L'univers était-il une singularité à ses débuts ?
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L'univers était-il une singularité à ses débuts ?



  1. #1
    BalthazarAbahel

    L'univers était-il une singularité à ses débuts ?


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    Bonjour,

    Je n'arrive pas à répondre à cette queston :

    La matière ne peut pas être détruite, elle peut juste être "modifié". À sa création, l'univers était très petit, tout la matière actuelle était réunie dans un espace très petit. C'était donc une singularité (ce qui peut se créer quand on étoile s'effondre sur elle-même). Sauf qu'il y a un problème, si l'unvers était une singularité au début il n'y aurait pas tout ce qu'il y a actuellement. Une singulrité ne peut pas exploser ou juste relâcher toute la matière en elle, le seul moyen (que je connais) qu'une singularité perd de la masse c'est avec le rayonnement de Hawking. Sauf que pour s'échapper du trou noir il faut avoir une mase nul (enfin pas vraiment, je n'ai pas trop envie de copier-coller Wikipédia donc si vous ne comprenez pas très bien je vous invite à y aller). L'univers à forcément été une singularité au tout début mais si on suis mon raisonnement l'univers devrait être vide.

    Je n'ai pas tout lu sur ce sujet donc il y a sûrement des choses que j'ignore qui on fait que je suis arrivé à ce résultat.

    Merci d'avance.

    -----

  2. #2
    Deedee81
    Modérateur

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Bonjour,

    Bienvenue sur Futura.

    J'ai déplacé dans le forum pédagogique probablement plus approprié, au moins pour le moment.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  3. #3
    Deedee81
    Modérateur

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Pas mal de confusions et de mélange dans tout ça. Je vais lister une série de points, assez brièvement, et il faudra peut-être approfondir certaines choses.

    - Tout d'abord, la singularité en question est celui d'un modèle théorique : celui obtenu avec la relativité générale. Or arrivé à ce stade, près de la singularité, les conditions sont si extrêmes que la théorie devient invalide, inutilisable.
    - Ensuite, le Modèle Standard de la Cosmologie ne remonte pas à "l'instant 0". Ce modèle qui est la base de notre description la plus aboutie de l'univers et de son évolution commence en fait dans la phase dense et chaud initiale, grosso modo la phase de soupe de quarks et gluons, un peu avant la nucléosynthèse (il faut ajouter la courte phase d'inflation). Ce modèle est qui est un condensé des données observables utilise la relativité générale. Mais comme il ne remonte pas à la singularité, akuna matata.
    - Si l'on prend le modèle issu de la relativité générale, il n'y a pas tant de problème que ça l'instant T=0 n'étant pas un instant de création (pour avoir création il faut qu'on puisse dire "avant y avait rien et après y avait quelque chose", or ici il n'y a pas d'avant, donc pas de création !!!!). Je prend souvent l'analogie de la sphère (la variété espace-temps est un peu plus compliquée que ça mais l'analogie reste bonne). Si l'espace-temps est une sphère, alors tous ses points sont équivalents, il n'y a pas de début, pas de fin, l'univers est, c'est tout. On peut tracer des coordonnées sur la sphère comme les latitudes et longitudes, mais ce choix est arbitraire. Il se fait que sur cette sphère il y a de la matière qui elle n'est pas la même en tout point et on choisi le point le plus dense, la singularité, comme instant 0 avec une coordonnée de temps cosmologique T, mais l'évolution est avant tout dictée par la flèche du temps et non la géométrie, la flèche du temps étant liée à la thermodynamique et la physique statistique.
    - Mais on peut sans doute se passer de tout ça si on fait intervenir la mécanique quantique. Ce qui est inévitable près de la "singularité" (c'est pour ça d'ailleurs que la RG n'y est plus valide). Alors d'abord RG + théorie quantique des champs, sans rien modifier d'autre. C'est la théorie quantique des champs en espace-temps courbe. C'est là que se situent les travaux de Hawking. Et le rayonnement de Hawking concerne les horizons de trous noirs, pas la singularité. Ce rayonnement part du trou noir mais n'en sort pas !!! Et ce rayonnement concerne d'autres horizons (celui de Unruh/Rindler, l'horizon cosmologique). Donc là ça ne peut pas beaucoup nous aider.
    EDIT notons que le rayonnement part du TN mais y rentre également, et c'est ce rayonnement d'énergie négative qui fait "maigrir" le trou noir. Ce "double" rayonnement vient de l'interaction des fluctuations quantiques avec le champ gravitationnel mâtiné d'un horizon qui permet de "couper" en deux le rayonnement.
    - Dans les conditions aussi extrême qu'une singularité, c'est la gravité elle-même qui doit être vue d'un point de vue quantique. Et là, gros soucis, on n'a pas encore de théorie validée expérimentalement. On a juste des théories candidates : théorie des cordes, gravité quantique à boucles, relativité générale avec réduction quantique physique, géométrie non commutative, triangulations dynamiques causales, etc... etc... etc.... Théories même pas abouties complètement tellement c'est difficile (et aussi à cause du manque de guides expérimentaux) et offrant en plus chacune de nombreux modèles. A tel point que pratiquement chaque théoricien concerné à "son" modèle préféré. Faudra encore de la patience, ça avance tant au niveau théorique qu'expérimental (on peut aussi y participer Soit dans un labos pour de telles expériences, soit à grand coups de calculs théoriques.... c'est ce que je fais moi-même à mon très modeste niveau : actuellement je me bat avec la théorie des fibrés sur une algèbre, suite à une idée d'amélioration en gravité à boucles qui m'est venue, mais je manque souvent de temps, ce n'est pas mon métier).
    - Mais tous ces modèles de gravité quantique aboutissent à la même conclusion. Il n'y a pas de singularité.
    Cela semble même une situation inévitable si on en croit : https://en.wikipedia.org/wiki/Asympt...uantum_gravity
    Marier gravité et mécanique quantique semble faire disparaitre les singularités et les divergences (qu'on rencontre par exemple en théorie quantique des champs orthodoxe et qui se résout par le programme de renormalisation, un extraordinaire succès de la théorie mais qui en montre aussi les limites). EDIT C'est le cas en particulier des cordes et des boucles qui sont les théories les plus avancées actuellement (je connais surtout les boucles. Les cordes n'ont jamais été ma tasse de thé)
    - Ces théories prédisent donc toutes un avant big bang (on parle de théories avec pré big bang)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9-Big_Bang
    L'instant T=0 devient juste une transition d'un univers existant de tout temps (du moins dans les modèles où le concept de temps macroscopique subsiste !!!! Même ça peut voler en éclat !). Plus de singularité... plus de problème..... si ce n'est qu'il y a autant de modèles que de théoriciens et que d'idées. Tout ou presque a dû être imaginé.
    Et là il faudrait être encore plus patient car on risque d'avoir difficile de vérifier.
    Dernière modification par Deedee81 ; 13/07/2020 à 08h19.
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  4. #4
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Salut,

