Bonjour,
je souhaiterais établir un point :
J'ai une formation de technicien en bureau d'étude génie climatique et je m'étonne du cas qu'est fait ici et ailleurs de l'utilisation de l'adjectif "surunitaire" dans les forums dits "d'énergie libre", dont les discussions ici sont effectivement plutôt prohibées.
Néanmoins, je voudrais attirer l'attention sur une confusion qui est faite :
Les "fanas" de "l'énergie libre" souvent parlent de dispositifs donnés comme "surunitaires" donc, mais ce terme normalement, dans son usage professionnel, ne concerne que des C.O.P. (Coefficients De performance, en traduisant de l'anglais).
Or, ce qui est prétendu "surunitaires" par beaucoup de ces "fanas", ce ne sont pas des COP mais des "rendements physiques", et ce sont deux choses très différentes !
Le COP est simplement :
LE RAPPORT ENTRE DE LA PUISSANCE QUE L'ON SOUHAITE UTILISÉE, SUR LA PUISSANCE QUI COÛTE A L'UTILISATEUR.
(En fait il y a trois sortes de COP mais ils restent dans la même idée, donc pas la peine de les détailler ici, mais pour ceux qui connaissent un peu mieux, je parle ici du "COP énergétique", il y a aussi le "COP idéal" et le "COP relatif").
Par exemple, pour une pompe à chaleur, on a des COP qui peuvent aller jusqu'à 4 ou 5, toute perte déduite. Cela veut dire que la puissance énergétique qui nous intéresse, ici un DÉBIT DE CHALEUR (d'énergie thermique qui servira à chauffer un logement par exemple), est 4 ou 5 fois supérieure à la PUISSANCE ÉLECTRIQUE nécessaire pour faire fonctionner l'ensemble des appareils de la pompe à chaleur.
Mais qu'en est-il de son RENDEMENT PHYSIQUE ?
Il est très faible en réalité ! de 7 à 10 fois inférieur !
Pourquoi ? Parce que son calcul nécessite de prendre en compte TOUTES les entrées énergétiques, pour les comparées à la sortie qui nous intéresse. Et donc, il faut aussi tenir compte dans les calculs de la quantité d'énergie "pompée" par unité de temps dans l'environnement extérieur ( la "SOURCE GRATUITE D’ÉNERGIE").
Du coup, pour produire 4 kW de puissance thermique pour chauffer un logement, du fait des pertes du systèmes, on doit "pomper" à l'extérieur de celui-ci peut-être 6 kW d'énergie calorifique.
Tout-de-suite, on voit bien que l'on obtient un rendement "inférieur à 1", puisque de valeur 4[kW] / 6[kW], soit ~0,67, et que l'on dira donc "sousunitaire".
Mais ce n'est pas tout !
Comme l'on consomme aussi de l'énergie électrique pour faire fonctionner la "P.A.C.", par exemple les 1 kW de tout à l'heure, le vrai rendement "physique" est donc encore plus faible, et est égal à 4[kW] / (6[kW] + 1[kW]), soit ~ 0,57, donc encore plus "sousunitaire".
Donc je pense que la plus grande partie des querelles vient de cette confusion :
En effet, pour un "physicien", prétendre à la "surunité" ce serait prétendre à "un rendement physique surunitaire".
Pour lui, se basant sur "le deuxième principe de la thermodynamique", c'est tout à fait impossible. En effet, selon ce même principe, un système lors d'une transformation énergétique, ne peut aller que vers plus d'entropie, i.e. de désordre, et donc des pertes énergétiques par la désorganisation de l'énergie crée au cours du processus.
Ainsi, je pense que les discussions sur le sujet des systèmes dits, prétendus ou réellement surunitaires, pourraient prendre un jour plus calme et plus efficace, si tout le monde s'entendait pour dire que l'on ne doit utiliser ce terme que pour des COP, et non pour des rendements physiques, ou alors de vraiment préciser ; après tout, que nous conseille Voltaire depuis des siècles s'agissant de s'entendre et de définition de nos termes avant de converser ?
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Remarque :
Je félicite Obi76 pour sa discussion fermée : http://forums.futura-sciences.com/ph...miere-etc.html et pour ses 5 points de "filtration", je dirais. Je crois qu'il fallait les poser, c'est très bien qu'il l'ait fait
Par contre, ne faudrait-il pas préciser de quelle prétention il s'agira ? de COP surunitaires, ou de rendement physique surunitaire ?
D'après me compréhension du premier post de la discussion fermée d'obi76, je dirais qu'il ironisait sur la possibilité d'une prétention au deuxième ratio, mais dans ce cas, ne serait-il pas aussi judicieux de clairement autoriser les discussion pour de simples prétentions de COP surunitaires, i.e. en accord avec "le deuxième principe de la thermodynamique" ?
Cordialement,
Khwartz.
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