je trouve que ton fils ne laisse rien passer comme explication partielle ou imprécise.
Il a un sens critique interessant et qui oblige à être extrêmement rigoureux dans les réponses et ne pas trop compliquer les explications ce qui est parfois difficile.
Les équations disent beaucoup de choses mais elles sont parfois invisibles ou échappent en première analyse. les choses simples sont parfois plus compliquées qu'elles ne paraissent....
En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)
Bonjour, entre le jardin et le salon, je pense qu'une bonne pédagogie serait de faire imaginer à l'enfant qu'il soit placé dans le jardin avec un panneau horizontal tenu au-dessus des bras. Dans cette situation, il est facile d'accepter que la colonne d'air qui se comporte comme un fluide n'a aucune difficulté à contourner le panneau et exercer sa pression sous le panneau. Si ensuite, on considère que le panneau est une des 6 faces d'un cube, et que l'enfant continue à placer autour de lui des panneaux l'un après l'autre jusqu'à former une pièce, il reste encore facile de comprendre que tant que l'air peut s'infiltrer par le moindre interstice ou trou de serrure, toute variation de pression à l'extérieur se répercutera à l'intérieur.
De là, il peut être très productif d'élargir la compréhension en prenant des exemples très variés sur la colonne d'air. Par exemple, le pourquoi de la pressurisation artificielle dans les avions. Je me rappelle de mon propre étonnement lorsque j'avais sorti un sachet de bonbons de mon sac de voyage et qui se retrouvait gonflé comme un ballon du fait de l'étanchéité de son emballage alors que la pression dans la cabine de l'avion en altitude se trouvait plus basse qu'au sol. On peut aussi parler des problèmes qu'ont connus les premiers avions de ligne à cause du différentiel de pression en altitude par rapport à la cabine. Puis aborder, le thème des montgolfière et/ou des ballons gonflés à l'hélium ou à l'hydrogène, et les dirigeables. Idem, des problèmes liés aux dangers d'une dépressurisation qui pourrait survenir pour les astronautes. Et pourquoi pas faire un petit tour du côté des ballasts des sous-marins ? Puis, par la météo, avec la formation des dépressions, anticyclones, ....(en faisant un petit détour par Monsieur Coriolis). Bref, on embrasse finalement un champ de plus en plus large de la physique, mais avec l'avantage qu'un thème renforce l'autre et donne une compréhension plus large.
Je ne pense pas, au contraire. Si on comprend que la pression fait que les molécules d'air se rapprochent (et donc se repoussent plus entre elles), on peut bien imaginer qu'elles vont s'échapper latéralement si elles en ont la possibilité (e.g. si la pression est moindre à cet endroit). Imaginons une bouteille d'eau dans laquelle on perce un trou d’épingle dans la paroi à 1 cm du bord inférieur. Le liquide qui est au-dessus de ce petit trou ne va pas sagement rester dans la bouteille. Il va s'en échapper. On peut poursuivre la réflexion sur le fait de savoir ce qu'il se passe par la suite d'ailleurs (soit l'eau arrête de sortir en raison de la dépression, soit de l'air entre en raison de cette dépression - c'est typiquement le principe des réservoir d'eau pour les oiseaux).Envoyé par Man4x
Autrement dit, ce n'est pas parce que la colonne d'air exerce une pression que celle-ci ne vaut que pour les molécules en dessous. Au contraire même, cette pression va s'égaliser par transfert (éventuel) de molécules "sous" la colonne vers d'autres régions.
Tout est toujours plus complexe qu'on (que je) ne le pense de prime abord.
Merci à tous de prendre ainsi le temps d'essayer de me rendre les choses plus claires...
Serais-je dans l'acceptablement vrai de finalement dire quelque chose comme: la pression atmosphérique est la conséquence physique (donc mesurable) du mouvement des molécules de l'air qui, en se heurtant continûment à un objet exercent à la surface de celui-ci une force globale. L'intensité de ce mouvement dépend de la température et de la quantité de molécules exerçant cette pression.
Hum...
C'est une bonne synthèse..... mais qui ouvre la réflexion sur le mouvement aléatoire des molécules et de leur répartition liée aux lois du hasard .... Une simple question peut lancer un débat sans fin....
En science " Toute proposition est approximativement vraie " ( Pascal Engel)
Bonjour à tous,
Malgré que l'air soit invisible, l'air pèse 1,225 kg/m3 à 15 °C au niveau de la mer et ce poids diminue avec l'altitude (moins de molécule, plus dense).
https://open.crea-learning.com/mod_t...ospherique.JPG
L'eau est visible et c'est 1000 kg/m³ et la pression de l'eau augmente de 1 kg tous les 10 mètres soit en hauteur (château d'eau) ou en profondeur (en plongée).
https://encrypted-tbn0.gstatic.com/i...1eyRgxOxeEZw&s
Faire tout pour la paix afin que demain soit meilleur pour tous
Merci à tous pour votre précieuse aide.
