Intrication nulle
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Intrication nulle



  1. #1
    invite955d864a

    Intrication nulle


    ------

    Bonjour,

    Y as-t il une différence entre deux particules non intriquées (libres), et deux particules intriquées avec un niveau d'intrication 0. (si cela a un sens ?)

    Merci pour vos réponses.

    -----

  2. #2
    Pio2001

    Re : Intrication nulle

    Bonjour,
    En admettant que j'ai bien compris la question, il n'y a pas de différence. Deux particules dont on diminue l'intrication jusqu'à zéro deviennent complètement indépendantes.
    Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.

  3. #3
    Merlin95

    Re : Intrication nulle

    Citation Envoyé par imul Voir le message
    Bonjour,

    Y as-t il une différence entre deux particules non intriquées (libres), et deux particules intriquées avec un niveau d'intrication 0. (si cela a un sens ?)

    Merci pour vos réponses.
    La seule que je vois, c'est que dans un cas tu parles d'une observation (même si tu ne mets pas de marge d'erreurs de mesure, d'ailleurs il y a à prendre en compte la limite de Planck et donc que plus on s'en approche moins ca s'appelle des erreurs de mesures) et dans l'autre, tu parles d'une théorie qui ferait apparaître ces propriétés (intrication 0 (.
    Il y a aussi une question plus subtile comme dans le cas de 2 droites infinies, se coupent-elles ? Réponse : oui à l'infini. Dans ton cas c'est existent-ils "vraiment" des particules non intriquées ou ce qu'on appelle "particules " ce sont des particules qui seront libres ? Réponse : oui à l'infini (pourvu qu'il porte sur des notions fondamentales ).

  4. #4
    invite955d864a

    Re : Intrication nulle

    Merci beaucoup pour vos réponses.

    Ce dont je voulais m'assurer est qu'on a le droit d'utiliser QM pour décrire des corrélations de détections produites par des particules libres, juste en définissant un niveau d'intrication à 0. (ce qui semble logique)

    Je sais qu'avec des particules libres on peux utiliser la théorie de Maxwell, mais je ne sais pas comment faire.

    En faisant une simulation j'obtiens ce que prédit Maxwell quand r=0, donc ça semble cohérent

    Pour Merlin95, si l'intrication n’atteint jamais vraiment 0, alors il semble que chaque particule de l'univers se retrouve finalement intriquée à toutes les autres.
    Cela demande une quantité de 'liens' considérable.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Merlin95

    Re : Intrication nulle

    Le plus grand nombre du monde..

  7. #6
    Deedee81

    Re : Intrication nulle

    Salut,

    Je confirme que particules indépendantes, intrication nulle ou intrication zéro c'est du pareil au même.

    Citation Envoyé par imul Voir le message
    Je sais qu'avec des particules libres on peux utiliser la théorie de Maxwell, mais je ne sais pas comment faire.
    En faisant une simulation j'obtiens ce que prédit Maxwell quand r=0, donc ça semble cohérent
    Je ne te suis pas. Tu dis "je ne sais pas comment faire" suivit de "j'obtiens ce que prédit Maxwell", donc tu sais comment faire, non ????
    Et oui c'est cohérent

    Ceci dit, je ne te suis pas bien quand tu dis "la théorie de Maxwell", ce n'est pas l'homme d'une seule théorie et si tu as des questions là dessus il faudra préciser. Tu parles peut-être de la statistique de Maxwell-Boltzman ? Et donc de physique statistique (sujet pas trivial et si c'est ça il faudra aussi qu'on connaisse ton niveau de connaissance, ... et ce que tu appelles "simulation", bon, à toi de voir/préciser éventuellement, ce n'est pas nécessairement utile pour la discussion).

