Salut,
Voilà, je suis en première année de DUT GMP en apprentissage, et mon entreprise d'accueil est une grande compagnie aérienne que vous connaissez très probablement tous. Mais j'ai un problème : ça se passe très mal.


J'ai foiré un partiel sur un sujet que je maîtrisait à la perfection de part mes hobbies, mais j'ai été incapable de comprendre le sujet. Un exo de méca, si on peut même pas voir comment les repères sont fait, c'est mal barré. Ajoutez à ça les quelques piques extrêmement vexantes du prof, et sous le coup de l'énervement et de la frustration, la copie blanche arrive bien vite. J'ai pas réussit à digérer cet échec en pleine période de partiels, et j'ai foiré tous les autres. Bref, pour l'école, c'est la merde.

Pour le taf, c'est différent, mais pas franchement mieux. J'avais choisi l'apprentissage pour essayer de faire quelque chose de réel, concret, parce que ce manque de réalité m'a déjà fait foirer ma 1ere S, d'où une réorientation en STI où j'ai eut 17,35 au bac. J'ai réussit à les convaincre de me prendre grâce à mon bon niveau technique. Le job est intéressant : agent technique de maintenance. Les interventions m'éclatent et même la GMAO m'intéresse. Mais mes résultats scolaires sont tombés, et... Ça a un peu fait foirer tout ça. J'ai aussi goûté au goût d'impuissance du salariat, et tous les jours, j'entend mes collègues parler de la manière dont tout part en vrille, et je lis les courriers des syndicats qui annoncent leurs belles réussites. Que du vent.. 5% des salariés sont syndiqués , et ces syndicats ne représentent souvent qu'eux même. Je sent le malaise qui m'entoure, et ce que je sais, c'est qu'avec ou sans diplôme, jamais, non jamais, je ne pourrais supporter tout ce que j'ai vu, senti, appris, plus qu'une paire d'années. Je ne veut pas de carrière.

Et puis, mes retards, ma fatigue quotidienne. Je vis à 1h15 de mon école, et 2h de mon taf, mais ça ne me dérange pas. Je préfère cent fois ça à vivre en plein Paris. Mais je suis un vrai narcoleptique. Je rate pas mal de cours, et j'ai quelques retards au boulot... Pourtant je ne fais pas de folies. Je me lève, je pars au taf, je bosse, je rentre, je dors. J'ai le temps de ne prendre qu'un repas par jour. J'ai arrêté la musique, je ne joue plus aux jeux, je ne sors plus, et ma vie me déprime.
J'ai aussi un foyer à gérer. Ma chérie et mon frère vivent avec moi, et je suis le seul salaire. On a des aides de nos parents, mais ça ne couvre que le loyer. Ma chérie n'en peut plus. On est ensemble depuis plus d'un an, et on a jamais été aussi proches de se séparer qu'en ce moment. Et putain, ça, ça serait vraiment un échec que je ne digèrerai pas. Et j'ai tellement peur du regard de ma famille.

Pourtant, ça m'empêche pas de sourire. J'ai un projet, un projet d'info, un truc énorme qui peut marcher, je le sais, je le sens, et surtout, je le veux. J'ai réuni une équipe pour l'accomplir. Je sais que j'aurai toujours quelque chose à faire. J'ai passé plusieurs mois à bosser dessus 14h d'affilé,mais c'est loin d'être fini. Mon père est développeur indépendant alors qu'il n'a même pas le bac, et monte en ce moment sa société.

Alors je sais pas quoi faire. M'accrocher au présent, ou sauter dans le vide et me lancer dans mon projet. Rester en France ou rentrer chez moi. Je sais pas. Alors je vous demande. J'suis pas en phase de suicide, ça non, j'ai trop d'idées, trop de choses à faire, mais c'est si risqué, alors j'essaie d'y voir plus clair avec des avis extérieurs.

Bonne journée!