Bonjour à tous,
Sur un fil récent sur l'intrication quantique a été proposé un papier d'une équipe proposant que les violations des inégalités de Bell observées expérimentalement n'étaient pas incompatibles avec la localité d'Einstein.
J'ouvre ce nouveau fil non pas pour parler de ce papier qui, je l'espère sera traité dans l'autre fil, mais plutot pour parler d'une autre publication de la même équipe ( de 2010) qui m'a interpelée
http://arxiv.org/pdf/1005.0906v1
Pour résumer un peu l'idée du papier : les auteurs proposent une simulation d'une experience de fentes d'Young en imaginant que la lumière est constituée de particules classiques (contenant juste un vecteur polarisation). Une sorte de modèle Newtonien de la lumière en somme.
Leur opinion est que les figures d'interference observées dans des manips à photon unique reçu un par un par un détecteur n'est pas une propriété des photons mais une conséquence de la détéction en elle même.
A leur modèle Newtonien de la lumière, ils ajoutent donc un toy-model de détecteur qu'ils estiment suffisant pour représenter un capteur réaliste.
Si vous vous demandez comment les photons passent de la source aux fentes, ils contournent ce problème en faisant partir les particules classiques aléatoirement depuis l'une des deux fentes (je ne sais pas si ce contournement est sans influence sur le résultat ou les implications qui en découlent).
Le résultat des simulations est sans appel pour differentes configurations optiques : ils retrouvent à chaque fois les figures d'interférences attendues sans jamais faire intevenir de comportement ondulatoire pour les particules.
Je trouve ce papier perturbant personnellement parce que je n'arrive pas à me rendre compte si leur résultat est trivial ou révolutionnaire.
En particulier, le fait de mettre un vecteur polarisation peut paraitre anodin mais cette polarisation influence le kernel de mémoire d'une cellule de détection (une fois le photon détecté) qui du coup permet d'une certaine façon une "interference" entre deux photons successifs.
Bref je vous demande ce que vous en pensez.
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