Bonjour à tous,
Alors que je connais depuis longtemps l'ordre de grandeur des accélérations radiales dues à la rotation à l'angle magique pour la RMN du solide, je réalise d'un seul coup que de telles accélérations sont tellement grandes qu'il y a peut-être des effets sur mes expériences (ou autre chose que je ne pourrais observer d'ailleurs) que je ne saurais prédire, ne connaissant rien à la relativité en général (ohoh).
Mais d'abord, un peu de contexte : la résonance magnétique nucléaire appliquée à des solides requiert que nous fassions tourner nos échantillons à ce que l'on appelle « l'angle magique » : l'échantillon est orienté à 54.7° par rapport au champ magnétique, et on le fait tourner, le plus vite possible. Cette rotation a pour effet de moyenner la plupart des interactions anisotropes (mais pas toutes). Étant donné que la dispersion en fréquence de ces interactions peut être grande (plusieurs dizaines de kilohertz), la rotation à l'angle magique peut atteindre des vitesses de 60 kHz pour des échantillons dont le diamètre extérieur ne dépasse pas 1.3 mm. Pour preuve, je vous invite à trouver les spécifications des sondes du fabricant Bruker : garanties jusqu'à 60 kHz, en pratique, les échantillons de 1.3 mm peuvent monter jusqu'à 70 kHz, il paraît qu'il y a des sondes pouvant atteindre 100 kHz en préparation. La limite : la vitesse du son. Diminuez le diamètre, vous tournerez plus vite.
Un petit calcul : accélération radiale : soit 7 millions de G ! Une seconde d'accélération linéaire à ce régime et on atteint des vitesses relativistes !
Alors, je rappelle que je n'ai aucune notion de relativité, mais dans le cadre de la relativité (générale ou restreinte, je ne sais pas), qu'est-il sensé se passer pour un objet qui subit une accélération aussi importante ?
Merci pour votre aide, cordialement,
Hibou
-----