Bonjour,
Afin de ne pas faire dévier un autre fil par un thread qui c'est créé l'entrée qui donne matière à ce fil se rapporte à ces interventions :
Si on dit que l'espace-temps est modélisé comme affine de dimension 3, les droites spatiales sont bien sûr intrinsèques (parce qu'elles forment une classe invariante par les transformations de Galilée : si une trajectoire 4D (une notion intrinsèque contrairement à une trajectoire 3D) est inertielle (= uniforme dans un référentiel galiléen), sa projection spatiale est une droite dans tout référentiel galiléen).
(Au passage, la structure affine essentielle est celle de l'espace-temps, pas de "l'espace" parce qu'il n'y a pas un "espace" unique ; l'espace-temps classique (de Leibniz) n'est pas un produit cartésien espace 3D x temps 1D.)
Maintenant, comment détermine-t-on LA structure affine parmi toutes les structures affines possibles ? Comment on "reconnaît" en pratique une "droite" répondant au modèle affine ?
C'est la même question que reconnaître les référentiels galiléens.
En se limitant à l'espace (dans un référentiel choisi) la question, physique, est simplement "comment vérifie-t-on qu'une règle est droite" ? Question bien plus ardue qu'il n'y paraît, beaucoup de réponses qui viennent à l'esprit sont circulaires.
Une des réponses correcte et intéressante est qu'on utilise des étalons de "rectitude", ce qui se compare bien avec les unités.
Un exemple d'étalon est un faisceau lumineux (un laser en version moderne). La RG montre alors que la notion de "droite" n'est pas si simple...Pour moi, la notion telle que l'objet de base est "le point" est simplement un ensemble. Un plan (par exemple) affine est un ensemble muni d'une structure consistant en un sous-ensemble des parties appelées "droites" et respectant un certain nombre d'axiomes. (Par exemple il existe un plan affine de 4 points et 6 droites--le plan de Fano moins une ligne.)
Pour moi "structure affine" réfère explicitement aux droites, espace affine = ensemble muni d'une structure affine, c'est-à-dire un couple (E, D) où D est un sous-ensemble de P(E) respectant certains axiomes.
Je ne me place pas dans le cas où le modèle affine est donné a priori ; dans ce cas les droites sont intrinsèques (par définition, si on applique l'approche axiomatique). Je ma place "un cran plus bas" : n'acceptant que la structure de variété différentielle 4D, comment je rajoute par observation une structure affine.
Rien d'autre que la RG implique l'impossibilité de déterminer un ensemble de droites qui permettrait de voir par l'observation l'espace-temps comme ayant une structure affine. Parce qu'une définition de la rectitude comme donnée par les trajectoires des rayons lumineux ne donne pas une structure affine.la discussion sur la synchronisation des référentiels en relativité générale m'a conduit à envisager une définition "physique" des référentiels galiléens comme : ce sont des référentiels définies par des horloges dont le temps propre peut être synchronisé, tout en restant à distance mutuelle constante. Et un espace sans gravitation est un espace où de tels référentiels existent.
(Temps propre synchronisés signifie : toute horloge est munie d'un temps propre , tel que pour deux horloges voisines, les instants simultanés (déterminés par l'échange de rayons lumineux) correspondent à la même valeur de )
Pour faciliter la compréhension des échanges qui pourraient en découler il importe de bien préciser le cadre théorique de l'espace et des éléments qui le constituent : Espace variété différentielle, Espace affine/Espace vectoriel, structure/groupe affine, .... ; point, courbe, droite, vecteur, ...Intéressant. Cela donne à réfléchir, du fait que la notion d'inertie n'apparaît pas explicitement (alors que l'approche usuelle est galiléen=inertiel=structure affine). Cela fait un moment que l'idée que le temps propre et l'inertie soient étroitement liés me trotte dans la tête. (On peut voir une "correspondance" : temps coordonnée <-> énergie, espace <-> quantité de mouvement, temps propre <-> masse (1)).
(1) Pour la partie continue... Et un auteur propose signe du temps coordonnée <-> T, orientation de l'espace <-> P, signe du temps propre <-> C ; pas grand chose à voir, mais cela regroupe joliment des trios.
Patrick
-----