Bonjour,
quel est statut scientifique de ce sujet :
Entrainement mental
Peut-on influencer la physique (le corps, les muscles) en imaginant les mouvements dans sa tête?
D'avance merci.
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Bonjour,
quel est statut scientifique de ce sujet :
Entrainement mental
Peut-on influencer la physique (le corps, les muscles) en imaginant les mouvements dans sa tête?
D'avance merci.
celà me semble évident.
il suffit de voir par exemple les descendeurs en ski répéter leurs mouvements et trajectoires avant la course.
les exemples sont nombreux !
Oui, on appelle cela l'imagerie mentale. C'est très efficace, seule condition : déjà connaître le mouvement avant de le visualiser mentalement. Beaucoup de sportifs de haut niveau pratiquent cette technique. L'entrainement mental ne peut pas évidemment remplacer l'entraînement physique (il n’accroît pas sur le long terme la force musculaire) mais c'est un bon complément pour les gestes techniques (précision et rapidité augmentée).
Voir quelqu'un d'autres exécuter une action peut aussi améliorer significativement notre performance.
Notre esprit simule les actions qu'ils voient, pour être plus précis en permanence nous calculons des mouvements que nous n’exécuterons pas.
Bonjour,
Tout à fait.Envoyé par WartNotre esprit simule les actions qu'ils voient, pour être plus précis en permanence nous calculons des mouvements que nous n’exécuterons pas.
Par exemple, lorsqu'un individu jette un objet avec précision.
Le mouvement du bras n'est pas calculé en temps réel.
Nous ne sommes pas des robots, les signaux electriques ne
circulent pas assez vite pour effectuer les corrections musculaires
en temps réel.
Nous faisons alors un "pro jet", en preparant la cascade d'influx nerveux qui aboutira à l'action.
Par contre il est possible d'inhiber cet influx nerveux via le lobe préfrontal, lorsque celui-ci est émis.
(Right Inferior Frontal Gyrus=RIFG)
http://www.mitpressjournals.org/doi/...2/jocn_a_00031Envoyé par Journal of Cognitive NeuroscienceWe conclude that RIFG involvement in stopping is consistent with a role in reprogramming of action plans, which may comprise inhibition, and its activity can be triggered through automatic, bottom–up processing.
Je maintient.Envoyé par Xoxopixoles signaux electriques ne circulent pas assez vite pour effectuer les corrections musculaires
ici, il est question de reflexes permettant d'éviter l'arrachement des tendons.Envoyé par SiteLe réflexe d'inhibition réciproque
Ce réflexe est le processus par lequel l'excitation (contraction) des muscles agonistes s'accompagne d'une inhibition (relâchement) des muscles antagonistes, et vice versa.
Cette activité réflexe représente, à l'intérieur de l'activité neuromusculaire, une organisation coordonnée et hiérarchique que l'on pensait, jusqu'à il y a peu, indépendante de toute influence corticale. Or, il n'en est rien.
En effet, dans certaines circonstances, les centres supraspinaux (situés en amont de la moelle épinière) peuvent modifier l'activité réflexe. Les interneurones (situés dans la moelle épinière) effectuent la somme algébrique des impulsions excitatrices et inhibitrices : selon le résultat final, le SNC exercera soit une inhibition (-), soit une excitation (+) des motoneurones.
C'est ce qui se passe, par exemple, au niveau de la coordination biceps-triceps dans l'attraper d'un objet, lorsqu'on laisse tomber celui-ci d'une certaine hauteur dans la paume de main ouverte. Pour pouvoir le saisir et ne pas le faire tomber, le système nerveux anticipe le moment de l'impact de l'objet dans la main et réalise une co-contraction de ces deux muscles afin d'augmenter la raideur du bras. Cela permet d'amortir le choc lié à l'impact qui constitue, dans ce cas, une perturbation de la posture du bras. Fait encore plus troublant : l'augmentation de la raideur est proportionnelle à la hauteur du lâcher et donc à la force de l'impact qui en résulte (Lacquaniti et Maioli 1987, 1989a,b ; Prévost et coll. 1999). D'une façon plus générale, c'est ce qui se passe lorsqu'on fait une impulsion suite à un saut en contrebas : certaines activités musculaires vont être déclenchées avant le contact du pied avec le sol afin de donner une raideur suffisante aux membres inférieurs et éviter qu'elles ne plient sous la force d'impact.
Malgré tout, les réflexes d'inhibition réciproque priment sur les réflexes myotatiques, qui eux-mêmes dominent les réflexes myotatiques inverses.
Et effectivement il peut y avoir anticipation et régulation de ces reflexes via le cortex.
Ce qui corrobore le fait que l'influx nerveux est trop lent pour produire un geste coordonné.
Ces fonctions reflexes sont donc effectivement déléguées à l'organe moteur.
Ceci n'a donc rien à voir avec le mouvement préparé, "pensé" par le cerveau.
D'une part, ce qui est cité ici ne montre absolument pas que le mouvement n'est pas calculé en temps réel : au contraire.
