Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années - Page 2
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Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années



  1. #31
    philippedelimoges

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années


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    Bonjour à tous,

    3 articles ont été publiés il y a peu sur l’extinction de la mégafaune au pléistocène.

    1) L’un sur l’Amérique du Sud : l’homme est mis en cause dans cet article.
    Un lien avec commentaire en français : https://www.futura-sciences.com/scie...ricaine-87860/
    Le lien vers l’article originel : https://www.nature.com/articles/s41467-021-22506-4

    Cet article met en relation une technologie de chasse spécifique (attestée archéologiquement) et l’extinction de la mégafaune sud américaine. Il indique que le déclin de la densité de la mégafaune ne semble pas bien correspondre à la chronologie des changements climatiques et environnementaux importants qui ont affecté l’Amérique du Sud. (à noter : l’étude se concentre sur trois zones où les preuves de coexistence entre les humains et la mégafaune sont les plus fortes : la Pampa (argentine, le sud du Brésil, l'Uruguay), la Patagonie méridionale et les Andes)

    Des extraits traduits :
    « (1) Si l'Amérique du Sud était colonisée ca. 15 k cal BP, lorsque l'abondance de la mégafaune était relativement élevée, leurs populations n'étaient pas affectées car les humains devaient être des chasseurs-cueilleurs généralistes ; (2) lorsque la mégafaune était à une densité maximale dans les environnements de steppe de prairie ouverte, principalement la Pampa et la Patagonie, les chasseurs-cueilleurs ont commencé à les chasser en utilisant le FPP ; et (3) un peu plus tard, ca. 12,9 k BP, la tendance à la croissance du nombre et de la densité des espèces de la mégafaune s'est brusquement arrêtée et a commencé à décliner. Cette baisse de la densité de la mégafaune a eu des effets quelques siècles plus tard, env. 12,4 k BP, dans le schéma adaptatif des chasseurs-cueilleurs qui utilisaient la technologie FPP, qui diminua rapidement jusqu'à disparaître complètement lorsque la mégafaune s'est presque éteinte.
    (…)Il est remarquable que lorsque la mégafaune et la FPP disparaissent, une décélération brutale et un déclin ultérieur se sont produits dans la croissance de la population humaine sur tout le continent.

    (…) Nos résultats soutiennent l'hypothèse selon laquelle les premiers chasseurs-cueilleurs ont été un moteur important des extinctions de la mégafaune en Amérique du Sud. Néanmoins, il y a encore quelques questions sans réponse : (1) si l'homme est arrivé en Amérique du Sud ca. 15,5 cal BP, pourquoi n'ont-ils pas eu d'impact sur l'expansion de la mégafaune jusqu'à 12,9 k cal BP, bien qu'ils aient coexisté avec eux pendant ~2 500 ans ; (2) pourquoi les preuves archéologiques directes de l'exploitation de la mégafaune sont-elles si rares ; et (3) pourquoi tant d'espèces de la mégafaune disparaîtraient-elles à la fin du Pléistocène alors qu'elles ne semblent pas avoir été exploitées par les humains, et pourquoi le guanaco, probablement l'espèce la plus attaquée, n'a pas subi d'extinction.

    Concernant les premières questions, notre analyse suggère que les humains ont rapidement et fortement affecté la population de mégafaune, non pas dès la première arrivée, mais après l'arrivée des chasseurs de gros gibier FPP. Une explication plus simple des raisons pour lesquelles les sites archéologiques sont si rares et pourquoi les populations de mégafaune ne sont pas affectées jusqu'à 12,9 k cal BP pourrait être que la pré-Clovis en Amérique du Sud n'est pas réelle. Mais il nous semble plus raisonnable que les préférences alimentaires des humains qui se sont dispersés les plus tôt aient impliqué un comportement de recherche de nourriture à large spectre, et que leur densité de population initiale ait pu être trop faible pour affecter les grands mammifères.
    Concernant les deuxième et troisième questions, reconnaître que l'homme a joué un rôle principal dans le processus d'extinction ne nécessite ni une visibilité archéologique élevée de la chasse ni une prédation massive sur toutes les espèces éteintes. Les populations de grands mammifères étaient déjà vulnérables sur le plan adaptatif en raison des changements climatiques et environnementaux, en partie parce que la plupart de ces espèces de grande taille avaient de faibles taux de reproduction, facteurs aggravés par des effets anthropiques délétères sur les environnements. Des niveaux relativement modérés voire faibles de prédation humaine sur quelques espèces pourraient avoir fortement impacté les réseaux trophiques. Ainsi, le déséquilibre environnemental pourrait avoir contribué aux extinctions d'espèces chassées et d'autres affectées par les changements aggravés. (…) La chasse spécialisée de quelques espèces seulement, utilisant la technologie FPP, aurait pu établir la base de l'effondrement massif de la communauté de la mégafaune et de presque tous les grands mammifères.
    »

    Autres articles :

    2 -Une étude sur l’impact de l’homme sur la mégafaune insulaire au pléistocène. Le constat est que l’homme n’a pas été un agent destructeur (une exception peut-être : Chypre, mais au début de l’holocène)
    Le lien : https://www.pnas.org/content/118/20/e2023005118

