Je crois vaguement me souvenir que pour Spinoza, l'idée vraie est l'idée qui, dans l'ordre de la substance pensée, correspond adéquatement au mode de la substance étendue ; sa connaissance est celle de la cause prochaine ("traité de la réforme de l'entendement" ?). Je crois également qu'il ajoutait que la liberté réside dans la connaissance de ce qui nous détermine, idée qui avait séduit Freud.
En effet, nous pouvons désirer autre chose que la vérité (objective ) et c'est d'ailleurs pour celà qu'il n'y a pas de sens, en analyse, à se demander si un patient ment ou pas; la révélation brutale de la vérité objective, opposée à l'expression "mensongère", révélant par la même une vérité intime, peut produire des effets désastreux.
Oui, je vous suit lorsque vous associez la question de la vérité intime à celle de la liberté. Le terme de "liberté" utilisé par les philosophes correspond parfois à ce que nous pointons du terme "subjectivité"; et c'est bien à cette dernière que colle la question de la vérité.
Je préfère insister encore sur ce point: le sujet étant divisé, sa "vérité"ne saurait que se "mi-dire", ne pas être dite "toute".
Un savoir "objectif" sur cette "vérité" intime est impossible (on ne peut objectiver le sujet de la psychanalyse: il n'est pas une substance comme le pense Descartes).
-----