Intrication quantique vs principe de causalité. - Page 3
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Intrication quantique vs principe de causalité.



  1. #61
    Olorin

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.


    ------

    Bonjour, pourquoi y'a t'il pas une version relativiste de la théorie, merci (aussi des liens si c'est possible )
    La mécanique bohmienne est en clash avec la relativité restreinte et l'invariance de Lorentz, cela est acquis. Il y a alors 2 manières d'approcher le problème:
    1 / C'est une prédiction: la relativité restreinte et l'invariance de Lorentz ne peuvent être valable physiquement au niveau le plus fondamental et il est vain de chercher à réconcilier la méca bohmienne et la RR. Il faut construire un équivalant de la TQC en partant de la théorie de l'onde pilote et renoncer à la RR, puis tester cette construction ( pas privilégié actuellement ).
    2/ On continue de chercher des versions de la théorie compatible avec la RR et l'invariance de Lorentz, approche privilégiée.

    Pour une discussion plus approfondie, on pourra lire https://arxiv.org/abs/1307.1714 .

    que dit on d'un photon intriqué avec un autre qui n'existe pas? ( i.e détruit)
    https://www.futura-sciences.com/scie...sparait-46649/
    La réponse est assez simple: le photon a beau ne plus exister, son onde quantique ( décrit par l'équation de Shrodinger) existe toujours et continue d'affecter les autres particules de l'univers. C'est comme si je faisait disparaître le Soleil: l'information de sa présence passée continuera à se propager dans tout l'univers dans sa sphère de causalité.
    Cordialement.

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  2. #62
    andretou

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Plus généralement (pas seulement pour Bohm), c'est une variable avec une valeur bien déterminée et qui influence les autres grandeurs en des points/instants séparés d'un intervalle de type espace (c'est-à-dire qu'aucun signal allant moins vite ou à la vitesse de la lumière ne peut les relier).
    Tu veux dire qu'une variable cachée non-locale est une variable cachée qui se propage plus vite que la vitesse de la lumière ?
    La grossièreté et l'invective sont les armes préférées d'une pensée impuissante.

  3. #63
    andretou

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Olorin Voir le message
    En mécanique bohémienne, il n'existe qu'une variable "cachée", la position des particules, qui existe réellement, en tout temps et en tout lieu, tout comme leurs trajectoires obtenues à partir de l'équation guide faisant intervenir la fonction d'onde ( qui est une onde physique en méca bohmienne). Cependant, la position d'une particule dépend de celle de toutes les autres particules de l'univers, car leurs fonctions d'ondes interférent continuellement en tout point de l'espace, affectant ainsi la position et la trajectoire de n'importe quelle autre particule: la position est donc une variable "cachée" non-locale.
    Cordialement.
    Mais n'en est-il pas de même pour la Terre, dont la position au sein du système solaire est influencée par la position des autres planètes, et dont la trajectoire autour du Soleil est déterminée par les différentes interactions gravitationnelles ?
    De ce fait, la position de la Terre et sa trajectoire ne sont pas des variables cachées, puisqu'on peut calculer l'une et l'autre.
    De même, d'après ton analyse je pense que la position de la particule ne peut pas être une variable cachée puisqu'on sait la déterminer grâce à la fonction d'onde (dans le cadre des relations de Heisenberg)...
    La grossièreté et l'invective sont les armes préférées d'une pensée impuissante.

  4. #64
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par andretou Voir le message
    Tu veux dire qu'une variable cachée non-locale est une variable cachée qui se propage plus vite que la vitesse de la lumière ?
    La variable cachée ne se propage pas, c'est juste une variable
    Mais elle sous-entend alors que "quelque chose" permet l'interaction instantanée, sans préciser quoi/comment a priori
    (Dans la théorie de Bohm, c'est clair, c'est les corpuscules)
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  5. #65
    Olorin

