Bonjour le chat,
Tant que le tout n'est pas mis en équations, nous ne faisons qu'avancer des arguments qualitatifs très généraux. Je ne peux pas plus te prouver que tu as tort que tu ne m'a prouvé que tu avais raison.
Je ne peux qu'opposer des arguments qualitatifs de portée équivalente aux tiens. Et ce d'autant plus que je n'ai pas le niveau pour mettre en équetions l'expérience de Serge Haroche.
J'ai toutefois une compréhension assez bonne de ce que tu veux faire, je pense, pour l'avoir moi-même tenté, en équations, cette fois, avec l'expérience EPR à spins 1/2 : il suffisait de faire intervenir une troisième particule corrélée aux deux autres. Faire une mesure sur cette troisième particule (l'équivalent de ton B) aurait, pensais-je naïvement, changé les statistiques observées entre les deux autres (les équivalents de tes A et C).
En fait, ce n'était pas le cas du tout, comme je l'ai constaté en faisant le calcul, et cela ne peut jamais être le cas, comme le prouve le no-communication theorem.
En principe, non, ce n'est pas le cas. Les statistiques seront exactement les mêmes entre A et C, quoi que fasse B.
Non. A mon avis, il est impossible de prouver qu'un "champ" est "totalement cohérent" sans faire de mesures sur l'intégralité de ses parties. Il te faudra en plus l'information que possède B, qui devra t'être transmise par voie classique.
Plus précisément, il me semble qu'il est impossible de montrer par la mesure qu'un ensemble {A, B, C...} de particules est totalement intriqué (l'état n'est pas factorisable du tout) sans disposer du résultat des mesures faites sur la totalité des particules.
A priori, je suis d'accord.
Je suis toujours d'accord. Mais normalement, tu obtiendras en disposant des mesures entre A et C, exactement le même résultat que dans le cas 1 : "ceci est un chat à au moins deux pattes".
Il est nécessaire d'avoir bien toutes les fonctions d'onde écrites devant soi si on veut "voir" pourquoi. Dans l'expérience de Marlan Scully, on a un piège similaire : un photon frappe un écran à travers deux fentes disposées de façon à provoquer des franges d'interférences.
Or le simple fait que ce photon soit intriqué avec un photon distant le place dans un état tel que le passage par les fentes ne produit plus aucune interférence visible. Cet état de fait est impossible à prévoir par un raisonnement qualitatif, à moins de connaître le "truc" à l'avance.
De même, je ne pense pas qu'un raisonnement qualitatif suffira à montrer que tu ne peux pas savoir si la "cohérence de ton champ" est totale ou partielle en ne mesurant que A et C.
Pour moi, avec mes spins 1/2, cela n'a été clair que dans le calcul. Et encore, j'essayais fonction d'onde après fonction d'onde. Aucune ne marchait, mais j'espérais que ce n'était que parce que je choisissais des cas trop particulier, où les statistiques tombaient toujours de la même façon par symétrie, coïncidence, ou coup de bol. Mais je commençais bien à me douter qu'il devait y avoir une raison qui faisait que cela ne marcherait jamais.
Ce n'est que lorsque l'on m'a parlé, sur ce forum, du no-communication theorem, que j'ai appris l'existence de la démonstration comme quoi cela ne peut jamais fonctionner.
Je précise au cas où, que l'idée que l'on puisse faire apparaître des franges sur l'écran dans l'expérience de Marlan Scully est fausse. On les "dessine au stylo" après coup en suivant les indications transmises par les appareils ayant mesuré le photon distant, qui donnent les numéros des impacts à cocher.
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