal , l'accés à une grande prépa publique sera donné à un élève sortant du public , cela dit je trouve cela normal . Mais sinon , pas de grandes inquiétudes à avoir ...

[invitec90578d3]

De plus , à dossier égal , l'accés à une grande prépa publique sera donné à un élève sortant du public

Pas forcément du tout ! Deux dossiers ne sont jamais parfaitement égaux, de toute façon : dans le cas présent, le lycée d'origine peut jouer. Pas en tant que privé/public, mais en fonction de la connaissance que peuvent avoir les profs de la prépa des élèves venant en général des deux lycées, des particularités locales éventuelles etc.

[invite8bf2d1fd]

Merci beaucoup du compliment, YvesF !

[invite92660b98]

Je suis navrée mais c'est souvent le cas . Bien évidemment d'autres facteurs jouent , mais c'est tout de même assez normal , que l'accés à l'enseignement PUBLIC soit donné avant à quelqu'un sortant du PUBLIC ! ( sous réserve de résulats correspondants évidemment )

[invite20be893a]

Furanohana est prof en prépa...il sait de quoi il parle...

[invite92660b98]

Je n'en doute pas mais j'ai assisté dans mon lycée à de nombreux élèves qui sortaient du privé et qui étaient refusés au profit d'élèves du public . Je dis aussi que je trouve seulement que cela est une question de justice , en quelque sorte.

[invitec90578d3]

Je n'en doute pas mais j'ai assisté dans mon lycée à de nombreux élèves qui sortaient du privé et qui étaient refusés au profit d'élèves du public .

C'est à dire ? Avez vous pris part à des commission de prépa montrant ces choix clairs, ou bien est-ce une impression en tant qu'élève ?...

Pour votre deuxième remarque, je ne suis pas d'accord. J'ai fait toute ma scolarité dans le public, j'enseigne dans le public, mais pourtant je ne vois pas en quoi j'aurais le droit de privilégier un élève issu du public par rapport à un élève issu du privé : je n'ai aucune connaissance (quand je lis un dossier) des motivations qui ont conduit à l'inscription dans le privé, alors comment pourrais-je juger ? De plus, la scolarité dans le primaire est secondaire est surtout une affaire de choix des parents, alors qu'on entre dans le supérieur dans une période de la vie scolaire où ce qui prime c'est le choix de l'étudiant : de quel droit jugerais-je un élève selon des choix faits en grande partie par ses parents ?
Pour moi, le simple critère privé/public n'est pas un élément objectif de choix. Comme je l'ai dit, cela peut être pris en compte, mais normalement de manière bien plus nuancée que ce que vous semblez affirmer.