Bonjour,
J'ai maintenant de gros doutes sur les équations que je peux appliquer ou pas lorsque je comprime, ou surtout, lorsque je détend un gaz.
A/ Compression :
Pour l'évolution de la température lors d'une compression adiabatique dans une pompe à vélo, par exemple,
si on assimile l'air à un gaz parfait (ce qui est une approximation), on combine 2 formules :
* gaz parfait : p * V / T = Cste
* compression adiabatique : p * V**gamma = Cste
=> on obtient : T2 = T1 * (p2/p1)**((gamma - 1) / gamma)
Cela donne par exemple, en partant d'un air à 15°, avec gamma= 1,4 :
si p2 = 2 bars : T2 = 78°C (attention à la conversion Kevin / Celsius)
si p2 = 3 bars : T2 = 121°C
si p2 = 4 bars : T2 = 155°C
si p2 = 5 bars : T2 = 183°C
Ce raisonnement et ces calculs me semblent justes (même si c'est approximatif).
B/ Détente :
Par contre, pour la détente, il faut semble-t-il faire attention :
J'avais pris la même équation, et cela donnait :
en partant d'un air à 15°C et en faisant une détente vers une pression de 1 bar :
si p1 = 2 bars : T2 = -37°C
si p1 = 3 bars : T2 = -63°C
si p1 = 4 bars : T2 = -79°C
si p1 = 5 bars : T2 = -91°C
Or, d'autres posts sur ce site disent qu'on ne peut pas utiliser ces équations.
On peut certes dire qu'on a une détente adiabatique, mais qu'on n'a pas d'échange de travail, et que du coup ça ne marche pas.
Et il y aurait plusieurs types de détente :
*de Joule-Gay-Lussac : on détend dans un récipient rempli de vide.
si le gaz est parfait, il n'y a aucune variation de T°, ou si c'est un gaz de Van der Vaals, il y a un léger refroidissement (voir internet pour la formule).
* de Joule-Thomson/Kelvin : on détend à travers une parois poreuse.
si le gaz était parfait, il n'y aurait pas de variation de température.
mais il ne l'est pas, et donc, comme il n'y a pas d'échange de chaleur, ni de travail extrait, mais qu'il y a augmentation de l'énergie potentielle microscopique liée aux forces de Van der Waals (moins de chocs entre mes molécules car elles se sont éloignées), cela veut dire qu'il y a diminution de l'énergie cinétique, et donc, diminution de la température.
==> FINALEMENT, lorsque je ne sais plus dire en cas de détente, si l'air va se refroidir :
* question 1 : le fait-il comme indiqué par mes équations?
* question 2 : le fait-il beaucoup moins, en suivant d'autres équations (mais lesquelles?).
* question 3 : est-on en présence des mêmes détentes lorsqu'on utilise un gonfleur et qu'on souffle de l'air dans une pièce? lorsqu'on gonfle un ballon initialement vide? lorsqu'on fait se déplacer un piston?
* question 4 : l'évaporation de l'eau sur la surface d'un liquide, quel type de détente est-ce?
* question 5 : dans une pompe à chaleur, il y a un détendeur. En entrée du détendeur, le fluide est sous forme liquide avec une températue proche de la source chaude (disons 23°C). En sortie, c'est toujours un liquide, mais à pression plus basse, et sa température est alors plus basse que celle de la source droite (disons 4°C). Qu'est-ce qui a fait baisser la température du fluide qui est resté liquide avant et après : on ne peut pas l'expliquer par le fait que le liquide a subit une détente (son volume de doit pas avoir diminué ?)
Merci à l'avance...
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