    la page wiki sur le scenario pré-Big Bang est une horreur de confusion, notamment entre le scenario pré-Big Bang de Veneziano et Gasperini (900 citations) et la "théorie du Rebond" de Peter et Pinto-Nieto (150 citations). C'est ce qui arrive lorsque l'auteur de l'article n'a que "Ciel et Éspace" comme référence.

    Pour une critique récente du programme de la "sécurité asymptoptique" : Donoghue (2019/11) a critique of the asymptotic safety program .

    Pour une critique récente de l'école d'Ashtekar en gravité quantique à boucle : Bojowald (2020/02) critical evaluation of common claims in LQC.

    Pour la théorie des cordes j'ai déjà évoqué deux trois bricoles en attendant plus ...
    La voie ardue mais juste du révolutionnaire conservateur : bâtir en détruisant le minimum.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Deedee81
    Modérateur

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Citation Envoyé par mmanu_F Voir le message
    la page wiki sur le scenario pré-Big Bang est une horreur de confusion
    Oh misére de misère, merci pour la remarque. J'aurais dû regarder de plus près (et pas d'équivalent en anglais, grrrrr)

    Merci pour les ref. Selon les réponses de Balthazar et ce qu'il souhaite savoir, d'autres références seront sans doute utiles. On verra. C'est assez vaste.
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  7. #6
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Pour quelques élements de réponse à la question originale, sans remonter à la singularité (parce qu'on a pas besoin de remonter aussi loin et que c'est une question qui ne peut pas être traitée à légère : c'est *LA* question dans le collimateur des physiciens fondamentalistes actuels).

    DeeDee a donné une bonne piste pour comprendre comment créer à partir de rien : l'énergie (potentielle) gravitationnelle est négative.
    La matière (comme tu l'as compris) est une forme d'énergie positive (qui est conservée en l'absence de gravité).