    Citation Envoyé par imul Voir le message
    Pour Merlin95, si l'intrication n’atteint jamais vraiment 0, alors il semble que chaque particule de l'univers se retrouve finalement intriquée à toutes les autres.
    Cela demande une quantité de 'liens' considérable.
    Hé bé oui, en principe c'est le cas. Mais l'intrication est presque toujours extrêmement faible, personnellement j'emploie le terme de "diluée entre des milliards de milliards de particules". A tel point qu'il serait strictement impossible de mesurer (par exemple) l’intrication entre un électron de mon estomac et un proton de disons le sommet de la tour Eiffel.

    Et comme la physique est FAPP (for all practical purpose), donc à la précision des mesures près, on s'en tape un peu. Et heureusement. Plusieurs physiciens ont pointé du doigt qu'un des soucis majeur de la théorie est l'impossibilité théorique de décomposer un système physique en sous-système. Ou en tout cas les définir précisément est compliqué. Mais heureusement en pratique, ça va. Sinon on ne saurait même pas faire de physique (ni même rien du tout. Ca me rappelle Einstein qui disait "ce qui est incompréhensible est que le monde est compréhensible", moi je dirais "le monde est juste assez complexe pour être compréhensible mais quand même nous mettre pleins de bâtons dans les roues" )

    Ceci dit, cet effet de dilution de l'intrication a une importance majeure : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A...ence_quantique
    Bon, ça va un peu loin ici, mais c'est ce qui justement permet de justifier que deux systèmes sont indépendants (comportement statistique classique, "à la Maxwell") même si initialement ils étaient peut-être fortement intriqués.
    Dernière modification par Deedee81 ; 16/03/2022 à 08h03.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  8. #7
    Merlin95

    Re : Intrication nulle

    J'ai toujours des réticences par rapport à la théorie de la décohérance.
    Je crois que Einstein disait qu'une théorie physique ne peut pas se contenter de dire, la prédiction de ceci est de tant, de celle là est tant, alors qu'on ne sait même plus ce que nous pouvons mesurer.

    En résumé :
    - d'un coté on part d'un postulat qui est que l'on puisse parler du sujet de la physique comme d'un ensemble d'objets reliés entre eux par des relations, mais avec une notion d'objet intuitive (donc attention), si bien que relations et objets ne semblent plus être des concepts « modernes ».
    - d'un autre, une théorie de la décohérance, qui n'explique pas ce qui est l'unicité de l'univers mais se contente de dire qu'elle est compatible avec et que finalement elle l'explique, puisqu'elle montre qu'elle n'est pas fondée.

    Oui une galaxie pourrait du jour au lendemain disparaitre pour se retrouver à l'autre bout de l'univers mais avec une probabilité presque zéro... oui ok mais alors ? On se demande en fait juste « quel est l'objet d'étude ? », juste quelque chose dont on ne peut que dire c'est aléatoire, c'est comme çà, c'est un peu indigne de physiciens ou alors qu'est-ce qui pourrait faire avancer le schmilblick. Si on admet par contre, qu'on peut pas aller plus loin, alors j'admets l'argument. Faut a un moment être rationnel et savoir vraiment ce qu'in dit.
    Bon j'espère pas être hors charte
    Dernière modification par Merlin95 ; 16/03/2022 à 09h34.

  9. #8
    invite955d864a

    Re : Intrication nulle

    Bonjour,

    Merci pour cette confirmation.

    Tu dis "je ne sais pas comment faire" suivit de "j'obtiens ce que prédit Maxwell", donc tu sais comment faire, non ????
    Non en fait je connais le résultat qu'il faut obtenir parce-que je l'ai vu dans un document arxiv, mais je ne comprend pas les maths utilisés.

