Bonjour,
Idée en l'air que je présente ici en guise d'amorce pour en apprendre plus sur nos origines
Et si le proto-humain avait été un singe frondeur ?
On constate autant chez l'homme que chez d'autres primates une capacité à saisir les objets mais peut-être plus encore à s'en servir comme projectiles. Le chimpanzé par exemple intègre ce geste dans des parades agressives. Si le geste paraît banal pour Homo sapiens, il semble peu répandu chez les autres animaux, du moins à ma connaissance.
Les homininés et en particulier H. sapiens sont-ils des singes frondeurs ?
Contrôler le point d'impact d'un projectile requiert certaines aptitudes :
- puissance (= force + vitesse)
- organes de visée (vision binoculaire, acuité visuelle, spatialisation)
- précision du mouvement (une généreuse dose de neurones contrôles moteurs)
Une fois ces capacités réunies, reste à trouver une cible et un projectile.
Maintenant, pourquoi lancer de la "patte" plutôt que de la gueule ? Quelques raisons possibles :
- stabilité des organes de visée afin de conserver un meilleur contrôle de la visée jusqu'au lâcher.
- chez les homininés, le bras étant plus long que le cou, pour une vitesse angulaire identique on obtient plus de puissance au bout du bras qu'au niveau des mâchoires.
- la main étant un organe spécialisé dans la préhension, meilleur contrôle du positionnement et du lâcher.
- en position bipède, le lancé à une main autorise à se servir de l'autre bras comme balancier pour stabiliser le lanceur en mouvement (essayez le bowling avec vos deux bras, puis un attaché dans le dos). Dans les cas extrêmes, le lanceur peut même amplifier l'élan avec ses jambes (comme un lanceur de base-ball).
Autre aspect intéressant : plus il y a de neurones contrôles moteurs, plus le mouvement bénéficie de précision et de dosage de puissance. C'est ce qui explique qu'un oiseau ne volant pas ni ne grimpant comme l'autruche possède un volume cérébral proportionnellement plus faible qu'une outarde ou un flamant rose. Cela expliquerait peut-être l'accroissement du volume chez les hominidés, ceux-ci ayant en parallèle affiné leurs talents d'outilleurs jusqu'à créer ou combiner des outils pour mieux fabriquer/améliorer/réparer d'autres outils.
En fait à force de lancer des cailloux, on aurait finit par frapper des cailloux puis tailler des cailloux
Quoique ce soit vraiment une vision simpliste et lacunaire... Éclairez-moi
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