C'est un monologue particulier dans la mesure où le psychanalyste est présent... Je ne suis pas vraiment renseigné au sujet de la psychanalyse (mp: D'ailleurs Dordon, si tu passes par ici...) mais je crois bien que le psychanalyste questionne le patient pour lui amener à révéler telle ou telle chose... Wittgenstein a été critique vis-à-vis de Freud et de sa "mythologie" du subconscient mais il envisage bien une philosophie où le philosophe sera amené à questionner d'une manière semblable celui qui lui poserait une question: des questions concernant l'usage des termes employés dans la question, le contexte dans lequel s'est effectué cet emploi, la legitimité de cet emploi, etc... Wittgenstein ne polémique pas et évite les débats; on lui pose une question (à caractère "philosophique", c'est à dire ici concernant le simple usage du langage) et cherche à convaincre (dans le sens "guêrir") celui qui le questionne qu'elle peut être dissoute (en évoquant son manque de pragmatisme notamment, l'illégitimité de la question par rapport au contexte, etc...).Envoyé par jmasclef
Si Lacan adopte une sorte d'attitude scientifique, c'est à dire s'il considére que l'usage d'un terme précis induit un sens précis ("sens" comme "diagnostique"); alors Wittgenstein ne prendrait plus ceci comme de la philosophie (ca sort du cadre simple d'une pathologie concernant le langage)... Et ne s'en préoccupera pas.2)Lacan suppose que le mot a un sens et que ce sens s'inscrit dans une structure significative que l'analyse fait émerger. J'ai l'impression que cela s'exclut avec Wittgenstein qui postule que le sens c'est l'usage et donc qu'un mot n'a pas de sens particulier pour un individu donné hors de tout contexte.
C'est le patient qui juge de la légitimité du contexte comme il juge de sa maladie (c'est lui qui va vers le philosophe et non l'inverse).Si tu prêtes un contexte au monologue alors le contexte a toujours lieu et le concept de contexte est inutile (tautologique).
GFD.
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