    Je te laisse finir le raisonnement (si tu bloques, tu peux aller jeter un oeil par exemple sur cette discussion messages #94, #95 et le lien vers la prez de Linde, le message #110 peut aider un peu). Il y en a eu d'autres sur le forum, mais j'arrive pas à remettre la main sur celle avec l'explication à partir des équations d'Einstein...
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  8. #7
    BalthazarAbahel

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Merci de m'avoir répondu,

    Je ne suis pas encore au niveau pour comprendre tout ça. J'ai vu quelques vidéos sur la gravité quantiques à boucles et sur la théorie des cordes mais ça s'arrête là. Je pense que je vais attendre d'avoir plus de connaissances sur le sujet avant de m'y intéresser sérieusement (j'ai quand même un peu compris mes erreurs).

  9. #8
    Deedee81
    Modérateur

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Citation Envoyé par BalthazarAbahel Voir le message
    Je ne suis pas encore au niveau pour comprendre tout ça.
    Tu peux aussi poser des questions plus ciblées ou sur divers points. On peut adapter le niveau des réponses.
    Mais potasser le sujet par toi-même est aussi une bonne idée (attention à la mauvaise vulgarisation, ça cours les rues)
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  10. #9
    BalthazarAbahel

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Merci je vais aller voir ça.

  11. #10
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    J'ai retrouvé mon explication via l'équation d'Einstein : https://forums.futura-sciences.com/d...ml#post5726404
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  12. #11
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    concernant le statut de la résolution des singularités de genre espace (big Bang, trous noirs) en théorie des cordes, j'en profite pour traduire un passage un peu plus récent que celui que j'avais donné dans l'autre fil.) Il s'agit d'un extrait de Balasubramanian (2011) what we don't know about time :

    Une prédiction particulièrement frappante de la relativité générale est qu'il existe des singularités d'espace-temps. Celles-ci peuvent être de genre temps (i.e. localisées dans l'espace), de genre lumière (i.e. localisées sur une courbe nulle) ou de genre espace (i.e. localisées dans le temps). L'un des objectifs d'une théorie quantique de la gravité telle que la théorie des cordes est de résoudre ces singularités. En effet, de nombreuses singularités qui apparaîtront naïvement dans un traitement gravitationnel classique sont comprises en théorie des cordes et résolues par divers mécanismes. [B]Mais si beaux que soient ces résultats, ils impliquent tous des singularités temporelles ou nulles. Nous n'avons aucun exemple de résolution réussie de singularités localisées dans le temps telles que celles du Big Bang ou à l'intérieur des trous noirs formés par effondrement stellaire.
    Pour les intéressés, plus de détails sont donnés dans la section 3 (et les reférences qui s'y trouvent).

    Il y a eu des aventures plus récentes évidemment, mais pas de quoi crier victoire prématurément, loin de là, la question de leur résolution reste toujours ouverte, quelque chose de moche arrive au temps et rien ne garantit à priori que le problème soit curable. Je connais même des singularités nécessaires à la cohérence de la théorie de la gravité quantique qui ne doivent et ne peuvent pas être résoluent.

    Pour les dernières news, tu peux aller écouter la question de Raghu et les réponses (vidéo calée à 1'29'30) lors de la discussion sur les avancées récentes vers la résolution du paradoxe de l'information, la semaine dernière lors de la conférence annuelle Strings2020 :
    Raghu: "In string theory, do we have a slightly generic mechanism for resolving singularities?"
    Andy: "There is very noticeably not a generic mechanism for resolving the Schwartzschild singularity. It would be interesting if there were."
    ...
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  13. #12
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Un point intéressant sur l'énergie potentielle gravitationnelle négative. Comme je l'ai signalé, ce constat (directement relié à la nature toujours attractive de la gravité) permet de créer des univers à partir de rien, ce qui est cool, mais malheureusement il est aussi à la source des difficultés techniques pour quantifier la gravité (et s'approcher de la singularité), ce qui est moins cool.

    Je bossais justement ce matin sur un papier de revue de Hawking sur l'approche de la gravité quantique par les intégrales de chemin (aka la gravité quantique euclidienne, pas de page fr.wiki évidemment) où il en parle explicitement :

    L'action euclidienne pour les champs scalaires ou de Yang-Mills est définie positive. Cela signifie que l'intégrale de chemin sur toutes les configurations de ces champs converge, et que seules les configurations qui disparaissent aux grandes distances contribuent. L'action pour les champs de fermions n'est pas définie positive. Cependant, on les traite comme des quantités anti-commutantes de sorte que l'intégrale de chemin converge.