    Traduction du résumé :
    « L'arrivée des humains modernes dans des écosystèmes insulaires auparavant inoccupés est étroitement liée à une extinction généralisée, et l'une des principales raisons invoquées pour l'extinction de la mégafaune du Pléistocène est la chasse excessive anthropique. Une hypothèse courante basée sur les enregistrements de l'Holocène tardif est que les humains ont toujours un impact négatif sur les biotes insulaires, ce qui nécessite une extrapolation du comportement humain et de la technologie récents dans le passé archéologique. Les hominidés sont sur les îles depuis au moins le début du Pléistocène et Homo sapiens depuis au moins 50 000 ans (ka). Sur des intervalles aussi longs, il n'est guère surprenant que d'importants changements évolutifs, comportementaux et culturels se soient produits. Cependant, le lien profond entre l'arrivée de l'homme et les extinctions d'îles n'a jamais été exploré à l'échelle mondiale. Ici, nous examinons les archives archéologiques et paléontologiques de toutes les îles du Pléistocène avec une présence documentée d'hominidés pour examiner si les humains ont toujours été des agents destructeurs. Nous montrons que les extinctions au niveau mondial ne peuvent pas être associées à l'arrivée d'hominidés du Pléistocène sur la base des données actuelles et sont difficiles à démêler des enregistrements des changements environnementaux. Ce n'est qu'à l'Holocène que des changements à grande échelle dans la technologie, la dispersion, la démographie et le comportement humain affectent visiblement les écosystèmes insulaires. L'accélération de l'extinction que nous vivons actuellement n'est donc pas inhérente mais plutôt partie d'un complexe culturel plus récent. »

    3 - Un article propose une piste de réflexion : les maladies liées à l'homme pourraient avoir joué un rôle dans l'extinction du Pléistocène supérieur des grands mammifères indigènes – Cet impact, à mon avis, doit être très marginal ; néanmoins, il mérite d’être connu.
    Le lien : https://www.researchgate.net/publica..._South_America

    Résumé traduit :
    « Diverses hypothèses ont été proposées dans le but d'expliquer l'extinction des mammifères du Pléistocène supérieur/Holocène, dont la mégafaune d'Amérique. Certains auteurs soutiennent que l'être humain était le responsable direct de l'extinction au moyen d'une chasse intensive, comme le propose la « blitzkrieg » ou l'hypothèse de la surexploitation. Cependant, les preuves ne sont pas concluantes. Comme les biologistes le savent bien, les maladies exotiques peuvent jouer un rôle important dans l'extinction locale de divers vertébrés. Sur cette base, certains ont émis l'hypothèse que l'arrivée de l'homme pourrait également avoir introduit de nouvelles maladies qui auraient pu jouer un rôle important sur les mammifères indigènes, en particulier les populations de mégafaune, constituant probablement un facteur clé de leur extinction. Des découvertes récentes du parasite Fasciola hepatica chez des cerfs endémiques de sites holocènes en Patagonie (et probablement aussi de camélidés au Pérou) avant la colonisation hispanique constituent des preuves indirectes qui peuvent soutenir cette hypothèse. Étant donné que l'un des principaux hôtes définis de ce parasite est l'homme, cette maladie potentielle peut avoir été introduite par des populations humaines en tant qu'hôtes, puis s'être dispersée sur tout le continent, comme en témoigne la découverte de Fasciola hepatica en Patagonie. Sa présence chez les cerfs endémiques et les camélidés avant la colonisation hispanique, renforce la proposition selon laquelle les maladies liées à l'homme pourraient avoir joué un certain rôle dans l'extinction du Pléistocène supérieur des grands mammifères indigènes. »

    Cordialement

    -----
    Dernière modification par philippedelimoges ; 13/06/2021 à 12h48.

  2. #32
    philippedelimoges

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Bonjour à tous,

    Un site qui aborde la controverse sur l’extinction de la mégafaune du pléistocène (son titre : "L’Homme est-il responsable des extinctions de la mégafaune au Pléistocène ?") - l'exposé date de décembre 2020/janvier 2021. Son intérêt : il rassemble et synthétise plusieurs articles scientifiques. Le site n'a pas été réactualisé depuis (d'où l'absence d'articles plus récents).
    Le site : https://controversciences.org/timeli...au-pleistocene

    A noter, il existe une "vieille" hypothèse (qui date de 2007) qui évoque les effets néfastes d'un impact cosmique au Dryas récent. Cette hypothèse est très controversée : pas de confirmation concrète fiable (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypoth...as_r%C3%A9cent) ; et, à ma connaissance, elle est très peu considérée. Pour autant, faut-il la rejeter ? Voir ceci (2019) : https://www.futura-sciences.com/plan...800-ans-67138/

    Bonne lecture

    Cordialement

  3. #33
    philippedelimoges

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Bonjour à tous

    Trois intéressantes publications de l’automne 2021, centrée sur la mégafaune de l’arctique.

