Une couche supplémentaire d'information : http://www.minusl.fr/media/leche-cah...on-marteau.pdf
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Une couche supplémentaire d'information : http://www.minusl.fr/media/leche-cah...on-marteau.pdf
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Très intéressant. Si je comprends bien, beaucoup de gens peuvent boire une dose modérée de lait sans le digérer et sans pour autant en être incommodés. Autrement dit ça ressort à l'autre bout comme c'est entré. Personnellement, un demi-verre de lait ou une sauce à base de lait me reste sur l'estomac pendant le reste de la journée sans que j'en devienne malade pour autant. C'est juste assez pénible.C'est bien pour ça qu'on peut parler :
- de métabolisation du lactose : situation normal de l'enfant et certains adultes chanceux
- de non-métabolisation du lactose avec tolérance : situation de la majorité des adultes, surtout dans les pays historiquement consommateurs de lait comme boisson courante
- de non-métabolisation du lactose avec intolérance : situation pathologique, amenant souvent à la consultation médicale du fait d'inconforts préoccupants
Question subsidiaire : est-ce qu'il y a une tolérance et/ou une capacité de métabolisation acquises pour les gens qui sont abreuvés de lait depuis leur plus tendre enfance, donc qui continuent d'en boire immédiatement après le sevrage, comme les Américains ou les Britanniques par exemple ? Autrement dit n'étant jamais sevrés ils ne cesseraient jamais de produire de la lactase ?
Nico
PS
Quand j'étais aux États-Unis il y avait une campagne de pub permanente pour le lait avec des spots en général très drôles sur le thème de « Got milk ? » mais dont le ressort me paraissait totalement surréaliste. Je me rappelle l'un d'eux où l'on voit un jeune homme d'affaires aux dents longues qui se fait renverser par un camion et se retrouve en enfer. On le met dans une pièce avec des placards remplis de cookies. Il se met à s'en goinfrer comme un malade, trouvant l'enfer finalement tout à fait supportable. Pris d'une soif subite, il ouvre le frigo… qui est vide. « Got milk ? » Non, tu es en enfer.
À l'issue d'une des courses de la NASCAR le vainqueur se voit offrir une bouteille de lait qu'il siffle entièrement sous les vivats du public. La tradition viendrait de ce que le vainqueur de la course dans les années 60, crevant de chaud, aurait réclamé une bouteille de lait pour se désaltérer.
Pour moi, quand j'ai soif, surtout après avoir mangé des cookies, le lait est la dernière boisson à laquelle je penserais.
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Très intéressant.Une couche supplémentaire d'information : http://www.minusl.fr/media/leche-cah...on-marteau.pdf
J'ai une question. Je lis dans ce document : « […] on peut augmenter la digestion du lactose en ingérant de la lactase par exemple en consommant du yaourt, car les bactéries lactiques vivantes présentes dans cet aliment en contiennent. » Autrement dit si on a un problème de digestion après avoir mangé par exemple une sauce à base de lait dans un restaurant comme ça m'est arrivé récemment, il suffit de manger un yaourt, ou deux ? Si j'avais su.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
C'est comme cela que je le comprends aussi, mais je ne connais personne ayant testé cette méthode.
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Par curiosité, as-tu essayé des "trucs" pour améliorer ta digestion (ou tes sensations) du lait ?
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
« Curiosity killed the cat » dit-on chez les Amerloques (une tribu là-bas, au-delà de l'océan).
Je ne savais pas qu'il y avait de ces trucs. Ceci dit, je me passe très bien du lait. À boire, contrairement aux sauvages d'outre-océan, je ne le trouve pas du tout désaltérant. Je ne suis pas amateur de céréales. Je fais mes yaourts moi-même et je suis un grand amateur de fromage. Il n'y a donc pour moi aucun enjeu.
Ce truc peut être très intéressant par contre dans les cas où on est amené à consommer du lait malgré soi, dans une sauce par exemple, au restaurant ou chez des amis.
