lien entre échelle et passage du temps

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Petite spéculation naïve, qu'en pensez-vous ?

Je me demande si les incompatibiltés entre mécanique quantique et relativité générale ne sont pas liées, outre la différence d'échelle, en partie à la définition du temps, de la façon suivante :

la fonction d'onde de la mécanique quantique exprime les possibles à venir de manière partiellement indéterminée, je l'associe donc à "l'avenir" ; intervient ensuite la réduction du paquet d'onde qui est le moment où l'indéterminé se décide, que j'associe au "présent" (définition certes moins simple que celle usuellement admise ...) ; enfin tout le reste jusqu'aux plus grandes échelles en découle de manière déterminée, je peux donc l'associer au "passé" ... (même si un événement à grande échelle ne s'est pas encore produit pour notre perception, il est déjà complètement déterminé, et appartient donc en ce sens à ce que je nomme ici "passé")

Ainsi ces deux physiques regarderaient en directions opposées non seulement en terme d'échelle, mais également en terme de déroulement des phénomènes ...

Voilà, le sujet est ambitieux, je ne suis ni très clair ni très rigoureux, soyez indulgent·e·s pour cette petite réflexion sans prétention : )
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[invité576543]

Petite spéculation naïve, qu'en pensez-vous ?

Je ne la trouve pas naïve. (Un peu parce que ça recoupe certaines des miennes )

la fonction d'onde de la mécanique quantique exprime les possibles à venir de manière partiellement indéterminée, je l'associe donc à "l'avenir"

Oui

; intervient ensuite la réduction du paquet d'onde qui est le moment où l'indéterminé se décide, que j'associe au "présent" (définition certes moins simple que celle usuellement admise ...)

A l'examen, c'est bien plutôt au passé dans la pratique. On ne parle de réduction du paquet d'onde que pour le passé, éventuellement très récent. C'est même le propos du paradoxe du chat de Schrödinger que d'illustrer l'idée que le moment de lé réduction n'est pas un concept très clair.

Il y a quand même une place pour une association présent/réduction, en voyant la sensation de "présent", la "conscience" comme lié à un processus de réduction effective du paquet d'onde. Certains le font. Mais c'est du domaine de l'interprétation. En physique de tous les jours, on parle de réduction au passé, en particulier implicitement quand on dit "le spin a été mesuré à telle valeur" ou toute autre observations faites dans le passé.

; enfin tout le reste jusqu'aux plus grandes échelles en découle de manière déterminée, je peux donc l'associer au "passé" ... (même si un événement à grande échelle ne s'est pas encore produit pour notre perception, il est déjà complètement déterminé, et appartient donc en ce sens à ce que je nomme ici "passé")

Autre problème. Si tu parles de Relativité Générale, tu es obligé d'accepter que la notion de passé, présent et futur est relative à l'observateur. L'existence d'interversions de l'ordre temporel entre deux événements selon l'observateur implique que toute mention de futur/passé doit être associés à des observations. Elles ne peuvent pas être utilisées en absolu.

Or dans le texte ci-dessus, il y a un gros relent de temps absolu dans la dernière phrase. En RG il y a plutôt, pour un observateur donné, ce qui à l'intérieur du cône futur (le futur strict), ce qui est à l'intérieur du cône passé (le passé strict) et tout ce qui est entre, qu'il est discutable de traiter de passé, futur ou présent (sauf le point unique de rencontre des deux (demi-)cônes, seul au présent strict). Le présent au sens "t=0" est arbitraire simplement parce que le choix du système de coordonnées est arbitraire. Alors que l'intérieur des deux cônes est déterminé de manière non arbitraire par le signe de la métrique...

Cordialement,

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merci pour ces remarques et précisions,
effectivement pour le temps en RG, je savais tout cela,
mais ne l'avais plus en tête au moment de la rédaction,
merci de remettre ces points sur mes "i" : )