    1) étude publiée en octobre 2021 : https://www.nature.com/articles/s41586-021-04016-x
    Les scientifiques ont collecté 535 échantillons de pergélisol et de sédiments sur 73 sites où des restes de mammouths ont été trouvés, principalement dans des lacs gelés dans des régions froides de la Sibérie, de l’Alaska, du Canada et de la Scandinavie. Ils ont utilisé une nouvelle technique qui permet d’analyser, de séquencer et de dater le matériel génétique conservé dans le sol.
    Leurs conclusions :
    1) disparition progressive de la mégafaune de la steppe à mammouth en lien avec le changement climatique : (traduc. Automat.) « Les précipitations - en plus grandes quantités et selon la saison - sont le principal facteur négatif dans la répartition des herbivores arctiques, probablement parce que l'augmentation de la couverture de neige pendant l'hiver a limité l'accès à la nourriture des brouteurs et qu'un substrat plus humide est plus difficile à exploiter, contrairement au sol ferme et sec de la steppe-toundra »
    2) survie tardive d’une partie de cette mégafaune : « Nos données indiquent que les mammouths ont survécu jusqu'à l'Holocène précoce dans le nord-est de la Sibérie continentale actuelle jusqu'à 7,3 ± 0,2 ka (sept échantillons de moins de 10 ka) et en Amérique du Nord jusqu'à 8,6 ± 0,3 ka. Notamment, nous avons récupéré de l'ADN de mammouth à partir d'une série d'échantillons de la péninsule de Taimyr qui indiquent la présence de mammouths dans le centre-nord de la Sibérie jusqu'à 3,9 ± 0,2 ka (site LUR10). La survie des mammouths à l'Holocène dans ces régions est probablement attribuable à la persistance de la végétation steppique-toundra de plantes herbacées adaptées à la sécheresse et au froid qui était présente au Pléistocène. Cette végétation aurait fourni un habitat convenable pour les mammouths et peut-être d'autres brouteurs des terres arides tels que les chevaux, qui sont connus pour avoir survécu dans la région jusqu'à au moins 5 ka. »
    En ce qui concerne plus spécifiquement les mammouths : « Les haplogroupes distinctifs du génome mitochondrial, ainsi que les occurrences de plus en plus réduites et isolées des mammouths, suggèrent que les mammouths du continent sibérien ont connu un sort similaire à ceux des îles Wrangel et St Paul. » Les auteurs supposent que ces mammouths sibériens ont également accumulé des mutations préjudiciables, en lien avec un déclin génétique.
    3)(traduc automatique) : « Nos découvertes relatives à la survie tardive de la mégafaune ont des implications importantes pour le débat sur les causes des extinctions du Quaternaire supérieur. La survie de la mégafaune dans l'Holocène indique que, au moins dans certaines parties de l'Arctique et du Subarctique, les humains ont coexisté avec ces espèces pendant des dizaines de milliers d'années, ce qui implique que la chasse humaine n'a pas été un facteur important dans leur extinction. Au lieu de cela, nos résultats suggèrent que leur extinction est survenue lorsque les dernières poches de végétation de steppe-toundra ont finalement disparu, lorsque la paludification à l'échelle de l'Arctique a été provoquée par des climats plus chauds et plus humides. »
    Les auteurs parlent de surestimation de la présence humaine dans ces régions, de « leur rareté dans l'Extrême-Arctique avant 4 ka et de la rareté des sites de mise à mort dans les archives archéologiques
    », ils en déduisent que la prédation humaine comme « cause de l'extinction de la mégafaune arctique est hautement improbable
    ».
    Un texte en français qui reprend l’essentiel de l’article : https://www.gurumed.org/2021/10/26/c...ouths-laineux/

    2) Publication de décembre 2021, centrée sur la mégafaune de la Béringie : https://www.researchgate.net/publica...stern_Beringia
    Les conclusions de l’article sont similaires au précédent (effet du changement climatique et surtout climat plus humide) et les auteurs ne croient pas que l’activité prédatrice humaine soit la cause du déclin de cette mégafaune.

    3)Publication de décembre 2021, centrée sur la région du Klondike au Yukon (Canada) : https://www.nature.com/articles/s41467-021-27439-6
    Les conclusions de l’article :
    1)Deux vagues d’extinction : « La première vague semble s'être produite avant ou pendant le dernier maximum glaciaire (26 500–19 000 cal BP) qui, dans l'est de la Béringie, a entraîné la perte d'Homotherium latidens (tigre à dents de sabre) et d'Arctodus simus (ours à face courte). La deuxième vague s'est produite entre 15 000 et 10 000 cal BP, qui en Béringie continentale comprenait des équidés (caballins et chevaux à échasses), Mammuthus primigenius (mammouth laineux), Panthera spelaea (lion des cavernes) et Saiga tatarica (antilope saïga), tandis qu'à au moins 20 genres se sont éteints ou ont disparu en Amérique du Nord au sud des calottes glaciaires continentales. »
    2) En ce qui concerne la deuxième vague d’extinction, le changement climatique et ces conséquences environnementales a été le principal facteur qui a provoqué la disparition des brouteurs de la mégafaune, notamment le mammouth, le cheval et le bison.
    Les auteurs disent : « Actuellement, les preuves de contributions anthropiques au renouvellement écologique dans l'est de la Béringie restent fonctionnellement absentes, n'étant tout au plus qu'un élément énigmatique dans un ensemble synergique de pressions aggravantes. » Bref, les auteurs n’évacuent pas cette hypothèse ; mais rien dans leur étude permet de lier action anthropique et déclin
    3) Il y a même des indices d’une possible survie de ces espèces dans des zones refuges (haute latitude) : « D'autres espèces telles que Bison priscus (bison des steppes) ont survécu jusqu'à il y a au moins environ 6000 ans dans le sud du Yukon, avec des données génétiques soutenant une persistance de B. priscus jusqu'à il y a quelques centaines d'années. » Identification également d’un signal persistant des milliers d'années après leur supposée extinction des archives fossiles d'Equus sp. (cheval nord-américain) et Mammuthus primigenius (mammouth laineux) sur plusieurs sites (6000 BP) Les signatures les plus récentes pour Equus et Mammuthus (environ 5700 cal BP) sont d'un grand intérêt car elles impliqueraient une survie locale de ces taxons longtemps après la transition Pléistocène-Holocène. Rappel : M. primigenius a survécu sur les îles Wrangel (Russie) et St. Paul (Alaska) jusqu'à environ 4000 et 5500 cal BP, respectivement.
    Mais les auteurs de l’étude soulignent que l’interprétation les « indices » de survie tardive des cette mégafaune nécessite de la prudence et que d’autres études seront nécessaires pour valider (ou non) cette hypothèse.

    Article en français qui expose une synthèse du contenu de l’article : https://theconversation.com/de-ladn-...croyait-175705

    A noter :
    1) L’étude constate des traces de présence humaine en Béringie dès 24 000 ans BP – les auteurs se montre réservés sur cette découverte : ils pensent à des inclusions en profondeur d’éléments provenant de couches supérieures. Cela dit, je renvoie à la discussion : https://forums.futura-sciences.com/a...de-bering.html
    2) Enfin, je suis impressionné par la méthode utilisée dans ces trois études : extraction et identification de l'ADN ancien dans le sédiment … – même si le pergélisol est sûrement un environnement favorable.