    L'objectif est de calculer les corrélations de détections de particules libres dans un programme de simulation d'expérience de type epr.
    Pour l'instant je n'ai que la version QM qui le fait, mais je n'étais pas sur que la méthode est utilisable sur les particules libres en définissant r=0. (r niveau d'intrication)
    Comme c'est utilisable je ne suis pas obligé de coder la méthode de Maxwell (Il faudrait d'abord que je la comprenne, mais ça serait bien que je m'y mette un jour)

    Plusieurs physiciens ont pointé du doigt qu'un des soucis majeur de la théorie est l'impossibilité théorique de décomposer un système physique en sous-système.
    Ce que je vois comme soucis à ce niveau et que si une particule est dépendante de toute les autres, cela peux poser des problèmes si on veux appliquer un principe de causalité, qui définirait un nouvel état à l'instant t à partir d'un état à l'instant t-1, car cela produirait des dépendances non calculables.
    Mais c'est une vision liée à l'information, je ne sais pas si c'est applicable à la physique.

  10. #9
    Deedee81

    Re : Intrication nulle

    Citation Envoyé par imul Voir le message
    L'objectif est de calculer les corrélations de détections de particules libres dans un programme de simulation d'expérience de type epr.
    D'accord. Dans le cas d'une intrication nulle ou négligeable, si une particule a une probabilité P1 de se trouver dans l'état X et la deuxième P2 d'être dans l'état X, alors la probabilité de trouver les deux particules dans l'état X est bêtement P1*P2. Et de là les calculs de corrélations ne sont pas sorciers.

    Quand c'est intriqué ça devient tout de suite plus compliqués, surtout s'il y a beaucoup de particules. Dans ce cas il y vachement intérêt à pouvoir simplifier le cas des intrications négligeables.

    Citation Envoyé par imul Voir le message
    cela peux poser des problèmes si on veux appliquer un principe de causalité, qui définirait un nouvel état à l'instant t à partir d'un état à l'instant t-1, car cela produirait des dépendances non calculables.
    Là je ne te suis pas (je veux dire que je ne comprends pas pourquoi il y aurait un problème et pourquoi ce serait non calculable ????? Et la MQ "ne remonte pas le temps", sauf dans certaines interprétations quelque peu abusives).

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Bon j'espère pas être hors charte
    Un tout petit peu

    Excuse-moi mais je ne te suis pas du tout là. Tu fais des remarques (très embrouillées) qui semblent mélanger des difficultés diverses avec la décohérence ou la mécanique quantique. Faudrait quand même faire la part des choses.
    Et la décohérence est tout à fait mesurable, il y a même eut un prix Nobel pour ça : https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Nobel_de_physique 2012 Serge Haroche

    Personne n'essaie de voir (ni de calculer ni de vérifier) si une galaxie peut apparaitre ou pas.
    Dernière modification par Deedee81 ; 16/03/2022 à 09h51.
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  11. #10
    Merlin95

    Re : Intrication nulle

    Bon ca ne passera pas sur ce sujet de la décohérance, c'est pas grave .

  12. #11
    Deedee81

    Re : Intrication nulle

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Bon ca ne passera pas sur ce sujet de la décohérance, c'est pas grave .
    Si tu as vraiment des difficultés (à accepter certains aspects de la MQ ou de la décohérence), quelles qu'en soit les raisons, prend le temps de bien rédiger tout ça et ouvre un sujet
    EDIT en le rédigeant, clairement, précisément, autant que faire se peu, et en y mettant un peu de forme éventuellement pour la charte si ça te tracasse
    Dernière modification par Deedee81 ; 16/03/2022 à 10h08.
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  13. #12
    invite955d864a

    Re : Intrication nulle

    Code HTML:
    Là je ne te suis pas (je veux dire que je ne comprends pas pourquoi il y aurait un problème et pourquoi ce serait non calculable ?????
    Ce sont des problèmes de dépendances cycliques.
    Ils peuvent se produire si il y a une dépendance instantanée entre des états (intrication).

    Si on applique une principe de causalité qui définit un nouvel état en fonction de l'état présent (temps croissant) alors,

    Si pour mettre à jour A cela dépend de B et C et etc..
    Si la mise à jour de B ou C ou .. dépend aussi de A, il peux se produire des situations où il n'y a pas de solution permettant de respecter toutes les lois causales entre chaque éléments.
    Plus il y a d'élément reliés plus les contraintes augmentent.

