Bonjour.
Qu’est-ce qu’un individu ? La question est abordée, par exemple, d’un point de vue neuropsychologique dans le livre Lost Ego. La tragédie du « je suis » de François de Smet (Grand Prix du livre sur le cerveau 2018 de la Revue Neurologique) et d’un point de vue biologique dans le livre L’origine des individus de Jean-Jacques Kupiec.
Que dit la psychologie sociale ? Trouverais-je dans un livre de ce domaine que l’individu est une construction sociale ?
Je ne suis pas spécialiste mais j'ai l'intuition que ce n'est pas de L'Individu qu'il faut débattre mais de L'Ego, non ?
Dernière modification par OnlineMeteo ; 17/02/2023 à 19h08.
Oui. D'une fourmi on peut dire que c'est un individu dans la colonie. En revanche, dans un groupe humain un individu sans conscience de lui-même, donc (peut-être) sans Ego, n'est pas un sujet pour la psychologie sociale (j'ignore ce qu'en diraient ceux qui sont en charge de cas pathologiques). Et dans un groupe de primates non humains, l'individu qui exprime sa dominance, le primatologue dit-il que cet animal a un gros Ego? Comment se développe un enfant sans contacts sociaux (sujet des films "L'enfant sauvage" de Truffaut et de "L'énigme de Kaspar Hauser" de W. Herzog) ?
C'est un sac de nœuds. D'où ma question.
Bonjour.
https://dictionnaire.lerobert.com/definition/individuCorps organisé vivant d'une existence propre et qui ne saurait être divisé sans être détruit
Être humain, en tant qu'être particulier, différent de tous les autres.
Si les lois de la psychologie concernent la majorité des humains alors la majorité des humains ont conscience d'eux même, donc vous invoquez un cas qui n'a pas de sens.dans un groupe humain un individu sans conscience de lui-même
De OnlineMeteo :
Il est possible que je trouve des éléments de réflexion dans le livre Le monde jusqu’à hier de Jared Diamond proposé par un intervenant du forum dans une autre discussion.Si les lois de la psychologie concernent la majorité des humains alors la majorité des humains ont conscience d'eux même, donc vous invoquez un cas qui n'a pas de sens.
Ce qui m’intéresse ici, c’est en somme la modulation sociale de la conscience de soi, qui pourrait enlever son sens à l’expression que vous utilisez : « la majorité des humains », plutôt que de concevoir qu’une personne sans conscience d’elle-même serait un non-sens. (Et aucune conscience serait un cas extrême que l'on peut peut-être rencontrer dans un service de géronto-psychiatrie.)
C’est un passage au début du livre qui m’inspire cette réflexion.
« Le peuple des Kaulong… pratiquait autrefois la strangulation rituelle des veuves… elle avait grandi en observant cette coutume… insistait fermement pour que ses frères (ou son fils lorsqu’elle n’avait pas de frères) remplissent leur obligation solennelle… coopérait en se tenant assise alors qu’ils l’étranglaient. » (en vigueur jusqu'à la moitié du XXème siècle)
Je crois qu’il y a de nombreux exemples dans l’histoire (comme se laisser enfermer vivant dans le caveau d’un chef Etat), où l’usage social doit diminuer la conscience de soi au point de renoncer à son « instinct de survie ». On pourrait parler des déserteurs qui ont préféré sauvegarder leur propre individualité plutôt que la sacrifier pour l’amour de la Patrie.
C'est intéressant mais du coup le titre c'est un teaser (obscur et attractif) ?la modulation sociale de la conscience de soi
Je ne suis pas spécialiste mais j'ai l'intuition que ça n'a pas de sens de commencer le raisonnement à partir d'un individu sans conscience de soi puisque la majorité des hommes ont conscience d'eux même. Ce serait une expérience de pensée qui fuit le réel.
Oui. Des spécialistes, c’est comme les chercheurs qui trouvent, on en cherche…Je ne suis pas spécialiste mais j'ai l'intuition que ça n'a pas de sens de commencer le raisonnement à partir d'un individu sans conscience de soi puisque la majorité des hommes ont conscience d'eux même.
Je n’ai pas l’impression de commencer le raisonnement par un individu sans conscience de soi. J’essaie de savoir quelle diversité de niveaux de conscience soi peut exister chez les êtres humains (c’est une variété de psycho-diversité). Et je ne comprends pas votre insistance sur « la majorité des hommes ». Le travail scientifique dans de nombreux domaines a toujours profité de l’étude d’exceptions. Je ne vois pas l’intérêt de concevoir un « homme moyen » sur base de la majorité.
Ces deux questions me semblent différentes et indépendantes :
Envoyé par GeLe5000
Votre approche est illisible pour moi. Vous fantasmez sur le rôle d'exceptions tout en essayant de trouver des concepts généraux, quitte à redéfinir l'individu.
Si ça parle à un psychologue...
Si ça vous intéresse voici une conférence assez complète qui aborde les états de la conscience:
The Neuroscience of Consciousness – with Anil Seth
https://www.youtube.com/watch?v=xRel1JKOEbI
Après pour explorer plus loin il existe une chaine youtube dédiée au sujet de la conscience:
The Science of Consciousness (TSC) - Conferences
https://www.youtube.com/channel/UCoN...xTZI-ZA/videos
Votre fantasme se prouve par votre refus de considérer la majorité comme représentative de la moyenne qui revient à peu près à un refus de la méthode scientifique.
Pour le reste, tout me semble confus mais demandons à un psychologue social. En général ces sujets ne sont pas traités par des spécialistes d'où mon humble avis qu me semble corroboré par les autres.
Bien cordialement.
Sur dix individus, il faut au moins six pour former une majorité et au plus dix. Si tu constitus une relation de ces individus vers une propriété (quantitative ou existentielle) je ne pense que ton assertion soit bonne.
Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.
De toute façon, sans retour de GeLe5000, pour répondre aux messages adressés à sa question, impossible à dire.
Non seulement la base de la réflexion scientifique du réel (pas un cours de maths) est que les distributions sont en cloche, donc très fort rôle de la majorité, mais en plus je ne sais plus ce que GetLe5000 voulait vraiment dire.
Je suis intervenu uniquement parce que je trouvais le titre initial très bizarre. J'aurais compris "qu'est ce qu'un égo ?" mais "qu'est-ce qu'un individu ?" c'est trop bizarre. Or, on se rend compte que ce n'est pas cette question qui intéresse GetLe5000, donc que c'est pas très fair play.
Je souhaite bonne chance à ce topic.
Il y a peut-être deux axes , l'individu qui se distingue des autres par ses propres processus de pensée et de perception et l'individu distingué des autres par le sens commun ?
Si pour le sens commun l'individu est la somme de ce qui peut le caractériser, il n'en reste pas moins que cette somme n'est jamais complète et il en va de même pour la perception de soi.
À rapprocher de la fenêtre de Johari ?
http://cpe.ac-dijon.fr/spip.php?article1085
Il s'agit de distinguer les stratégies des situations dans lesquelles l'individu opère un choix, des réactions engendrées par une situation n'offrant pas la possibilité d'un choix raisonnable ?
Dernière modification par JPL ; 19/02/2023 à 17h37. Motif: Modifié à la demande de Liet Kynes
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