"le lecteur, dans un cadre fictif, ne peut percevoir ce "rayonnement de joie" puisque celui-ci n'existe qu'à l'état de bribe."
Tu peux t'expliquer plus en détail?
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"le lecteur, dans un cadre fictif, ne peut percevoir ce "rayonnement de joie" puisque celui-ci n'existe qu'à l'état de bribe."
Tu peux t'expliquer plus en détail?
Par définition, l'ineffable ne peut être exprimé avec notre langage. Cette problématique n'en est donc pas une. Plutôt se demander : si, par définition, le langage peut exprimer les réalités les plus absurdes (le merveilleux, le langage étant signifiants + signifiés) comment peut-il y avoir de l'ineffable ? On remarque qu'il y en là où la vérité-convention sur laquelle se base le langage (tous doivent avoir accès aux mêmes signifiants et aux mêmes signifiés) ne peut être appliquée : l'être, dans la mesure où la réalité de mon être n'est que connue de moi, càd que je peux mettre un mot sur une sensation, mais l'autre ne fera pas le lien entre ce signifiant et ce signifié
Je propose plutôt : comment l'ineffable peut-il devenir communicable ? Comme ça on peut envisager l'art.
Ne vaudrait-il pas mieux "qu'est-ce qui est ineffable?", ce qui permettrait tout à la fois de traiter les conditions de l'indicibilité, de les remettre en question puis d'envisager par quels moyens elles peuvent être dépassées?
Je te serais reconnaissant de bien vouloir nous faire part de ta réflexion sur le sujet, quelle que soit la problématique, en notant ici ton plan détaillé.
Pour le plan détaillé : plus tard.
"Qu'est-ce qui est ineffable ?" : trop restrictif. Le sujet-notion demande de trouver la tension qui y existe. Et justement, montrer que l'ineffable paraît d'un premier abord une idée absurde, puisque le langage peut a priori tout dire, c'est, d'une part, définir le langage, et donc l'ineffable (puisqu'il n'est défini que d'une manière négative : ce qui ne peut être dit), et d'autre part établir le paradoxe apparent que la dissertation se propose de résoudre. Deuxièmement, se demander qu'est-ce que l'ineffable évite une partie du problème : la question est alors posée sur le modèle de l'être et non du devenir. En effet, puisque le langage peut tout dire, c'est que ce qui est ineffable ne l'est que provisoirement, et pas absolument. Pourquoi ? C'est ce que qu'on essaie de résoudre...Une piste de réflexion : Hegel disait que l'ineffable n'est que l'esprit obscur, càd que les mots comme agents extérieurs au sujet le forcent à organiser sa pensée et lui donner sens, à la rendre rationnelle dirions-nous.
"L'ineffable paraît d'un premier abord une idée absurde, puisque le langage peut a priori tout dire" : qui prétend que le langage peut tout dire? Personne, il me semble. Je ne vois nul paradoxe concernant l'ineffable. Il existe, chacun le sait, chacun sait que le langage a ses limites!
Le langage peut être défini comme le rapport en un signifiant et un signifié. Le fait que je puisse dire (et être compris !) lorsque je dis "un dragon vole devant ma maison" montre bien qu'il peut exprimer ce qui n'est pas. De là, l'imagination, dans une certaine mesure, peut tout inventer; et le langage peut aussi tout dire. Il suffit juste que le rapport en signifiant et signifié soit maintenu : je montre une image de dragon, je dis "ça c'est un dragon", et hop ! tout le monde peut voir un dessin même si ce qu'il représente est absurde, et donc comprendre ce qu'est un dragon ! Dans le cas des sentiments, je n'ai pas accès à la réalité d'autrui, voilà le seul problème : il ne peut pas me dire "ce que je ressens là, c'est ..." puisque le mot n'existe pas ! Par exemple : on parle d'amour, de passion, mais tout ça reste très général !
De plus, une langue a ses limites, non pas le langage. Une langue, par sa grammaire, son lexique (quoique...) conditionne l'esprit et sa manière d'appréhender le réel. (cf. Par-delà Bien et Mal, aphorisme 20)
J'attends en tout cas ton plan détaillé!
