Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?
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Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?



  1. #1
    invitee8702407

    Question Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?


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    Bonjour,

    Bientôt titulaire d'un doctorat de neurosciences et ne souhaitant plus devenir chercheur ou enseignant-chercheur, je suis un peu perdue quant à mes possibilités d'insertion professionnelle.

    J'ai entendu des tas de fois qu'il y a des possibilités dans le secteur privé, mais quelles sont-elles? Quels sont les types de postes (privé ou public) auxquels
    Quelles sont également les passerelles ou formations rapides (1 an maxi) qu'il serait judicieux de choisir?

    Tout le monde me demande ce que j'aimerai faire mais honnêtement je n'en sais rien. J'ai toujours aimé la recherche, mais le travail de chercheur et même d'enseignant-chercheur ne correspondent plus du tout à ce que j'imaginais (trop de paperasse, trop recherche de financement, trop de réunions, pas assez de recherche et de temps de réflexion....). Aujourd'hui j'ai l'impression que la plus grosse partie recherche d'un chercheur c'est sa recherche d'argent pour pouvoir travailler et je n'aime pas ça.

    Toutes vos idées, expériences ou conseils seront vraiment les bienvenues.

    Merci,
    Didie13

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  2. #2
    invite7e4eb9f3

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Je ne sais pas spécialement pour votre domaine, mais en ce qui concerne les sciences en général, quand on a fait une thèse (non CIFRE) et qu'on a pas de diplome d'ingénieur... Les portes du privée se ferment assez vite.

    Après si jamais vous avez eu un stage (je dirais min 3mois) en entreprise ca peut toujours etre bénéfique et il faudra le mettre en valeur.

    Entre ce que je vous ai dit et aussi le fait que vous n'avez pas l'air de savoir ou et à quel poste postuler, cela me parait assez compliqué...
    Il est toujours possible de faire un M2 spécifique en marketing/management etc, mais c'est pour des postes bien spécifiques et je ne sais pas si votre domaine pourrait etre interessant avec ce genre de diplome.

    Bon courage.

    PS: Il y a toujours les postes de RetD en entreprise mais encore une fois dans votre domaine je ne sais si cela est florissant.

  3. #3
    invitee8702407

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Citation Envoyé par Nickname-Winner Voir le message
    Entre ce que je vous ai dit et aussi le fait que vous n'avez pas l'air de savoir ou et à quel poste postuler, cela me parait assez compliqué....
    Oui c'est aussi ma sensation... L'idée c'est que j'ai l'impression de manquer cruellement d'informations et que je peine à en trouver. La seule solution que j'ai trouvé est d'appeler les entreprises et de demander une rencontre avec quelqu'un qui pourrait m'expliquer son boulot et/ou m'aiguiller. Mais c'est très fastidieux et assez peu productif (les gens étant souvent pas mal occupés).

    Citation Envoyé par Nickname-Winner Voir le message
    Il est toujours possible de faire un M2 spécifique en marketing/management etc, mais c'est pour des postes bien spécifiques et je ne sais pas si votre domaine pourrait etre interessant avec ce genre de diplome.
    J'y réfléchis effectivement beaucoup, mais là encore les possibilités sont très larges et je manque cruellement d'informations pour déterminer quel type de master ou de formation seraient les plus appropriés à mon domaine.

    Oui pour ce qui est de la R&D il y a des opportunités mais bien souvent, ils recherchent des ingénieurs. Donc c'est possible mais compliqué. Je vais essayer d'aller à des forums professionnels en espérant obtenir des informations.

    En tout cas merci pour ta réponse,
    Bonne journée

  4. #4
    invite010220e8

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Bonjour,

    Peut-être aller voir du coté des Centres d'information et d'orientation? Il y a des conseillers +/- compétents qui vont te prendre (ou non) en rendez-vous. Ils sont plutôt calés sur les reconversions, les double compétences, etc. Au moins t'auras une réponse personnalisée. Il faut juste savoir si tu es prêt à quitter ton domaine de travail, par exemple le neuromarketing est en train de bien se développer, il y a quelque chose à faire la dedans c'est certain. Avec un doctorat tu as moyen de t'en sortir pour décrocher des formations quand même.
    Dans le pire des cas tu peux faire 2/3 stages dans l'industrie histoire de te faire un CV plus industriel qu'académique. Tu as encore beaucoup de possibilités mais l'absence d'info rend ça un peu trop flou !