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Mais n'en est-il pas de même pour la Terre, dont la position au sein du système solaire est influencée par la position des autres planètes, et dont la trajectoire autour du Soleil est déterminée par les différentes interactions gravitationnelles ?
    De ce fait, la position de la Terre et sa trajectoire ne sont pas des variables cachées, puisqu'on peut calculer l'une et l'autre.
    Tu n'as pas compris la notion de variable "cachée", qui n'a de sens que dans le cadre de l'étude de système quantique. De part la nature probabiliste de la physique quantique, il y a des physiciens qui se sont demandé si on ne pouvait pas déterminer ( au sens de la physique classique et du déterminisme) les grandeurs classiques décrivant un système quantique, la nature probabiliste des mesures n'étant qu'un "manque " d'information, un peu comme ce qu'est la thermodynamique à la physique statistique. On parle alors de variables "cachées" pour définir ces grandeurs déterministes. Et la position est une variable " cachée" de la physique quantique ( puisqu'elle considère a priori que celle-ci n'est pas déterminée avant la mesure!). Je soulignais simplement que dans le cadre de la physique bohmienne la position était LA variable cachée et qu'elle était parfaitement calculable et déterminée par la résolution de l'équation guide faisant intervenir la fonction d'onde de toutes les particules de l'univers. D'où la qualification de "variable cachée non-locale" pour la position des particules en physique bohmienne.

    De même, d'après ton analyse je pense que la position de la particule ne peut pas être une variable cachée puisqu'on sait la déterminer grâce à la fonction d'onde (dans le cadre des relations de Heisenberg)...
    Tout d'abord il ne s'agit pas de mon analyse, mais de celle des physiciens versés dans l'interpretation de Bohm. Ensuite, j'insiste sur le fait que OUI, la position est bien une variable cachée en physique quantique. Enfin, tu oublies que dans les relations de Heinseberg font intervenir des DELTA, c'est à dire des variances dans les mesures, donc NON, ces grandeurs ne sont pas déterministes, mais bien obtenues par utilisations des probabilités, en plus d'être considérées comme non réelles dans le cadre de l'interpretation de Copenhague.

    Cordialement.

  6. #66
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par andretou Voir le message
    De même, d'après ton analyse je pense que la position de la particule ne peut pas être une variable cachée puisqu'on sait la déterminer grâce à la fonction d'onde (dans le cadre des relations de Heisenberg)...
    Attention, ne pas confondre "particules" au sens où on l'entend habituellement et corpuscules dans la théorie de Bohm. Dans une expérience du type Young, par exemple, les trajectoires sont assez folles dingues. https://en.wikipedia.org/wiki/De_Bro...oppelspalt.svg
    Ce n'est pas du tout les trajectoires à laquelle ont s'attendrait pour l'électron !

    J'ai même lu que beaucoup de théoricien n'aimaient pas la théorie de Bohm à cause de ces trajectoires non classiques (parfois il y a même des "bonds instantanés" ou pire encore, une vraie danse de Saint Guy). Mais c'est peut-être une rumeur ou juste l'avis de quelques uns.

    En tout cas, je ne suis pas bohmien, mais pas du tout pour cette raison.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  7. #67
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Olorin Voir le message
    Ensuite, j'insiste sur le fait que OUI, la position est bien une variable cachée en physique quantique.
    Attention, précisons : dans la théorie de Bohm
    (dans la théorie "orthodoxe" la position est un opérateur dont le spectre est loin de se réduire à une seule valeur, et étant hermitique, c'est mesurable et non caché............ mais pas pour les corpuscules de Bohm qui ont une position unique et bien précise et qui, oui, est une variable cachée).
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  8. #68
    Olorin

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    En tout cas, je ne suis pas bohmien, mais pas du tout pour cette raison.
    Je pense que l'abandon du réalisme en physique est absurde. Si Bohr, Heinseberg et consort avait fondé une académie à la Platon ( " que nul n'entre ici s'il n'est géomètre"), leur devise aurait été: " Que nul n'entre ici s'il n'est fou à lier! " .
    Dernière modification par Olorin ; 29/10/2018 à 15h08.