Si l'on rapporte cette idée d'étouffement à une notion de quantité : Dans le roman noir, il est indéniable que l'atmosphère sombre, obscure prévaut sur le reste. Ainsi, il est permis de dire que le "rayonnement de joie" n'est que détail, n'est que fragment et ne peut donc être perçu. Tout et notion de quantité et d'intensité. Le rayonnement, même plus intense, ne peut exister s'il est dominé par un cadre obscur.
Bref, nous partons dans des notions assez abstraites !
Bonjour,
depuis le temps que je traine sur ce forum pour glaner quelques informations je prends enfin mon courage à deux mains pour poster ce message.
J'ai moi aussi participé aux deux épreuves du concours général de français. Si j'ai pondu une vraie daube au premier, le deuxième sujet m'a plus inspirée. Après m'être pris la tête pour rien, j'avais en effet décidé d'y aller au feeling... Bien m'en a pris puisque libérée de toute pression, je peux être satisfaite de ce que j'ai écrit, et d'après moi c'est tout ce qui devrait compter.
La première lecture du sujet m'a quelque peu laissée pantoise, j'avoue^^ aussi après avoir passé 1h30-2h à réfléchir dessus, j'ai finalement fait une première partie où j'expliquais ce en quoi consiste une œuvre imaginaire et d'où elle tient sa puissance, d'après moi. Dans une seconde, j'ai interprété ce "rayonnement de joie" comme le succès qu'ont les livres auprès de la société. Je me suis demandé ce qui faisait d'un livre qu'il était populaire et si le fait d'écrire des oeuvres imaginaires, qui plaisent d'avantage au public, était la clé du succès économique. Existe-t-il une recette du livre à succès? Est-ce que le succès économique doit être l'effet recherché par un écrivain? Sachant que dans notre société, un écrivain ne peut vivre de sa plume que si ses livres se vendent...
Quand on voit que certains livres qui n'ont pas d'autres rôles que celui de divertir, qui ne présentent donc aucun intérêt en soi, connaissent un succès mondial...
Je me souviens plus très bien de ce que j'ai dit d'autre (c'est souvent comme ça, une fois que c'est écrit et couché sur la papier, c'est oublié) mais en guise de conclusion, j'ai demandé si on n'allait pas vers une forme de roman unique ou bien si, comme le dit P. Forest, les livres sont une "inépuisable réserve de mystère, de silence et d'énigme"?
Petit clin d'œil qui, s'il était futile, m'a beaucoup amusée!
Peut-être que j'ai eu une interprétation complètement erronée toujours est-il que ces 5h20 n'ont pas été un calvaire cette fois.
Voilà, merci de me répondre, que ce soit pour me dire que j'ai foncé tête baissée dans un mur ou pour discuter de mes idées!
j'ai grosso modo fais le même plan, bien sûr, les idées plus précises ne sont probablement pas les mêmes, enfin, être satisfait de son travail, peut-on avoir de meilleur récompense?
Hegel dit que nous disposons d'un langage parfait, qui permet de tout dire, le problème c'est que l'envie de le dire n'est pas la, ca serait trop fade et trop decevant d'exprimer des sentiments par exemple avec des mots communs. La est la vraie difficulté, car au fond, l'homme n'aime pas tellement rafiné sa pensée. Donc, on pourrait tout définir, il n'existerait pas d'ineffable, ce qui crait un paradoxe avec la problématique.
Ensuite, Wittgenstein s'oppose a Hegel en montrant que notre langage est imparfait, car toute proposition exprimé dans un langage quelconque constitue une image de la réalité, avec qui elle entretient une correspondance. Celle ci obéit a des règles, sans quoi on ne pourrait pas passer aux mots et vice versa. Cette règle est une constante, la règle de grammaire s'impose alors, elle garantit le cryptage et le decryptage par l'interlocuteur, et pas seulement pour les langues, mais tous les signes extralinguistiques (notes de musiques, maths) ou d'autres types de codages, comme les pleins et creux sur un microsillon. En + de cela, la "métagrammaire" nous permet de savoir quand passer d'un codage à un autre.