    Courage !

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invitee8702407

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Merci pour cette réponse encourageante Studentman. J'espère que tu as raison.

    Honnêtement mes quelques rdv dans des CIO ne m'ont jamais rien apporté mais c'était il y a quelques années donc je devrais peut-être réessayer...

    Quitter mon domaine de travail ne me fait pas peur, au contraire, c'est un peu ce que je cherche à faire, si tant est que cette reconversion soit dans mes compétences. J'ai entendu parlé du neuromarketing. Ça peut en effet être une piste, mais jusque là je n'ai vu que des postes de chercheur dans ce domaine.

    Pour les stages c'est une bonne idée. A vrai dire je ne me suis pas renseignée. J'espère que même avec un doctorat ils pourront me prendre...

    Merci encore pour ces quelques conseils,
    Bonne journée,

  7. #6
    kinette

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Bonjour,
    Plutôt que les CIO je conseillerais l'APEC (en espérant tomber sur d'autres personnes que celles que j'ai rencontrées... personnellement javais ressenti un profond mépris d'une des personnes de l'APEC avec qui j'avais voulu parler), et les associations de doctorants...
    Par exemple http://www.intelliagence.fr/
    http://guilde.jeunes-chercheurs.org/...rte/carte.html

    Ensuite, il ne faut pas désespérer: l'emploi, c'est lié au CV, mais aussi aux rencontres, à la façon ont on se vend. Il faut essayer de partir avec beaucoup de confiance en soi, tenter des choses, essayer de "mettre le pied dans la porte".

    Avec un doctorat en neurosciences, tu peux tenter une réorientation vers le secteur pharmaceutique: il y a du boulot, c'est un secteur dynamique, et qui me semble avoir suffisamment de liens avec ton domaine.
    Le secteur marketing, pourquoi pas... je connais moins.

    Pense aussi aux différents concours de la fonction publique (on manque notamment de profs...).

    Je ne sais pas si c'est une bonne chose de vouloir encore faire des formations. Tu as déjà une longue formation derrière toi. Je te conseillerais plutôt d'essayer de vendre directement ce que tu sais faire, en insistant particulièrement sur le fait que tu es adaptable.

    L'étranger peut être une bonne façon de faire la transition, si ça ne te fait pas peur de t'expatrier: ton diplôme a des chances d'y être mieux reconnu qu'en France, tu pourras approfondir ton anglais (voire ton allemand, si tu es en Allemagne ou suisse allemande et que tu le parles déjà un peu).

    Cordialement,
    K
    PS: le métier de chercheur a des côté très ingrats... il faut aussi être réaliste: le travail dans le privé a d'autres impératifs parfois aussi très casse-bonbons. Mais ils sont différents
    Dernière modification par kinette ; 09/09/2014 à 12h00.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  8. #7
    invitee8702407

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Citation Envoyé par kinette Voir le message
    Avec un doctorat en neurosciences, tu peux tenter une réorientation vers le secteur pharmaceutique: il y a du boulot, c'est un secteur dynamique, et qui me semble avoir suffisamment de liens avec ton domaine
    Oui j'en ai beaucoup entendu parlé, mais il y a peu d'informations sur le type de poste, ce qui est particulièrement recherché dans ce secteur etc... Un doctorat c'est bien mais souvent tellement spécialisé qu'il est difficile de transférer les compétences développées (si tant est qu'on les connaisse) à un job dont les missions me paraissent d'une complexité absolue parce que je sais tout juste à quoi ça correspond. Et bien souvent justement, le coté marketing et/ou management font parti des compétences recherchées.


