Bonsoir à tous,
Alain94360 a donné une référence (post 40 du 25/01/2012) présentant les spécifications de l'appareil proposé par Defkalion. Le document est intéressant et particulièrement la dernière page où est évoquée une explication sur l'origine des réactions nucléaires : il s'agirait de "la capture nucléaire de l'hydrogène" par les noyaux de Ni, hypothèse sans doute suggérée par le Pr Stremmenos. Si cette hypothèse correspond à la réalité, cela résoud pratiquement tous les problèmes et c'est peut-être la "voie détournée" qui permettrait la capture du proton par le noyau de Ni.
La théorie de Stremmenos est une variante de l'hypothèse de l'hydrino (ou hydrex selon les auteurs) : une espèce d'atome d'hydrogène "rétréçi et lourd" (! ?). La "chose", disons plutôt le couple (p+e) est neutre et s'affranchit donc de la répulsion Coulombienne.
A partir de là, on peut imaginer un processus conduisant à la capture d'un proton par un noyau de Ni. Le réseau cristallin du Ni est à faces cubiques centrées, la maille élémentaire peut accepter plus de 4 atomes d'hydrogène dans les interstices entre les atomes de Ni (sites octaédriques et tétraédriques). L'hydrogène est piégé sous forme d'ions et on admet que lors du chargement, la progression des ions s'opère par bonds, d'un site occupé, à un autre site vide. De manière imagée, c'est un jeu de chaises musicales qui devient difficile lorsque la saturation est presque atteinte. Stremmenos suppose qu'un ion, momentanément isolé, puisse capter un électron de la bande de conduction, pendant un temps très bref (10-18s) et constituer un mini atome neutre et instable, de dimension très faible (10-14m) pour finalement être capturé en moins de 10-20s.
On peut remarquer que les isotopes pairs du Ni sont des bosons composites, de spin 0 et de parité paire. Le couple (p+e), avec deux éléments de spin 1/2, peut aussi constituer un boson composite. Il y a donc possibilité d'interpénétration du couple (p+e) et du noyau de Ni puisque le principe d'exclusion de Pauli ne s'applique pas. Dans le noyau composé, le couple (p+e) ressemble à un neutron mais ne peut pas former un neutron, il manque en effet 0,782 MeV. Il n'y a que le proton comme particule nucléaire, la seule possibilité envisageable est alors la capture du proton et l'expulsion d'un électron qui n'est pas forcément le même que l'électron du couple, en vertu du principe d'indiscernabilité. Pour donner une image, le couple (p+e) est une sorte de cheval de Troie qui permet la pénétration du proton dans le noyau de Ni.
La conservation du nombre leptonique est assurée puisqu'il y a un électron entrant et un électron sortant. L'énergie potentielle de transmutation est alors emportée uniquement par l'électron qui est monoénergétique. Les isotopes de Cu obtenus sont des fermions 3/2, de parité impaire. On a bien : J'=0 + 1/2 + l, avec l=1, nombre quantique orbital amenant le changement de parité par : (-1)l. Lorsque l'isotope de Cu est radioactif, l'énergie potentielle de transmutation est amputée de l'énergie Q, correspondant à la future transition leptonique. Celle çi est généralement effectuée par capture électronique, l'énergie Q est alors perdue puisqu'elle est emportée presque en totalité par un neutrino électronique, sauf s'il ya émission béta+. Si l'énergie potentielle est inférieure à Q, la transmutation devient impossible.
En définitive, la transmutation n'est accompagnée que de très peu de rayonnement électromagnétique : du rayonnement de freinage créé par l'électron émis et peut-être quelques photons de 511 keV dus aux isotopes du cuivre, lorsqu'ils sont radioactifs.
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