    Autre :
    Une intervention (2021) de Philippe Fosse (CNRS & LAMPEA, Aix-en-Provence) sur les connaissances actuelles sur l’extinction de trois mammifères (ours des cavernes, hyène des cavernes, lion des cavernes) au Pléistocène supérieure en Eurasie : https://www.youtube.com/watch?v=Uq4NlAa5Qwo
    (contenu : chronologie des extinctions + conclusion intéressante : réflexion sur les facteurs communément proposés pour expliquer les extinctions de la mégafaune : pour l'instant rien de probant, un travail méthodologique nécessaire).

    Cordialement

  4. #34
    Contrario666

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Genre l'humain va prospérer jusqu'à mettre en péril la mégafaune là où ces gros herbivores parviennent EUX à survivre.

    Faut arrêter la moquette les gars.
    Dernière modification par Contrario666 ; 04/03/2022 à 00h33.

  5. #35
    JPL
    Responsable des forums

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Ton affirmation assurée face à un compte rendu détaillé de recherches récentes fait pâle figure.
    Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac

  6. #36
    Contrario666

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    C'est vrai.
    Sinon peut-être que le responsable des carnages pourrait être le loup qui aurait pullulé à un moment donné ?

  7. #37
    Deedee81
    Modérateur

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Salut,

    Citation Envoyé par Contrario666 Voir le message
    Sinon peut-être que le responsable des carnages pourrait être le loup qui aurait pullulé à un moment donné ?
    Il a toujours pullulé (enfin, avant qu'on ne les massacre). Pourquoi aurait-il plus pullulé à l'époque ???
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  8. #38
    Contrario666

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Peut-être qu'on a eu affaire à une variation génétique très prolifique un peu comme avec le sanglier.
    Qui a finalement disparu avec ses proies.

  9. #39
    Contrario666

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    J'ai trouvé ça aussi.
    Les archives archéologiques et paléontologiques montrent une présence continue du loup gris pendant au moins les 300 000 dernières années. [8] Cette présence continue contraste avec les analyses génomiques, qui suggèrent que tous les loups et chiens modernes descendent d'une population de loups ancestrale commune [9] [10] [11] qui existait aussi récemment que 20 000 ans. [9] Ces analyses indiquent un goulot d'étranglement de la population , suivi par un rayonnement rapide d'une population ancestrale à un moment pendant, ou juste après, le dernier maximum glaciaire . Cela implique que les populations de loups d'origine ont été devancées par un nouveau type de loup qui les a remplacées. Cependant, l'origine géographique de ce rayonnement n'est pas connue.


    Canis cf familiaris ("chien" paléolithique)

    Il existe un certain nombre de spécimens récemment découverts qui sont proposés comme étant des chiens paléolithiques , mais leur taxonomie est débattue. Ceux-ci ont été trouvés en Europe ou en Sibérie et datent de 40 000 à 17 000 YBP. Ils comprennent Hohle Fels en Allemagne, les grottes de Goyet en Belgique, Predmosti en République tchèque et quatre sites en Russie: la grotte de Razboinichya, Kostyonki-8 , Ulakhan Sular et Eliseevichi 1. Les empreintes de pattes de la grotte Chauvet en France datées de 26000 YBP sont suggérés comme étant ceux d'un chien, mais ceux-ci ont été contestés comme étant laissés par un loup. [63] Les chiens paléolithiques étaient directement associés aux camps de chasse humains en Europe plus de 30 000 (YBP) et il est proposé qu'ils aient été domestiqués. Il est également proposé qu'ils soient soit un proto-chien et l'ancêtre du chien domestique, soit un type de loup inconnu de la science. [64]
    https://stringfixer.com/fr/Evolution_of_the_wolf

  10. #40
    Deedee81
    Modérateur

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Citation Envoyé par Contrario666 Voir le message
    Peut-être qu'on a eu affaire à une variation génétique très prolifique un peu comme avec le sanglier.
    Qui a finalement disparu avec ses proies.
    Ca me parait très adhoc et peu étayé comme hypothèse. Mais je laisse les spécialistes en juger.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  11. #41
    Contrario666

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Ca me parait très adhoc et peu étayé comme hypothèse. Mais je laisse les spécialistes en juger.
    En fait le loup peut même devenir énorme si les conditions sont favorable.
    C'est un animal très adaptatif.

    Canis dirus

    En 1908, le paléontologue John Campbell Merriam a commencé à récupérer de nombreux fragments d'os fossilisés d'un grand loup dans les fosses de goudron de Rancho La Brea. En 1912, il avait trouvé un squelette suffisamment complet pour être en mesure de reconnaître formellement ces spécimens et les spécimens précédemment trouvés sous le nom de C. dirus (Leidy 1858).