    Citation Envoyé par kinette Voir le message
    Pense aussi aux différents concours de la fonction publique (on manque notamment de profs...)
    J'ai pensé à prof de SVT au collège/lycée, mais cela me pousserait à faire une année de prépa avant de passer le concours, au moins parce que je n'ai plus fait de géologie depuis 8 ans...

    Pour les formations je suis un peu du même avis. Mais que faire... Il semble que le doctorat soit si spécialisé qu'il soit dépourvu des compétences demandées aujourd'hui dans la plupart des boulots (en dehors de la recherche...)

    Quant à l'étranger je suis un peu réticente. Partir quelques années pour me faire une expérience dans d'autres secteurs pourquoi pas, mais je ne veux absolument pas partir en post-doc. A moins de vouloir faire sa vie à l'étranger, ce n'est que repousser le problème. Puis c'est peut être un peu de déception, je ne sais pas, mais j'ai passé 8 ans (bientôt 9) à bosser comme une dingue pour avoir un minimum le choix de ce que je veux faire et où j'aimerai le faire, et je me retrouve contrainte forcée de m'expatrier. C'est un peu rageant... mais bon c'est comme ça. S'il le faut on verra, mais j'aimerai d'abord essayer de trouver quelque chose en France.

    Merci pour tes conseils en tout cas. Je note pour l'Apec.

    Bonne journée,

  9. #8
    kinette

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Citation Envoyé par Didie13 Voir le message
    Oui j'en ai beaucoup entendu parlé, mais il y a peu d'informations sur le type de poste, ce qui est particulièrement recherché dans ce secteur etc... Un doctorat c'est bien mais souvent tellement spécialisé qu'il est difficile de transférer les compétences développées (si tant est qu'on les connaisse) à un job dont les missions me paraissent d'une complexité absolue parce que je sais tout juste à quoi ça correspond. Et bien souvent justement, le coté marketing et/ou management font parti des compétences recherchées.
    Tu peux essayer de contacter des gens qui bossent dans le domaine. Peut-être par l'intermédiaire de l'ABG tu pourrais trouver des contacts.
    Si tu as une entreprise qui bosse dans le domaine pas loin de chez toi, essaie de te déplacer et rencontrer du monde (ça peut paraître difficile comme ça, mais tu ne perds rien à essayer, à tenter d'y aller au culot...).

    J'ai pensé à prof de SVT au collège/lycée, mais cela me pousserait à faire une année de prépa avant de passer le concours, au moins parce que je n'ai plus fait de géologie depuis 8 ans...
    Tu peux aussi passer par les cours du CNED ou tenter de bosser comme contractuel en préparant le concours (on a besoin de monde, donc il ne faut pas hésiter). Contractuel, c'est pas super confortable comme situation, mais on gagne sa croûte et ça permet de voir si on aime l'enseignement ou pas.
    Tu peux aussi regarder dans le privé ou dans des filières plus spécialisées. Si tu as touché un peu aux biotechnologies, tu as aussi la possibilité d'être enseignant dans ce domaine.

    Pour les formations je suis un peu du même avis. Mais que faire... Il semble que le doctorat soit si spécialisé qu'il soit dépourvu des compétences demandées aujourd'hui dans la plupart des boulots (en dehors de la recherche...)
    Ne sachant pas exactement ce que tu as fait, c'est difficile pour moi de te conseiller, mais tout de même:
    - tu sais rechercher de l'information, te l'approprier rapidement (même de source anglophone)
    - tu sais être organisé
    - tu sais réaliser des synthèse, mener des projets sur le long terme
    - tu sais présenter ton travail
    - tu sais travailler en équipe (il faut d'ailleurs rassurer les employeurs quand ils n'ont pas idée de ce qu'est un doctorat: un chercheur ne travaille pas seul!)
    - tu sais vulgariser des informations...
    Dans le domaine pharmaceutique, ils ont notamment besoin de personnes sachant rédiger des notices claires. Ils ont aussi besoin de personnes qui fassent de la veille d'information. Aussi de personnes qui maîtrisent les statistiques.

