Bonsoir kalish,
OK, j'arrête de te harceler et je te suis.
Je suis un peu comme toi, je découvre les relations de KK, mais je suis un peu comme monsieur Jourdain puisque cela fait pas mal de temps que au moins pour un système à phase minimum je sais qu'il existe un lien direct entre gain et phase. Apparemment, les relations de KK sont plus générales (bien que je défriche ici aussi, donc il faudra que j'approfondisse. Je te remercie au passage de m'avoir emmené sur cette voie, cela me servira tôt ou tard), puisqu'elles concernent un système linéaire et causal. Donc si elles ne sont pas respectées, c'est que l'on n'est pas dans le cas d'un système linéaire et causal, à toi de voir quelle hypothèse est bouffée dans le cadre de ton travail. J’inclurai cela dans le fichier Matlab en temps voulu.Envoyé par kalish
Par contre, mathématiquement, j'aurais plutôt eu tendance à dire que toute partie réelle constante, quelle qu'elle soit, alliée à une partie imaginaire nulle respecte les relations de KK. La valeur particulière de la constante étant certainement déterminée ici par le côté "réel" de la physique et le choix des unités.
Envoyé par kalishBon, faudrait être clair sur la partie imaginaire : nulle ou presque ? Négligeable devant la partie réelle ?Envoyé par kalish
Par rapport à un système masse-ressort, c'est en contradiction. Mais je ne peux pas me prononcer sur de l'optique, il faudrait que j'approfondisse. Pour un système m-r, si on considère la fonction de transfert x/f, les parties "ressort" et "masse" sont purement réelles et opposées, et seule la partie "amortisseur" (dissipative) est imaginaire. Donc si on a une partie imaginaire, il y a dissipation (puissance active), et seule la partie réelle peut rendre compte d'une énergie stockée dans la masse ou dans le ressort (puissance réactive).
Si par contre on considère v/f, il faut inverser le rôle des parties réelle et imaginaire. Je verrai plus tard dans la discussion si cela a un intérêt de faire le parallèle avec la fonction de transfert en vitesse plutôt qu'en déplacement.
C'est sûr que si tu implémentes dans ton modèle une relation de dispersion pour laquelle plus la fréquence augmente, plus la vitesse augmente, alors en faisant croître mathématiquement la fréquence tu tombes à un moment sur une vitesse de phase supérieure à c. Il faut donc vérifier le domaine de validité de ta relation de dispersion. Tant que la vitesse de groupe reste inférieure, il me semble que ça ne pose pas de problème (voir effet Cerenkov, etc.), là tu dois connaître cela bien mieux que moi.Envoyé par kalish
Intuitivement, je suis plutôt d'accord avec toi.Envoyé par kalish
Avec 30 harmoniques, on arrive en effet à des quasi-plateaux. Mais pas à un sinus + Heaviside.Envoyé par kalish
Dans "nul ou presque", il y a "ou", donc tu envisages la possibilité qu'il soit nul. Juste une divergence de compréhension, avec les images que tu as mises je comprends mieux ce que tu voulais dire (signal carré avec série harmonique tronquée, mais qui doit tout de même être infinie si on veut être strictement constants sur les plateaux).Envoyé par kalish
Pinaillages à part, je pense que maintenant les choses sont claires, tu as ici deux interrogations bien distinctes (dis-moi si je me trompe) :
- d'une part, en régime permanent, tu te demandes pourquoi la réponse du matériau n'est pas nulle lorsque l'excitation passe par 0 (réponse ci-après)
- d'autre part, sur un sinus + Heaviside, tu te demandes pourquoi la composition fréquentielle permettant un signal nul avant un certain n'est pas complètement foutue en l'air par le matériau (élément de réponse dans la fichier Matlab joint précédemment)
Cela se traduit par ton dernier message :
C'est (presque) ça ! J'incluerai donc une partie énergétique dans mon fichier Matlab, pour que tu le voies bien sur l'exemple simple du système masse-ressort. Un système m-r est sans arrêt en train d'accumuler / restituer de l'énergie (cinétique dans la masse, potentielle élastique dans le ressort), donc dès qu'il s'est éloigné un peu de sa position d'équilibre il a déjà de l'énergie à revendre. Dans ce système, seul l'amortisseur (proportionnalité entre force et vitesse) dissipe de l'énergie en chaleur (au passage : masse = proportionnalité entre force et accélération et ressort = proportionnalité entre force et déplacement).Envoyé par kalish
Autre manière de le dire : l'état à un instant t du système dépend à la fois de l'excitation et de l'historique. Tu peux le voir dans la résolution temporelle pas à pas contenue dans le fichier Matlab, où x(n) (déplacement au pas de temps n° "n") dépend à la fois de f(n) (force), de x(n-1) et x(n-2). Et comme x(n-1) dépendait de x(n-2) et x(n-3), etc.
Il faut donc que tu voies si en optique on peut faire un parallèle, et où de l'énergie peut s'accumuler et être restituée (énergie réactive). Et tu auras ta réponse.
Justement, on verra par la suite que la "tête" de la susceptibilité doit être vraiment très particulière pour que la partie nulle de ton excitation, qui a donc toujours été nulle avant d'être sinusoïdale (pas d'historique...), ne le soit plus. Notamment, les relations de KK ne seront plus respectées...Envoyé par kalish
J'en suis à la V2 du fichier Matlab, avec prise en compte des relations de KK. Comme pour la V1, ce fichier ne constitue pas une preuve de quoi que ce soit, il est juste pédagogique. C'est à dire qu'il te permet de te rendre compte, en mettant un peu les mains dans la graisse, des propriétés admises de ce que tu es bien obligé de manipuler, et cela te permet de vivre avec en attendant de mieux le comprendre. Donc dans la V2, je fais juste un calcul des parties réelle et imaginaire à partir des relations de KK (en discret, c'est une transformée de Hilbert), et je compare aux parties réelle et imaginaire originales. Je te le mettrai en ligne dès que tu auras assimilé la V1, en plus de quelques ajouts (fonctionnement énergétique du système m-r, et convolution)
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