    D'un autre côté, l'action gravitationnelle euclidienne n'est pas définie positive. La raison en est que bien que les ondes gravitationnelles transportent de l'énergie positive, l'énergie potentielle gravitationnelle est négative puisque la gravité est attractive. Malgré cela, en relativité générale classique, il semble que l'énergie ou la masse totale, mesurée à l'infini, pour un champ gravitationnel plat asymptotiquement est toujours non-négative. C'est la conjecture d'énergie positive. Ce qui semble se produire, c'est que chaque fois que l'énergie potentielle gravitationnelle devient trop grande, un horizon des événements se forme et la région où la gravité est trop intense subit un effondrement gravitationnel, laissant derrière elle un trou noir de masse positive. On pourrait donc s'attendre à ce que les trous noirs jouent un rôle dans le contrôle de l'action gravitationnelle indéfinie dans la théorie quantique et il y a des indications que c'est effectivement le cas.
    La voie ardue mais juste du révolutionnaire conservateur : bâtir en détruisant le minimum.

  14. #13
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Ta conclusion que l'univers devrait être vide, m'a rappelé une autre question, reliée : Pourquoi l'Univers est-il si gros ? La réponse courte c'est qu'on ne sait pas (encore). La réponse longue et bien plus intéressante (et en anglais, les sous-titres ne semblent pas dispo chez moi) peut être trouvée dans la conf grand public de Nima Arkani-Hamed en 2013 : why is there a macroscopic universe?
    La voie ardue mais juste du révolutionnaire conservateur : bâtir en détruisant le minimum.

  15. #14
    BalthazarAbahel

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Je vais regarder ça merci.

  16. #15
    cosmologiste 88

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Notre univers est t-il issus d’une singularité
    Ou pour le dire autrement, qui avait t-il avant le big bang

    (désolé à l'avance pour les fautes d'orthographe)

    Introduction : Quand on remonte le film du big bang, on arrive à un moment qui s’appelle l’inflation, qui est une période ou l’univers est rentré dans une expansion très violente qui à duré quelque milliardième de seconde après le big bang. Et quand on arrive avant l’inflation, il y a une période qui s’appelle l’air de Planck ou 3 forces fondamentales, c'est-à-dire électromagnétisme, nucléaire faible et forte étaient lié. L’univers était dans quelque chose de très petit et de très dense donc cela est effectivement une singularité et cette singularité est prédite par la relativité générale mais cette prédiction est également une faiblesse. Quand on nous dit au collège et au lycée que l’univers est issus d’une singularité initiale c’est enfaite quelque chose qui n’est pas totalement comprise car enfaite lorsque que l’univers devient une singularité initiale relativité générale ne marche plus, on ne peut pas utiliser juste la relativité générale pour décrire le début de notre univers et on ne peut pas non plus utiliser juste la mécanique quantique donc il faut unifier les deux, il faut avoir recoure à une théorie de gravité quantique qui est très compliqué.

    Théorie des cordes : La théorie des cordes nous dit que les particules fondamentale comme les quarks sont en faite des brins d’énergie qui peuvent s’étirer et osciller, ce que l’on appelle des cordes et la façon dont ces cordes vibrent détermine les propriété fondamentale de notre univers, la théorie des cordes ou plutôt la théorie M nous append des choses sur les débuts de l’univers. La théorie M nous dit, pour simplifier que les cordes peuvent s’étirer pour former des membranes et que les membranes univers peuvent s’entrechoquer et libérer une grande quantité d’énergie dans l’univers qui est dans une des membranes, ce que l’on appelle un big bang.

    Théorie de la gravité quantique à boucle : Elle nous explique que au niveau quantique l’espace est discontinue et il fait de petite brique appelé réseaux de spin, en vulgarisation, on pourrait appeler ça des atomes d’espace temps et que pour qu’il évolue il y a une structure entre les réseaux de spin que l’on appelle mousse de spin, et cela est une représentation quantique de l’espace temps. Et d’après la gravité quantique à boucle, avant notre univers il y avait un autre univers qui était en contraction généralisé et au lieu qu’il finisse dans une singularité type big crunsh, il à rebondit à la densité de Planck qui est de 5,15500×1096 kg•m-3 pour ensuite rentrer en expansion et donné notre univers.
    Il y a plein d’autre théorie comme ça qui nous explique les débuts de l’univers, comme une qui dit que notre univers serait issus d’un trou de ver qui se serais évaporé puis explosé, et je trouve qu’il est plus judicieux d’avoir recoure à se type de théorie que de penser que l’univers est forcément issus d’une singularité car de toute façon ça ne marche pas.

