Train de vie du biologiste marin ?

[invite2286a74a]

Bonjour!
Je suis une lycéenne de 16 ans, et suis intéressée par un peu toutes les curiosités de la planète, mais celles de la mer sont les plus intriguantes à mes yeux.
Le métier de biologiste marin est celui qui m'attire le plus jusque là, mais j'aimerais être sûre de ne pas m'en faire une fausse idée. Ma question porterait sur le train de vie du biologiste marin. Par exemple, j'ai vu un documentaire dans lequel une équipe de chercheurs partait des mois étudier les manchots sur une île déserte, ce qui me fait rêver. Et je voudrais savoir, est-ce que le biologiste marin bouge beaucoup comme ça ? Concrètement, une fois diplômée, j'aimerais savoir si j'ai plus de chance de passer 10 ans dans le même laboratoire ou si je vais pouvoir faire différentes missions à différents endroits.
Sachant que, le laboratoire m'intéresse, c'est surtout que, j'ai pas envie d'avoir une vie super routinière et de rester au même endroit toute ma vie. Je sais pas si ma question paraît un peu naïve ou est vague, mais si quelqu'un pouvait me répondre, ce serait génial voilà, merci pour votre attention!
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[biseibutsu]

Bonjour,

Comme tu le dis, il existe des initiatives comme celle-ci. Une de mes amies a tenté école militaire plus étude de bio pour passer les 3/4 de son année sur un navire d'étude français (dont j'ai oublié le nom) qui sillonne les mers du monde. Malheureusement, sa vue a baissé, et c'est loupé pour elle
Sinon, nombre de mes ex-collègues de promo sont partis dans cette branche, et soyons franc, la proportion d'entre eux qui peuvent faire des missions comme celles-ci est faible. Car pour en être, il faut comme même être reconnu comme un des meilleurs de la spécialité. La plupart travaillent pour IFREMER, et généralement, les labo et lieux d'étude sont à proximité (dans les 100km). Mais c'est sur que ceux qui étudie l'impact de l'acidification des océans sur l'évolution et la biodiversité des coraux dans les antilles, ils passent plus de temps à bord d'un petit bateau avec le matériel de plongé que dans un bureau. Et que celui qui est au labo (à Brest, je crois), ce coltinera le ramassage et l'analyse des jolies algues bretonne. Ou des méduses.
Bref, c'est comme tout les métiers, il y a plusieurs façon de le voir.
Pour ma part, je trouve que faire de la recherche (pas en tant que technicien, mais ing ou chercheur) ne peut pas être répétitif, vu que tu découvres de nouvelles choses, qui te poussent à changer les méthodes, pour en adopter de nouvelles. Mais ce n'est qu'un point de vue.

En espérant avoir répondu à tes questions.

[invite2286a74a]

Bonjour!
Merci beaucoup pour ta réponse qui m'éclaire pas mal !
Tout ce que tu dis sur tes (ex)collègues/amis est très intéressant pour moi. Je suis curieuse de savoir, quel était le rapport entre le navire d'étude et la formation militaire de ton amie ? enfin, quelle était sa fonction ?
Dans tous les cas, comme tu le dis, du fait il s'agit de rechercher quelque chose, je pense que ça ne peut pas être un métier routinier.

[biseibutsu]

Il faut savoir que l'armé finance pas mal de recherche. Et elle dispose d'un navire spéciale pour la recherche sous-marine. Et il y a une équipe de biologiste dans le tas. Et finalement, il faut faire parti de l'armée pour pouvoir être embauché sur ce navire (enfin, c'est ce qu'elle m'a dit). Et donc avoir un minimum de formation militaire. De plus, ce navire peut également être envoyé dans des zones "sensibles". Mais enfin, cela reste une exception.
Mais tu peux également partir en antartique pour 6 mois, en Slavalb ou en alaska en tant que jeunes chercheurs. Tant que tu aimes le froid

Enfin, pour reprendre ta dernière phrase, tout dépends du sujet de recherche. il y en a qui passe leur temps à réaliser du séquençage sur des échantillons qu'ils n'ont jamais vu. D'autres qui font tout de A à Z. Et les derniers qui font MacGyver car ce qu'il recherche demande un matériel qui n'existe pas (encore).
L'année dernière, j'étais dans la seconde catégorie, on je devais tout faire/apprendre sur le sujet. j'ai changé, et maintenant, je joue à Mac Gyver environ deux fois par jour. Mais je m'amuse comme un fou

Enfin, tu as le temps de voir venir. La biologie est vaste. la biologie marine encore plus, car il reste plein de chose à découvrir. Prends ton temps et confirme tes choix.

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite2286a74a]

Intéressant!

Partir en Antarctique ou n'importe où pendant 6 mois, ça me plairait beaucoup, en tous cas dans l'idée, le froid m'arrêterait pas! Mais j'ai encore le temps pour ça !
Oui justement, juste chercher à fournir une information sans savoir pourquoi on en a besoin, ça, ça ne m'intéresse pas trop. J'aimerais être plus impliquée dans la recherche.
Haha, je peux savoir ce que tu fais pour jouer à Mac Gyver tous les jours ?
Et une autre question pour toi biseibutsu, tu habites vraiment au Japon ?

[biseibutsu]

Oui oui, je suis bien au Japon actuellement, depuis 4 mois, et il me reste encore 2 mois à passer dans la chaleur et le soleil
Et mon projet de recherche est de développer un module d'analyse sur un microscope optique à molécule unique (une machine que l'on trouve difficilement en France). Bref, j'ai virer de la biologie à Mac Gyver. J'y gagne au change . Comme exemple, aujourd'hui, avec trois seringues et un adaptateur, j'ai fabriquer un module permettant d'appliquer une sur-pression ou sous-pression dans des micro-canaux.
Mais là n'est pas la question. A 16 ans, on a le temps de voir venir, de tester et de découvrir. Si tu habites également près d'une grande ville, il doit y avoir des labos de recherche. Généralement, ils organisent des activités ou des visites pour la fêtes de la Science (vers octobre, si je ne me trompe pas). Cela peut valoir le coups d'y faire un tour.

Enfin, dernier point. Les personnes en labo de recherche qui font le plus souvent les taches répétitives sont les techniciens (avec des exceptions, bien sur!) et parfois quelques types d'ingénieur (sur les plateformes techniques). Les chercheurs ne font du travail répétitif que lorsqu'ils n'ont absolument pas le choix. Et une grosse flemme de changer (procrastination, quand tu nous tiens!)

Dans tout les cas, bon courage, et si tu as d'autre question, n'hésite pas!

[invite32f57b05]

Et mon projet de recherche est de développer un module d'analyse sur un microscope optique à molécule unique (une machine que l'on trouve difficilement en France). Bref, j'ai virer de la biologie à Mac Gyver. J'y gagne au change . Comme exemple, aujourd'hui, avec trois seringues et un adaptateur, j'ai fabriquer un module permettant d'appliquer une sur-pression ou sous-pression dans des micro-canaux.

Tient, tu fais de la microfluidique ?


Pour la biologie marine, il faut garder en tête le fait que c'est très très sélectif. Beaucoup de gens veulent faire ça, et il y a une grosse sélection au niveau de la thèse. Et parmi ceux qui y arrivent, tout le monde ne part pas non plus en expédition. Il faut avoir un projet qui tient la route, et trouver les financements pour.

Au reste, la mobilité est très encouragée, voire obligatoire en recherche. Personne ne t'empêchera de bouger, bien au contraire.