    Une 'mise à jour' implique un temps t-1 et t, soit une forme de quantification du temps et non un temps continu.
    Cela est plus de l'informatique que de la physique.., et suppose une structure réaliste (des états déterminés existent avant la mesure), mais ce point de vue n'est pas compatible avec QM il me semble.

    C'est lié à la décohérence, et si il n'est pas possible de donner une description causale des événements qui ont produit une observation (pas d'états prédéfinis avant la mesure), il me semble qu'elle deviens critiquable du point de vu logique (selon moi, mais je ne suis pas physicien).
    Après peut être que le raisonnement Cartésien est trop restrictif pour pouvoir expliquer l'univers si celui ci ne fonctionne pas comme une machine.
    Dans ce cas QM est bien adapté.

  14. #13
    Deedee81

    Re : Intrication nulle

    Ca ne marche pas du tout comme ça.

    Si tu as deux particules intriquées A et B. Alors aucune mesure sur A ne permet de savoir quelle est intriquée. Les résultats sont strictement dictés par l'état de A et la MQ.
    Si tu fais des mesures sur A et B et que tu compares près coup alors tu vas avoir des corrélations (éventuellement non classiques, le fameux théorème de Bell).

    Il n'y a aucun "échange (quantique, instantané)" (cyclique ou non) et d'ailleurs il y a un théorème qui l'interdit https://en.wikipedia.org/wiki/No-communication_theorem
    C'est vrai, on lit parfois "lors de la mesure de B, l'état de A change instantanément" : mais c'est faux ou plutôt souvent un horrible abus de langange.

    Tout au plus tu peux envisager les corrélations mesurées comme un résultat des états des N particules, ce qui te donne un système de N équations. Et il n'y a rien de cyclique, rien d'acausal, rien d'impossible à calculer.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  15. #14
    invite955d864a

    Re : Intrication nulle

    C'est là qu'il y a quelque chose de pas logique.

    Si les mesures de A sont uniquement dictées par l'état de A.
    Idem pour les mesures de B.

    Alors pour obtenir les corrélations prévues par QM il faut obligatoirement utiliser un échange d'information pour trouver une explication logique et causale des événements. (dans le sens d'une séquence d'évènements physiques, pas la résolution d'équations)

    Si on n'utilise pas cet échange, il faut s'en remettre au hasard quantique. (ce qui reviens à ne pas donner d'explication selon moi, ou à dire qu'il n'y en a pas)

    Cela ne satisfait pas tout le monde, donc à mon avis cette question vas perdurer encore longtemps (déjà un siècle que ça dure )

  16. #15
    Deedee81

    Re : Intrication nulle

    Salut,

    Ton raisonnement est faux. Considère deux frères jumeaux A et B. Je ne connais pas leur couleur de cheveux (je suppose qu'ils ne se teignent pas les cheveux). L'un va à Bruxelles, l'autre à Paris.

    A Bruxelles je mesure (j'observe) la couleur des cheveux de A, et je constate qu'ils sont bruns. Ce résultat ne dépend que de l'état de A (comme pour la particule).
    A Paris tu faix la même chose avec B et on se rencontre pour en discuter et on constate que nos résultats sont corrélés.

    C'est du pur classique. C'est la même chose qu'avec les particules (*). Et il n'y a absolument aucun échange d'information au moment de l'observation. Ce qui montre bien que ton raisonnement est faux et ton "obligatoirement" abusif. De plus, comme la théorie de la mécanique quantique (qui donne aussi l'intrication) démontre rigoureusement qu'il n'y a aucun échange d'information.....

