M2 Physique à forte dominante numérique et professionnalisant ?

[Yezu]

Hello tout le monde,

Je demeure un grand admirateur des jolies théories physiques mais c'est surtout la physique numérique (modélisations, méthodes, simulations, data processing, etc.) qui me stimule encore plus depuis un certain nombre d'années.

Je sais qu'il existe quelques Masters en "Computational Physics" dans les pays anglo-saxons mais qu'en est-il de la France ? Mes recherches ne sont pour l'instant pas très concluantes: j'ai pour l'instant
- le Master SDM (M2 Modélisation) de l'ENS Lyon
- le Master CompuPhys de Bourgogne-Franche-Comté
- le Master Physique (option Physique numérique) de Cergy
qui portent la mention "numérique" dans leur titre.

Certains parcours du M2 ICFP de l'ENS et le M2 PCS me semblent aussi à dominante computationnelle non-négligeable même si ne le mentionnent pas explicitement.

Ma question est la suivante:
Est-il envisageable de directement basculer dans le monde du data-science avec un de ces Masters sans PhD ? Le PCS me semble très intéressant mais je ne sais pas si j'aurai la dédication de poursuivre sur une thèse.

Mon cursus est :
2022-2023: L3 Phys Paris-Saclay
2023-2024: M1 Phys fonda. et appl. Sorbonne Université (probablement parcours Concepts Fondamentaux de la Physique)
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[grivali]

Bonjour
la data science et la physique numérique c'est pas la même chose.

C'est quoi votre projet pro exactement ?
La physique très théorique ça va être plus dur à caser en entreprise.

[xMeijex]

Je ne connais pas la physique théorique donc mon message est à prendre comme naïf mais il est similaire à celui de grivali je crois : il ne faut pas confondre
-produire des data (simuler, modéliser..)
-versus analyser/traiter de la donnée (acquise, observée...) = data science.

Pour de la "vraie" data science, il faut des "vraies" observations. Donc s'éloigner du tout théorique. Tu peux regarder du côté de l'astrophysique ; master de Strasbourg par exemple.

[xMeijex]

Parmi tous les masters que tu cites, c'est le compuphys de Besançon (en lien avec l'observatoire de Besançon, ding) qui me semble le plus proche, ou le moins éloigné, de la data science

[A voir en vidéo sur Futura]

[xMeijex]

Mais tu noteras que compuphys s'étale sur deux années, peu probable d'être accepté directement en M2 sans avoir fait beaucoup d'informatique.

Enfin rester à Sorbonne universite est probablement le plus logique. Et si tu cherches du professionnalisant et/ou du potentiel d'employabilite, il y a matière, j'ai l'impression. Mais intuitivement j'irais plutôt vers l'ingenierie /physique nucléaire (in) ou l'informatique quantique (iq) que vers ceux que tu mentionnes. Cela dit encore une fois ce n'est pas ma spécialité, donc c'est un point de vue extérieur.

[Yezu]

Bonjour
la data science et la physique numérique c'est pas la même chose.

C'est quoi votre projet pro exactement ?
La physique très théorique ça va être plus dur à caser en entreprise.

Je ne connais pas la physique théorique donc mon message est à prendre comme naïf mais il est similaire à celui de grivali je crois : il ne faut pas confondre
-produire des data (simuler, modéliser..)
-versus analyser/traiter de la donnée (acquise, observée...) = data science.

Pour de la "vraie" data science, il faut des "vraies" observations. Donc s'éloigner du tout théorique. Tu peux regarder du côté de l'astrophysique ; master de Strasbourg par exemple.

Bonjour,

Vous avez certainement raison, cependant, avec l'émergence du "data-driven modelling" (qui intéresse de plus en plus les scientifiques en général), j'aurais cru que le côté 'débrouillard' du physicien serait un point majeur pour tous les jobs type analyse de données massives (c'est peut-être ici que le PhD donne plus de crédibilité...). Le PCS par exemple contient très peu de 'modélisation' numérique en tant que telle mais plutôt du Machine Learning.

Mon projet pro est à court terme de faire un doc en recherche théorique/computationnelle dans le domaine des systèmes complexes. À long terme de la recherche certainement.
Mais le doc est un grand engagement ... Donc je pense à d'autres scénarios.

Il semble y avoir beaucoup de données massives dans l'astro, c'est un point fort pour une rapide réorientation: merci à vous pour le conseil!

[Yezu]

Mais tu noteras que compuphys s'étale sur deux années, peu probable d'être accepté directement en M2 sans avoir fait beaucoup d'informatique.