    Pour approfondir je recommande
    https://youtu.be/MwIb6P0TBnI?list=PL...IVjJtuQ6MbDLgo
    https://youtu.be/3MJJvXGuDag

    Sinon il faut lire des livres ou encore regarder des conférence

  17. #16
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Je reposte ici : https://forums.futura-sciences.com/d...ml#post6618503

    Il s'agit d'un bon exemple récent des filouteries caractéristiques de la singularité initiale, elle arrive cette fois encore à se dérober au regard pourtant très perçant de notre meilleure théorie de la gravité quantique, la dualité AdS/CFT.

    Singularité ou pas singularité ? On ne peut pas conclure, le régime dans lequel une singularité ou un rebond pourrait être distingués, est en dehors du domaine de validité de leur modèle cosmologique branaire :

    We emphasize that the cosmological interpretation is not appropriate in the region where the Big Bounce takes place, because a 4-dimensional
    description of gravity localized on the brane is achievable only when the brane sits far from the black hole horizon.
    Encore râté !
    La voie ardue mais juste du révolutionnaire conservateur : bâtir en détruisant le minimum.

  18. #17
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Puisque je suis là, une autre remarque intéressante est passée sur twitter aujourd'hui, faisant suite à une remontée d'un toujours très bon article de vulga de Natalie Wolchover de l'année dernière relatant le débat initié par l'équipe de Neil Turok sur la validité de la célèbre approche de Hawking et Hartle décrivant un univers sans bord initial dans le formalisme de la gravité euclidienne (un formalisme d'intégrale de chemin gravitationnelle développé notamment par Hawking).

    L'échange du jour entre Will Kinney (dans le rôle du vieux cosmologiste inflationnaire provocateur) et Thomas van Riet (dans le rôle du jeune expert en gravité quantique/ théorie des cordes qui monte) donnait ça :

    Will : "Physicists hate hate hate the idea that the universe had a beginning. It's a profound, and unjustified bias."
    Thomas : "Hate for good reason: almost all textbooks interpret the Big Bang like that. But when you learn epsilon more you realise there is no reason."

    La début du temps (aka la singularité initiale) n'est pas un gros mot dans la bouches des spécialistes de la question, elle reste une alternative viable, sa résolution n'est pas une conséquence inévitablement évidente de la gravité quantique. Si vous entendez des vulgarisateurs prétendre le contraire, c'est qu'il n'ont jamais étudié et compris le problème, ils répètent seulement un préjugé sans fondement solide.

    (Maintenant que je l'ai à nouveau sous les yeux, je me redemande ce que Thomas a voulu dire avec son "epsilon" ? J'aurai la réponse bientöt ...)
    La voie ardue mais juste du révolutionnaire conservateur : bâtir en détruisant le minimum.

  19. #18
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Citation Envoyé par cosmologiste 88 Voir le message
    Notre univers est t-il issus d’une singularité
    Ou pour le dire autrement, qui avait t-il avant le big bang

    (désolé à l'avance pour les fautes d'orthographe)

    Introduction : Quand on remonte le film du big bang, on arrive à un moment qui s’appelle l’inflation, qui est une période ou l’univers est rentré dans une expansion très violente qui à duré quelque milliardième de seconde après le big bang. Et quand on arrive avant l’inflation, il y a une période qui s’appelle l’ère de Planck ou 3 forces fondamentales, c'est-à-dire électromagnétisme, nucléaire faible et forte étaient lié.
    Bien que ce soit très souvent représenté ainsi :

    Big Bang (t=0) ---> Inflation ---> Expansion

    on a un scénario plus cohérent ainsi :

    --- Inflation ---> Big Bang ---> Expansion

    L'inflation n'est pas bornée dans le passée, on se débarrasse du t=0 qui n'a plus aucune signification particulière (edit : plus exactement l'inflation peut se dérouler sur une durée arbitrairement longue avant, bien que pas infiniment longue), et c'est le changement de phase du vide inflationnaire qui induit un Big Bang chaud suivit d'une expansion classique.
    Dernière modification par Gilgamesh ; 18/07/2020 à 21h46.
    Parcours Etranges