    (*) Pas toujours mais dans ce cas là oui. La subtilité quantique est ailleurs. Le fait est que par exemple si la particule A est dans un état de spin vertical ou horizontal (un état superposé) alors il serait faux de dire que l'état de A est l'un des deux avant mesure (si l'on fait ça on tombe sur des contradictions, l'impossibilité d'avoir des interférences quantiques couramment observées, ou les soucis relevés sur Einstein qui s'est planté avec ses "éléments de réalité" mais qui au moins sur les conséquences avait raison). Mais ce problème quantique n'est pas capital ici puisque a priori il est impossible de savoir si l'état était prédéterminé ou pas Raison d'ailleurs pour laquelle ce phénomène ne semblait pas problématique .... avant Bell.

    C'est Bell qui a montré que si les mesures sont différentes (mesure du spin selon des angles différents en A et B) alors les corrélations entre résultats peuvent être supérieurs à un système classique avec des résultats prédéterminés. Plus exactement il a démontré (de manière extrêmement générale) le résultat classique puis comparé à ce que dit la mécanique quantique.

    Ce résultat peut se comprendre de plusieurs manières : il y a plusieurs manières d'interpréter la mécanique quantique. Et on ne peut pas trancher car les interprétations sont construites pour ne pas pouvoir être distinguées par l'expérience (on interprète la théorie, on ne la modifie pas, elle et ses résultats expérimentaux). D'où le risque de s'embourber dans les explications. Surtout qu'il y a une bonne dizaine d'interprétations plus leurs multiples variantes. Perso quand je peux éviter d'interpréter.... hé bien j'évite.

    La seule chose qu'on peut constater à coup sûr concerne la localité. La localité a en réalité deux aspects différents :
    1) La non localité au sens fort : un système est non local si son évolution dépend d'événements se produisant simultanément (ou du moins séparés par un intervalle relativiste spatial). Cette influence est alors une forme d'information, de signal.
    2) La non séparabilité : là ça ne concerne que la description des systèmes physiques, pas leur évolution ou l'échange de signaux. Le système est non séparable si on ne sait pas décrire chaque sous-système séparément, indépendamment.

    Ce genre de distinction ne se posait pas avant la mécanique quantique. En effet, tout système classique est local (au sens 1) et séparable ou est non local et non séparable. Ca va toujours de pair. C'est à tel point que même dans le langage naturel (si piégeux) le mot "local" confond les deux (et encore souvent dans les discours vulgarisés hélas).

    Mais la mécanique quantique nous a offert une jolie surprise elle est locale au sens (1) mais non séparable !!!! C'est très troublant car il n'y a alors aucun équivalent classique même approchant.
    (notons que la localité permet la description d'une théorie par des équations différentielles : équation de Schrödinger, équation de Dirac, etc... Mais la non séparabilité impose d'avoir une description globale des états quantiques. Le premier simplifie les choses, le deuxième les compliques. Rien n'est jamais tout beau, tout simple en physique).

    Notons que si on parle de "logique" il faut être fort prudent car il existe beaucoup de logiques différentes. La logique humaine/du quotidien/orthodoxe, "à la Aristote" avec ses syllogismes, etc... Ce n'en est qu'une sur une infinité possibles.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Logique_formelle
    Et la logique quantique (qui décrit les règles de logique formelle entre valeurs des observables) est différente : https://fr.wikipedia.org/wiki/Logique_quantique
    (les articles dans l'encyclopédie de Stanford de philosophie sont bien foutus et complets je trouve, mais fort technique. Ceux de wikipedia en anglais aussi sont pas mal)

    On peut éviter ces complications techniques et utiliser notre bonne vieille logique mais en restant prudent (très), formel (mathématique) et en maîtrisant le sujet (pas facile).
    Ce n'est pas pour rien que dans le cours de MQ que j'ai écrit, les interprétations, je ne les aborde que dans le tome VII !!!!