    Ah ben tiens, ça me fait penser à un truc: si c'est un domaine qui ne te rebute pas, et où tu as aussi un peu de maîtrise, tu peux quand même regarder du côté des formations en biostatistiques. Je pense que ça fait partie des formations qui peuvent permettre de passer de la recherche à un autre domaine (dont le domaine pharmaceutique), si le stage de recherche associé est bien choisi.

    Quant à l'étranger je suis un peu réticente. Partir quelques années pour me faire une expérience dans d'autres secteurs pourquoi pas, mais je ne veux absolument pas partir en post-doc. A moins de vouloir faire sa vie à l'étranger, ce n'est que repousser le problème. Puis c'est peut être un peu de déception, je ne sais pas, mais j'ai passé 8 ans (bientôt 9) à bosser comme une dingue pour avoir un minimum le choix de ce que je veux faire et où j'aimerai le faire, et je me retrouve contrainte forcée de m'expatrier. C'est un peu rageant... mais bon c'est comme ça. S'il le faut on verra, mais j'aimerai d'abord essayer de trouver quelque chose en France.
    Je ne parlais pas de post-doc: pas la peine d'en faire si tu ne veux pas faire de recherche.
    Par contre, ton doctorat sera plus valorisé à l'étranger.
    Regarde par exemple du côté de la Suisse ou de l'Allemagne.

    Autre domaine où tu peux tenter ta chance (je l'ai fait un temps): la vulgarisation scientifique ou l'animation scientifique (plus précisément j'ai fait du journalisme nature...). Sur ce forum il y a une discussion qui en parle. Je ne dis pas que c'est facile. Il faut de la motivation, et il y a beaucoup de candidats et peu d'élus... mais ça a l'avantage de permettre ne réorientation assez facile depuis la thèse.

    Si tu souhaites échapper aux aspects pénibles du métier de chercheur, mais que tu te sens quand même bien dans le domaine, tu peux aussi lorgner du côté des postes d'ingénieur de recherche qui ouvrent chaque année. C'est pas une grande ouverture, et trouver un poste correspondant à son profil est en bonne part une question de chance, mais ça vaut quand même le coup de surveiller car le boulot d'ingé de recherche est assez bien payé, et normalement il ne comporte pas les côtés administratifs qui te font peur.

    Autre piste (mais je ne sais pas si c'est encore aussi facile qu'il y a quelques années): de nombreuses SSI en informatique sélectionnent des personnes ayant une formation scientifique pour les former à la programmation et les employer directement. Les salaire ne sont pas mirobolants, mais c'est déjà ça et ça permet de rentrer dans le domaine.

    Tu as le site de l'APEC avec des annonces ici:
    http://jd.apec.fr/MesOffres/ApecIndexMesOffres.jsp
    Tu peux chercher avec le mot "doctorat" pour voir ce qui ressort (ça peut donner des idées, permettre de voir dans quel domaine tu peux valoriser ton doctorat...).

    Si tu as eu l'occasion de travailler avec pas mal de matériel technique (matériel médical, pour faire des études de physio, etc...) et si tu as envie et te sens capable de faire du commercial, tu peux aussi peut-être creuser du côté des fabricants de matériel (si jamais vous avez des représentants qui passent, tu peux essayer de les questionner).

    Ce qu'il faut te dire: de toute façon, tu auras du boulot. Peut-être (très probablement) en dessous de ta qualification, mais si tu compares à un salaire de thèse, c'est très relatif.
    Tes compétences sont valorisables. il faut trouver comment, et ne surtout pas prêter l'oreille aux échos négatifs que l'on entend partout.