Je me permets de poser un petit lien que je viens de dénicher vers des expériences autour de la pression atsmosphériques: https://www.google.com/url?sa=t&rct=...2v1HIZ9Y4bigUX
Effectivement, cet ensemble d'expériences me parait la réponse adaptée à un jeune.
La définition que tu proposais ne me satisfait pas du tout, pour toute une série de raisons d'ailleurs telles que :
- ne pas s'appuyer sur ce qu'un jeune connait (e.g. : les gaz n'ont pas de forme propre)
- proposer une définition "fermée" d'un phénomène composé lui-même de plusieurs effets physiques distincts
- contenir une définition cachée de la physique, puisqu'il y est suggéré qu'est physique ce qui est mesurable.
- ...
Le dernier point est probablement le plus dérangeant, tant sur le fond que sur la forme d'ailleurs. Le recours à la parenthèse laisse supposer qu'il faut tenir cela comme un acquis.
Plus fondamentalement, tu cherches la réponse à deux questions connexes mais distinctes qu'on peut scinder comme suit :
- J'ai 49 ans et j'ai oublié ce qu'était la pression atmosphérique (et plusieurs autres notions connexes), merci de me rafraîchir la mémoire.
- Comment, une fois ce rafraîchissement opéré puis-je le transmettre à un jeune de 14 ans.
En passant constamment de l'un à l'autre tu nous obliges à un exercice d'équilibriste.
Tout est toujours plus complexe qu'on (que je) ne le pense de prime abord.
Mais Sethy, répondre aux questions de physique d’un enfant EST un exercice d’équilibriste.
J’ai fait une terminale D (paix à son âme) puis ingurgité pas mal de chimie au cours de mon cursus en pharmacie, et cela ne m’empêche pas de méchamment patiner devant certaines questions simples ou remarques marquées au coin du bon sens.
Mon seul but est de ne pas “faire pire que mieux” en tentant d’aider mon fils, utiliser des images ou des parallèles qui pourraient fausser son jugement, et ce sans devoir verser dans un rigorisme évidemment fondamental dans le travail scientifique mais un peu répulsif pour un enfant de 12 ans.
En ce sens, la pédagogie des sciences est un véritable art, qui nécessite pour expliquer une expérience très simple beaucoup plus de connaissances que ce dont dispose un adulte lambda, comme moi.
Par exemple, j’ai croisé beaucoup de fois sur le net cet argument pour expliquer que notre corps est somme toute insensible à la pression atmosphérique: c’est parce que l’intérieur de notre corps présente la même pression que la pression extérieure et que la pression ressentie est donc nulle. Mais comment expliquer que ces deux pressions soient identiques, alors que nous avons, d’un côté, un volume somme toute très restreint et que l’on imagine pas spontanément rempli d’air, et de l’autre l’espace entier, d’un volume quasi infini ? Comment les molécules d’air à l’intérieur du corps peuvent avoir autant d’influence que celles, infiniment plus nombreuses, de l’air qui l’entoure ?
J'ai le titre requis en Belgique pour enseigner la chimie de la 3ème à la terminale d'une part et en supérieur jusqu'à BAC+3. Pour enseigner entre BAC+1 et BAC+3, je peux le faire immédiatement - mais - je serais sensé suivre une formation complémentaire de pédagogie pour les jeunes adultes. J'aurais 5 ans pour le faire (on ne peut d'ailleurs accéder à cette formation que si on donne des cours entre BAC+1 et BAC+3). A chaque âge, sa pédagogie donc.
Malgré le fait que je peux enseigner à des jeunes à partir de 15 ans et plus, je serais extrêmement prudent si je devais transmettre du savoir à des jeunes de moins de 12 ans. Là aussi, une pédagogie adaptée est nécessaire.
A nouveau, je partirais de ce qu'ils connaissent. Je l'ai écrit, les gaz n'ont pas de volume propre. Les liquides eux ont un volume propre, mais pas de forme propre (ceci est réservé aux solides).
Je dis souvent qu'il faut 2 longueurs d'avance pour enseigner une matière, : la première tient dans une maîtrise parfaite du sujet, la seconde tient dans le fait qu'on maîtrise aussi ce qui se trouve derrière ou autre manière de le dire, les pierres qui sont au-dessus dans l'édifice qu'on construit.
Ici, justement, tu ne disposes pas de ces longueurs d'avance. Alors ce n'est évidemment pas un problème en soi car tous les parents expliquent des choses qu'ils ne maîtrisent pas complètement à leurs enfants - mais - ils sont prudents et laissent au soin des professeur de poser les jalons qui vont servir par la suite à bâtir "l'édifice".
C'est typiquement ce qu'on fait avec l'apprentissage de la langue maternelle : on reprend l'enfant mais on ne lui explique par la raison de son erreur. Avec un "si j'avais plutôt que si j'au...".
Tout est toujours plus complexe qu'on (que je) ne le pense de prime abord.