Enfin rester à Sorbonne universite est probablement le plus logique. Et si tu cherches du professionnalisant et/ou du potentiel d'employabilite, il y a matière, j'ai l'impression. Mais intuitivement j'irais plutôt vers l'ingenierie /physique nucléaire (in) ou l'informatique quantique (iq) que vers ceux que tu mentionnes. Cela dit encore une fois ce n'est pas ma spécialité, donc c'est un point de vue extérieur.

Bonjour xMeijex,

Votre réponse fait beaucoup de sens tout en introduisant des variables plus sûres.
Une chose est certaine, il me faudra sérieusement réfléchir à ce propos.
Je vous remercie!

[grivali]

Vous pouvez effectivement retomber sur vos pieds avec un bac+5 scientifique.

Si votre objectif est de faire de la recherche, il faut choisir un master qui correspond à vos intérêts scientifiques (et éventuellement à un domaine pas trop bouché, gare à l'astrophysique), et pas à une éventuelle "réorientation" en entreprise.

C'est mieux de faire un M2 à SU ou dans une ENS plutôt qu'en Bourgogne ou à Cergy.

Hors la RD dans une très grosse entreprise, il est douteux qu'un doctorat améliore votre CV en France, donc il ne faut pas le voir sous cet aspect, mais comme une première étape dans votre voie "recherche académique".

[Brother95]

Je trouve curieux avant même d avoir commencé son m1 de chercher à bifurquer même si bien sûr on peut rejoindre certains m2 directement.

On a bien compris ton souhait d assurer tes arrières en courant plus ou moins 2 lièvres à la fois mais tu dois surtout privilégier ton objectif n1 : doctorat et poste de chercheur.

Tu n as jamais cherché à intégrer une ens ?

Les formations en data science se multiplient.
Ça me semble compliqué que de tirer des plans … sur la comète, à un horizon aussi lointain que la fin de ton doctorat, voire plus si tu fais un post doc.

Et si vraiment tu veux te reconvertir dans 2ans, tu suivras une formation ad hoc à ce moment là.
Ça n empêche pas de chercher un master le plus computationnel possible. Ça oui.

[agitateur]

courir 2 lièvres, c'est aussi une tendance à la hausse de n'en attraper aucun...

[MissJenny]

Je ne connais pas la physique théorique donc mon message est à prendre comme naïf mais il est similaire à celui de grivali je crois : il ne faut pas confondre
-produire des data (simuler, modéliser..)
-versus analyser/traiter de la donnée (acquise, observée...) = data science.

mais quand on a produit des données il faut bien les analyser, donc ça n'est pas si loin en pratique.

[Yezu]

Vous pouvez effectivement retomber sur vos pieds avec un bac+5 scientifique.

Si votre objectif est de faire de la recherche, il faut choisir un master qui correspond à vos intérêts scientifiques (et éventuellement à un domaine pas trop bouché, gare à l'astrophysique), et pas à une éventuelle "réorientation" en entreprise.

C'est mieux de faire un M2 à SU ou dans une ENS plutôt qu'en Bourgogne ou à Cergy.

Hors la RD dans une très grosse entreprise, il est douteux qu'un doctorat améliore votre CV en France, donc il ne faut pas le voir sous cet aspect, mais comme une première étape dans votre voie "recherche académique".

Bonjour Grivali,

Je vous remercie pour tous ces détails qui me serviront assurément.

[Yezu]

Je trouve curieux avant même d avoir commencé son m1 de chercher à bifurquer même si bien sûr on peut rejoindre certains m2 directement.

On a bien compris ton souhait d assurer tes arrières en courant plus ou moins 2 lièvres à la fois mais tu dois surtout privilégier ton objectif n1 : doctorat et poste de chercheur.

Tu n as jamais cherché à intégrer une ens ?

Les formations en data science se multiplient.
Ça me semble compliqué que de tirer des plans … sur la comète, à un horizon aussi lointain que la fin de ton doctorat, voire plus si tu fais un post doc.

Et si vraiment tu veux te reconvertir dans 2ans, tu suivras une formation ad hoc à ce moment là.
Ça n empêche pas de chercher un master le plus computationnel possible. Ça oui.

Bonjour,

Vous avez probablement raison, je devrai me concentrer sur un objectif à la fois.
Après je ne sais pas si on peut dire que je cours deux lièvres à la fois, je reste malgré tout dans la physique fonda. Je sonde en quelque sorte les possibilités de professionnalisation.
Je ne connais pas du tout la visibilité qu'a un diplôme en sciences pures sur le marché du travail. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve, qui sait si dans deux ans je serai tout autant déterminé à m'engager pour 3-4 années supplémentaires dans l'académique ?
Ta proposition de formation ad hoc me semble très pertinente: les mastères spécialisés sont à ce propos fort convenants.