    Quand j'étais en thèse, nous avons eu la chance d'avoir une formation de l'école doctorale sur la recherche d'emploi. J'imagine que ce type de formation peut parfois être bidon, mais dans mon cas nous avons eu un formateur vraiment bien, qui ne pratiquait pas la langue de bois, mais savait aussi aider à déceler ses points forts et faibles. Il y avait une partie pour la réalisation de son CV (avec de bons conseils pour faire quelque chose qui soit adapté et donne envie), une partie sur l'entretien (filmé!), et des discussions, des conseils. Ce que j'ai retenu et qui m'a servi à pas mal de reprises:
    - il faut par tout les moyens mettre en valeur ce que l'on sait et peut faire, en adaptant bien au poste que l'on vise
    - il faut parfois avoir un peu de culot, utiliser la ruse pour arriver à joindre les personnes-clé dans une entreprise. Ne pas seulement répondre aux offres d'emplois mais aller se présenter, essayer de se faire remarquer.
    - la majorité des offres d'emploi ne sont pas visibles. Il faut savoir parler autour de soi, même à sa boulangère... c'est parfois comme ça que l'on a les meilleurs pistes.

    A l'époque, internet n'avait pas l'importance actuelle. Maintenant, tu peux aussi passez par des réseaux comme Viadeo ou LikedIn pour essayer de te faire un réseau, arriver à contacter des personnes travaillant dans des entreprises qui t'intéressent, discuter dans des groupes de discussion sur des sujets liés à l'emploi que tu souhaites faire.

    Cordialement,
    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  10. #9
    kinette

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    PS: encore un dernier truc... tu es une femme. C'est un handicap surtout dans le privé, car les employeurs ont toujours peur que les femmes qu'ils embauchent soient enceintes dès qu'elles passent en CDI (voire avant). Il faut en être consciente, et t'attendre à la possibilité de questions pourtant interdites par la loi... Parfois, ça peut valoir le coup de rassurer (même hypocritement... mais il faut être convaincante) la personne que tu verras en entretien en lui assurant les yeux dans les yeux que ta carrière passe avant tout.
    Lors de notre formation, l'intervenant nous avait prévenues... et j'ai eu le cas lors d'un entretien d'embauche (que j'ai décroché). On m'a carrément demandé si j'étais enceinte. Je ne l'étais pas, mais si je l'avais été j'aurais réagit exactement de la même façon: j'ai affirmé que non, en prenant mon air le plus sérieux malgré la surprise de cette demande. Ironie du sort, le dit employeur, qui s'était fait remonter les bretelles par une personne de l'équipe, n'a pas posé la question lors d'une embauche suivante. Et là, cette fois, la personne qu'il a prise était enceinte
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  11. #10
    invitee8702407

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Citation Envoyé par kinette Voir le message
    Tu peux aussi passer par les cours du CNED ou tenter de bosser comme contractuel en préparant le concours (on a besoin de monde, donc il ne faut pas hésiter). Contractuel, c'est pas super confortable comme situation, mais on gagne sa croûte et ça permet de voir si on aime l'enseignement ou pas.
    Tu peux aussi regarder dans le privé ou dans des filières plus spécialisées. Si tu as touché un peu aux biotechnologies, tu as aussi la possibilité d'être enseignant dans ce domaine.
    Je sais que l'enseignement en tant que tel me plait beaucoup. J'ai enseigné à l'université pendant 3 ans, et je triple mon service cette année. Après je ne sais pas si l'enseignement dans le secondaire me plaira autant. Que fais un contractuel? J'imagine que n'ayant pas les bases du programme il ne peut pas enseigner comme un professeur qualifié...?


    Ah ben tiens, ça me fait penser à un truc: si c'est un domaine qui ne te rebute pas, et où tu as aussi un peu de maîtrise, tu peux quand même regarder du côté des formations en biostatistiques. Je pense que ça fait partie des formations qui peuvent permettre de passer de la recherche à un autre domaine (dont le domaine pharmaceutique), si le stage de recherche associé est bien choisi.
    J'y ai également pensé. C'est pour moi la chose la plus terrible dans la recherche en France: la majorité des chercheurs (en "biologie" en tout cas) ne semblent pas comprendre pourquoi ils font tels ou tels tests, ni même s'ils sont appropriés... Mais personne ne semble s'en préoccuper... Apparemment, contrairement à d'autres pays, nous sommes un des rares à ne pas avoir de statisticien qualifié dans chaque labo...


