Astrophysique

[Perpandiculaire]

Bonjour. Question toute bête : je souhaiterais devenir astrophysicien. Pour le Master, le choix à faire à l'air assez clair, pour la licence un peu moins. Le site Admission post-bac propose des licences en Physique, d'autres en Physique-chimie. Or ces deux formations m'ont l'air parfaitement indentiques. Existe-t-il des formations qui proposent de la physique sans la chimie ? Et existe-t-il des licences qui permettent déjà de se spécialiser en astrophysique ?
Cordialement, Perpandiculaire.
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[Hermillon73]

Bonsoir,

Non, une licence physique est différente d'une licence physique-chimie.
Chaque fac est libre d'avoir un système différent, mais souvent vous avez trois matières au premier semestre : deux obligatoires maths et physique (pour ce que vous souhaitez faire), et une libre (info, chimie, géologie, parfois plus exotique selon les endroits...)
Dans votre cas, essayez de trouver une formation maths physique info par exemple.

Assez rapidement, vous abandonnerez la troisième matière (si vous ne changez pas d'avis), typiquement dès le deuxième semestre en certains endroits. Il y a des variantes locales quant au fonctionnement exact du deuxième semestre et de la L2 (parcours maths-physique obligatoire, physique en discipline majeure à adosser à une autre discipline (maths, sciences pour l'ingénieur, info, chimie...) en mineure ).

Oui, il existe des licences qui affiche "astrophysique" dès la L2 (mais disons qu'il s'agit plus d'utiliser les connaissances de L1/L2 appliquées à des problèmes académiques - mouvement des astres, collisions, particules chargées dans un champ magnétique, ...que d'aller affronter les trous noirs). Ce n'est donc pas vital et il ne me parait pas utile de vous focaliser la-dessus avant le M1.

Tant mieux si le choix du M1 vous parait clair, il y en a un certains nombres permettant un parcours "astrophysique".
Et question subsidiaire : vous savez où vous mettez les pieds? (En termes de débouchés "hors poste académique", les études en elles-mêmes étant tout à fait passionnantes).

Bon courage.
Cordialement.

[Perpandiculaire]

Bonsoir et merci beaucoup pour ces éclaircissements. Il me semble avoir lu que seuls 10 postes étaient proposés en France et qu'il n'y avait pas foule de débouchés, cependant ce domaine me passionne, je suis donc très motivé. Mais qu'entendez-vous par "hors postes académiques" ? Enfin, suis sur l'Académie Nancy-Metz qui propose seulement une licence en Physique-chimie, est-ce que c'est bon choix pour se diriger vers l'astrophysique ?

[Hermillon73]

Bonjour,

10 postes, cela me parait déjà beaucoup.

J'en vois 3 à coloration "astroparticule" cette année à l'in2p3 et 4 dans la section "système solaire et univers lointains", où il y a peut être un poste qui peut relever de l'astrophysique au sens large (la recherche d'exoplanètes est surement dans ce genre de section).
Vous rajoutez les postes d'enseignants chercheurs, le CEA et peut-être même dépassez-vous la dizaine. Cela a l'air raisonnable au premier abord.

Mais le problème est que vous n'aurez absolument jamais le profil adéquat pour postuler sur tous ces postes!

Si vous êtes spécialisé "astroparticules-expérimentateur", vous n'aurez pas accès aux postes "recherche d'exoplanète" ou autres dans la section "système...univers lointains", ni à tous les postes à coloration théorique par exemple. Même les 3 postes in2p3 sont très différents : un orienté physique des neutrinos atmosphériques, deux plus cosmologie. Les postes d'enseignants chercheurs restent d'accès compliqués (il y a souvent un ou quelques candidats "pressentis" pour un poste, au sens qu'ayant déjà travaillé avec des membres du labo qui recrute, ils partiront éventuellement avec une longueur d'avance sur vous - sauf si vous êtes au bon endroit au bon moment).
Donc n'espérez pas avoir le profil pour postuler sur plus de 2 à 5 postes par an en France.

"Hors postes académiques" : il faut donc envisager l'hypothèse d'un recyclage dans l'industrie et le secteur privé. Je ne connais pas de docteur en physique (même astrophysique) au chômage très longue durée, je n'en ai jamais rencontré non plus, donc on trouve du travail, parfois après un certain temps tout de même. Mais pas forcément en rapport très immédiat avec votre doctorat, il faut en être conscient (chacun vivant alors la reconversion plus ou moins bien, j'ai vu tous les cas possibles).

Enfin, pour la physique-chimie: sans être un parcours totalement rédhibitoire, et si vous le pouvez, changez d'académie et essayez de trouver un portail (une première année) plutôt maths-physique dans un parcours licence de physique pure. Vous ferez au final plus de physique. Dans tous les cas, il faudra au plus tard en L3 intégrer un parcours physique (un tel parcours reste en général accessible après une L1/L2 physique-chimie, avec quelques efforts sur la physique).

Cordialement.

[A voir en vidéo sur Futura]

[Perpandiculaire]

Merci bien, je vais y réfléchir.

[pagottoe]

Salut regarde la licence science de la terre et de l'univers à Strasbourg elle contient des cours d'astrophysique