  20. #19
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Salut,
    Citation Envoyé par Gilgamesh Voir le message
    Bien que ce soit très souvent représenté ainsi :
    Big Bang (t=0) ---> Inflation ---> Expansion
    on a un scénario plus cohérent ainsi :
    Inflation ---> Big Bang ---> Expansion
    Comme aime à le dire Alan Guth, l'inflation est une théorie qui décrit le "Bang" du Big Bang :

    Despite its name, the (standard) big bang theory is not really a theory of a bang at all. It is really only a theory of the aftermath of a bang. The equations of the theory describe how the primeva! fireball expanded and cooled and congealed to form galaxies, stars, and planets, ali of which is a tremendous accomplishment. But the standard big bang theory says nothing about what banged, why it banged, or what happened before it banged. The inflationary universe is a theory of the "bang" of the big bang.

    Guth (1997) the inflationary universe: the quest for a new theory of cosmic origins
    Citation Envoyé par Gilgamesh Voir le message
    L'inflation n'est pas bornée dans le passé, et c'est le changement de phase du vide inflationnaire qui induit un Big Bang chaud suivit d'une expansion classique.
    On est d'accord que l'inflation est bien géodésiquement incomplète dans le passé ? Ou j'ai râté quelque chose depuis Borde, Guth, Vilenkin (2001) inflationary spacetimes are not past-complete ? (Cette conclusion semblait tenir encore en 2014, cf page 296 de Baumann & macAllister (2014) inflation & string theory)
    La voie ardue mais juste du révolutionnaire conservateur : bâtir en détruisant le minimum.

  21. #20
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Tout ce que j'ai compris en écoutant mon Maître Guth c'est que y'a un théorème comme quoi le multivers inflationnaire ne pouvait pas être infiniment vieux. Donc la question de l'Origine surgit quand même dans ce scénar. Mais on l'a rejeté loin, loin, loin derrière la barrière (j'ai édité).
    Dernière modification par Gilgamesh ; 18/07/2020 à 21h25.
    Parcours Etranges

  22. #21
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Citation Envoyé par Gilgamesh Voir le message
    Tout ce que j'ai compris en écoutant mon Maître Guth c'est que y'a un théorème comme quoi le multivers inflationnaire ne pouvait pas être infiniment vieux. Donc la question de l'Origine surgit quand même dans ce scénar. Mais on l'a jeté loin, loin, loin derrière la barrière (j'ai édité).
    Je ne sais pas trop ce qu'il est raisonnable de dire sur l'âge du multivers... Tu parles bien d'inflation éternelle, non ?
    L'incomplétude géodésique dont je parle plus bas se contente de tirer des conclusion pour notre petit univers. Par exemple dans le Brandenberger, Peter (2016) bouncing cosmologies: progress & problems puisque je l'ai sous la main :

    If inflation is realized by the dynamics of scalar matter fields coupled to Einstein gravity, then the Hawking-Penrose singularity theorems can be extended to show that an inflationary universe is geodesically past incomplete. Thus, there necessarily is a singularity before the onset of inflation. Hence, the inflationary scenario cannot yield the complete history of the very early universe.
    Concerant l'inflation éternelle, les attaques contre sa légitimité, en particulier son utilisation illégale des théories de champs effectives en dehors de leur domaine de validité, sont devenues de plus en plus précises et répétées au cours des dernières années, faisant de plus en plus pencher la balance des probabilités en sa défaveur. Son inadéquation avec les règles du jeu de la gravité quantique (conjecturée avec le soutien de la théorie des cordes) peuvent être regroupées derrière le motto : eternal inflation is in the swampland (l'inflation éternelle est dans le marais de la gravité quantique). Je distribue les reférences à la demande ...
    La voie ardue mais juste du révolutionnaire conservateur : bâtir en détruisant le minimum.

  23. #22
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Citation Envoyé par mmanu_F Voir le message
    Je ne sais pas trop ce qu'il est raisonnable de dire sur l'âge du multivers... Tu parles bien d'inflation éternelle, non ?
    Eh beh justement, il me semble qu'il y a une subtilité de traduction, il faut traduire eternal inflation par inflation perpétuelle (une fois commencée elle ne peut pas cesser, mais elle est bornée dans le passée).