    Autre domaine où tu peux tenter ta chance (je l'ai fait un temps): la vulgarisation scientifique ou l'animation scientifique (plus précisément j'ai fait du journalisme nature...). Sur ce forum il y a une discussion qui en parle. Je ne dis pas que c'est facile. Il faut de la motivation, et il y a beaucoup de candidats et peu d'élus... mais ça a l'avantage de permettre ne réorientation assez facile depuis la thèse.
    Honnêtement rien que le "beaucoup de candidats et peu d'élus" me fait peur. J'ai déjà vécu ça avec la thèse, puis en voyant les postes de MCU ou de chercheur CNRS/INSERM donc j'ai tendance à éviter de me lancer dans quelque chose de similaire. Mais en tout cas l'info est intéressante. Merci.

    Si tu souhaites échapper aux aspects pénibles du métier de chercheur, mais que tu te sens quand même bien dans le domaine, tu peux aussi lorgner du côté des postes d'ingénieur de recherche qui ouvrent chaque année. C'est pas une grande ouverture, et trouver un poste correspondant à son profil est en bonne part une question de chance, mais ça vaut quand même le coup de surveiller car le boulot d'ingé de recherche est assez bien payé, et normalement il ne comporte pas les côtés administratifs qui te font peur.
    C'est ce que je visais jusqu'à ce que je comprenne que dans mon domaine, c'était aussi compliqué (sinon plus) que de viser un poste de chercheur. Tout simplement parce que maintenant la majorité des postes d'ingénieur de recherche sont sur des plateaux techniques et plus vraiment dans les labos. Donc en gros, le turn over de ce genre de poste est de ... 40 ans.


    Si tu as eu l'occasion de travailler avec pas mal de matériel technique (matériel médical, pour faire des études de physio, etc...) et si tu as envie et te sens capable de faire du commercial, tu peux aussi peut-être creuser du côté des fabricants de matériel (si jamais vous avez des représentants qui passent, tu peux essayer de les questionner).
    Oui les postes de technico-commerciaux m'intéressent beaucoup, mais je me demande quelles sont les attendes des recruteurs en terme de compétences commerciales. Il faudra que je creuse ce point.


    Quand j'étais en thèse, nous avons eu la chance d'avoir une formation de l'école doctorale sur la recherche d'emploi. J'imagine que ce type de formation peut parfois être bidon, mais dans mon cas nous avons eu un formateur vraiment bien, qui ne pratiquait pas la langue de bois, mais savait aussi aider à déceler ses points forts et faibles. Il y avait une partie pour la réalisation de son CV (avec de bons conseils pour faire quelque chose qui soit adapté et donne envie), une partie sur l'entretien (filmé!), et des discussions, des conseils. Ce que j'ai retenu et qui m'a servi à pas mal de reprises:
    - il faut par tout les moyens mettre en valeur ce que l'on sait et peut faire, en adaptant bien au poste que l'on vise
    - il faut parfois avoir un peu de culot, utiliser la ruse pour arriver à joindre les personnes-clé dans une entreprise. Ne pas seulement répondre aux offres d'emplois mais aller se présenter, essayer de se faire remarquer.
    - la majorité des offres d'emploi ne sont pas visibles. Il faut savoir parler autour de soi, même à sa boulangère... c'est parfois comme ça que l'on a les meilleurs pistes.
    J'ai suivi un bon nombre de ces formations mais rares sont celles qui m'ont vraiment servies. J'ai entendu les conseils qui m'ont été donnés, mais je suis ressortie en me disant qu'en réalité il s'agit d'informations sur "quoi faire" et pas vraiment sur "comment le faire". Mais ces conseils me serviront probablement quand j'aurais répondu à mes questions de plus bas niveau.

    En ce qui concerne internet et les réseaux professionnels, je m'y suis inscrite et je regarde plus ou moins régulièrement. Il faudra que j'y passe plus de temps quand j'aurais terminé ma thèse.

