Détection de particules dans les années 1930

[Bluedeep]

Bonjour

Peut être ce message a-t-il plus sa place dans le forum "Physique"; si c'est le cas,merci à un modérateur de le dépalcer.

Je lisais hier soir "le Boson et le chapeau mexicain" de Cohen-Tanoudjib et Spiro et j'en été au chapitre où il est question de la détection des premiers mésons dans les années 30.

Si j'ai bien compris, en absence d'accélérateurs à l'époque, ces particules étaient détectées dans les rayons cosmiques.

Je m'interroge sur la manip expérimentale qui permettait cela.

Comment était ce monté ? (captage des rayons cosmiques et détection).

Question subsidiaire : pour ceux qui l'ont lu, que pensez vous de ce livre (pour ma part, vu mon niveau général, je sais déjà que je vais souffrir .....)
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[Azghar]

La chambre a brouillard je crois était un des moyens de détecter des particules, des muons si mes souvenirs sont bons.

[Paraboloide_Hyperbolique]

Bonsoir,

En effet, une chambre à brouillard permet de détecter les particules chargées comme les muons. Le principe général est de provoquer une condensation locale d'une vapeur (d'eau ou d'alcool) à l'état sursaturé lorsqu'une particule chargée traverse celle-ci.

http://www.masc.ulg.ac.be/fiches/FR/...brouillard.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chambre_%C3%A0_brouillard

[LPFR]

Bonjour.
Vous avez l'historique des mésons dans Wikipedia.
Le premier méson découvert ne le fut pas dans les années 30 mais en 1947 sur des plaques photographiques exposées dans les Andes. Le plus haut possible pour diminuer l'absorption atmosphérique.
Au revoir

[A voir en vidéo sur Futura]

[Bluedeep]

BOnjour

Merci pour vos réponses.

Pour LPFR, quand je parlais des années 30, je faisais référence à cela (extrait de l'article WikiPedia dont vous avez passé le lien) :

The first candidate for Yukawa's meson, now known in modern terminology as the muon, was discovered in 1936 by Carl David Anderson and others in the decay products of cosmic ray interactions.

Ceci m'amène à ma deuxième question : si j'ai bien compris l'aspect qualitatif de ces détections "historiques", je me demandes comment était faite la mesure de masses des particules dans ces conditions ?

[LPFR]

Bonjour.
Si vous avez pris la peine de lire la suite, vous avez constaté que le candidat de 1936 ne correspondait pas au méson, lequel fut découvert en 1947.

Les caractéristiques des particules se déduisent de celles du produit des désintégrations. Il y a des particules dont la vie est tellement courte qu'elles ne peuvent même pas laisser de trace sur un film. Ce que l'on étudie est la cascade des désintégrations.
Au revoir.
EDIT:
"...but over the course of the next decade, it became evident that it was not the right particle"...

[Bluedeep]

Bonjour.
Si vous avez pris la peine de lire la suite, vous avez constaté que le candidat de 1936 ne correspondait pas au méson, lequel fut découvert en 1947.

J'ai lu jusqu'au bout et, de toute manière, le fait que ce n'était pas un meson était déjà mentionné dans l'ouvrage que je mentionne dans ma question initiale; ce qui m'intéressait ici c'était la détection dans les années 30 d'une particule ayant environ 200 fois la masse de l'électron et le mode opératoire de la manip ayant permis cette détection et cette mesure à l'époque.

Les caractéristiques des particules se déduisent de celles du produit des désintégrations. Il y a des particules dont la vie est tellement courte qu'elles ne peuvent même pas laisser de trace sur un film. Ce que l'on étudie est la cascade des désintégrations.

Très bien; maintenant cela ne me dit pas grand chose sur la façon dont, dans une chambre à brouillard, en 1937, on déduisait que la trace observée d'une particule correspondait à quelque chose qui avait 200 fois la masse de l'électron (par exemple).

Je rappelle que ma question initiale portait sur les modes expérimentaux des années "héroïques" de la physique des particules.

[LPFR]

...
Je rappelle que ma question initiale portait sur les modes expérimentaux des années "héroïques" de la physique des particules.

Re.
Je vous l'ai déjà dit: on travaillait surtout sur des plaques photographiques.

L'avantage des chambres à brouillard était qu'on pouvait ajouter un champ magnétique ce qui permettait de déduire si une trace correspondait à celle d'une particule chargée et, dans ce cas, calculer q/m.

Pour le cas des plaques, il fallait étudier de milliers de plaques au microscope pour trouver des traces "intéressantes". Et parmi les "intéressantes" seule une infime minorité donnait des réactions "étudiables", et encore moins de nouvelles particules. C'est la raison de la "fausse alerte" de 1936.
Mais il y en eu bien d'autres. Même celles qui donnaient des monopôles magnétiques.

Pour ce qui du détail des calculs, je ne les connais pas. Mais on se basait toujours sur la conservation de la charge et de la quantité de mouvement, et "avec plus de précaution" de l'énergie.
A+

[Bluedeep]

Merci. Cela répond tout à fait à ma question.
On faisait donc des mesures directes sur les plaques, au microscope.