  9. #69
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Olorin Voir le message
    Je pense que l'abandon du réalisme en physique est absurde.
    Idem. Et je crois qu'en fait c'est la position de la majorité. J'avais lu une fois que la majorité des physiciens utilisent l'interprétation instrumentale (ou sa version ontologique : Copenhague) pour des raisons pratiques tout en étant réalistes dans l'âme

    Je me considère être réaliste (*), mais être réaliste n'est pas synonyme d'être bohmien
    (c'est encore moins être adepte du réalisme naïf, l'approche d'Einstein avec ses "éléments de réalité", qui a été réfuté !)

    (*) Par exemple, j'aime beaucoup l'approche relationnelle en tant que technique d'analyse, mais je trouve l'interprétation relationnelle de Rovelli positiviste à l'extrême (il y est interdit de parler de l'état "réel" d'un système, cela ne pouvant se faire que relativement à un observateur.... rien qu'un truc comme les constantes fondamentales me fait douter d'un tel extrémisme et son besoin de faire intervenir une "règle de consistance" pour que tout redevienne carré donne vraiment l'impression qu'il est allé trop loin). Je préfère donc les états relatifs (purement réaliste) où l'analyse relationnelle est un outil bien pratique.

    Citation Envoyé par Olorin Voir le message
    " Que nul n'entre ici s'il n'est fou à lier! " .
    Excellent et tellement vrai
    Dernière modification par Deedee81 ; 29/10/2018 à 15h20.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  10. #70
    Nicophil

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    dans la théorie "orthodoxe" la position est un opérateur dont le spectre est loin de se réduire à une seule valeur
    Citation Envoyé par Olorin Voir le message
    Je pense que l'abandon du réalisme en physique est absurde.
    Peut-être mais en tout cas ce qui est absurde, c'est d'interpréter l'opérateur comme une description réaliste, ce que ne font ni les Bohmiens ni les orthodoxes.
    La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.

  11. #71
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Peut-être mais en tout cas ce qui est absurde, c'est d'interpréter l'opérateur comme une description réaliste, ce que ne font ni les Bohmiens ni les orthodoxes.
    C'est clair. Moi ce que je dit est que "pour ce que nous en savons, les opérateurs et la fonction d'onde sont la meilleure modélisation mathématique de la réalité physique".
    Un réaliste affirme qu'il existe une réalité en soi (même s'il peut être difficile d'en connaitre les détails(*)) indépendante de nous (**) mais les positivistes refusent même l'idée qu'on puisse l'envisager.

    (*) Ma position est que les mesures nous apportent des informations sur cette réalité même si c'est difficile à interpréter et qu'il faut éviter d'ajouter des éléments qui ne seraient pas réfutables au sens poperrien. Et que les interprétations étant non réfutables (sauf quelques exceptions) il faut les prendre toutes au sérieux et que c'est l'examen de toutes qui permet de mieux se rendre compte de ce qui est nécessaire et ce qui est superflu.

    (**) Evidemment, nous en faisons aussi partie de cette réalité et la non séparabilité en physique quantique apporte un petit grain de sel.
    Une des conséquences surprenante, c'est un théorème en logique formelle, c'est qu'un système ne peut pas s'auto-connaitre de manière complète (lu dans l'Encyclopédie de Stanford).
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  12. #72
    andretou

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Olorin Voir le message
    Tu n'as pas compris la notion de variable "cachée", qui n'a de sens que dans le cadre de l'étude de système quantique.
    Pourquoi ne pourrait-on pas parler de variables cachées à propos de phénomènes macroscopiques dont on n'a pas formellement établi la causalité tels que, par exemple, le fait d'être gaucher, ou la moindre espérance de vie des hommes par rapport à celle des femmes, ou encore le vieillissement ?...
    La grossièreté et l'invective sont les armes préférées d'une pensée impuissante.

  13. #73
    Olorin

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Pourquoi ne pourrait-on pas parler de variables cachées à propos de phénomènes macroscopiques dont on n'a pas formellement établi la causalité tels que, par exemple, le fait d'être gaucher, ou la moindre espérance de vie des hommes par rapport à celle des femmes, ou encore le vieillissement ?...
    Je reformule: les variables "cachées" dont il est question dans le fil de cette discussion sont celles de la physique quantique. Il n'est pas question d'autres variables "cachées" qu'on pourrait inférer afin de rendre compte de phénomène macroscopiques, aussi légitime soit cette démarche.