    Canis dirus [37] vivait de la fin du Pléistocène au début de l'Holocène en Amérique du Nord et du Sud [38] et était la plus grande de toutes les espèces de Canis . [15] : 52 En 1987, une nouvelle hypothèse a proposé qu'une population de mammifères pourrait donner naissance à une forme plus grande appelée hypermorphe pendant les périodes où la nourriture était abondante, mais lorsque la nourriture devenait plus tard rare, l'hypermorphe s'adapterait à une forme plus petite ou disparaîtrait . Cette hypothèse pourrait expliquer les grandes tailles corporelles trouvées chez de nombreux mammifères du Pléistocène tardif par rapport à leurs homologues modernes. L'extinction et la spéciation - une nouvelle espèce se séparant d'une plus ancienne - pourraient se produire ensemble pendant les périodes extrêmes climatiques. [39] [40] Gloria D. Goulet était d'accord avec Martin et a proposé en outre que cette hypothèse pourrait expliquer l'apparition soudaine de C. dirus en Amérique du Nord et qu'en raison des similitudes dans leurs formes de crâne que C. lupus a donné lieu à la C. dirus hypermorphe en raison d'un gibier abondant, d'un environnement stable et de grands concurrents. [41] Nowak, Kurten et Berta n'étaient pas d'accord avec Goulet et ont proposé que C. dirus ne soit pas dérivé de C. lupus . [18] [28] [42] Les trois paléontologues notés Xiaoming Wang, RH Tedford et RM Nowak ont ​​tous proposé que C. dirus avait évolué à partir de C. armbrusteri , [15] : p52 [30] : 181 avec Nowak déclarant que là étaient des spécimens de Cumberland Cave, Maryland, qui indiquaient C. armbrusteri divergeant en C. dirus . [17] : p243 [43] Les deux taxons partagent un certain nombre de caractéristiques ( synapomorphie ), ce qui suggère une origine de C. dirus à la fin de l' Irvingtonien dans le terrain dégagé du milieu du continent, puis plus tard en expansion vers l'est et en déplaçant son ancêtre C armbrusteri . [30] : 181
    https://stringfixer.com/fr/Evolution_of_the_wolf

  12. #42
    MissJenny

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Canis dirus est une autre espèce, le loup c'est Canis lupus.

  13. #43
    Contrario666

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Enfin c'est loup quoi.

    Tenez.
    Regardez à quoi il ressemblait (il y a une video).
    Une gigantesque tête de loup vieille de 32.000 ans, avec un cerveau et les dents intacts, a été découverte en Sibérie, a annoncé l'Académie des sciences locale dans un communiqué.

    La tête recouverte de fourrure ressemblant à celle d'un mammouth a été découverte l'été dernier dans les glaces éternelles, au bord d'une rivière en Iakoutie (Sibérie orientale) par un habitant, selon le communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi. Remise à l'Académie des sciences de Iakoutie, la découverte a été étudiée par des paléontologues russes et japonais qui ont établi qu'il s'agissait d'une tête de loup du Pléistocène (Canis dirus) âgée de 32.000 ans.

    La taille de cette tête, longue de 41,5 centimètres, correspond à la moitié du corps d'un loup contemporain dont la longueur se situe entre 66 et 86 centimètres, précise le communiqué. «Cela a permis de conclure que le loup du Pléistocène était gigantesque», ajoute-t-il. Cette tête contient «un cerveau intact, et toutes ses dents sont préservées», souligne le communiqué, se félicitant d'une découverte «sensationnelle». Les tissus et la fourrure sont également intacts, selon la même source.
    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/r...berie-20190614

  14. #44
    philippedelimoges

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Bonjour à tous,

    Une étude publiée en mai 2022 indique que l’homme serait bel et bien impliqué dans l’extinction de Genyornis newtoni (un oiseau coureur de plus de deux mètres de haut), en exploitant et consommant massivement leurs œufs.
    Lien vers l’étude : https://www.pnas.org/doi/full/10.1073/pnas.2109326119
    Un article de presse : https://trustmyscience.com/homme-aur...ant-ses-oeufs/

    Une étude d’avril 2022, focalisée sur l’Europe centrale et au Paléolithique supérieur, met en relation des disparitions fauniques et de brutales variations climatiques : https://www.nature.com/articles/s41598-022-10714-x
    Les populations locales (épigravéttiennes) ont apparemment été très impactées par ce changement faunique.
    Extrait de la conclusion (traduc. automatique) : « Les reconstitutions du paléoclimat et du biome suggèrent qu'un réchauffement majeur à 16,2 ka cal BP a cependant été préjudiciable à ces populations, probablement en raison de l'intolérance à l'augmentation de la chaleur chez les rennes. Il a également été démontré que les changements de régime de végétation déduits des données polliniques coïncidaient avec ou étaient légèrement postérieurs au déclin de la population locale de mammouth laineux et de rennes. De plus, les incendies de forêt ont joué un rôle dans la transformation de la végétation à la dernière fin glaciaire, lorsque l'éventail des changements de biome était divergent. Le boisement par des feuillus froids et des conifères frais a été rapide en moyenne montagne à partir de 16,2 ka BP, tandis que les biomes de la toundra steppique se sont transformés en steppe forestière boréo-némorale dans les localités de basse altitude. »


    Des compléments aux posts précédents :

    #1
    Au sujet du second point sur l’hypercarnivorie d’Homo Erectus (qui est centrale dans cette étude), trois remarques complémentaires :

    D’abord, il est difficile de trouver des traces de la consommation des végétaux et plus facile de confirmer la carnivorie (les os).

