Bonjour à tous,
voici un petit commentaire concernant la démonstration "habituelle" de la non composition des vitesses pour la lumière.
Sans revenir sur les modalités adoptées par Michelson et Morley lors des expériences historiques de la fin du XIXème siècle, signalons que le point indubitable mis en évidence est l’absence de l’éther comme support de propagation de l’onde lumineuse.
Cependant, la vitesse de la lumière est une caractéristique du milieu dans lequel elle se propage. Ainsi, dans l’air elle reste constante, quelles que soient les vitesses relatives d’un émetteur et d’un récepteur.
Ainsi, quelle que soit l'orientation des bras du dispositif par rapport à la rotation de la terre, il n'y aura jamais d'interférence si le milieu de propagation reste fixe (d'où la démonstration de l'absence du vent d'éther, et par extension, de l'éther...).
Aussi, pour s’assurer de la non composition des vitesses pour la lumière, il serait peut-être nécessaire de réaliser l’expérience suivante :
Reprenons le dispositif d’interférométrie de Michelson/Morley et intercalons sur un des trajets lumineux un bloc de plexiglas (ou tout autre matériau transparent). L’introduction de cet élément implique un ralentissement de la lumière sur une portion d’un des trajets, donc un déphasage entre les deux faisceaux, donc l’apparition de franges d’interférence. Réglons le dispositif de manière à éliminer ces franges, puis mettons en mouvement le bloc le long du trajet lumineux où il est disposé, d’abord dans le sens du trajet lumineux, puis dans le sens opposé. Alors, selon la relativité restreinte, la taille du bloc diminue de longueur, quelque soit le sens du déplacement, ce qui conduit à l’apparition de nouvelles franges d’interférence, identiques dans les deux cas (si les vitesses de déplacement sont les mêmes). Par contre, si les franges apparues dépendent du sens du déplacement du bloc de plexiglas, c’est qu’il y a eu composition des vitesses avec la lumière.
Les idées sous-jacentes sont les suivantes : avec un indice n>1, le bloc de plexiglas implique une vitesse pour la lumière c' < c, virtuellement augmentable.
Par ailleurs, il existe de nombreuses similitudes de propriétés entre la lumière et une onde acoustique. L’expérience proposée correspond à « faire prendre l’avion » à une onde acoustique ; dans ce cas, on comprend que l'information se déplace plus vite que le son dans l'air (constante du milieu de propagation) et suit donc la loi de composition des vitesses… Par contre, si on reste sur l'expérience de Michelson/morley actuelle, cela reviendrait à pouvoir utiliser le son comme pivot d'une relativité qui conclurait : la vitesse du son dans l'air est une vitesse limite que l'on ne peut pas dépasser (si l'air ne se déplace pas dans le laboratoire, quelque soit l'orientation du dispositif par rapport à l'orientation de la terre, on ne détectera aucun décalage dans les interférences sonores : on en conclurait que la non composition des vitesses s'applique au son, et qu'il n'y a pas de de support pour le son !!! sic !!!) !!!
Enfin, pour s'affranchir d'un certain nombre de désagréments, il a été posé que les relations relativistes sont valables avec la vitesse de la lumière dans le vide (signalons encore une fois que les expériences fondatrices ont consisté à considérer les propriétés de non composition des vitesses pour la lumière dans l'air, et nous devrions en conclure, d'ailleurs, que la vitesse de la lumière dans l'air est une limite infranchissable, ce que l'on sait être faux).
Ainsi, on conclurait : la lumière dans le vide ne subi pas la loi de composition des vitesses, alors que dans tout autre matériau de propagation, ce serait le cas !
Il s'ensuit les remarques suivantes : comment considérer le vide ? N'est-ce pas un matériau de propagation comme un autre, simplement moins dense (il y a toujours : énergie, création spontanée de paire particule/antiparticule, atomes ou ions plus ou moins "dilués", champs, rayonnement résiduel du big bang... : autant d'éléments susceptibles de modifier la vitesse de la lumière) ? Il s'en suivrait qu'il existerait un milieu réellement vide (sans matière et sans énergie sur le trajet lumineux), limite vers laquelle le vide actuel (les "vides" : interplanétaire, interstellaire, intergalactique...) tendrait. Alors, d'une part, la vitesse de la lumière serait variable en fonction du degré de vide concerné ; d'autre part, comment considérer la non composition des vitesses pour la lumière, si l'expérience de michelson/morley + plexiglas montre le contraire (le plexiglas n'étant qu'un exemple quelconque dans l'échelle des densités des matériaux traversés par la lumière, au même titre que le vide actuel) ?
Ainsi, le résultat de cet expérience pourrait être suffisant pour statuer sur la non composition des vitesses pour la lumière : s'il n'y a pas composition avec le plexi, il n'y en a pas dans le vide ; s'il y a composition avec le plexi, il y en a dans tout matériau non vide, autrement dit dans tout matériau de propagation de la lumière car le vide absolu n'existe pas (cela compliquerait certains aspects de la relativité)...
qu'en pensez-vous ?
ps : excusez moi pour la longueur de mon argumentation...
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