[Mécanique quantique] Interprétation de copenhague, expérience de scully et rétrocausalité...
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[Mécanique quantique] Interprétation de copenhague, expérience de scully et rétrocausalité...



  1. #1
    invitebd8dbca5

    [Mécanique quantique] Interprétation de copenhague, expérience de scully et rétrocausalité...


    ------

    Bonjour .

    Il y a quelques temps déjà j'avais lu quelque chose sur l'expérience "dérangeante" de Marlan Scully (la gomme quantique à choix retardé), mais je n'avais pas à l'époque beaucoup de connaissances en mécanique quantique pour en comprendre les tenants et les aboutissants.

    J'ai essayé de chercher de nouvelles publications concernant ce type de manips mais je n'ai pas trouvé grand chose. Le nom de J.G.Cramer à l'air de beaucoup (trop ) ressortir, des schémas d'expériences encore plus "déroutantes" ont été publiés, mais je n'arrive pas à savoir si elles ont été réalisées et quels en sont les résultats. De plus d'après ce que j'ai cru comprendre, selon J.G.Cramer, certaines démonstrations de l'impossibilité de transmission d'information par intrication quantique à une vitesse >c seraient tautologiques. Enfin, toujours selon lui (et d'après une réf de Wikipédia), l'interprétation de copenhague ne permettrait pas d'expliquer correctement l'expérience de Marlan Scully tandis qu'une "interprétation transactionnelle de la mécanique quantique" le permettrait.

    En fait je voudrais y voir plus clair et savoir si ce ne sont pas les "divagations" d'un seul physicien, mais bien des problèmes toujours d'actualité pour la communauté scientifique.

    Donc quelques questions en vrac :
    - Quel est le crédit que l'on peut apporter à J.G.Cramer ?
    - Est-ce que la question de la "rétrocausalité" (ou de la transmission d'info par intrication quantique) est définitivement résolue, ou s'agit-il toujours d'une question ouverte.
    - Est-ce que l'interprétation de Copenhague butte sur quelques expériences (entre autre celle de Scully) ou a-t-elle jusqu'à présent toujours remporter un franc succès ?
    - Enfin, si certaines de ces questions relatives à la MQ sont toujours ouvertes, comment se fait-il que si peu d'expériences ("relativement" "simples" à mettre en oeuvre) soient faites à ce sujet.

    Quelques refs que j'ai trouvé :
    Wikipédia : expérience de la gomme quantique à choix retardé
    Wikipédia : interprétation transactionnelle de la mécanique quantique
    The transactional interpretation of quantum mechanics
    Retrocausal Nonlocal Signals
    A Test of Quantum Nonlocal Communication

    Merci à ceux qui m'aideront à y voir plus clair .

    -----

  2. #2
    invitebd8dbca5

    Re : [Mécanique quantique] Interprétation de copenhague, expérience de scully et rétrocausalité...

    Quelqu'un aurait-il un avis sur la question ?

  3. #3
    invite5161e205

    Re : [Mécanique quantique] Interprétation de copenhague, expérience de scully et rétrocausalité...

    Je ne connais pas l'expérience de la gomme tantrique mais ça a l'air intéressant, je vais regarder ça. Je m'étais intéressé à l'expérience d'Alain Aspect qui pose apparemment le même genre d'interrogations, je répondrai donc par rapport à cette expérience là.
    Les conséquences de l'état intriqué de deux particules avaient été prédites dans les années 1920, par des expériences par la pensée. La première expérience démontrant la violation des inégalités de Bell est celle d'Alain Aspect, et date de 1980-1982. Ca en dit quand même long sur la difficulté de mise en oeuvre de l'expérience !
    La violation des inégalités de Bell signifie littéralement qu'il n'y a pas de variable "cachée" qui s'ajouterait aux paramètres d'état définissant une fonction d'onde (ici une fonction d'onde unique pour deux photons) et qui permettrait de connaitre leur polarisation par exemple à l'avance. En deux mots, l'expérience d'Aspect fait parcourir deux chemins différents à deux particules intriquées. Elle mesure la polarisation de l'une, puis celle de l'autre. Le résultat est que les deux particules ont une polarisation toujours identique entre elles, bien qu'aléatoire à chaque nouvelle mesure. Comme (inégalités de Bell) la polarisation de la première particule lue n'est définie qu'à sa lecture, il faut que la deuxième particule, bien qu'éloignée, définisse son état (polarisation) en accord avec la première particule instantanément.
    La conclusion d'Aspect est que apparemment une information est transmise à une vitesse supérieure à celle de la lumière. Il indique qu'il n'y a pas de représentation simple aujourd'hui permettant de comprendre ce qui se passe vraiment. Il pense même qu'il faut renoncer à chercher une telle représentation.
    Plus précisement les inégalités de Bell sont violées lorsqu'il n'y a pas de variable supplémentaire LOCALE définissant un état. Avec une variable globale donnant la valeur de polarisation des deux particules, il n'y a plus violation du modèle classique, mais ça signifie qu'une information est transmise à l'univers tout entier lorsque la paire de particules est créée !
    Même si je n'ai pas répondu à vos questions, j'espère avoir amené de l'eau au moulin.