    Citation Envoyé par imul Voir le message
    Cela ne satisfait pas tout le monde, donc à mon avis cette question vas perdurer encore longtemps (déjà un siècle que ça dure )
    Là je ne peux qu'approuver. Même au sein des spécialistes il y a des désaccords (tournant presque toujours autour des interprétations mais presque jamais sur la théorie et ses prédictions expérimentales). Et il y aura toujours des profanes, des néophytes pour apprendre et s'interroger. Les théories modernes se sont tellement étendues au-delà de notre "monde du quotidien" et ont découvert tellement de chose étrange que la plupart de gens seront toujours perplexes. Grâce à la technologie la plupart des gens ont acquis un certains sens newtonien de la physique sans même le savoir (ce ne fut pas toujours le cas : voir la trajectoire débile du boulet de canon sur la tapisserie de Bayeux) mais je pense que pour la relativité (restreinte ou générale) et la MQ, ce n'est pas près d'arriver (l'usage de l'électronique avec ses semi-conducteurs dont les électrons obéissent à la théorie des bandes d'origine quantique, ce n'est pas visible/sensible, ça n'aide pas l'utilisateur à "sentir" la mécanique quantique et encore moins à la comprendre. Et on n'est sûrement pas près de trouver un superfluide en magasin et encore.... même un truc macroscopique comme ça ne révèle que quelques aspects de la mécanique quantique.... on ne le ressent pas "dans sa chair" comme avec les accélérations en voiture par exemple).
    Dernière modification par Deedee81 ; 17/03/2022 à 08h01.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  17. #16
    invite955d864a

    Re : Intrication nulle

    Oui, on peux invoquer différentes sortes de logique.

    Le 'obligatoirement' n'est bas abusif si on veux garder un modèle dit 'réaliste', c'est à dire qui peux être expliqué par une logique classique.
    C'est pour cela que la QM n'est pas compatible avec le réalisme, local ou non local.

    Mais est-ce raisonnable d'abandonner le réalisme

    QM est rempli d'étrangetés, ce qui motive encore certains chercheurs pour trouver une théorie alternative.

  18. #17
    Deedee81

    Re : Intrication nulle

    Il existe de nombreuse forme de réalisme (celle d'Einstein est qualifiée de "réalisme naïf", c'est pas très gentil mais c'est comme ça).
    Et accepter l'existence de variables cachées (locales ou non locales) n'est qu'une certaine forme de réalisme.
    Dire que "les états quantiques sont la meilleure représentation mathématique de la réalité physique" (c'est ma position) est aussi du réalisme. Et là, pas de soucis.

    Mais bon, inutile de creuser ça, c'est de la philo (et c'est pas autorisé ici).

    Citation Envoyé par imul Voir le message
    QM est rempli d'étrangetés, ce qui motive encore certains chercheurs pour trouver une théorie alternative.
    Récemment ? Parce que je ne connais qu'une seule théorie alternative
    (Bohm par exemple n'est pas une théorie.... malgré son non, c'est une interprétation)
    La théorie avec réduction physique (physical collapse). Mais elle ne s'est pas réellement développée à cause des "étrangetés" mais plutôt à cause de la gravité quantique (certains pensent que la relativité générale ne devrait pas être quantifiée). Des expériences de vérification sont en cours.

    Sinon, s'il y a une théorie alternative qui m'échappe, n'hésite pas à la citer.
    Dernière modification par Deedee81 ; 17/03/2022 à 15h10.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  19. #18
    Merlin95

    Re : Intrication nulle

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Dire que "les états quantiques sont la meilleure représentation mathématique de la réalité physique" (c'est ma position) est aussi du réalisme. Et là, pas de soucis.
    Pas de souci oui car tu conserves un sceptiscisme méthodologique fondement effectivement de la science (qui dit en gros que rien [dans la science] n'est figé pour toujours, ou dit autrement il n'y a pas de dogmatisme [scientifique], ce qui est donc un oxymore).
    Dernière modification par Merlin95 ; 17/03/2022 à 16h12.

