Des chercheurs ayant conduit des expériences sur les conditions qui régnaient sur la Terre primitive suggèrent que celle-ci a pu englober un astre riche en soufre semblable à Mercure. Un scénario qui permettrait d’expliquer...
Lire la suite : http://www.futura-sciences.com/magaz...mercure-58005/
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Plus ça va, moins la Terre semble banale.
D'un côté ça renforce d'autres scénarios comme le Grand Tack, de l'autre ça amenuise d'autant l'hypothèse que la Terre aurait plein de "clones" extrasolaires.
Le chaos y est décidément pour beaucoup dans notre existence !
Salut,
Je ne m'avancerais pas trop vite.Envoyé par noir_ecaille
Tout d'abord, oui, la Terre n'est pas banale. Mais c'est probablement le cas de toute les planètes. Toutes doivent avoir leur lot d'événements ayant eut une incidence notable sur leur devenir. Quand on voit la richesse des systèmes extrasolaires, ça parrait assez clair.
Note que cela ne fait que renforcer ta remarque
Mais rien ne dit que la suite d'événements propre à la Terre soit absolument indispensable à l'apparition de la vie. Pour ce qui est des détails et de l'évolution ultérieure de la vie, oui, tout se combine, forcément. Et de manière très complexe (avec certainement une grosse louche de hasard). Mais pour ce qui est de l'apparition, je crois qu'il ne faut pas se prononcer trop vite (on est sacrément ignorant sur les conditions nécessaires et suffisantes).
On discute souvent sur l'influence/nécessité de la Lune, du champ magnétique, d'une inclinaison stable, etc..... Mais la réalité c'est que toute ces discussions ne font qu'approfondir la question sans jamais y répondre, car on en est totalement incapable (pour le moment du moins).
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Je ne dirais pas qu'on serait "sacrément ignorant". On a même plusieurs pistes très solides côté chimie... et du mal à départager les plus développés en fait
En tout état de cause, ces pistes pointent vers des conditions initiales presque similaires, au détail près d'Urey-Miller qui dénote par une atmosphère réductrice. De même, des travaux de chimie sur les systèmes auto-réplicants buttent sur un point crucial : la chimie organique (= du carbone) versus les autres composés. Obtenir la même flexibilité et complexité que le carbone de façon naturelle (comme artificielle...) aurait pu appuyer la possibilité de vie "acarbonée", mais il s'avère de plus en plus que c'est une fausse bonne idée. C'est donc une contrainte supplémentaire : obtenir une chimie complexe du carbone. Et des polymères de cette chimie -- autre contrainte.
On a donc une idée de plus en plus précise de l'environnement ayant présidé à l'apparition du phénomène vivant terrien. Ce qui induit des limitations quant à obtenir un environnement initialement propice. Ce qui induit des limitations sur les paramètres géophysiques et/ou astrophysiques quant à obtenir une planète présentant cet environnement. Et cætera.
Reste à definir les fameuses conditions miniales à l'apparition du vivant. Pour l'instant la liste ne fait que s'allonger...
Il y a aussi deux courants de pensées selon lesquels :
- dès que les conditions minimales sont réunies, le vivant apparaît automatiquement
- même en réunissant les conditions minimales, le vivant apparaît de façon fortuite plutôt qu'obligatoire (j'ai tendance à le penser, quand on vois combien le hasard est fondamental dans l'histoire de l'évolution)
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PS : Oui
C'est un peu ce que je m'échigne à répéter quand certains tablent sur un grand nombre de planètes pour "démontrer" que la Terre aurait "forcément" des tas de jumelles... C'est l'idée du loto galactique avec un tirage à (très) grand effectif de (très) grands nombres, dont seule une combinaison "connue" à ce jour a permis l'apparition du vivant.
Je ne vais pas rebondir sur la description que tu en fais. Je suis d'accord d'ailleurs (j'ai des dizaines et des dizaines d'articles chez moi sur le sujet, et plusieurs bouquins).Je ne dirais pas qu'on serait "sacrément ignorant". On a même plusieurs pistes très solides côté chimie... et du mal à départager les plus développés en fait
Mais de là à dire "sans champ magnétique, blablabla". Le fait est qu'on n'en sait rien.
On a déjà du mal à donner les détails du scénario terrestre, alors spéculer sur ce qui se passe quand on s'en écarte. Gaaaasp.
La preuve de cette incertitude c'est les deux courants de pensée que tu cites (je serais plutôt le premier..... choix qui n'engage que moi, hein, par contre pour "vie fréquente ou très rare dans l'univers" je n'ai vraiment pas d'avis, je fais partie de la tribu des "je ne sais pas", on est une minorité persécutée d'ailleurs
Non je rigole).
Hé oui, d'accord avec toi, les affirmations du type "la terre a de nombreuses jumelles" c'est plus du sentiationalisme qu'autre chose. Ca plaît au grand public
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Mouais "on n'en sait rien" mais on se doute au moins concernant certains paramètres (critiques?)
Je vois beaucoup d'enthousiasme autour des poches de saumur. Le hic c'est qu'il s'agit d'un environnement sans différentiel chimique -- donc pas d'échanges énergétiques et matériels entre "compartiments", un des aspects pourtant fondamental du vivant. Un phénomène vivant déjà compartimenté (= minimum avoir une cellule primitive) pourrait éventuellement y survivre, mais guère s'y créer. Ça reste intéressant à investiguer s'il s'agit d'une planète ayant présenté par le passé des conditions similaires à l'environnement supposé minimal pour l'apparition du vivant, juste au cas où.
De fait, si un planétoïde se fait souffler son atmosphère par une naine rouge avant que les conditions physico-chimiques aient pu permettre une chimie carbonée (parce qu'on teste avec d'autres composés, mais rien n'est aussi plastique que la chimie organique) très complexe (molécules complexes avec polymérisation et dépolymérisation), en solvant (le milieu réactionnel offrant le moins de dispersion des composés avec le plus de mouvements), donc avec des conditions de pression et températures permettant cela... On ne peut guère s'attendre à l'apparition du vivant ni sur Vénus ni sur la Lune
Sans compter le reste
Ouais, bien sûr, faut pas pousser bobonne dans la chambre à vide
De même, sur Mercure, même avec de l'atmosphère je serais surpris d'y trouver quelque chose de vivant.
Ou sur Pluton.
Mais impossible de dire si les conditions nécessaires sont très strictes où admettent beaucoup de latitude (mais, non, pas jusqu'au vide ni jusqu'au point de fusion du plomb
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Par contre une info de l'article me titille : théoriquement, quelle aurait dû être la durée de vie de la magnétosphère terrienne, s'il est avéré que c'est plus long que qui sait quels calculs ?