En gros, il est impossible de penser de maniere sensée au dela de mon langage., ce que je peux dire, je ne peux pas le penser au sens strict du verbe penser, je le sens, percois, craint, l'imagine, peut etre avec beaucoup d'acuité, mais jamais ne le "pense". Inutile alors de rechercher un langage parfait, si raffiné et si extensif que soit mon vocabulaire. Dans ce cas, les problèmes que des discipline comme la théologie, la philosophie ou autres se proposent de resoudrent n'en sont pas ! Ce sont en réalité des fautes de grammaire, des fautes de logique, des fautes de pensées, tout comme les oxymores du type "un cercle carré" ! On peut l'ecrire mais jamais le penser ! Essayer de dessiner un cercle carré !
On pourrait croire alors qu'il est inutile de disserter dessus, on n'en tirera jamais rien de vrai, voir jamais rien de bon.
MAIS =D, le "second Wittgenstein" démontre que l'ineffable peut ne pas etre exprimer, OK, mais indiquer, il faut faire l'equivoque entre les mots et les concepts, la philosophie retrouve alors son statut, non pas pour donner le fin mot, mais pour une tentative d'elucidation simultanée du langage et des pensées.
Enjoy
Marjo, je ne suis pas sur que tes digressions économiques soient particulièrement appréciées par le jury, qui attendait plutôt, me semble-t-il, une analyse pure des oeuvres imaginaires et de leur rayonnement de joie.
Caut, je te remercie vivement pour tes précisions, mais j'avoue avoir en quelques endroits du mal à suivre la logique du raisonnement ; notamment ici: "Il est impossible de penser de maniere sensée au dela de mon langage,..., Ce que je peux dire, je ne peux pas le penser au sens strict du verbe penser. [...] Inutile alors (??) de rechercher un langage parfait, si raffiné et si extensif que soit mon vocabulaire. Dans ce cas, les problèmes que des discipline comme la théologie, la philosophie ou autres se proposent de resoudrent n'en sont pas ! Ce sont en réalité des fautes de grammaire, des fautes de logique, des fautes de pensées (??) ..."
Merci d'apporter quelques éclaircissements.
Euh, le langage ne peut absolument pas tout exprimer...
Parce que vous deux (Caut et La Rivera) établissez un lien flagrant avec le domaine mathématique (bijection entre signifiant, signifié et grammaire en l'occurrence). Dans ce cas, autant poursuivre l'analogie jusqu'au bout (et sans argument réductionniste si possible).
Or ce domaine affirme tout simplement qu'aucun langage parfait n'existe, si l'on par du postulat que les propositions d'un langage sont associables aux nombres entiers de manière bi-univoque. Tout langage possèdera nécessairement au moins une proposition indécidable. Et la vérité de cet indécidable...est indicible.
Je vous renvoie à l'excellent logotron de Jean-Pierre Petit. (l'explication de l'inexistence d'un langage parfait vient après quelques pages, à partir de la 12)
http://www.savoir-sans-frontieres.co...s/logotron.htm
Un exemple simple d'indicible : je vous demande de me dire qui rase le barbier rasant tous les hommes ne se rasant pas eux-mêmes, et exclusivement ceux-là, d'un village?
(problème appelé paradoxe de Russel)
Vous pourriez me répondre que l'impossibilité de fournir une réponse se tient au-delà des contraintes du langage : et c'est pourtant faux si l'on se permet d'établir une bijection entre langage et théorie mathématique.
Une longue liste peut s'établir de ce genre d'indicibles.
"Je mens" : je vous demande de me dire si cette proposition est vraie ou fausse?
Ce genre de propositions sont indécidables. Il est à noter que le lien avec le théorème de Gödel est extrêmement fort, puisque Gödel établit l'incomplétude d'un système (c'est à dire, l'impossibilité pour tout système mathématique de révéler de manière mécanique toutes les propositions vraies inhérentes à ce système) en affirmant qu'il existe une proposition indécidable dans tout système, du moment que celui-ci est consistant (c'est à dire, qui ne se contredit pas).
D'aucuns ont vu dans le théorème de Gödel la faillite irréductible de tout système formel (puisqu'aucun d'entre eux n'est capable de démontrer toutes les propositions vraies), d'autres au contraire y voient l'éternel renouveau des mathématiques (puisqu'il existera toujours une proposition vraie indémontrable).