Ça peut aussi être tout à fait pertinent pour Katalamiko qui a commencé ce fil et à qui, on peut le supposer, le problème se pose : un yaourt avec les céréales du matin serait peut-être la solution.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Je reviens sur une de mes questions et j'en ai une autre :Nico
- Si j'ai bien compris, la cessation de production de la lactase est déclenchée par le sevrage. Les gens qui ne sont de fait pas sevrés, comme les Américains (1) ou les Britanniques par exemple, puisqu'on continue de les abreuver de lait sans interruption, garderaient-ils cette capacité à cause de ça ? Elle ne serait pas acquise au sens propre mais non-perdue ?
- Ma yaourtière est en train de rendre l'âme (2) : elle met plusieurs heures pour monter en température et plafonne à 37/38° . Ça donne un lait vaguement caillé pas digeste du tout pour moi. Comme la température optimale est de ~45°, l'idée que « […] on peut augmenter la digestion du lactose en ingérant de la lactase par exemple en consommant du yaourt, car les bactéries lactiques vivantes présentes dans cet aliment en contiennent. » risque de mal marcher pour température insuffisante. À moins que le milieu du tube digestif favorise l'action de ces bactéries. Il va falloir expérimenter.
1) Ça doit être pour ça qu'on dit que ce sont de grands enfants…
2) Vous allez tout savoir sur ma vie, bande de veinards…
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Le (non) sevrage n'a que peu/pas d'impact sur la régression de la production de lactase. Ce serait trop facile, sinon : suffirait ensuite de manger de la cellulose jusqu'à produire les enzymes idoines pour l'assimiler.
Malheureusement ça ne marche pas comme ça et il faut peut-être regarder du côté des hormones (de croissance ?) pour expliquer (en partie ?) cette régression graduelle de la lactase humaine -- parce que celle de Escherichia coli, elle fonctionne sans problème
Sauf que, contrairement au lait, à aucun moment l'être humain ne digère la cellulose.
Il y a des cultures où l'allaitement peut durer plusieurs années, jusqu'à 5 ans parait-il.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
C'était pour montrer l'aspect Lamarkiste de votre inférence "boire du lait longtemps = lactase plus longtemps"
Je ne me suis peut-être pas bien exprimé car il y a une double erreur : d'une part ce n'était pas une inférence mais une question et de l'autre elle n'a rien de lamarckiste.
À ma connaissance la durée de l'allaitement est très variable selon les cultures et selon les personnes, plusieurs années parfois. J'ai cru comprendre que la production de lactase se prolongeait d'autant.
Pour que ce soit une idée vraiment lamarckienne il faudrait qu'elle suppose que ce trait d'adaptation se transmet à sa descendance.
Une adaptation similaire qui me vient à l'esprit est celle à l'altitude, dont j'ai fait personnellement l'expérience. L'organisme répond à une situation inhabituelle par un changement physiologique (augmentation du nombre de globules rouges). Elle n'est d'ailleurs pas automatique pour tout le monde, y compris pour des gens vivant déjà relativement haut.
Ceci dit, j'ai trouvé la réponse à ma question.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Sauf que dans le cas de l'altitude ou plutôt du stress hypoxique, il y a une induction hormonale notamment avec une synthèse de monoxyde d'azote.
Dans le cas de la lactase, je ne vois pas trop où se situerait la réponse/induction hormonale suite à une exposition au lactose -- lequel n'est pas absorbé (uniquement ses produits d'hydrolyse de façon non spécifique par cotransport avec le NaCl).
OK, très intéressant. Autrement dit, si je comprends bien, c'est seulement l'arrêt de l'expression du gêne après un certain délai qui entraine une diminution puis l'arrêt de la production de la lactase.Sauf que dans le cas de l'altitude ou plutôt du stress hypoxique, il y a une induction hormonale notamment avec une synthèse de monoxyde d'azote.
Dans le cas de la lactase, je ne vois pas trop où se situerait la réponse/induction hormonale suite à une exposition au lactose -- lequel n'est pas absorbé (uniquement ses produits d'hydrolyse de façon non spécifique par cotransport avec le NaCl).
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
C'est ça