  20. #19
    invite955d864a

    Re : Intrication nulle

    La théorie de Bohm est connue car elle est compatible QM, mais il y a d'autres compatibles moins connues.
    Ce sont plus en fait des variantes de QM.
    Cette vidéo en présente quelques unes.
    https://www.youtube.com/watch?v=M0KBM8UtIKU

    Je ne suis pas sur qu'on peux les appeler 'réalistes'.
    Par exemple le fonctionnement possible du potentiel quantique de la théorie de Bohm semble assez difficile a imaginer.

  21. #20
    coussin

    Re : Intrication nulle

    La théorie de Bohm n'apporte vraiment rien de nouveau. C'est littéralement juste écrire la fonction d'onde sous forme polaire et réécrire l'équation de Schrodinger (qui devient donc 2 eqs couplées pour la phase et l'amplitude).
    C'est tout.

  22. #21
    Deedee81

    Re : Intrication nulle

    Salut,

    Citation Envoyé par imul Voir le message
    Cette vidéo en présente quelques unes.
    Ahhhhh grrrrr..... 1 heure !!!! Je suis au boulot là Tu peux pas juste donner les noms de ces théories ? (et est tu sûr que c'est des théories et pas des interprétations ? Parce que je l'ai dit, la seule (*) et unique théorie alternative que je connais c'est le collapse physique, le reste n'est qu'interprétation = ontologie voire philosophie)

    (*) en fait il y en a eut plusieurs mais c'est juste une amélioration théorique progressive et la version actuelle est relativiste et franchement bien foutue, même si je n'aime pas (mais je ne mélange pas mes goûts avec mes appréciations )

    Citation Envoyé par imul Voir le message
    Par exemple le fonctionnement possible du potentiel quantique de la théorie de Bohm semble assez difficile a imaginer.
    Cette interprétation n'est pas exempte de critique. Mais bon, aucune ne l'est en réalité

    Citation Envoyé par coussin Voir le message
    C'est littéralement juste écrire la fonction d'onde sous forme polaire et réécrire l'équation de Schrodinger (qui devient donc 2 eqs couplées pour la phase et l'amplitude).
    C'est tout.
    Tout à fait et on plaque une ontologie corpusculaire sur le flux de probabilité (EDIT plus une hypothèse sur une répartition statistique "initiale" ou convergeant pour des raisons thermodynamiques). Bon, faut pas critiquer à cause de la simplicité (enfin, façon de parler, les calculs bohmiens sont souvent bien plus durs qu'avec les équations orthodoxes). La plupart des interprétations sont simples (à l'exception des interprétations modales qui sont souvent si complexes que je n'arrive même pas à les comprendre !!!! Sauf la plus simple qui est aussi pas bonne du tout mais pas trop claire non plus. Faut dire que les logiques modales c'est pas évident non plus !)

    Anecdote : Bohm considérait que cette formulation réalisait l'idéal réaliste d'Einstein. Commentaire d'Einstein, je paraphrase : "c'est juste une couche inutile ajoutée à la théorie". Cela a beaucoup chagriné Bohm. Mais qu'est-ce qu'il croyait ? Son interprétation (je refuse de l'appeler théorie ) viole explicitement la relativité restreinte (et il n'y a pas de version relativiste bien établie ou en tout cas faisant consensus, et du coté des champs, ce qui serait plus logique, rien de solide). Le père de la relativité n'allait sûrement pas dire "ouah c'est génial"
    Dernière modification par Deedee81 ; 18/03/2022 à 07h57.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  23. #22
    ornithology

    Re : Intrication nulle

    ce que je trouve intéressant dans les vidéos c'est d'entendre la facon correcte de prononcer les choses.
    par exemple de prononcer arkailleve pour arxiv
    sinon tout est sur les interprétations (il aime celle de Bohm). quoiqu'en dise un intervenant vers la fin
    Ou sont les particules? On est la! On est la! (deux fentes de Young)

  24. #23
    Deedee81

    Re : Intrication nulle

    +1 et merci de ta remarque. Je m'en doutais un peu.

