Bonjour à tous,
J'ai conscience de l'absurdité apparente de ma demande, mais je tente ici ! Pour planter le décors, je m'appelle Arjun (pseudo, pour des raisons de confidentialité), et je viens d'avoir 29 ans. Voici, à peu de choses près, mon parcours : de 2011 à 2017, j'ai validé, dans l'ordre : une licence de physique cohabilité ENS Ulm (admis en tant que normalien étudiant à l'époque, arrivant de la fac à la base) + un master de mathématiques fondamentales à l'université Paris Diderot (actuelle université de Paris), mention bien. J'ai ensuite entamé une thèse de maths fonda en 2017, que j'ai arrêté au bout de 18 mois, pour diverses raisons : crise existentielle à retardement, peu d'intérêt pour le sujet en question, mésentente (c'est le moins que l'on puisse dire) avec mon directeur de l'époque. J'ai ensuite voyagé un peu, puis j'ai enchaîné les vacations dans différentes structures (lycée, écoles d'ingé ect.), jusqu'à maintenant notamment.
Je commence sérieusement à me lasser de ce statut, et voulant revenir vers des mathématiques plus sérieuses que j'avais dorénavant abandonnées, et je me demandais s'il y avait la possibilité de passer le second concours de l'ENS Saclay, en mathématiques : d'un point de vue administratif, ça me semble bon, puisqu'ils exigent un niveau de 180 ECTS minimum (que je possède, évidemment), à moins qu'une clause interdise à des étudiants déjà diplômés de postuler : je n'ai pas trouvé de "maximum" de niveau, comme il y en a à l'ENS Lyon ou pour le premier concours. En revanche, j'ai vu qu'il y avait une épreuve de pré-sélection du dossier : est-ce une simple formalité (vérifier que les pièces justificatives sont en ordre), ou bien une étude plus approfondie du dossier ? Dans ce second cas, aurais-je une chance d'être admis à concourir ?
Voilà à peu près ma question. Pour ceux qui jugeraient de la pertinence ou pas de ce projet :
- je parle de la faisabilité administrative, ainsi que de la possibilité de concourir ou non (concourir au sens de répondre aux questions de l'examen écrit). Ce qui concerne le problème de la rareté d'un tel profil, le fait que je sois moralement trop "vieux" pour faire ça... n'est pas mon problème pour le moment.
- je pourrais aussi m'inscrire à l'agrégation (ce que j'ai fait), et tenter de la passer. C'est une chose, mais pour faire court, j'ai toujours regretté (fierté quand tu nous tiens) de ne jamais avoir été normalien (surtout vue ce que cela confère). Enseigner en lycée, je l'ai fait pendant 2 ans et demi, et ça ne m'intéresse pas, et je préfèrerais mille fois être normalien (quitte à se réorienter vers des choses plus appliquées) qu'être agrégé (à moins d'être prof en prépa, mais bon... sans une thèse c'est quasi impossible).
- les M2 me sont fermées car les admissions sont sur dossiers et mon parcours très atypique me donne des airs de "cassos" académique, malgré mes diplômes dûment validés. Typiquement : j'ai postulé à Orsay en juin : 4 master/4 refusés.
- quant à une thèse, à moins de me "racheter une virginité", mon premier abandon m'a fermé les portes à toutes les candidatures que j'ai faites jusque là...
- je sais que ce concours nécessite de la préparation, j'en suis conscient, et je l'assume.
En résumé, je ne cherche pas à discuter des alternatives à mon projet, mais la possibilité de concourir, quelque soit la folie de cette initiative.
Merci de vos réponses,
Arjun
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