  14. #74
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Salut,

    Citation Envoyé par andretou Voir le message
    Pourquoi ne pourrait-on pas parler de variables cachées à propos de phénomènes macroscopiques dont on n'a pas formellement établi la causalité tels que, par exemple, le fait d'être gaucher, ou la moindre espérance de vie des hommes par rapport à celle des femmes, ou encore le vieillissement ?...
    Ce n'est pas vraiment des variables cachées, plutôt des variables non mesurées (voire mal connues). Les variables cachées sont par définition non mesurables même en principe. Et on pourrait imaginer en utiliser en physique classique mais, ma foi, ce ne serait guère utile. Les variables habituelles (éventuellement non mesurées) suffisent.

    Ca rejoint la remarque d'Olorin ci-dessus.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  15. #75
    andretou

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    A l'origine, Einstein n'a-t-il pas introduit le concept de variables cachées pour préserver le principe de causalité en physique quantique ? Car pour lui il existait forcément une explication (une cause cachée) au fait que les spins des électrons intriqués étaient systématiquement opposés.

    Sur le même principe, ne peut-on pas par exemple considérer qu'il existe une variable cachée (une cause cachée) qui rend infranchissable la vitesse de 300000 km/s ?
    La grossièreté et l'invective sont les armes préférées d'une pensée impuissante.

  16. #76
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par andretou Voir le message
    A l'origine, Einstein n'a-t-il pas introduit le concept de variables cachées pour préserver le principe de causalité en physique quantique ? Car pour lui il existait forcément une explication (une cause cachée) au fait que les spins des électrons intriqués étaient systématiquement opposés.
    Einstein dans son article "EPR" (que j'ai lu) ne fait pas référence à la causalité.

    Ce qu'il fait c'est une hypothèse forte :
    "Si une valeur peut-être prédite avec une probabilité de 100% par la mécanique quantique, alors cette valeur doit être considérée comme un élément de la réalité".
    Et il en déduit plus loin une contradiction avec les prédictions de la MQ.
    Son hypothèse revient à dire qu'il existe une valeur cachée (l'élément de réalité en question) donnant avec le certitude le résultat de la mesure, le résultat donné par la MQ étant alors de caractère statistique.

    Il s'avère que son hypothèse (appelé péjorativement "réalisme naïf") bien que plausible est en fait beaucoup trop forte ! Cela a été invalidé par les résultats de Aspect et consort.

    Son erreur est de type contrafactuel (les hypothèses contrafactuelles sont fréquentes en physique classique et non problématique en physique classique) =
    "Si je faisais telle expérience, j'obtiendrais X. Je ne fais pas cette expérience, mais étant donné ce X j'en déduis que ...."
    En MQ c'est faux (et il y a des exemples simples qui le montrent, £Cramer montrait un joli exemple avec de simples polariseurs, faudrait retrouver ça c'est assez chouette)

    Et bien entendu, la MQ respecte la causalité.... si on ne fait pas d'hypothèse fausse.

    Citation Envoyé par andretou Voir le message
    Sur le même principe, ne peut-on pas par exemple considérer qu'il existe une variable cachée (une cause cachée) qui rend infranchissable la vitesse de 300000 km/s ?
    L'existence de cette limite est liée à la géométrie de l'espace-temps. Et la géométrie peut être mesurée par l'expérience. Tu peux voir çà comme une variable (le signe de la métrique en l’occurrence) mais ce n'est pas une variable cachée puisque c'est mesurable !
    Dernière modification par Deedee81 ; 30/10/2018 à 12h40.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  17. #77
    invite6486d7bd

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    L'existence de cette limite est liée à la géométrie de l'espace-temps. Et la géométrie peut être mesurée par l'expérience. Tu peux voir çà comme une variable (le signe de la métrique en l’occurrence) mais ce n'est pas une variable cachée puisque c'est mesurable !
    Sans vouloir couper le cheveux en quatre.
    Géométrie. Le terme est peut-être mal employé ? (mesurer une géométrie...)
    Ne faudrait-il pas plutôt dire, mesurer la courbure ?

