Bonjour à tous,
Juillet 2023, publication d’une étude sur l’évolution de la mégafaune Est africaine du pliocène au milieu du pléistocène. Cette étude propose une évaluation du lien fonctionnel entre les communautés de mégafaune herbivore d'Afrique de l'Est et leurs environnements.
Elle constate que la diversité taxonomique et fonctionnelle des herbivores a commencé à décliner au cours du Pliocène alors que des habitats de prairies ouvertes émergeaient et se développaient. Néanmoins, les auteurs constatent que si il y a eu déclin, ces espèces ont globalement réussi à s’adapter.
Entre 1,9 et 1,7 Ma, les climats d'Afrique de l'Est sont devenus plus variables et les périodes d'aridité ont commencé à augmenter en fréquence. Au milieu du Pléistocène (vers 1 million), l'expansion des prairies s'est intensifiée et les climats sont devenus plus variables et arides. C'est alors que la diversité phylogénétique a fortement décliné et que les possibilités d’adaptation à cet environnement des communautés d'herbivores ont considérablement changé. Cette évolution de l’environnement a été particulièrement préjudiciable aux brouteurs.
Les auteurs indiquent que de nouvelles espèces d'herbivores, plus adaptées à ce nouvel environnement, sont apparues (antilope, buffle, hippopotame).
(traduction automatique) : « Les brouteurs dépendent souvent d'espèces de graminées intolérantes à la sécheresse pour se nourrir, et ces espèces deviendraient rares pendant les phases sèches. Les brouteurs ne peuvent pas non plus facilement modifier leur régime alimentaire pour s'adapter aux conditions environnementales uniques des périodes de sécheresse. Enfin, comme la teneur en eau des graminées est limitée, les brouteurs doivent dépendre fortement des eaux de surface pour leur survie, mais les eaux de surface se rétractent dans des conditions arides. Par conséquent, les espèces adaptées aux milieux prairiaux étaient désavantagées après 1,9–1,7 Ma, malgré l'expansion continue des prairies sur les sites dans lesquels elles vivaient. »
Et l’impact de l’homme sur ce déclin ?
(traduc autom.) : « Bien qu'il soit supposé que l'Homo erectus a eu un impact sur les communautés de grands herbivores par la chasse, les preuves d'un tel comportement ne sont pas concrètes et on pense que les hominidés vivaient encore dans des densités relativement faibles » (…) « Des recherches antérieures ont suggéré que depuis le milieu du Pléistocène, des forces environnementales ou anthropiques pourraient avoir entraîné des changements dans la biodiversité de la mégafaune. Nous allons encore plus loin en démontrant que les forces environnementales peuvent avoir eu un impact sur la diversité de la mégafaune d'une manière qui a été particulièrement préjudiciable à leur fonction écologique. »
Lien vers l’étude : https://www.nature.com/articles/s41467-023-39480-8
Cordialement
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