    Ensuite, une étude publiée en janvier 2022 est intéressante (lien : https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2115540119 )
    Elle montre qu’il n’y aurait pas d’augmentation de la carnivorie avec l'apparition de H. Erectus : celui-ci avait un régime alimentaire carnivore quantitativement comparable à Homo Habilis. Selon les auteurs, l’interprétation d’une augmentation de la carnivorie chez H. Erectus résulte d’un biais d’analyse des sites archéologiques : biais de préservation et du nombre de site, supérieur chez Erectus. Conséquence : les auteurs remettent en question la primauté du carnivorisme dans la formation de l’histoire évolutive de certains caractères d’H. Erectus.
    (extraits, traduc automatique) : « L'apparition d'Homo erectus peu après 2,0 Ma est largement considérée comme un tournant dans l'évolution de l'alimentation humaine, avec une consommation accrue de tissus animaux entraînant l'évolution d'un cerveau et d'une taille corporelle plus grands et une réorganisation de l'intestin. Une augmentation de la taille et du nombre d'assemblages zooarchéologiques après l'apparition de H. erectus est souvent proposée comme une pièce maîtresse de la preuve archéologique de l'augmentation du carnivorisme chez cette espèce, mais cette caractérisation n'a pas encore fait l'objet d'un examen détaillé. (…) Nous présentons ici une synthèse quantitative des archives zooarchéologiques de l'Afrique de l'Est de 2,6 à 1,2 Ma. Nous montrons que plusieurs indicateurs de la prévalence de la carnivorie des hominidés sont tous fortement liés à la qualité de l'échantillonnage des archives fossiles, ce qui limite la visibilité archéozoologique du carnivorisme des hominidés. Lors de la correction de l'effort d'échantillonnage, il n'y a pas d'augmentation soutenue de la quantité de preuves de carnivorisme des hominidés entre 2,6 et 1,2 Ma. Nos observations ont sapé les récits évolutifs liant les traits anatomiques et comportementaux à l'augmentation de la consommation de viande chez H. erectus, suggérant que d'autres facteurs sont probablement responsables de l'apparition de ses traits de type humain. »
    (… )Par rapport aux espèces d'hominines antérieures, H. erectus présente un ensemble adaptatif qui a été lié à une augmentation de la carnivorie : cerveaux plus gros, réduction de l'intestin taille, taille corporelle plus grande et proportions de membres humains modernes. Cette suite de changements évolutifs est résumée par l'hypothèse « la viande nous a rendus humains », qui relie causalement les adaptations de H. erectus avec une plus grande dépendance au carnivorie que ses prédécesseurs.
    »
    En conséquence, les chercheurs soulignent la nécessité d’explications alternatives pour comprendre comment certains traits anatomiques et comportementaux associés à l’homme moderne ont émergé. La part du végétal est soulevée.
    Un commentaire en français de cet article : https://actualite.housseniawriting.c...tre-evolution/

    Enfin, des traces de la place du végétal dans l’alimentation remonte plus haut que le disent les auteurs : probablement dès 600 000 ans (pour les ancêtres des futurs Néand. et Sapiens) selon une étude publiée un mois après (mai 2021) : https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2021655118 (étude qui a été présentée sur le forum : https://forums.futura-sciences.com/a...me-buccal.html )
    Sur l’alimentation des paléos, voir : https://forums.futura-sciences.com/a...storiques.html

    #2
    Sur l’épaule humaine et son efficacité dans le lancer, référence de l’article mentionné par noir_ecaille : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/art...MC3785139/#SD1 – (article synthétique en français : https://www.pourlascience.fr/sd/biop...omme-11695.php ) - Cette intéressante étude de 2013 fait remonter à Homo Erectus l’efficacité de notre épaule (cf. note suppl. 15/16). Je noter que dans un article de 2010, un chercheur français constatait l’archaïsme de l’épaule d’Homo Erectus : http://jeanlucvoisin.free.fr/pdf/Voi...hropologie.pdf (je cite : « une bipédie apparemment moderne n’est pas nécessairement associée à une architecture moderne de l’épaule » - constat réalisé sur le squelette d’Homo Erectus KNM-WT 15 000 (garçon de Turkana), 1,6/1,5 million d’années). Précision : cette remarque ne préjuge pas de l’inefficacité de l’épaule d’Erectus dans le lancer mais elle « constate » une morphologie différente.

    #3
    Sur l’article d’appui de Pierre-Olivier Antoine, le lien vers celui-ci : https://www.pnas.org/doi/full/10.1073/pnas.1302698110 - celui ci date de 2013, mais est conforté par l’article cité au post #28.
    Traduc automatique du résumé de cet article de 2013 : « Environ 88 grands taxons de vertébrés ont disparu de Sahul au cours du Pléistocène, la majorité des pertes (54 taxons) ayant clairement eu lieu au cours des 400 000 dernières années. (…) Les explications de ces extinctions se sont centrées sur le changement climatique ou les activités humaines. Ici, nous passons en revue les preuves et les arguments pour les deux. L'implication humaine dans la disparition de certaines espèces reste possible mais non prouvée. De plus en plus de preuves indiquent la perte de la plupart des espèces avant le peuplement de Sahul (environ 50 à 45 ka) et un rôle important du changement climatique dans la disparition de la mégafaune du continent. »

    #24
    A ma question : pourquoi des régions ont été plus affectés que d'autres ? Un article de 2018 propose une réponse globale qui n’est inintéressante : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/...1111/brv.12456 - Un commentaire et un résumé en français de cet article : https://controversciences.org/refere...a-43d736919ab3
    Je note que les auteurs de l’article indiquent que les preuves archéologiques reliant les extinctions de la mégafaune à la chasse restent problématiques, que les dates d'extinction de nombreuses espèces sont chronologiquement très incertaines, que de nombreuses extinctions se sont en fait produites au début de l'Holocène, qu’il y a une confusion entre un échantillonnage archéologique (évidemment aléatoire) et les trajectoires de déclin de la population.
    Les auteurs défendent l'hypothèse que les espèces mégafauniques étaient spécifiquement adaptées et dépendantes d’écosystèmes végétaux transitoires. Lorsque cette période a pris fin, bon nombre des avantages d'être grand ont été perdus ou sont devenus des inconvénients.

    #26
    Sur la complexité des écosystèmes (passés qui nous échappent) et les effets climatiques sur la disparition de certaines espèces, l’exemple actuel du Caribou est intéressant : https://www.notre-planete.info/actua...nes-extinction

    #28
    Sur la relation des hommes avec certains carnivores (lion + ours en Europe et au Paléolithique supérieur) un article de 2011 pas inintéressant : https://www.researchgate.net/publica...4aa85/download
    Chasse ponctuelle toutefois probable cf. 2016 : https://www.sciencesetavenir.fr/arch...perieur_107796 ; cf.2020 : https://www.inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo...afrique-du-sud

    Correction à mon propos : sur la densification humaine dans des zones refuges et ses effets négatifs possibles pour les grands prédateur - biais eurocentré de ma part : par ex. population humaine probablement dense aussi au Levant.