Enfin, certains, comme Penrose, appliquent joyeusement le théorème d'incomplétude à la philosophie. Penrose a postulé que puisque l'esprit humain est capable d'affirmer la véracité de propositions sans que leur démonstration ne soit faite, celui-ci sera à jamais supérieur à celui d'un ordinateur. Sauf que Penrose oublie dans sa démonstration de vérifier l'hypothèse de la consistance du système forme (hypothèse nécessaire à l'application du théorème), qui est que le système ne se contredit pas lui-même.
J'en parle brièvement dans mon TPE, ici (paragraphe 3 ) : http://matieresprit.olympe-network.c...onscience.html
Concernant le langage, une solution serait d'affirmer, comme le fait le Logotron, que l'erreur est de vouloir négocier la pensée à travers le langage. Mais ce qui resterait, serait lui-même indicible!
Sinon, c'est drôle que tu aies toi aussi, Marjo, cité ou accommodé Forest. Cela vient peut-être du fait que les deux énoncés avaient le même type, la même forme. Pour les deux, on nous demandait de considérer une entité littéraire spécifique (les vrais livres, les oeuvres puissamment imaginaires), puis le caractère absolu (dans tous les vrais livres, dans toutes les oeuvres imaginaires) d'un de ses attributs (l'inépuisable réserve de mystère, le rayonnement de joie) au détriment d'un autre (l'évidence même de la vérité, même les plus noires).
J'utiliserai l'argument de Robin Wood pour affirmer que ce dont tu parles est un plaisir, pas un "rayonnement de joie" par définition primitif.j'ai interprété ce "rayonnement de joie" comme le succès qu'ont les livres auprès de la société.
Il reste que je trouve ton plan hautement original (l'économie!), quoique osé .
A propos du paradoxe de Russel, tu écris : « Vous pourriez me répondre que l'impossibilité de fournir une réponse se tient au-delà des contraintes du langage : et c'est pourtant faux si l'on se permet d'établir une bijection entre langage et théorie mathématique. »
Alors cette bijection (dont j’avoue mal comprendre le fondement) n'a à l'évidence pas lieu d'être. Car si cet énoncé n'a pas de réponse, c'est parce qu'il est fondamentalement contradictoire et non parce qu'il est exprimé dans un langage contraignant. Le paradoxe de Russel, dans l'indécidabilité même de sa rédaction, me semble ainsi être l'illustration parfaite de l'immense pouvoir d’un langage qui désigne même ce qui n'existe pas (le "cercle carré" dont parlait Caut me semble ici être un autre exemple probant). Le langage, alors, ne limite sa portée ni à ce qui existe, ni même à ce qu’il est possible de conceptualiser, ce qui est accessible à la pensée consciente.
L’ineffable ne serait donc, comme le postule Hegel, rien de plus que la pensée à son état de fermentation. Une fois celle-ci réellement déterminée par sa formulation consciente, elle peut alors, quelle qu'elle soit, être exprimée dans le langage.
Seul ce qui échappe à la raison humaine peut échapper à la langue.
En premier lieu, les mathématiques SONT un langage donc si la contradiction existe, elle est d'abord inhérente à ce langage. Il existerait peut-être un autre système d'axiome dans lequel l'énoncé trouverait une réponse, mais cela ne ferait que déplacer la contradiction, qui prend source dans le système d'axiome où elle naît. C'est de faire une correspondance entre ce système d'axiome et le langage qui permet d'affirmer que le langage est incomplet puisque tout système d'axiome qui ne se contredit pas l'est également.Car si cet énoncé n'a pas de réponse, c'est parce qu'il est fondamentalement contradictoire et non parce qu'il est exprimé dans un langage contraignant.
La méthode n'est pas de chercher de l'ineffable "trivialement" dans le langage que nous connaissons, mais de commencer par affirmer - sans preuve - qu'une correspondance peut être faite entre les mathématiques et le langage et que, puisque tout système formel consistant est incomplet, le langage doit l'être également. Tu m'auras répondu que cette correspondance n'a pas lieu d'être : c'est, d'une part, le débat entre réductionnistes et littéraires - très grossièrement - et, d'autre part, l'objet de tout le Logotron de Jean-pierre Petit qui explique mieux que moi pourquoi, mathématiquement, cette correspondance peut exister.