    Pour l'ABG et les SSI en informatique je ne connaissais pas, je vais me renseigner. Merci.

    PS: encore un dernier truc... tu es une femme. C'est un handicap surtout dans le privé, car les employeurs ont toujours peur que les femmes qu'ils embauchent soient enceintes dès qu'elles passent en CDI (voire avant). Il faut en être consciente, et t'attendre à la possibilité de questions pourtant interdites par la loi... Parfois, ça peut valoir le coup de rassurer (même hypocritement... mais il faut être convaincante) la personne que tu verras en entretien en lui assurant les yeux dans les yeux que ta carrière passe avant tout.
    Oui c'est un point important en effet ^^'

    Au final Merci beaucoup pour cette longue réponse positive et riche en informations .
    Bonne soirée,

  12. #11
    kinette

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Je sais que l'enseignement en tant que tel me plait beaucoup. J'ai enseigné à l'université pendant 3 ans, et je triple mon service cette année. Après je ne sais pas si l'enseignement dans le secondaire me plaira autant. Que fais un contractuel? J'imagine que n'ayant pas les bases du programme il ne peut pas enseigner comme un professeur qualifié...?
    Pour ce qui concerne les contractuels: ils assurent exactement les mêmes cours et le même programme que les titulaires du CAPES. Le nombre d'heures assuré est par contre variable: les contractuels sont des "bouche-trous". Normalement, pour remplacer des profs absent, il y a ce qu'on appelle les TZR (profs remplaçants) mais ceux-ci ne sont pas assez nombreux pour remplacer tous les profs. Du coup, on fait appel aux "mercenaires" de l'EducNat, les contractuels.
    C'est moins bien payé qu'en étant titulaire (je peux te chercher le salaire normal), et on n'est pas assuré d'avoir un service complet ni de donner tous ses cours sur le même établissement. Par contre on a la liberté de refuser ce que le rectorat propose.
    Vu le manque de profs, ceci dit, les contractuels se retrouvent rarement avec un nombre ridicule d'heures par semaine. L'an dernier, j'avais un collègue contractuel (c'était je crois la seconde année qu'il faisait ça). Il était titulaire d'un master de bio, et faisait ça en attendant que sa copine termine sa thèse. Durant l'année, il avait 15 heures hebdomadaires, qu'il complétait en assurant aussi de l'aide au devoirs (dans le collège, pas en privé). Il a même assuré beaucoup plus d'heures quand ma collègue est partie en congé maternité et n'a pas tout de suite été remplacée.
    Pour être contractuel, il faut déposer un dossier au rectorat. Je ne connais pas le détail de la paperasse à faire, je ne l'ai jamais fait. Ce qui importe au rectorat, c'est que tu aies un diplôme plus ou moins dans le domaine. Avec ton doctorat et ton expérience en enseignement à la fac, à mon avis tu es plus que dans les clous.
    Généralement, les contractuels savent très tard où ils peuvent travailler, et quel niveau ils auront. C'est assez inconfortable... mais pas insurmontable!
    Une fois dans l'établissement, pour les élèves, tu es un prof comme un autre (un nouveau prof... parfois ils testent un peu plus les nouveaux profs, mais ils ne savent même pas ce qu'est un contractuel). Du côté des collègues: tu n'es pas obligée de dire que tu es contractuelle. S'ils l'apprennent, certains collègues peuvent être un peu méprisants (ça arrive... mais bon, on voit aussi des profs qui ne parlent qu'aux agrégés), mais normalement, tu intègres l'équipe éducative comme n'importe qui.

    Après plusieurs années de service dans la même académie, les contractuels peuvent être titularisés... si leur service n'a pas été interrompu. Beaucoup passent aussi les concours.

    Cordialement,
    K
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  13. #12
    agitateur

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Oui les postes de technico-commerciaux m'intéressent beaucoup, mais je me demande quelles sont les attendes des recruteurs en terme de compétences commerciales. Il faudra que je creuse ce point.

