Bonsoir à tous !
Une fois n'est pas coutume, quelques questions lapidaires (et peut-être très naïves !) :
1) D'abord, peut-on affirmer qu'une particule virtuelle, dans un diagramme de Feynman, ne cesse jamais d'être dans un état superposé ? Tandis qu'une particule réelle, étant par définition observée, finira toujours par se voir "confiner" dans un état propre ?
2) Dès lors, le propagateur spécifiant l'amplitude de transition d’une particule virtuelle, ne peut-il être considéré comme la somme de plusieurs amplitudes de probabilité, chacune associée à une ligne possible de l'espace-temps ? Ou encore, comme une combinaison linéaire de plusieurs valeurs (d'énergie et/ou d'impulsion) ? C'est-à-dire au fond, comme une intégrale fonctionnelle "à la Feynman" (somme des chemins), ou bien encore comme une fonction d'onde ? Il me semble qu'on peut dériver l'intégrale de chemin du propagateur. Et l'on sait par ailleurs, qu'il est possible de retrouver la fonction d'onde depuis ladite intégrale *. Ma question ; est-ce que cette relative équivalence (au moins quant aux résultats) entre les concepts de propagateur, de fonction d'onde et d'intégrale de chemins, vaut toujours, dans le cas où ce qui est paramétré est une particule virtuelle ?
3) Je sais que la méthode du calcul perturbatif exige de sommer sur tous les diagrammes (du moins ceux liés au processus considéré), et par conséquent d'intégrer tous les propagateurs, toutes les amplitudes de transition, aussi bien celles des processus virtuels que des réels. C'est encore et toujours l'application du principe de superposition. Seulement si je ne dis pas de bêtise (autrement dit si vous répondez par l'affirmative à mes deux questions précédentes ), il s'agit là d'une superposition de superposition, puisque les particules, réelles ou virtuelles, présentes dans chaque diagramme, sont elles-mêmes déjà dans un état superposé ! Les lignes, les vertex présents dans tel ou tel diagrammes, devraient eux-mêmes être compris comme des superpositions de plusieurs chemins potentielles, à tout le moins, de plusieurs amplitudes de probabilités.
Merci à tous !
* Question subsidiaire. Lisant un article de Dieter Zeh, j’ai cru comprendre qu'il y avait davantage qu'un rapport de dérivation, et que l'intégrale des chemins était précisément une manière commode de formaliser la propagation d'une fonction d'onde, une description de "comment" la fonction d'onde se déplace dans l'espace et le temps. Cela va-t-il de soi, ou bien s’agit d'une interprétation personnelle, propre à Zeh ?
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