Bonjour,
Cher LPFR, je viens juste de découvrir ton message et je n'ai pas le temps d'y répondre tout de suite, je vais par contre poster un très long message que j'avais préparé sur un programme de traitement de texte (kword) je fais souvent cela quand je n'ai pas le temps d'écrire tout mon message en une seule fois directement sur futura.
Peut être y trouvera-tu déjà des éléments de réponses à tes questions.
J'ai une authentique passion pour la vérité, je ne peux donc que reprendre parce que après quelques réflexions, j'ai trouvé quelque chose qui, je crois, est cette fois très proche de la vérité recherchée (désolé pour le retard, d'autres priorités existent).
Il est courant de dire qu'il n'est pas possible à un observateur en mouvement relatif par rapport à un objet de savoir qui de lui ou de l'objet bouge "réellement".C'est de la que vient l'équivalence entre les essais en soufflerie et la situation réelle.
Cette équivalence est totalement acceptée mais elle peut tromper.
Prenons un exemple:
Bernard a écrit:
La pression dans ce local abritant la soufflerie est tout simplement la pression atmosphérique de la région, c'est donc aussi la pression statique dans la soufflerie lorsque celle-ci ne tourne pas, ou pour le dire encore autrement, c'est la pression statique de l'air immobile ou "stagnant".Envoyé par Bernard De Go Mars
La pression totale au point d'arrêt (dans cette soufflerie) est donc égale à la pression statique de l'air immobile (soufflerie à l'arrêt); et lorsque l'on parle de surpression au point d'arrêt, c'est donc par rapport à une pression statique ambiante plus basse que la pression statique qu'avait l'air immobile.
Pour être précis, cette Pstat est plus basse d'une valeur égale à 1/2rhoV².
La pression totale dans la soufflerie vaut donc la pression statique que l'air avait lorsqu'il était immobile - 1/2rhoV² + la pression dynamique qui vaut précisément aussi 1/2rhoV².
Cela donne: Ptot = Pstat de l'air immobile - 1/2rhoV² + 1/2rhoV², donc Quel que soit la vitesse V, Ptot = Pstat de l'air immobile.
Si donc j'expose ma main au flux d'air de la soufflerie, la face exposée au vent relatif recevra une pression totale qui, quelque soit la vitesse restera constamment égale à la pression statique qu'avait l'air lorsqu'il était immobile, et la face à l'abri du vent recevra une pression statique diminuée de 1/2rhoV², la poussée ressentie sur ma main est donc alors due à la baisse de la pression statique agissant sur la face "arrière", la pression totale agissant sur la face avant restant constante.
Ce constat transposé à l'extérieur de la soufflerie m'a amené tout naturellement à dire que la main passée par la fenêtre ouverte d'une voiture recevait, sur sa face "avant", une pression totale constamment égale à la pression atmosphérique (pression statique de l'air au repos), et que la face "arrière" recevait une pression statique diminuée de 1/2rhoV² du fait de la vitesse relative de l'air.
Même s'il admet que dans sa soufflerie, la pression totale au point d'arrêt est bien égale à la pression statique qu'avait, l'air immobile, Bernard n'est pas d'accord avec cette façon de transposer les choses au cas de la voiture, pour lui, il faut simplement additionner la pression statique et la pression dynamique sans imposer que le résultat (la Ptot) soit constant donc toujours le même, ce qui semble contraire à Bernouilli, mais il faut se méfier de ce qui "semble", parce que, comme on va le voir, il a quand même raison pour ce qui est de l'équivalence entre la pression statique ambiante autour de l'avion en vol et la pression atmosphérique.
Dans le message 209 de la page 12, il écrit:
Je n'étais pas fan de cette comparaison, entre autre à cause de la nature réelle de la vague d'étrave.Envoyé par Bernard De Go Mars
Mais à part cela, elle permet de bien cerner sa vision des choses.
En plaçant un bateau à l'arrêt dans la veine de vidange de l'étang, on a, pour Bernard, l'image de la soufflerie.
La hauteur de la vague d'étrave (image de la surpression au point d'arrêt) est égale au niveau d'eau de l'étang (image de la pression statique de l'air immobile avant mise en route de la soufflerie).
En regardant ce qui se passe pour un bateau navigant (donc se déplaçant lui-même cette fois) sur la surface de l'étang, on voit une vague d'étrave dont le sommet est évidemment plus élevé que le niveau de l'étang.
De même qu'il avait fait un parallèle entre la veine de vidange et une soufflerie, Bernard fait alors un parallèle entre le bateau voguant sur l'étang et l'avion volant dans le ciel. Il dit:
On peut traduire la position de Bernard par:Envoyé par Bernard De Go Mars
Dans la soufflerie, la Ptot au point d'arrêt est constante et égale à la pression de l'air immobile, mais dans les conditions réelle (avion en vol) NON.
Il en déduit qu'il n'y a pas vraiment d'équivalence (en tout cas pas pour tout) entre la situation d'un objet fixe dans un écoulement et celle d'un objet en mouvement dans un fluide à l'arrêt.
C'est pour le montrer qu'il va très mal s'y prendre (et donc ne pas être entendu).
La suite après
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