  4. #4
    Pio2001

    Re : [Mécanique quantique] Interprétation de copenhague, expérience de scully et rétrocausalité...

    Bonjour RVmappeurCS,

    Citation Envoyé par RVmappeurCS Voir le message
    - Quel est le crédit que l'on peut apporter à J.G.Cramer ?
    C'est un scientifique, pas un charlatan. Mais son interprétation de la mécanique quantique n'est qu'une interprétation parmi d'autres.

    Citation Envoyé par RVmappeurCS Voir le message
    Enfin, toujours selon lui (et d'après une réf de Wikipédia), l'interprétation de copenhague ne permettrait pas d'expliquer correctement l'expérience de Marlan Scully tandis qu'une "interprétation transactionnelle de la mécanique quantique" le permettrait.
    Je ne suis pas d'accord avec cela. L'interprétation de Copenhague peut décrire l'expérience du choix retardé de manière cohérente, mais il est vrai que c'est très rarement fait. Le titre "choix retardé" est lui-même une interprétation incohérente.
    Comme les états quantiques en jeu pour générer les franges d'interférences sont moins triviaux que "spin up" ou "spin down", ils sont rarement évoqués. Je ne les ai même jamais vus écrits sur une page web. D'où la rareté d'une description logique de cette expérience par l'interprétation de Copenhague.

    Citation Envoyé par RVmappeurCS Voir le message
    - Est-ce que la question de la "rétrocausalité" (ou de la transmission d'info par intrication quantique) est définitivement résolue, ou s'agit-il toujours d'une question ouverte.
    C'est une question en dehors du domaine couvert par la science actuelle. En un sens, c'est une question ouverte.
    "For All Practical Purposes", comme on dit ( = dans la totalité des cas concrets), cette transmission ne peut pas avoir lieu. Toutefois, la raison fondamentale selon laquelle il en est ainsi semble incohérente.

    Si un jour on en sait plus sur le hasard quantique et le processus de mesure quantique, peut-être dans le cadre d'une théorie quantique de la gravitation, il y a deux possibilités :
    Soit la question sera toujours ouverte,
    Soit la question sera résolue, ou soluble.

    Oui, bon, ce que je veux dire, c'est que si une telle théorie voit le jour, il y a peut-être une chance pour qu'elle réponde à cette question.

    Citation Envoyé par RVmappeurCS Voir le message
    - Est-ce que l'interprétation de Copenhague butte sur quelques expériences (entre autre celle de Scully) ou a-t-elle jusqu'à présent toujours remporter un franc succès ?
    Aucune expérience présente et dans un avenir à moyen terme ne peut la mettre en question, car ce n'est qu'une interprétation. Elle ne fait aucune prédiction, et ne peut donc pas être réfutée... A une exception près : elle postule que le résultat d'une mesure quantique est aléatoire. Si on trouve un jour des variables cachées non locales contextuelles (les locales et les non contextuelles ont déjà été réfutées), cela pourrait réduire sa portée aux seuls cas où ces variables cachées ne sont pas manipulées.

    Citation Envoyé par RVmappeurCS Voir le message
    - Enfin, si certaines de ces questions relatives à la MQ sont toujours ouvertes, comment se fait-il que si peu d'expériences ("relativement" "simples" à mettre en oeuvre) soient faites à ce sujet.
    Il y en a pas mal, mais elles sont peu médiatisées, car elles ne font que confirmer celles d'Aspect, en ajoutant quelques nouveautés prévisibles (choix retardé, before-before etc).
    Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.

  5. A voir en vidéo sur Futura

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