Bonjour,
Je m'interroge sur la possibilité de coloniser certaines de nos planètes, notamment au niveau de leurs points Lagrange.
Je viens poser quelques idées en guise d'interrogations -- les rectifications dans la compréhension, ça aide toujours à progresser
1) Je passe Mercure...
2) Commençons par Vénus...
Vénus possède une faible magnétosphère induite -- plus due à l'ionosphère titillée par les vents solaires, donc pas vraiment comparable au champ magnétique terrestre. J'imagine que ce champ magnétique serait insuffisant pour protéger naturellement et surtout convenablement une colonie située au point L1, mais on pourrait peut-être espérer y placer un genre de centrale à énergie solaire, avec peut-être possibilité de production de pile à hydrogène pour faciliter le stockage et surtout le transport.
Pour l'extraction d'hydrogène, pourquoi ne pas se servir dans la haute atmosphère vénusienne à l'aide de ballons ou planeurs munis d'un revêtement adéquat ? À moins bien sûr que la concentration soit insuffisante. Auquel cas je m'interroge sur les vents solaires et l'éventualité de capturer une partie des particules, de préférence de l'hydrogène mais aussi des protons et électrons qu'il pourrait être possible de canaliser grâce à des champs électriques, avant recombinaison en réacteur.
Enfin, on pourrait espérer une colonie habitable en L2, quand bien même l'ensoleillement ne serait pas au rendez-vous. Avec des piles à hydrogène produite en L1, et de l'oxygène extrait du CO2 de l'atmosphère vénusienne (on sait faire, par exemple pour les plongeurs militaires de combat), on pourrait par conséquent produire de l'énergie par combustion de l'hydrogène, et pourquoi pas se débarrasser des surplus d'eau en les relarguant sur Vénus.
3) Côté Terre...
Alors là, je ne vois surtout une difficulté pour la colonisation du point L1 : la circulation spatiale. Il doit déjà s'y trouver un bon paquet de satellites variés depuis le temps qu'on a débuté l'exploitation et l'exploration spatiale.
Quant au point L2, est-il toujours protégé même un peu par le champ magnétique terrestre, ou faut-il craindre des effets pervers ? On pourrait encore une fois y balancer un genre de centrale solaire, bien qu'à part si on s'attache à capturer l'hydrogène du vent solaire, je ne vois guère en quoi cela serait plus "rentable" qu'effectuer une banale électrolyse sur le plancher des vaches, avant expédition stratosphérique classique -- l'eau c'est quand même plus lourd que le dihydrogène à quantités égales. Il faut voir aussi que les vaches du plancher pourraient ne pas apprécier l'idée qu'on leur "masque" le Soleil, quand bien même la surface d'une telle "éclipse" serait ridicule et indiscernable à l'oeil nu.
4) Passons à Mars...
Mars ne possède pas de champs magnétique. Il vaut donc mieux se planquer peinard en L2 et exploiter le rayonnement et le vent solaires en L1.
Bonus non négligeable, on peut se poser à la surface martienne et la force de gravité plus faible que sur Terre peut être un atout pour exploiter le rayonnement solaire tel qu'effectué par les rovers actuels et passés. Dans les ressouces, il y a cette fameuse poussière martienne si pénible pour une colonisation de plain pied, mais si commode pour récolter de l'oxyde de fer III, lequel peut être utilisé pour produire sur place ou en station (L1, L2) du fer, de l'acier, de la fonte et j'en passe.
Et qu'on trouve de l'eau en quantité suffisante (pour de "l'agriculture" ?) ou non dans le sous-sol, on pourra toujours recycler celle produite par combustion des piles à hydrogène en L2.
5) La ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter...
Oui, je pense que ça fait sourire certains. Mais je pose quand même l'idée pour analyses variées.
On a quelques gros spécimens comme le fameux Cérès, où il serait possible d'entérrer des installations. Reste à voir à quelle profondeur pour échapper à la nocivité des radiations solaire. Ce qui complique beaucoup de choses, notamment la production énergétique et de manière générale le maintien de conditions humainement viables. Reste à exploiter le sous-sol de ces astéroïdes quasi-sphériques en fonction de leur nature et donc de leur intérêt.
La plus grande difficulté serait de ramener ces précieuses ressources en lieu sûr quant à les transformer, du fait des risques de collision et d'abrasion inhérent à tout champ d'astéroïdes lorsqu'on y circule. Il faut aussi penser que toute installation même souterraine requiert un accès en surface, qu'il faudra penser pour résister aux impacts les plus fréquents/modestes, à défaut de pouvoir résister à tous. Il va sans dire que des solutions de secours pour regagner la surface en cas de pépin, voire s'échapper rapidement avant un cataclysme, devront impérativement s'intégrer à tout projet d'installations, qu'elles soient permanentes ou un peu plus "provisoires".
6) Je ne pense pas qu'on puisse humainement séjourner au voisinage de Jupiter. Limite il vaudrait mieux se frotter à Mercure, y'aurait moins de bobos.
7) Au niveau de Saturne, je m'interroge sur les anneaux...
Possiblement exploitables si on s'y prend comme pour la ceinture d'astéroïdes ? Encore un coup, la production d'énergie va poser quelques problèmes. Quoiqu'il y a Titan pour les hydrocarbures et Encelade pour chercher des glaces en tout genre.
De plus, le champ magnétique saturnien n'est pas aussi puissant et néfaste que celui de Jupiter. On peut peut-être espérer des stations-colonies en L2 et peut-être aussi L1.
Le rayonnement solaire sera tout de même relativement faible à une telle distance. Je me demande s'il serait exploitable à une échelle industrielle "adaptée".
Voilà, je ne pousse pas l'investigation plus loin, Saturne étant déjà située à une distance considérable pour tout voyageur terrien aspirant colon, sans oublier tous les nombreux défis que nous réservent déjà les planètes (et planétoïdes) plus "intérieurs".
En vous remerciant par avance de votre aimable participation
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