Bonjour,
La première chose à noter, c'est qu'en champ lointain le champ est forcément perpendiculaire à la direction de propagation. Il n'y a pas de composante radiale. Ainsi, si on utilisait la simple base (u_x ; u_y), dès qu'on regarderait le champ en dehors de l'axe u_z, on aurait nécessairement une part suivant e_r (le vecteur radiale en coordonnées sphérique, qui est la direction de propagation en champ lointain) ce qui n'a pas de sens physique. C'est la raison pour laquelle la façon naturelle d'où commencer sont les vecteurs de bases (e_theta ; e_phi) des coordonnées sphériques : ils sont toujours tangentielles à la sphère de propagation.
Seulement, ces vecteurs tournent autour de la direction de propagation (e_r) en proportion direct avec l'azimute regardée (l'angle phi). Si l'on se place dans le plan de coupe à 45°, le champ de base qui lui est toujours physiquement selon u_x (à theta = 0) se retrouve projeté sur une base à 45°. On a donc le "max - 3dB" sur e_theta et la même amplitude sur e_phi. Pire encore, dans le plan de coupe à 90°, c'est e_theta qui se retrouve aligné avec u_y et e_phi avec u_x. On a donc "inversé" notre polarisation.
L'idée était alors de créer une base de projection dont les vecteurs de bases reste alignés de la meilleure façon avec la polarisation réelle (physique) du champ électrique.
Et il existe alors plusieurs façon de faire, dont Lugwig's 3. Il faut bien avoir conscience que cette définition est adaptée pour un type d'antenne et non d'autres.
A la base, Ludwig donne le contexte suivant :Sa base de projection est la plus adaptée pour répondre à ses objectifs. En effet, les deux vecteurs E_Co et E_Cx sont bien constamment perpendiculaire (à vrai dire, c'est le cas de toutes les bases de projections), et de plus on peut montrer que c'est en minimimsant directement la composante suivant E_Cx de la source qu'on maximise le gain de l'antenne réflecteur.1) développer un système d'antenne qui crée deux polarisations orthogonales indépendantes n'importe où sur une couverture afin de créer deux canaux de communications pour chaque bande de fréquences [on double ainsi quantité d'information transmise]
2) caractériser une antenne source d'un réflecteur parabolique qui lui sera utilisé pour répondre au point 1)
3) concevoir une source d'un réflecteur parabolique dont l'objectif est de maximiser l'efficacité d'ouverture [le rapport entre la directivité de la source et son diamètre. Un cornet haute efficacité possède une efficacité proche de 85 à 90%, un cornet simple se situe plutôt dans les 70-75%]
Par contre, cette définition n'est pas adaptée à d'autre cas, notamment le cas d'un dipole électrique ou magnétique. En effet, comme l'avait dit f6bes à un moment, pour certaines antenne l'angle de polarisation tourne naturellement avec l'angle phi. Pour le dipole, dès que l'on sort du plan E, on a une composante forte sur E_Cx alors qu'en réalité, le champ reste polarisé linéairement. C'est uniquement l'angle de polarisation qui a tourné. Le taux d'ellipticité reste très grand (au passage, cela permet de voir qu'un dipole est une très mauvaise source pour un reflecteur au cas où quelqu'un aurait cette idée).
Il existe donc bien d'autres définitions de base de projections pour un champ polarisé linéairement, qui s'adapte typiquement davantage au cas du dipole, ou pour des forts angles d'élévation.
Quant à la base pour les polarisations circulaires, elle est tout à fait naturelle : une polarisation circulaire est la somme de deux polarisations linéire en quadrature spatiale et temporelle : le nombre complexe "j" permet de faire la quadratude temporelle, et la somme de E_Co et E_Cx donne la quadrature spatiale. Selon que l'on utilise +j ou -j, la quadrature temporelle sera +90° ou moins -90° entre les 2 polarisations linéaires, d'où droite ou gauche. Le 1/sqrt(2) permet juste de normaliser les vecteurs.
A+
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