    L'incomplétude géodésique dont je parle plus bas se contente de tirer des conclusion pour notre petit univers. Par exemple dans le Brandenberger, Peter (2016) bouncing cosmologies: progress & problems puisque je l'ai sous la main :

    Concerant l'inflation éternelle, les attaques contre sa légitimité, en particulier son utilisation illégale des théories de champs effectives en dehors de leur domaine de validité, sont devenues de plus en plus précises et répétées au cours des dernières années, faisant de plus en plus pencher la balance des probabilités en sa défaveur. Son inadéquation avec les règles du jeu de la gravité quantique (conjecturée avec le soutien de la théorie des cordes) peuvent être regroupées derrière le motto : eternal inflation is in the swampland (l'inflation éternelle est dans le marais de la gravité quantique). Je distribue les reférences à la demande ...
    Possible, je ne pense pas pouvoir suivre le débat sur l'aspect formel de la théorie.
    Parcours Etranges

  24. #23
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Citation Envoyé par Gilgamesh Voir le message
    Eh beh justement, il me semble qu'il y a une subtilité de traduction, il faut traduire eternal inflation par inflation perpétuelle (une fois commencée elle ne peut pas cesser, mais elle est bornée dans le passée).
    Si t'avais une ref sur la question ça m'irait bien...
    La voie ardue mais juste du révolutionnaire conservateur : bâtir en détruisant le minimum.

  25. #24
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Google et wikipedia pointe vers Guth (2007) eternal inflation & its implications qui le dit bien dans l'abstract:

    Although inflation is generically eternal into the future, it is not eternal into the past: it can be proven under reasonable assumptions that the inflating region must be incomplete in past directions.
    Mais ça me semble pointer dans ma direction : notre univers, et pas le multivers est fini dans le passé ...

    Et le théorème qu'il pointe (et auquel tu faisais référence) est bien (cf §6 p.14) celui que je cite plus bas (#19).
    Dernière modification par mmanu_F ; 18/07/2020 à 17h14.
    La voie ardue mais juste du révolutionnaire conservateur : bâtir en détruisant le minimum.

  26. #25
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    Citation Envoyé par mmanu_F Voir le message
    Google et wikipedia pointe vers Guth (2007) eternal inflation & its implications qui le dit bien dans l'abstract:



    Mais ça me semble pointer dans ma direction : notre univers, et pas le multivers est fini dans le passé ...

    Et le théorème qu'il pointe (et auquel tu faisais référence) est bien (cf §6 p.14) celui que je cite plus bas (#19).
    Dans ce que je comprend, le Multivers c'est l'ensemble de l'espace en inflation (à des taux variables de place en place) et qui s'effondre de place en place pour former des univers. Vu ce qui est dit de l'incomplétude passée de l'inflation, c'est bien l'ensemble du Multivers qui n'est que perpétuel, et non éternel.

    C'est terrible ^^ mais cette idée d'inflation perpétuelle ça m'évoque irrésistiblement ce vers sublime de Dante, décrivant le fronton de l'Enfer au début de la Divine Comédie (chant III) :

    Par moi on va dans la cité dolente,

    Par moi on va dans l’éternelle douleur,

    Par moi on va vers la gent perdue.

    La Justice a mû mon Créateur : la divine Puissance,

    la Sagesse suprême et le premier Amour me firent.

    Rien avant moi ne fut créé, que d'éternel, et je dure éternel :

    vous qui entrez, laissez toute espérance !
    Dernière modification par Gilgamesh ; 18/07/2020 à 21h43.
    Parcours Etranges

  27. #26
    mmanu_F

    Re : L'univers était-il une singularité à ses débuts ?

    OK, on converge. Et le passage qui réconcilie ton point de vue global (tout le multivers a un début) à mon point de vue local (mon univers a un début) ne se trouve pas dans Dante (dommage) mais dans Guth :
    There is of course no conclusion that an eternally inflating model must have a unique beginning.
    Chaque point dans le multivers a un début à sa propre histoire (si cette histoire a un taux d'expansion moyen positif), mais moi dans mon univers je peux ne considérer que mon histoire à moi, avec son début, sans avoir besoin de me soucier de tous les infinis et leurs rapports dans l'enfer (pour les probabilistes) du multivers. Cool.
    La voie ardue mais juste du révolutionnaire conservateur : bâtir en détruisant le minimum.

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