    #32
    Sur l’astéroïde qui aurait frappé la Terre au Dryas, lien vers l’étude de 2019 : https://www.nature.com/articles/s41598-019-51552-8

    #33
    Au sujet de la communication de Philippe Fosse (2021) : le compte-rendu qui présente son intervention est plus assuré (je cite : « En l'état, bien que les questions relatives à leur extinction demeurent posées (relations causales environnement - cultures, zones refuge liées à l'anthropisation des milieux au Paléolithique supérieur ancien), la confrontation des données naturelles avec le registre culturel souligne l'importance des oscillations climatiques dans les recompositions trophiques (grands Mammifères) et les interactions prédateurs - groupes humains au cours des 50 derniers millénaires. Une origine principalement non humaine dans la disparition de ces carnivores peut être proposée, l'impact lié à l'anthropisation des milieux au cours du Paléolithique supérieur ancien pouvant être une cause secondaire. » Cf. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03463851 )

    Cordialement

  15. #45
    philippedelimoges

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Bonsoir à tous,

    (1) Attention : un article publié en novembre 2022 remet en question les datations proposées par un article en octobre 2021 précédemment exposé au post #33 (article n°1)
    cf. Futura : https://www.futura-sciences.com/plan...00-ans-102073/ - article source : https://www.nature.com/articles/s41586-022-05416-3

    (2) un article publié en août 2022 conteste une étude de février 2021, que j’ai mentionnée en #26 : cette dernière reliait la disparition de la mégafaune nord américaine au changement climatique. Les auteurs de la critique font remarqués que les données utilisés dans cette étude de 2021 (trad autom.) « ne sont pas suffisamment robustes pour étayer leurs conclusions car ils incluent de nombreuses dates de contextes non archéologiques pour décrire la population humaine et utilisent un ensemble de données fauniques fortement dégradées par la perte taphonomique et biaisées par un échantillonnage extensif de quelques sites ». L’article critique précise : « Des enregistrements précis et continus de la population humaine et de la faune pléistocène éteinte n'existent pas actuellement entre 11,7 et 15 ka pour l'Amérique du Nord, ce qui nous amène à remettre en question la conclusion (de l’article de février 2021)" – lien : https://www.nature.com/articles/s41467-022-32355-4

    (3) Un article publié en décembre 2022 sur les sites des maars de l’Eifel (Allemagne) indique que la disparition de la mégafaune locale à la fin du pléistocène ne résulterait pas d’une surchasse anthropique mais est corrélée à une transformation du paysage.
    Résumé en français : https://www.citizenside.fr/augmentat...ale-megafaune/
    Lien vers l’article : https://www.nature.com/articles/s41598-022-22464-x

    (3) Une étude réalisée à partir d'un site de Nouvelle Guinée et publiée en octobre 2022 déclare (trad. Automatique) "que la mégafaune a peut-être coexisté avec les habitants de la région plus longtemps qu'on ne le pensait auparavant, et aussi récemment qu'il y a environ 25 000 ans. Cela apporterait, selon les auteurs de cette étude, de nouvelles preuves contre la théorie selon laquelle les habitants de Sahul ont conduit à l'extinction de la mégafaune (…) Les preuves archéologiques montrent que les gens n'étaient pas si actifs dans la région à cette époque, ce qui suggère qu'il est peu probable qu'ils aient conduit à l'extinction de la mégafaune - propos extrait de ce résumé : https://phys.org/news/2022-10-dates-...-implying.html - lien article originel : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/arco.5274

    Cordialement

  16. #46
    philippedelimoges

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Bonjour à tous,

    Petit ajout (pas d'infos supplémentaires sur le sujet) en lien avec des posts précédents, donc plus pour "compléter" l'opinion d'un paléontologue que j'ai mentionnée à deux reprises (#3 et #22) : un interview grand public de Pierre-Olivier Antoine sur la disparition de la mégafaune (février 2023) : https://www.youtube.com/watch?v=MqOQmL5gres&t=441s - en gros, au pléistocène, action de l'homme minime.
    Remarques :
    - pour l'usage des incendies par l'homme en Australie, voir opinion autre #28
    - expression maladroite ... l'homme des cavernes n'a jamais existé ... à la rigueur l'homme des abris-sous-roche.

    Cordialement

  17. #47
    Tawahi-Kiwi
    Modérateur

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Citation Envoyé par philippedelimoges Voir le message
    - expression maladroite ... l'homme des cavernes n'a jamais existé ... à la rigueur l'homme des abris-sous-roche.
    Comme beaucoup de termes problematiques, c'est historique. A cote de l'ours des Cavernes, Ursus spelaeus (Rosenmueller, 1794), on a eu Homo spelaeus (Lapouge, 1899) qui n'a jamais ete accepte comme espece. Cela reflete juste la thanatocenose des fossiles. C'est au final pas si rare d'avoir de noms d'especes fossiles qui refletent ce biais; mais c'est vrai que dans le language courant, cela peut preter a confusion.

    T-K
    If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)

  18. #48
    cancerman

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Bonjour j'ai vu un reportage sur Arte concernant les premières vagues de colonisation humaine en Amérique du Nord, ce qui est intéressant c'est que d'après les chercheurs ces hommes côtoyaient les paresseux géants Megalonyx jeffersonii et que l'on supposait alors que l'homme avait été responsable de leur extinction, sauf que les recherches menées en amont tendent à montrer que ces paresseux étaient chassés en dernier recours par rapport au fait que leur viande ne devait pas être très bonne à manger pour nos ancêtres, c'est une hypothèse développée dans le documentaire. L'animal étant aussi peut être dangereux à chasser.

  19. #49
    Archi3

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    sauf si ils piégeaient les petits par exemple ....