En mathématiques également il est très facile de désigner un cercle carré. Le problème ne réside pas dans désignation, mais dans l'explicitation de ses attributs et surtout de ses causes à partir de sa désignation. Ce qu'il y a d'ineffable dans un "cercle carré", c'est la courbure de ses côtés, son rayon, son centre de rotation...Le langage, lorsque confronté à un énoncé paradoxal, ne peut pas aller au-delà de la dénomination basique de l'objet, ou de ses attributs, et ne peut pas expliciter, comme le fait un raisonnement, les liens causaux à l'origine de cet objet. En mathématiques, ce n'est pas la désignation de l'objet qui pose problème (les objets sont des propositions), mais l'explicitation de l'enchaînement des théorèmes qui auront permis de rattacher cette proposition à un système d'axiome. Je te demande de me dire de quelle manière construire ce cercle carré dans notre monde humain? Tu ne peux pas - et tu pourras me répondre que cette impossibilité "se tient au-delà des contraintes du langage" comme je l'ai déjà écrit, mais c'est que justement cela n'a pas d'importance que l'impossibilité soit au-delà du langage ou non, puisqu'elle est répercutée dans le langage en lui-même ! De plus, tout énoncé de la forme auto-référentielle peut être ramené à un autre : l'énonciation du nom de ce qui n'a pas de nom. Et là, ton argument au sujet de la raison humaine ne tient plus. Parce que la raison humaine conceptualise très bien ce qui n'a pas de nom - (côtoyer ce à quoi nous ne donnons aucun nom est même l'essentiel de notre vie terrestre). Mais donner un nom à ceci, et c'est l'objet du langage, est impossible. Et si je te demandais de me donner le nom de ce qui n'admet pas de nom?l'immense pouvoir d’un langage qui désigne même ce qui n'existe pas (le "cercle carré" dont parlait Caut me semble ici être un autre exemple probant)
Ici, le problème ne réside plus au niveau de la raison humaine, mais bien du langage.
Enfin, tu te contredis Robin, puisque d'un côté, tu affirmes que "seul ce qui échappe à la raison humaine peut échapper à la langue" et de l'autre, tu réfutes mon argumentation de ce point-ci précisément par les mathématiques (puisque la raison humaine EST basée sur les mathématiques, ou la réciproque selon votre point de vue). Toute mon argumentation consistait justement à montrer que la raison humaine ne peut tout modéliser, et que donc l'ineffable existait à ce stade ci (en plus d'exister au niveau de ce qui n'a pas de nom). Que l'ineffable soit inhérent ou non au langage, ce n'est pas un problème puisque, tant qu'il existe, il affecte son expression par le langage lui-même.
Je doute fort que se soit la raison qui établisse le concept, mais plutôt une forme de conscience qui tente de figurer par des bribes d'images ce qui ne lui ai définit clairement par le langage. En cela, elle doit se baser à la fois sur la mémoire, l'expérience, certainement la raison (mais pas seulement elle),...Parce que la raison humaine conceptualise très bien ce qui n'a pas de nom
En tout cas j'ai hâte d'avoir les résultats, même si je me fais pas d'illusions (surtout en anglais xD, vive les lycées Français a NY et Londres ) Par contre c'est moche de pas avoir de classement si on est pas dans le Top 18, et c'est dans longtemps (Juin/Juillet)
Raison, intentionnalité, esprit, conscience...Le nom ou le concept importe si peu tant que "ça" reste justement accessible à une conceptualisation humaine.
Pour l'ineffable, je pense qu'il y avait aussi le fait que cela sert d'argument à la religion, enfin plus généralement l'ineffable est l'obscurantisme : sorte d'argument d'autorité "je ne peux pas expliquer c'est indicible".
Bref, j'avais le sujet L personnellement.
Les résultats sont bien fin juin/début juillet alors ? Enfin, dommage qu'il n'y ait pas d'avis donné ou quelque chose hors primés, car on ne saura jamais
Salut à tous.
J'ai fait le sujet des L cette année, et je l'ai trouvé assez simple. C'est pourquoi je pense que je l'ai lamentablement foiré!
Est-ce que les autres qui l'ont passé pourraient me donner leurs avis sur ce sujet, voire m'indiquer dans quelle direction allait leur plan? =)
Pour les sujets, je suis d'accord avec nyfanouar, ne rien savoir est vraiment chiant et irrespectueux envers notre travail je trouve... Bien sûr, une expérience comme celle-ci est toujours bonne à prendre m'enfin....