    Sinon, pour aller au fond des choses, il y a une question que je me pose concernant ces "variables" que vous supposez ici "mesurables".
    Lorsque vous faites de ces variables des constantes, doit-on alors supposer que certaines variables sont connaissables avec une précision absolue (mesure classique) alors que d'autres sont connaissables uniquement avec une précision "statistique" (mesure quantique) ?
    Par exemple ici, la vitesse limite C est considéré comme une valeur absolue.

  18. #78
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par LeMulet Voir le message
    Sans vouloir couper le cheveux en quatre.
    Géométrie. Le terme est peut-être mal employé ? (mesurer une géométrie...)
    Ne faudrait-il pas plutôt dire, mesurer la courbure ?
    Non, pas de courbure ici. Mais tu as raison, "mesurer la géométrie" est une expression bizarre. Il vaudrait mieux dire "mesurer les propriétés géométriques de l'espace-temps".

    Citation Envoyé par LeMulet Voir le message
    Sinon, pour aller au fond des choses, il y a une question que je me pose concernant ces "variables" que vous supposez ici "mesurables".
    Lorsque vous faites de ces variables des constantes, doit-on alors supposer que certaines variables sont connaissables avec une précision absolue (mesure classique) alors que d'autres sont connaissables uniquement avec une précision "statistique" (mesure quantique) ?
    Par exemple ici, la vitesse limite C est considéré comme une valeur absolue.
    Oui, on doit le supposer. Ca fait partie de la modélisation mathématique. Ca reste d'ailleurs vrai en mécanique quantique relativiste.
    ..... jusqu'à preuve du contraire
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  19. #79
    andretou

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Einstein dans son article "EPR" (que j'ai lu) ne fait pas référence à la causalité.

    Ce qu'il fait c'est une hypothèse forte :
    "Si une valeur peut-être prédite avec une probabilité de 100% par la mécanique quantique, alors cette valeur doit être considérée comme un élément de la réalité".
    Et il en déduit plus loin une contradiction avec les prédictions de la MQ.
    Son hypothèse revient à dire qu'il existe une valeur cachée (l'élément de réalité en question) donnant avec le certitude le résultat de la mesure, le résultat donné par la MQ étant alors de caractère statistique.

    Il s'avère que son hypothèse (appelé péjorativement "réalisme naïf") bien que plausible est en fait beaucoup trop forte ! Cela a été invalidé par les résultats de Aspect et consort.

    Son erreur est de type contrafactuel (les hypothèses contrafactuelles sont fréquentes en physique classique et non problématique en physique classique) =
    "Si je faisais telle expérience, j'obtiendrais X. Je ne fais pas cette expérience, mais étant donné ce X j'en déduis que ...."
    En MQ c'est faux (et il y a des exemples simples qui le montrent, £Cramer montrait un joli exemple avec de simples polariseurs, faudrait retrouver ça c'est assez chouette)

    Et bien entendu, la MQ respecte la causalité.... si on ne fait pas d'hypothèse fausse.
    Merci pour cette rectification !


    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    L'existence de cette limite est liée à la géométrie de l'espace-temps. Et la géométrie peut être mesurée par l'expérience. Tu peux voir çà comme une variable (le signe de la métrique en l’occurrence) mais ce n'est pas une variable cachée puisque c'est mesurable !
    Je ne comprends pas le lien entre la géométrie de l'espace-temps et la vitesse de la lumière.
    Pourrais-tu STP préciser ?
    S'agit-il de l'équation qui relie la permittivité électrique et la perméabilité magnétique à c ?
    La grossièreté et l'invective sont les armes préférées d'une pensée impuissante.