  20. #50
    SK69202

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    sauf que les recherches menées en amont tendent à montrer que ces paresseux étaient chassés en dernier recours par rapport au fait que leur viande ne devait pas être très bonne à manger pour nos ancêtres,
    C'est bien une idée moderne, raconter n'importe quoi sur le goût de nos ancêtres qui ne devait pas être très différent de la variété actuel des goûts humains.
    A l'aube du XXème, le "cochon long" était un met apprécié en Nouvelle-Guinée.

    On ne chasse les animaux dangereux que quand il y a intérêt, quand je dis chasser, c'est aller à portée de griffes pour le blesser suffisamment pour qu'il meure.
    Par contre demander de l'aide pour dépecer un lion des cavernes ou de quoi assurer quelques jours de garantie alimentaire devait susciter une admiration de tout(e)s aux auteurs.
    Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César

  21. #51
    cancerman

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Alors la aucunes idées mais en faisant quelques recherches il est indiqué que concernant la viande de paresseux moderne:

    les paresseux sont essentiellement de la viande noire - des muscles à contraction lente de la tête aux pieds.

    Le dernier problème du paresseux comme nourriture est qu'il n'y a pas beaucoup de viande dans un animal individuel. La vache moyenne a entre 49 et 63 % de muscle . En revanche, un paresseux ne contient que 25 à 30 % de muscle.

    On peut dire que la viande doit être assez dure à mâcher et peu nourrissante.

    Bref ce ne sont que des suppositions les ancêtres des paresseux étaient peut être constitués différemment.
    Dernière modification par cancerman ; 27/07/2023 à 21h06.

  22. #52
    Liet Kynes

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Citation Envoyé par cancerman Voir le message

    Le dernier problème du paresseux comme nourriture est qu'il n'y a pas beaucoup de viande dans un animal individuel. La vache moyenne a entre 49 et 63 % de muscle . En revanche, un paresseux ne contient que 25 à 30 % de muscle.

    On peut dire que la viande doit être assez dure à mâcher et peu nourrissante.
    Pourquoi peu nourrissante ? peu digestible ? cela n'a pas de sens.
    Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.

  23. #53
    Archi3

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    surtout qu'il n'y avait pas de "vache moyenne" à l'époque

  24. #54
    SK69202

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    On peut dire que la viande doit être assez dure à mâcher et peu nourrissante.
    Raisonnement moderne, la majorité des Sapiens aujourd'hui sur Terre et 100% des Instruits de l'Université sont sûr du fait qu'ils vont manger à leur faim demain.
    Quand on en est pas sûr, on mange ce que l'on trouve et ce que l'on peut attraper.
    Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César

  25. #55
    Archi3

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    c'est une maladie assez répandue de penser que le mode de vie actuel, avec son abondance de nourriture et de biens, est la norme que tout le monde est en droit d'exiger ...

  26. #56
    Tawahi-Kiwi
    Modérateur

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Citation Envoyé par cancerman Voir le message
    Bref ce ne sont que des suppositions les ancêtres des paresseux étaient peut être constitués différemment.
    Oui mais, en plus des commentaires des autres, ce n'est pas un paresseux moderne; ce sont des paresseux geants, qui ont un mode de vie completement different (y compris semi-aquatique pour certaines especes...)

    25-30% de muscle pour un paresseux d'une tonne, c'est quand meme beaucoup de viande.

    T-K
    If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)

  27. #57
    Liet Kynes

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Et la viande c'est du muscle: https://hal.science/hal-01211001/document
    Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.

  28. #58
    cancerman

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Citation Envoyé par SK69202 Voir le message
    Raisonnement moderne, la majorité des Sapiens aujourd'hui sur Terre et 100% des Instruits de l'Université sont sûr du fait qu'ils vont manger à leur faim demain.
    Quand on en est pas sûr, on mange ce que l'on trouve et ce que l'on peut attraper.
    Non justement je t'invite à regarder ce documentaire arte impossible de résumer ici , les chercheurs ont enquêté par rapport aux traces de pieds laissés par ces chasseurs et ils ont montrés que justement ils ne chassaient pas au hasard, ils ont même refabriquer un traîneau tiré par une personne pour ramener la viande ( en fonction des traces ). Pour les traces ils s'accordent à dire que l'on retrouve plus d'empreintes humaines qui suivent les traces d'ours et autres gibiers que des empreintes humaines traquant des paresseux géants. Ce qui laisse supposer aux chercheurs que les anciens humains traquaient ces animaux en dernier recours soit pour le goût ou la dangerosité et mettent en doute que les humains soient responsables de leur extinction
    Dernière modification par cancerman ; 12/08/2023 à 21h37.

  29. #59
    Liet Kynes

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Citation Envoyé par cancerman Voir le message
    Pour les traces ils s'accordent à dire que l'on retrouve plus d'empreintes humaines qui suivent les traces d'ours et autres gibiers que des empreintes humaines traquant des paresseux géants. Ce qui laisse supposer aux chercheurs que les anciens humains traquaient ces animaux en dernier recours soit pour le goût ou la dangerosité et mettent en doute que les humains soient responsables de leur extinction
    Si tu veux bien mettre des liens avec les études en question ce serait mieux parce que là tu nous donnes juste ton interprétation d'une émission de télé.

    Si le nombre (ours + autres gibiers) est supérieur à celui du nombre de paresseux géants, le fait que les traces suivent plus fréquemment la piste du nombre le plus grand est logique mais cela ne permet pas de conclure sur la pression de chasse des humains sur la population de paresseux.
    Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.

  30. #60
    cancerman

    Re : Actu Futura : Nos ancêtres, des superprédateurs durant 2 millions d'années

    Bonjour c'est juste un reportage il est disponible sur Arte TV intitulé :

    Empreintes des White Sands
    Sur les traces des premiers Américains

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