C'est tout simplement une lecture interprétée toute personnelle et à l’opposé de ce qui est écrit.
Si c'était le cas, ils l'auraient écrit en toute lettres, au lieu de ça, il est bien noté ce genre de phrases :
Une coordination se fait par définition, en temps réel.C'est ce qui se passe, par exemple, au niveau de la coordination biceps-triceps dans l'attraper d'un objet, lorsqu'on laisse tomber celui-ci d'une certaine hauteur dans la paume de main ouverte.
D'autre part, "éviter d'arracher les tendons" (c'est ce qui s’appelle une compréhension toute personnelle) est important et même primordial pour réussir un mouvement, à moins qu'on trouve normal de finir avec les bras arraché après avoir lancé un caillou et enfin, c'est surtout pour adapter le mouvement car le risque de "s'arracher les tendons" est tout simplement inexistant pour la plupart des mouvements de la vie courante et adapter un mouvement (à sa cible, par exemple, en fonction de sa résistance, de son état de fatigue, de son entrainement, de son déplacement, etc, etc, etc ... toutes ces choses qui ne sont pas calculables car même pas "connues" ni parfois prévisibles avant de commencer le mouvement, ne peut se faire qu'en temps réel et ça s'appelle la coordination).
Sinon, on pourrait tout faire les yeux fermés (pourquoi regarder si le geste est complétement programmé à l'avance ?
C'est exactement le contraire puisque le réflexe se fait justement, car c'est sa fonction, en temps réel et s'il y a régulation, c'est bien pour le mouvement qui est en cours et non pas le suivant ou celui du lendemain.Et effectivement il peut y avoir anticipation et régulation de ces reflexes via le cortex.
Ce qui corrobore le fait que l'influx nerveux est trop lent pour produire un geste coordonné.
C'est tout simplement n'importe quoi car Il ne faut pas oublier les réflexes qui sont bien des influx nerveux et ce sont bien des influx nerveux qui provoquent le mouvement.
Ca serait comme dire qu'un moteur ne peut pas propulser une voiture car il n'est pas assez rapide pour le faire.
Ça veut dire quoi ?Ces fonctions reflexes sont donc effectivement déléguées à l'organe moteur.
Qu'il n'y a pas d'influx nerveux ?
Pas de mouvement ?
Le nerf ne sert à rien ?
Que l'organe moteur ne participe pas au mouvement et à sa coordination ?
C'est tout bonnement indispensable à ces mouvements qui ne pourraient pas avoir lieu sans ces réflexes qui fondent la base de la physiologie motrice.Ceci n'a donc rien à voir avec le mouvement préparé, "pensé" par le cerveau.
il faut que je remette la main dessus sur l'experience de visualisation mentale ils ont pris trois groupes de sportifs
le groupe temoin
le groupe s'entrainant reellement
le groupe visualisant mentalement
les deux derniers groupes ont eu les memes resultats car le cerveau est pas capable de faire la difference avec une image mentale sous suggestion hypnose relaxation etc vis a vis de l'image reelle
Ce sont des techniques d'entrainement très répandues mais j'aimerais bien voir la différence qu'a relevé l'expérimentation dans les deux derniers groupes.
Pour préciser les choses, je crois comprendre ce qu'a voulu dire Xoxopixo : les mouvements sont "préparés" à l'avance (bien sur puisqu'ils sont volontaires) et "complètement" préparés (bien sur aussi puisqu'on ne commence pas un mouvement sans savoir à quoi il est destiné).
Ces évidences étant posées, pour le reste, j'ai répondu.
C'est même ce qui va permettre un recrutement plus important d'unités motrices et leur synchronisation.
Je précise la vitesse de l'influx nerveux est de l'ordre de 50 à 100 m/s à comparer avec la vitesse d'un mouvement (...).
bonjour Myoper,
tu as insisté plusieurs fois sur le coté "temps réel".
terme ambigu, car tu precises toi même ailleurs qu'un reflexe a une certaine durée.
( captation de l'info, analyse, et réaction ).
le mot "temps réel" evoque "l'immédiateté" , ce qui n'est pas le cas.
Salut,
Je répondais uniquement à ça car "temps réel" et "immédiateté" son pour moi et en général des notions bien distinctes :
Il s'agit d'un temps réel par rapport au mouvement en cours qui prend (dans la plus grande majorité des cas) un temps (le temps réel nécessaire à sa réalisation, ce qui me semblait évident) considérablement plus long que la durée de l'influx nerveux et dont les corrections conscientes, inconscientes et réflexes absolument indispensables à sa bonne exécution ont tout le temps d'être fait pendant cette exécution mais il est évident qu'il va y avoir un retard (et une partie de l'entrainement consiste justement a diminuer ce retard ou son influence).
Mais si l'intervention initiale était pour dire que l'influx nerveux ne provoque pas une réponse "immédiate", c'est tellement évident que j'ai négligé cette interprétation : il n'existe aucun transfert ou mouvement qui soit immédiat dans notre univers connu ce qui n'empêche pas un certain nombre de chose d'être faites "en temps réel".