    Personne ne doutera de tes capacités sur le point technique, c'est évident.
    Inversement, l'aspect commercial et économique des choses est très très mal perçu a priori chez les purs produits scientifiques issus de la fac, alors qu'un ingé aura une côte de départ plus favorable, quoi que pas toujours suffisante. Dire qu'on est motivé ne suffit pas, il faut le prouver.
    Dans tous les cas, une formation en 1 an sera le bienvenue. Du type master en ESC ( en visant une bonne ESC, pas celles de trifouillis les oies ), mastere, ou bien un truc que pas mal de monde fait en double compétence: le master MAE dans un IAE.

  14. #13
    invitee8702407

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    D'accord, merci kinette pour toutes ces informations . Ça pourrait en effet être quelque chose d'intéressant pour moi dès l'an prochain.

    Citation Envoyé par agitateur Voir le message
    Oui les postes de technico-commerciaux m'intéressent beaucoup, mais je me demande quelles sont les attendes des recruteurs en terme de compétences commerciales. Il faudra que je creuse ce point.
    Personne ne doutera de tes capacités sur le point technique, c'est évident.
    Inversement, l'aspect commercial et économique des choses est très très mal perçu a priori chez les purs produits scientifiques issus de la fac, alors qu'un ingé aura une côte de départ plus favorable, quoi que pas toujours suffisante. Dire qu'on est motivé ne suffit pas, il faut le prouver.
    Dans tous les cas, une formation en 1 an sera le bienvenue. Du type master en ESC ( en visant une bonne ESC, pas celles de trifouillis les oies ), mastere, ou bien un truc que pas mal de monde fait en double compétence: le master MAE dans un IAE.
    J'ai eu des échos très différents en fonction des gens. Certains ont été embauchés à la sortie de la thèse d'autres ont dû faire une formation. Je pense que tout dépend de l'entreprise et comme toujours de la façon de se vendre. Mais merci pour les noms de master , je vais jeter un oeil pour voir quelles sont les thématiques d'enseignement

  15. #14
    kinette

    Re : Doctorat : quelles possibilités d'insertion professionnelle?

    Citation Envoyé par agitateur Voir le message
    Oui les postes de technico-commerciaux m'intéressent beaucoup, mais je me demande quelles sont les attendes des recruteurs en terme de compétences commerciales. Il faudra que je creuse ce point.

    Personne ne doutera de tes capacités sur le point technique, c'est évident.
    Inversement, l'aspect commercial et économique des choses est très très mal perçu a priori chez les purs produits scientifiques issus de la fac, alors qu'un ingé aura une côte de départ plus favorable, quoi que pas toujours suffisante. Dire qu'on est motivé ne suffit pas, il faut le prouver.
    Dans tous les cas, une formation en 1 an sera le bienvenue. Du type master en ESC ( en visant une bonne ESC, pas celles de trifouillis les oies ), mastere, ou bien un truc que pas mal de monde fait en double compétence: le master MAE dans un IAE.
    Il faut se méfier aussi des clichés sur les ingénieurs... dans le bureau d'études où j'ai bossé, j'ai entendu de nombreuse fois le commercial de notre agence se plaindre des scientifiques en général, en ce qui concerne leur manque de réalisme sur tout ce qui était commercial, et il y avait plus d'ingénieurs que de docteurs il me semble
    Et, pour ma part, je me suis retrouvée à faire de la promotion, puis ensuite du commercial (prospection, réponse à appel d'offre, démarchage de clients...), et je m'y suis épanouie, sans avoir eu de formation particulière dans le domaine. Je n'aurais, avant, jamais pensé aimer autant faire des chiffrages, négocier, essayer de faire envie au client, etc...

    Beaucoup plus de jobs ne sont pas si facilement mis dans des cases... surtout lorsqu'on touche à des domaines où le besoin en compétences techniques poussées est particulier (pas à la portée de n'importe quel type sortant d'une école de commerce).
    Je connais des vétos qui font du commercial, ainsi qu'une personne ayant une formation agricole qui fait du commercial dans le domaine. Ceci sans être passé par des ESC.

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

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