Salut,
Ceci est une question que je me pose depuis longtemps, et je ne sais pas si je dois la poster en physique ou biologie (peut-être les deux).
Bon, ma question c'est : imaginez que vous portez une valise, à l'arrêt. Vous exercez une force égale au poids de la valise (en valeur absolue), et comme il n'y a pas de déplacement, cette force ne travaille pas. Alors pourquoi notre corps, lui, travaille-t-il ?
Voilà ça m'intrigue alors je pose la question
@+
Merci
A priori, pas de déplacement, pas de travail.
Je ne comprends pas bien en quoi tu peux dire que le corps travaille ? Et s'il travaille, serait alors un travail moteur ? non moteur ?
Enfin, là je parle d'un travail comme la définition apprise en Term : W = F.d(AB).cos (F,AB)
Salut,
Notre corps est mal fait ! Il est obligé de dépenser de l'énergie pour maintenir une force. Cette énergie finit en chaleur...
Bonsoir,
si tu etait en pierre, ou en bois, il n'y aurait aucun travail.
Un arbre auquel tu acroche une valise ne travaille pas.(on neglige la pousse)
Par contre quand tu porte une valise, la valise fait des micro-mouvements vers le bas, que tu rattrape par des micro-mouvements vers le haut. Ou remontée des doigts de la main quand la valise glisse.
Donc un travail pour remonter la valise au meme potentiel.
Si on pouvait recuperer l'energie de la chute par elasticité, ca serait pratique.
Salut.
Le muscle parait statique à l'échelle macroscopique mais il est bien dynamique à l'échelle microscopique avec pleins de petites unités qui alternent contractions-décontractions très rapidement. Je pense que la grosse part de consommation d'énergie vient de là.
Bonne continuation.
Oui,
c'est exactement ca, les microtubules dans les cellules musculaires coulissent, ce qui cree des deplacements, que le porteur essaie de contrer par des micro-mouvements (coulissages) inverses.
Il n'est pas mal fait. Il n'est pas fait pour porter des valises à l'arrêt efficacement, c'est tout.Envoyé par Coincoin
Ensuite, le corps n'est pas obligé de dépenser de l'énergie pour maintenir une force. Il l'est pour certaines forces. Pour porter un objet lourd, le mettre sur la tête ou dans un sac à dos est plus efficace que de le tenir à la main.
Ceci dit, pour le problème de fond, ce qui manque c'est juste des cales de blocage dans les articulations.
Faut croire qu'il n'y a pas suffisamment de cas pratique dans la vie courante d'un mammifère pour que l'évolution ait intégré de telles cales...
Cordialement,
Les hérons qui dorment sur une patte, ils travaillent aussi ?
Je cherchais dans ma tête s'il y avait des exemples dans le vivant de cale permettant de rigidifier. Peut-être que ton héron est un tel exemple.
Sinon, ce n'est pas tant que le moteur est dynamique, comme indiqué par Doalong, mais que le système mécanique complet du corps humain et plus généralement des vertébrés est basé sur un équilibre dynamique, plutôt que sur des équilibres obtenus par rigidification. L'intérêt pratique est assez clair, c'est que ça s'adapte à une infinité de positions, alors que la rigidification, certes plus économique en énergie, apparaît plus limitée.
Si une situation est commune (héron sur une patte, poule sur un perchoir, ...) alors seulement ça peut valoir le coup d'inclure un système de blocage.
Vu comme ça, la consommation d'énergie est la contrepartie, le prix à payer, à la capacité de notre corps de faire des tâches extrèmement variées, et pas seulement de servir de porte-valise.
Cordialement,
Sans parler de systeme de cale,
je cherche aussi un exemple, mais je voit pas pour l'instant,
par contre les griffes du paresseux ne sont-elles pas une adaptation de la main qui permet de reduire la depense energetique ?
Le heron semble dormir sur une patte pour eviter la deperdition calorique. (Je ne sais pas si ca a été vraiment démontré).
Chez l'homme, le genou, ne pourrait-il pas être être une adaptation de type cale ?
Il y a un bon exemple : le cheval qui peut dormir debout. Je ne connais pas le mécanisme exact, mais il me semble que l'articulation du genoux de celui-ci peut se verrouiller.
Bonne continuation.
Ya pas que l'homme qui est mal foutu, le colibri, l'hélicoptère qui consomment de l'énergie pour faire du sur place. Celui qui, dans une montée, préfère faire patiner l'embrayage plutôt qu'utiliser le frein.
L'essentiel est qu'il y ait une force, s'il n'y a pas de réaction d'appui inerte, faut de l'énergie.
Quant à la couleur du cheval blanc d'Henri IV, je peux pas dire j'ai pas vu le film, ni même les trois premiers.
Ok, merci pour vos réponses, tout s'éclaircit dans ma tête. Cette idée d'quilibre dynamique me plaît bien
@+