  20. #80
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par andretou Voir le message
    Je ne comprends pas le lien entre la géométrie de l'espace-temps et la vitesse de la lumière.
    Pourrais-tu STP préciser ?
    S'agit-il de l'équation qui relie la permittivité électrique et la perméabilité magnétique à c ?
    Non, non, c'est le fait que l'intervalle dans la métrique est dx²+dy²+dz²-dt² (en unités c = 1) (Minkowski ou lorentzien ou pseudo-euclidien selon le nom que les auteurs lui donne) et non dx²+dy²+dz²+dt² (euclidien)

    Ce petit "moins" innocent conduit à une vitesse finie invariante (suffit de se rappeler que l'intervalle est invariant et donc "c").
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  21. #81
    andretou

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Non, non, c'est le fait que l'intervalle dans la métrique est dx²+dy²+dz²-dt² (en unités c = 1) (Minkowski ou lorentzien ou pseudo-euclidien selon le nom que les auteurs lui donne) et non dx²+dy²+dz²+dt² (euclidien)

    Ce petit "moins" innocent conduit à une vitesse finie invariante (suffit de se rappeler que l'intervalle est invariant et donc "c").
    Ok ! Mais qu'est-ce qui détermine la valeur de cette vitesse limite finie et invariante ?
    La grossièreté et l'invective sont les armes préférées d'une pensée impuissante.

  22. #82
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par andretou Voir le message
    Ok ! Mais qu'est-ce qui détermine la valeur de cette vitesse limite finie et invariante ?
    Mais.... je viens de le dire.

    La géométrie (sans courbure) est définie par le signe de la métrique, la grandeur invariante dl²=dx²+dy²+dz²-c²dt²
    Ce qui conduit au fait que c est invariant.

    Le fait que ce soit "c" et pas une autre valeur est dû au choix des unités. c intervient dans toutes les équations quand on regarde bhien.
    Et dire qu'un engin va à 3000 km/s revient à dire qu'il va à 1% de c, ce 1% dépend de la physique décrivant le fonctionnement de l'engin.
    Et le fait de changer les unités ne changerait pas ce 1% et pour un observateur cette vitesse limite resterait la même.
    La valeur numérique n'a en soi pas d'importance fondamentale. C'est juste une conséquence de choix des étalons de mesure et ce qui est physique est le fait que nous "bougeons" à une certaine fraction de cette vitesse, la fraction dépendant des phénomènes physiques décrivant le "nous".
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  23. #83
    andretou

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Mais qu'est-ce qui empêcherait que c = 300 km/s dans un autre univers où par ailleurs toutes choses seraient égales au nôtre ?
    La grossièreté et l'invective sont les armes préférées d'une pensée impuissante.

  24. #84
    Sethy

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par andretou Voir le message
    Ok ! Mais qu'est-ce qui détermine la valeur de cette vitesse limite finie et invariante ?
    J'aimerais préciser ce qu'on entend par invariant.

    Imaginons que nous soyons tous les deux au repos dans une pièce carrelée de dalles de 10cmx10.. Si on veut mesurer la distance qui nous sépare, on va chacune prendre comme référence nos pieds et compter le nombre de carreaux selon un direction et puis une autre. La distance approximative qui nous sépare ce sera la racine de x1^2+y1^2 pour un toi, et x2^2 + y2^2 pour moi. Quelques soit notre référentiel (x1 & y1 et x2 & y2) la longueur qui nous sépare est la même : c'est un invariant. Un troisième individu situé à l'entrée de la pièce, mesurerait un autre x3 et un autre y3 mais la racine carrée de x3^2 + y3^2 donnerait la même distance.

    Ici, en relativité (c'est à dire avec des référentiels non plus fixes mais en mouvement), le 3ème observateur, s'il se déplaçait par rapport à nous ne mesurerait plus la même distance que nous. La distance euclidienne n'est plus un invariant.

    Le seul invariant, c'est à dire la seule mesure d'intervalle qui met tout le monde d'accord, quel que soit notre référentiel en mouvement, fixe, ... est celui décrit par DeeDee. Ce n'est donc pas c, ni c.t, l'invariant, c'est dl.

