Trouver la suite (logique) de 1 . 3 . 5. 7
Ce fil afin d’en finir (je ne peux décidément pas me départir d’un optimiste juvénile et béat) avec cette question qui n’a pas de mauvaise réponse, donc pour laquelle la notion de « la bonne réponse » n’a pas de sens.
Avant de démontrer le point ci-dessus, on peut néanmoins, évoquer les réponses culturelles (ici en opposition avec réponses mathématiques (logiques)) :
Par réponse culturelle, j’entends réponse qui s’exprime en français de façon simple et « connue de tous », par exemple pour la suite commençant par 1, 3, 5, 7, on peut évidemment proposer 9 (la suite des nombres impairs), ou 11 (la suite des nombres divisibles uniquement par 1 et eux-mêmes). Mais ce n’est pas tout, en effet l’expression « réponse culturelle » sous-entend qu’elle dépend de la culture de celui qui répond, par exemple on aurait pu répondre 9 avec une autre justification (nombres palindromiques en base 2) voire 10 (nombres n tels que est premier) ou 13 (nombres tels que est premier). Ad nauseam … Ce type de réponse n’est donc pas purement objective et, a minima, il existe de très nombreuses réponses valides (et non une) dont le seul juge est, bizarrement, celui qui répond et non celui qui pose la question, car il est le seul détenteur de sa culture propre.
Mais, bien sûr, il y a pire, en effet si on veut « objectiver » la réponse en la rendant mathématique (logique), la question devient « Trouver une formule du langage XXX qui exprime la suite commençant par 1, 3, 5, 7 et calculer le suivant ». Pour être plus clair on peut fixer XXX à être le langage de l’arithmétique de Peano, c'est-à-dire ( est la fonction successeur) ; et pour la formule, là encore pour fixer les idées, on attend une réponse sous la forme : où est fonctionnelle en (c'est-à-dire que pour un donné, il n’y a qu’un seul qui vérifie (je ne m’en lasse pas)).
Par exemple , et on retrouve les nombres impairs.
Montrons d’abord que n’importe quel nombre entier peut être la suite de 1, 3, 5, 7 de façon « logique » avec la définition précédente : (*).
Le seul moyen que j’ai trouvé (mais il y a de la place pour l’imagination) pour rendre objective la notion de bonne réponse (déjà vu sur ce forum) : « Trouver la plus petite formule du langage XXX qui exprime la suite commençant par 1, 3, 5, 7 et calculer le suivant ». Il ne reste plus qu’à définir un ordre total sur l’ensemble des formules (Longueur + Lexicographique (à condition de définir un ordre sur les symboles du langage (Logique (y compris les variables) + XXX)) par exemple)(**). Ce qu'il y a de bien avec cette définition, c'est que celui qui pose la question ne détient pas forcément la bonne réponse.
(*) 1, 3, 5, 7 et < ne sont pas des éléments du langage, mais ils peuvent s’exprimer facilement
(**) 1, 3, 5, 7 et < doivent être comptés comme leur expression dans le langage choisi.
-----