Magicberber, si tu parles de la philo, j'avais également le sujet des L... Simple, oui il l'était.. Après, je suis en général assez sévère sur les questions posées.
N'ayant pas beaucoup de matière à développer pour l'art, j'ai fait une première partie visant à montrer l'absurdité de la question que j'ai trouvé sincèrement décevante..Cela tenait sur les deux mots "nous" et "détourne"; je me suis amusé pour l'analyse quoi lol!
Quant à ma deuxième partie, je me suis débrouillé pour en arriver au questionnement confrontant irrationnel et connaissance... J'ai essayé de définir "cette connaissance du monde" ainsi que "l'art" tout en approfondissant mon questionnement et répondant plus ou moins au sujet....
En général, j'aime bien marcher comme cela sur certains sujets, je zoom sur une partie ou un mot du sujet, j'en fait une partie, tout en gardant le lien avec le sujet en lui-même et en y répondant, etc... c'est une gymnastique à prendre.. le risque étant de faire un hs en définissant seulement les termes sans raccorder au sujet..
Sincèrement, mon plan était assez maladroit... j'avais la gastro quand je l'ai fait..(j'ai fait ami ami avec les wc cette fois là d'ailleurs^^) et je me suis vraiment embrouillé dans ma deuxième partie. Mais je suis assez content de ma première partie où j'ai démonté le sujet fourni. Ils ne peuvent rien reprocher à mon analyse je pense.
après , je n'ai fait que 10pages. Le mec en face de moi avait l'air beaucoup plus sérieux, et bon^^ (il s'est tapé 16pages, et cela avec une tres grande liste d'auteurs à citer etc... j'ai vu son plan qui était solide.. chapeau, je lui souhaite d'avoir réussi^^).
D'ailleurs, vous, avez-vous cité des auteurs? perso, l'art est le sujet que je déteste, je n'avais aucun auteur dessus... j'ai tout de même cité Rousseau (pour le casser), Marc-Aurèle, Kierkegaard; ainsi que des guys comme oliver sacks et jérémy narby. C'était intéressant^^.
Toi,magicberber, qu'as-tu fait?
et Nyfanouar... Qu'as-tu fait ?
Personnellement j'ai trouvé la question assez intéressante, et je pense avoir fait un plan assez académique.
En gros (la flemme de résumer une dizaine de pages!), j'ai montré dans une première partie l'inverse de ce que tu as fait (= pourquoi l'art peut sembler dissociable du réel et donc de sa connaissance), puis une seconde partie pour montrer que l'art est quand même fortement lié au réel et donc soulever un paradoxe par rapport à ma première partie, paradoxe que j'ai essayé de résoudre en troisième partie en voyant l'art comme autre chemin vers la connaissance (interprétation =/= explication, par exemple), à condition d'accepter la subjectivité tout ça tout ça. J'ai vraiment essayé de coller le plus possible au sujet, pour éviter le hors sujet...
J'ai pas trouvé de quoi citer Rousseau dans mon plan, alors que je l'aurais surement fait sinon (et pas pour le casser, j'aime beaucoup ce bonhomme ^^), mais j'ai pu citer Arendt, Nietzsche, Platon, Kant,... Et le reste m'est sorti de la tête depuis.
Auteurs classiques pour plan classique, en somme. A mon humble avis, une bonne copie de bac. Mais pas une copie de lauréat .
Ah si, par rapport au réel, je me rappelle avoir cité Berkeley aussi. Par pur plaisir de livrer un argument farfelu d'un philosophe complètement à côté de la plaque, histoire de pouvoir contredire facilement ma 1ere partie .
humm... En effet, du pur classique lol! Je te comprends, parfois, mieux vaut être orthodoxe dans les plans... M'enfin, pour ma part, je préfère essayer des choses plus ou moins originales^^ en allant droit à ma pensée propre.. Le problème est que je me mets trop souvent en avant dans mes copies.
Pour info, Rousseau, je l'aime bien moi aussi ce bonhomme =D; mais il reste assez naïf dans certains cas. Ainsi, il peut s'avérer certes mignon, mais parfois bien idéaliste XD (j'adore ça^^).