  25. #85
    azizovsky

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Olorin Voir le message
    La mécanique bohmienne est en clash avec la relativité restreinte et l'invariance de Lorentz...
    Salut, je ne comprend pas, dans le lien, il dit
    In the special case of a single particle, the wave function satisfies the Dirac equation
    and the particle law reduces to
    équation (7)
    So in this case the law does not depend on the foliation and is fully Lorentz invariant.
    déjà dans la version non relativiste, il y'a la non localité entre deux particules .

    quelle l'écriture de la fonction d'onde (réelle) injecter dans l'équation de Dirac? (pour une seule particule)

    de point de vue physique, on doit retrouver une autre forme du potentiel quantique relativiste !!!
    Dernière modification par azizovsky ; 30/10/2018 à 19h46.

  26. #86
    azizovsky

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par azizovsky Voir le message

    quelle l'écriture de la fonction d'onde (réelle) injecter dans l'équation de Dirac? (pour une seule particule)

    de point de vue physique, on doit retrouver une autre forme du potentiel quantique relativiste !!!
    Dans le même esprit que le passage de l'équation de Dirac à celle de Pauli .(on retrouve l'équation de Schrödinger avec un terme d'énergie potentiel d'un dipôle.....)

  27. #87
    Deedee81

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Salut,

    Citation Envoyé par andretou Voir le message
    Mais qu'est-ce qui empêcherait que c = 300 km/s dans un autre univers où par ailleurs toutes choses seraient égales au nôtre ?
    Supposons que lorsque tu pousses un véhicule de telle ou telle manière précise (par exemple en utilisant exactement 30 cm³ d'essence, ou en utilisant un système à poulie et ton poids) ce véhicule se déplace alors à 10 m/s.

    Si toutes choses par ailleurs sont égales dans cet autres univers, et comme 'c' intervient dans toutes les équations, avec la même procédure pour pousser le véhicule, celui-ci se déplacerait alors à 0.01 m/s.

    Et toutes les vitesses seraient ainsi divisées par 1000 dans cet univers.

    Or, tout en physique est comparaison. Quand on mesure une longueur, une durée, une vitesse,...., on compare toujours deux longueur, deux durées, deux vitesses.
    De préférence on compare à des étalons créés en laboratoire.

    Et comme toutes les vitesses sont divisées par 1000, ils n'y verraient que du feu. S'ils définissent les étalons selon les mêmes procédures physiques que nous, ils diraient (eux) : la lumière va à 300000 km/s !!!!!
    Il n'y a donc pas de "valeur de c dans l'absolu". La valeur 300000 km/s résulte seulement des choix (étalons/unités) et des lois physiques qui relient 'c' au reste des phénomènes. Il y a une vitesse limite dont la valeur numérique n'a pas d'importance, c'est LA vitesse limite, et ce n'est que par comparaison et parce que les lois physiques font que nos pauvres corps vont cent millions de fois plus lentement, qu'on attribue une valeur numérique.

    C'est vrai que les valeurs semblent absolue et c'est profondément ancré dans notre esprit, mais c'est juste une illusion difficile à faire disparaitre. Comme le disait Einstein et encore plus Rovelli, tout est relatif.

    Ce n'est que par comparaison à notre univers qu'on pourrait imaginer une différence. Ca ferait bizarre en cas de contact, on verrait un monde "au ralenti"
    Dernière modification par Deedee81 ; 31/10/2018 à 08h19.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  28. #88
    andretou

    Re : Intrication quantique vs principe de causalité.

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Si toutes choses par ailleurs sont égales dans cet autres univers, et comme 'c' intervient dans toutes les équations, avec la même procédure pour pousser le véhicule, celui-ci se déplacerait alors à 0.01 m/s.

    Et toutes les vitesses seraient ainsi divisées par 1000 dans cet univers.
    Ok !

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Et comme toutes les vitesses sont divisées par 1000, ils n'y verraient que du feu. S'ils définissent les étalons selon les mêmes procédures physiques que nous, ils diraient (eux) : la lumière va à 300000 km/s !!!!!
    Mais dans cet autre univers les atomes auraient toujours la même taille, et toutes les distances seraient conservées ; de ce fait, pourquoi le temps que mettrait la lumière à parcourir une distance (telle que la Terre à la Lune) serait-il le même ?
    La grossièreté et l'invective sont les armes préférées d'une pensée impuissante.

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