Question bête
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Question bête



  1. #1
    inviteeff9295f

    Question bête


    ------

    Bonjour,
    Je crains de vous poser une question bête mais je me lance quand même.
    Pourquoi dans les laboratoires de recherche on fait une étude expérimentale et numérique?
    De plus quelles sont les avantages et inconvénients de l'expérimental et du numérique.
    Merci d'avance

    -----

  2. #2
    Paraboloide_Hyperbolique

    Re : Question bête

    Bonjour,

    La question est intéressante (et loin d'être bête !) Historiquement les deux principales "mamelles" de la recherche scientifique sont la recherche théorique et la recherche expérimentales. Ces deux branches travaillent en tandem: l'expérimentation permettant de valider/infirmer les théories et les théories permettant d'orienter et d'interpréter les résultats expérimentaux (en gros).

    Une troisième "mamelle" relativement récente est l'étude numérique. Celle-ci vient compléter la recherche théorique (et génère elle-même de la recherche théorique). En effet, les équations mathématiques issues de la théorie sont souvent insolubles "à la main" (plus précisément, ces équations possèdent des solutions non-analytiques). C'est là qu'intervient le numérique qui permet (dans une certaine mesure) de résoudre approximativement ces équations pour des cas complexes et donc d'apporter de nouvelles prédictions qui pourront être validées/infirmées par l'expérimentation.

    Par exemple, les prédictions météo que vous voyez tous les jours à la télévision sont issues de modèles numériques. Il est en effet très difficile* de résoudre les équations modélisant les processus atmosphériques et océaniques "à la main".
    Il en est de même pour les prédictions climatiques sur lesquelles s'appuie le GIEC pour formuler ses recommandations.

    Bien sûr, le numérique touche toutes les branches de la science: modélisations cosmologiques (du système solaire à l'Univers tout entier), modélisations aux échelles atomiques et moléculaires (prédiction de la manière dont une protéine va se replier), modélisations en sciences des matériaux (résistance à l'abrasion, à la fatigue, mécanique de la rupture...), modélisations architecturales (comme le musée de Bilbao), analyse de signaux et d'images (reconstruction de trajectoires de particules dans les accélérateurs, "nettoyage" d'images issues de scan IRM, reconstruction d'images "parcimonieuses"... ), et j'en passe...

    *En pratique c'est possible mais sans intérêt: il faudrait une centaine d'années de calculs à la main pour effectuer une prédiction à 3 jours. La prédiction aurait alors 99 ans et 362 jours de retard sur l'observation.

  3. #3
    invitecaafce96

    Re : Question bête

    Bonjour,
    Faire coller les calculs aux mesures ( sans avoir trop triché ) est toujours une grande satisfaction personnelle .
    Donc, Les expériences valident les calculs : vous pourrez donc appliquer vos calculs ( avec précaution ) à des cas que vous ne pourrez pas forcément validés par l'expérience ,
    par exemple si l'expérience est une machine à quelques millions ou milliards d'Euros .

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