Dis moi, tes auteurs, que leur as tu fait dire? quelles thèses as-tu utilisées?
Hmm Berkeley pour la réalité "en soi" qui n'existerait pas en dehors des sensations, Kant pour sa définition du Beau (l'équilibre des passions dans la contemplation tout ça ^^), Arendt pour sa définition de l'oeuvre d'art (=/= produit du travail ou de la recherche), Platon pour le bannissement des artistes de sa République (illusion), et Nietzsche pour l'interprétation qui sous-tend toute connaissance (puisque selon lui, on imprime notre mode de pensée trop humain à la compréhension du monde qui nous entoure).
Et toi donc, qu'as-tu dit sur tes auteurs, ou que leur as-tu fait dire, notamment à Rousseau?
hummm... je connaissais pas Berkeley...
Ah, Rousseau, je suis resté évasif, j'ai juste cité le fait que pour lui, tout homme à l'état de nature est doué de compassion. (pour citer son idéalisme et sa petite touche de naiveté^^)
Pour Kierkegaard, j'ai cité le fait que pour lui, la puissance de l'homme réside dans la subjectivité et non pas dans l'objectivité (et je suis entièrement d'accord avec lui, le correcteur le verra par lui-même, je m'en suis donné à coeur joie vu que cette disserte n'avait aucune répercussion sur moi^^). (afin de mettre en avant que la science qui se veut a fortiori objective n'a pas forcément raison)
Marc-Aurèle, j'ai parlé de l'harmonie intérieure de l'homme. Comme quoi l'homme doit s'accepter entièrement et non se renier. (confer le fait que l'homme, parfois, rejette ses sensations et ce qui pourrait être vu comme irrationnel, alors que cela fait tout de même partie de lui, donc du monde donc de sa connaissance)
Oliver Sacks, en rapport avec les bienfaits de la musique qu'il aurait découvert.
Jérémy Narby, en rapport avec "le serpent cosmique; l'adn et les origines du savoir"; les hypothèses qu'il y soulève sont réellement intéressantes, notamment en rapport avec le savoir de l'homme, le savoir tout court, et la connaissance qu'à l'homme du monde.
j'en ai peut-etre cité d'autres, mais je ne m'en souviens plus ^^"
bonjour a tous =)
moi ma prof de philo a tenu à m'inscrire au concours général, dont je n'avais jamais entendu parler
elle est ensuite partie en arrêt maladie un mois avant l'epreuve, me laissant sans aucun conseil ou préparation, même si j'ai lu par moi même
le sujet "l'ineffable" me semblait assez vaste, je me suis dit 6h ça va être long ^^
en fait pas tellement et j'ai donc de traiter Pouvons-nous dire l'ineffable ? qu'en pensez-vous et qu'auriez vous choisi comme angle d'approche ?
mdr, l'ineffable, je ne l'ai pas traité, mais il ne fallait pas t'inquiéter, il n'y avait aucune préparation à avoir pour ce concours^^, t'y vas au feeling, avec ce que tu sais, basta, c'est pour t'amuser avant tout =D! mais il est vrai, du reste, que 6h reste un laps de temps assez court finalement.
Bon, histoire de redonner un peu de vie à ce forum, je vous rappelle que les résultats du concours général seront donnés demain ! Normalement, les primés ont déjà reçu une lettre depuis longtemps, qui les invite à la traditionnelle cérémonie à la Sorbonne. Mais si vous n'avez pas reçu de lettre, il reste tout de même possible que vous ayez décroché un accessit ou une mention. Je vous enjoins donc à jeter un coup d'oeil à l'adresse suivante : http://eduscol.education.fr/D0073/palmares.htm
J'ai regardé l'année dernière pour voir si quelqu'un avait un prix dans mon lycée (perso je m'étais à moitié faite à l'idée que je n'aurais rien) et quelles surprise et joie en voyant mon nom dans le palmarès !!!
Si vous ne regardez pas le palmarès, vous recevrez de toutes façons très vite une lettre du ministère et de l'Association des Lauréats.
Alors Lauréats de la cuvée 2009, ne boudez-pas votre plaisir, manifestez vous sur ce forum !!!
Deprime générale ou absence possible de lauréat sur ce forum?