    Citation Envoyé par ornithology Voir le message
    quoiqu'en dise un intervenant vers la fin
    C'est pour ça que je suis un peu tatillon sur l'usage des mots théories/modèles/interprétations (ici et parfois ailleurs) car le sens exact est assez différent, les abus de langage très fréquents et si on ne maîtrise pas le sujet on est vite confus.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  25. #24
    Pio2001

    Re : Intrication nulle

    Je n'ai pas encore regardé tout ça, mais avant tout, n'oublions pas que l'expérience d'Aspect, en 1982, a réfuté toutes les interprétations locales à variables cachées de la mécanique quantique.
    Cela inclut toutes les interprétations réalistes et déterministes qui sont relativistes. Donc aucun espoir d'avoir une explication en termes de champs, de cordes ou d'autres choses, et qui ne dépasse pas la vitesse de la lumière.
    Soit ça dépasse la vitesse de la lumière, soit on conserve les étrangetés quantiques (réalité différente d'un observateur à l'autre, résultats de mesures qui apparaissent sans cause...).
    ...ou les deux à la fois.
    Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.

  26. #25
    ornithology

    Re : Intrication nulle

    Le probleme quand on dit Ca dépasse la vitesse de la lumiere c'est de dire exactement ce que c'est le Ca.
    pas de l'information utilisable immédiatement. si on parle de variables non locales ca ce complique.
    Ou sont les particules? On est la! On est la! (deux fentes de Young)

  27. #26
    Pio2001

    Re : Intrication nulle

    Citation Envoyé par ornithology Voir le message
    Le probleme quand on dit Ca dépasse la vitesse de la lumiere c'est de dire exactement ce que c'est le Ca.
    pas de l'information utilisable immédiatement. si on parle de variables non locales ca ce complique.
    Oui. Je classe la notion de "pas de l'information utilisable immédiatement" dans les bizarreries quantiques.
    Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.

  28. #27
    jacquolintégrateur

    Re : Intrication nulle

    Citation Envoyé par Deedee81,4205792
    certains pensent que la relativité générale ne devrait pas être quantifiée
    Bonjour
    J'en fais parti!! Mais j'apprécie "l'irremplaçabilité" de la Mécanique Quantique, pour laquelle je me borne à la "règle d'or":"Tais-toi et calcules".
    Cordialement

  29. #28
    ornithology

    Re : Intrication nulle

    Sauf que la MQ ne calcule pas encore grand chose en gravitation quantique 3+1.
    Ou sont les particules? On est la! On est la! (deux fentes de Young)

  30. #29
    invite955d864a

    Re : Intrication nulle

    n'oublions pas que l'expérience d'Aspect, en 1982, a réfuté toutes les interprétations locales à variables cachées de la mécanique quantique
    Tu vas trop vite je trouve, ce n'est pas encore établi avec certitude.
    Si on se limite à epr, les dernières expériences datent de 2015, car à chaque fois des failles sont trouvées dans les expériences précédentes.
    Les 'anciennes' avant 2010 environ utilisaient des sources continues, jusqu'au moment ou on s'est aperçu que cela produisait une faille inévitable dans la méthode de comptage. Elle peuvent être considérées comme non valides.
    Les suivantes utilisent des sources pulsées, mais il y en a eu peu de faites (2013, 2015).

    Je classe la notion de "pas de l'information utilisable immédiatement" dans les bizarreries quantiques
    Ce que je sais c'est que dans mes simulations d'expérience epr, pour QM j'ai besoin de connaitre l'angle entre les polariseurs, immédiatement pour chaque photon.
    Sinon impossible à simuler.

    Peut être que QM n'est pas sensé être simulable photon par photon..

  31. #30
    gts2

    Re : Intrication nulle

    Citation Envoyé par imul Voir le message
    Les 'anciennes' avant 2010 environ utilisaient des sources continues.
    L'expérience d'Aspect en 1985 était bien avec une source de photon unique, non ?

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